jeudi 26 décembre 2013

Election présidentielle de 2014 : notre pays mérite-t-il ce casting ?

  1. Présidentielle candidats
L’élection présidentielle qui doit se jouer au printemps  prochain en Algérie, n’a pour l’heure, pas l’air de mobiliser les esprits. Les algériens sont ailleurs et donnent plus qu’une impression, celle d’avoir délaissé le champ politique aux seuls éditorialistes et aux « polizness ».
 
Seule certitude à date, il y aura bien un gagnant à cette élection et ce, quelque soit le sort du trou des urnes.  Pas d’inquiétude non plus,  l’argumentaire que nous déroulera le ministre de l’intérieur au lendemain du suffrage et qui légitimera la victoire du candidat devenu président, sera huilé, juste assez, pour dissiper la douleur des perdants.
Scenario classique, d’une présidentielle comme l’Algérie en a tant connue depuis 1962. Avec cette fois un paramètre bien différent de l’ère FLN ou de celle qui aura marqué la décennie noire avec ce besoin urgent d’un retour à la paix. En effet, cette fois-ci, ce qui marque les analystes, c’est bien le désintérêt, voir le mépris de la masse envers la classe politique. Sentiment prédominant chez les jeunes, de 18 à 40 ans qui, mine de rien, représenteront plus de 40% du corps électoral en 2014.
Aujourd’hui, le fossé est tel que le problème qui se pose n’est plus tellement « qui ? » mais « pour faire quoi ? » Evidement, l’élection peut très bien se jouer sans les jeunes. Ils pourraient s’abstenir et la règle du jeu étant ce qu’elle est, il y aura tout de même un vainqueur au bout du ou des deux tours.
Mais comment le vainqueur pourra-t-il gouverner ?  Pour faire quoi de son quinquennat ?  Concernant les partants. La liste connue aujourd’hui est bien maigre en terme de « personnalités » capables de rassembler les 75 000 signatures nécessaires à la validation des de leur candidature. Dans le désordre, nous retenons, Yasmina Khadra, l’homme qui a le don de l’écriture mais pas celui de la parole.
Rachid Nekkaz, Un inconnu qui le restera. Ali Benouari, qui imagine enrichir son CV de « candidat à la présidentielle » ou encore Sofiane Djilali qui, d’après les photos, monte mieux à cheval que dans les intentions de votes.
Nous avons aussi, Kamal Benkoussa, qui, ce coup-ci performe déjà par l’élégance de son site internet. Cet homme est peu connu et il ne le deviendra que s’il accepte de baisser l’estime qu’il se porte et d’échanger ses Weston contre une bonne paire de bottes pour aller crapahuter dans l’Algérie profonde. Il  rêve de transformer la région natale de ses parents en une sorte de Kabylie-fornie et de faire de M’sila  la capitale des nouvelles technologies. Cette ville deviendrait alors la « M’sila con valley ».
Un jour, il se rendra peut être compte que les idées qui naissent en haut d’un téléski de bourg Saint Maurice peuvent aussi mourir dans une zaouia près de Laghouat. A moins que cette candidature n’en soit qu’une vraie fausse pour mieux mettre en scène un ralliement à l’homme qui sera fort, deux mois peut être même trois, avant l’élection.
Il aura peut être négocié pour cela un secrétariat d’Etat.  Il ne manque plus à cette liste que la candidature de Abdelkader Secteur. Lui au moins serait drôle. Car en effet, ce qui ne l’est pas du tout jusque là, c’est que ces personnes sont à la l’Algérie ce que Biyouna est au cinéma américain.  Eux, qui sous un tas d’autres prétextes considèrent qu’avoir un passeport algérien suffit pour envisager de représenter leur peuple.
Nous aurons également le choix de voter pour Ahmed Benbitour. Lancé dans la course depuis trop longtemps, sa campagne a vite montré des signes de fatigue. Elle se fait plus discrète et c’est peut être mieux ainsi. Ses déclarations sur le sujet de rendre ou pas langue nationale l’Amazigh et son refus de se positionner clairement sur ce point montre au moins deux défauts :
-          Un homme politique doit avoir des convictions et savoir les défendre,
-          On ne va plus de nos jours s’adresser à la presse sans un minimum de préparation et sans savoir garder ses nerfs.
Peut être que dans le fond, le discours de ce candidat est bon mais la forme est à ce point  désuète qu’elle en devient burlesque.
Quant Ali Benflis, voilà un candidat non encore déclaré mais dont on connaît déjà tous les détails de la campagne sans vraiment les chercher. Son entourage est déjà bavard et gâche toute surprise.
Les ralliements, les soutiens,  les organisations, ils disent à la presse jusqu’à leur incapacité à orchestrer et à organiser dans les villes leurs comités de soutiens. Pour des gens qui souhaitent prendre en main la destinée de l’Algérie, ça donne à réfléchir. On sait même que Benflis fera une longue, voir très longue déclaration à la presse sans droit de relance.
« Coucher, pas bouger », vous êtes là pour m’écouter. Cette attitude porte en elle la culture d’un temps passé. Aujourd’hui, un pitch se joue en 18 minutes. Et voilà pourquoi les prestations de Bill Gates, de Julian Assange, de Philippe Starck, de Peter Gabriel, de Richard Branson ou de Frank Gehrysont visionnées par des millions de personnes sur Youtube.
Il ne faut pas que 2014 soit un rendez-vous manqué avec notre avenir. Pour cela, notre pays a besoin de prétendants capables de comprendre qu’à partir du jour où la décision de se présenter est devenue irrévocable, un candidat, doit, à chaque instant,  prouver qu’il intègre l’enjeu historique de la fonction, et s’attache à se comporter aussitôt en conséquence : gagnant toujours plus en densité humaine, en bienveillance, en dignité, incarnant l’autorité tranquille, la clairvoyance, la limpidité de ses intentions.
Il devra se rendre prévisible, lisible. C’est la condition essentielle du lien de confiance. Son portrait robot serait alors celui d’un homme sage, dégagé des ambitions matérielles, objectif et impartial. Il devrait être authentique, fidèle à son histoire personnelle et qui parlerait le langage de l’effort. Sa vision du long terme concorderait avec sa maitrise de l’histoire. Il serait pragmatique, libre et saura engager sa parole. Notre pays mériterait bien un tel homme.
« Polizness » : Pour nos élus, la frontière est toujours ténue entre leur carrière politique et celle dans le business qu’il aura fallu inventer un nouveau terme.

Algérie Focus
 

lundi 23 décembre 2013

LE CALENDRIER PRÉSIDENTIEL EST FIXÉ : Silence! On prépare la campagne

Les Etats-généraux s'apprêtent à mettre les dernières retouches de l'architecture électorale, avant de dévoiler ses grandes lignes à l'opinion publique.
Tout semble être ficelé. L'agenda de l'échéance présidentielle est apparemment bien défini au sommet de l'Etat. Le flou qui entoure ces joutes commence à se dissiper lentement. Les différentes dates annoncées de part et d'autre donnent un aperçu sur la feuille de route du chantier électoral. Il s'agit des plus importants rendez-vous concernant l'élection présidentielle de 2014.
La convocation du corps électoral interviendra comme le stipule la Constitution le 9 janvier prochain, soit à 90 jours de l'élection présidentielle. Les Algériens seront conviés à l'urne le 17 avril 2014. La dernière date qui vient compléter le puzzle, c'est celle portant sur l'annonce de la candidature du président de la République à sa propre succession prévue, selon un quotidien arabophone, pour le 19 janvier prochain, soit dix jours après la convocation du corps électoral. Certes, rien n'a été officiellement annoncé jusqu'à présent, mais le timing restreint le confirme davantage.
Les états-généraux s'apprêtent à mettre les dernières retouches de l'architecture électorale, avant de dévoiler ses grandes lignes à l'opinion publique. Même le projet de la révision de la Constitution, ne tardera pas à voir le jour. La thèse du report de la révision de la Loi fondamentale du pays n'est plus retenue. Ce chantier sera entériné avant les grandes joutes électorales. Au sommet de l'Etat, les choses sont clairement définies.
Ce n'est qu'une question de quelques semaines et l'affaire sera classée. Le président de la République convoquera le parlement avec ses deux chambres, pour la tenue d'une session consacrée à l'adoption de la nouvelle Constitution.
Vu les délais imposés par l'élection, on se contentera uniquement de la voie parlementaire pour valider le projet, sans passer par un référendum. La révision de la Constitution va réellement briser la glace au sein de la classe politique qui reste de marbre. A moins de cinq mois de ce rendez-vous, rien ne donne l'impression qu'une élection présidentielle s'annonce à la porte.
Les ingrédients d'une campagne sont absents. Les vrais acteurs de cette compétition ne montrent toujours pas leur visage.
Les deux candidats potentiels dont tout le monde parle ne sont pas encore sortis de leur réserve. Il s'agit du président de la République et de l'ancien chef du gouvernement, Ali Benflis.
Le candidat malheureux de 2004 est partant pour la prochaine compétition. Sa candidature se confirme au fil des jours, à travers les comités de soutien qui se manifestent un peu partout à travers le pays, invitant l'ancien secrétaire général du FLN à se présenter. Ce dernier temporise juste pour mettre en place ses structures et sa direction de campagne.
«Ali Benflis annoncera officiellement sa candidature en décembre, c'est-à-dire dans quelques jours. Cela se fera de manière solennelle, devant la presse. Benflis a choisi d'annoncer sa candidature devant la presse, exclusivement», assure une source proche de son entourage. Même ceux qui se sont prononcés, sont restés en mode veille. Ces derniers attendent le coup de sifflet pour s'engager dans la campagne.
Les observateurs de la scène politique estiment que c'est à partir du mois de janvier que la scène politique renouera avec l'ambiance électorale. Les candidats se manifesteront pour dévoiler leurs plans de campagne.

L'expression

LE STAFF DE BENFLIS À QUATRE MOIS DE LA PRÉSIDENTIELLE : "Nous sommes d'attaque"


A mesure que l'élection présidentielle d'avril 2014 approche, les déclarations de soutien à la candidature de l'ancien chef de gouvernement, Ali Benflis, se multiplient. Des comités de soutien naissent un peu partout dans le pays.
Parmi tous les candidats déclarés à cette échéance (Ahmed Benbitour, Sofiane Djilali, Abdelaziz Belaïd...) seul Benflis, dont la candidature n'est pas encore annoncée, bénéficie d'un tel élan de soutien.
De son quartier général installé dans une villa à Ben Aknoun (Alger), son staff de campagne, déjà mis en place, «scrute» tous les mouvements et activités inscrits dans le cadre de soutien à la candidature de Benflis.
Ce dernier peut même se targuer d'avoir le soutien de certaines organisations de masse, telle la Coordination nationale des enfants des moudjahidine et des partis politiques comme le Front national des libertés (FNL).
Ces deux organisations ont tenu avant-hier, respectivement à l'hôtel Hilton et à Bab El Oued, des rassemblements pour appeler l'ancien secrétaire général du FLN à prendre part à la prochaine élection présidentielle.
Ali Benflis peut même espérer le soutien d'une partie du FLN, dans le cas où Bouteflika renoncera au projet du quatrième mandat. «Dans les coulisses, des membres du comité central et même du bureau politique souhaitent que Bouteflika ne se présente pas à l'élection pour que cela profite à Benflis», explique un membre du comité central.
Du reste, la moitié de la composante du bureau politique de ce parti est constituée parmi les anciens partisans de Benflis en 2004.
Ali Benflis, dont l'annonce de la candidature est attendue juste après la convocation du corps électoral à la mi-janvier 2014 (la loi électorale accorde aux candidats 45 jours à compter de la date de convocation du corps électoral pour déposer le dossier de leur candidature), bénéficie également du soutien de plusieurs autres organisations de la société civile. Cela, même, si aucune organisation n'a affirmé avoir consulté le programme du «candidat attendu».
Mais tous ces soutiens ne sont pas bien perçus dans certains cercles qui se préparent, selon des sources, à contrer cette montée en puissance de l'ex-chef de gouvernement.
En tout cas, les proches de l'ex-chef de gouvernement affirment que tout est prêt non seulement pour l'annonce de la candidature, mais aussi pour la campagne électorale.

L'expression

ELECTION PRÉSIDENTIELLE : Le compte à rebours a commencé

La liste des candidats sera bien garnie et la course serrée
                                    La liste des candidats sera bien garnie et la course serrèe
 
 
L'annonce du Président sortant sera, sans doute, l'élément déclencheur de la fièvre électorale et elle donnera le coup d'envoi de la course à la magistrature suprême du pays.
Le rendez-vous électoral d'avril 2014 avance à grands pas. Les spéculations sur cette échéance capitale vont bon train. Des spéculations sur la date exacte du scrutin, sur la date de convocation du corps électoral, la révision de la Constitution et surtout sur la candidature du président sortant Abdelaziz Bouteflika sont l'ingrédient des spéculations des uns et des autres. Ira-t-il, n'ira-t-il pas? Toute la classe politique reste suspendue à cette réponse. Une fois la décision officiellement annoncée, la classe politique, qui est frappée de gel, s'emballera.
Les candidats de l'ombre vont se manifester pour se bousculer au portillon. L'annonce du président sortant sera, sans doute, l'élément déclencheur de la fièvre électorale et elle donnera le coup d'envoi de la course à la magistrature suprême du pays. A moins de 20 jours de la convocation du corps électoral, les desseins de cette compétition sont loin d'être perceptibles.
Les observateurs avisés de la scène nationale estiment qu'il y a deux scénarios qui vont se produire. Dans le cas où le président de la République se présentera à sa propre succession, l'enjeu sera plutôt clair. Jouissant d'une grande popularité, le Président Bouteflika n'aura aucune peine à décrocher le quitus pour un quatrième mandat.
Les partis FLN, RND, TAJ et MPA se disputeront le terrain pour animer la campagne présidentielle. Ces derniers n'ont pas attendu l'annonce pour faire campagne tambour battant pour le quatrième mandat. Ayant mis la machine en branle avant l'heure, ces partis attendent juste le signal pour passer à la vitesse de croisière. Ce cartel va épargner au président candidat de faire le déplacement à travers le territoire national.
«Le président de la République n'a pas besoin de sillonner le pays, puisqu'il a eu à le faire à plusieurs reprises», soutiennent ses sympathisants. Malgré que son état de santé se soit fragilisé, ses partisans estiment que cela n'est pas une entrave.
D'après son entourage, «le chef de l'Etat récupère bien et ses capacités morales et intellectuelles sont intactes».
Dans ce cas précis, les chances de ses concurrents seront réduites. L'autre scénario est que, selon les même sources, le président renoncera à se présenter pour un quatrième mandat.
Dans ce cas de figure, l'on peut s'attendre à plus d'une dizaine de candidats. En plus de ceux qui se sont prononcés et ceux attendus, d'autres personnalités qui pourraient créer la surprise.
La liste des candidats sera bien garnie et la course serrée. Une chose est sûre: la non-candidature du Président Bouteflika va brouiller les cartes du cartel sus-cité. Vu les intentions nourries pour la présidentielle, M.Ghoul n'hésitera pas à se lancer dans la bataille. Ce projet, il l'a très bien travaillé. En faisant une campagne pour le quatrième mandat, M.Ghoul s'est même préparé à l'autre éventualité. Selon les observateurs de la scène politique, les partis peuvent se concerter autour d'un candidat du consensus.
Un choix sur lequel le président sortant aura un droit de regard pour s'assurer de mettre le pays entre de bonnes mains. Lequel de ces scénarios a des chances de se produire?
La réponse sera apportée dans la déclaration du locataire d'El-Mouradia. Ce qui est sûr est que le flou qui entoure la scène politique, depuis plusieurs mois, finira par se dissiper dans peu de temps. Il reste à savoir si le président se prononcera avant ou après la convocation du corps électoral. Ce qu'il faut noter est que le président n'est tenu par aucun délai, puisque la Constitution n'en fixe pas.
Le président a devant lui 90 jours pour se déterminer. Idem pour le projet de révision de la Constitution qui est suspendu. D'après les constitutionnalistes, le chef de l'Etat peut procéder à la révision de la Constitution même après la convocation du corps électoral.
La nouvelle semble lever le voile sur le puzzle qui se prépare en catimini au sommet de l'Etat.

L'expression

mardi 17 décembre 2013

ALORS QUE LA CLASSE POLITIQUE REGARDE AILLEURS : La démocratie languit au seuil de la porte

La démocratie languit au seuil de la porte
Jamais de l'histoire de l'Algérie, élection présidentielle n'a été précédée par un silence aussi total.

Les mois passés, les Algériens discutaient de la qualification de leur Equipe nationale et, depuis que cette dernière a gagné son ticket pour le Brésil, ils ne discutent plus que du groupe, des chances de passer au second tout et, depuis quelques jours, du contrat de l'entraîneur national. Des candidats à l'élection présidentielle, du devenir du pays, des générations à venir et des autres thèmes d'importance majeure, aucun débat, aucune discussion. Chacun fait comme bon lui semble. Rien que quatre mois avant la prochaine élection présidentielle et, en plus d'une activité partisane des plus indigentes, la scène nationale enregistre une malheureuse absence de débat politique. Jamais de l'histoire de l'Algérie, élection présidentielle n'a été précédée par un silence aussi total au point où l'on a l'impression d'entendre battre le coeur de notre Algérie.
Est-ce le niveau politique de l'Algérien qui aurait chuté jusqu'à rendre impossible l'échange des points de vues comme cela se faisait jadis, ou est-ce plutôt le dégoût qui fait fuir les gens de tout ce qui touche à la politique? Est-ce pour signifier leur manque d'intérêt à ce qui se prépare que les Algériens ne discutent ni de l'avenir de leur pays ni des hommes qui devraient y aspirer, ou est-ce plutôt pour dire qu'ils ne croient plus en des jours meilleurs? Quelle que soit la réponse, il y a lieu de s'inquiéter sérieusement car, en Algérie, on n'a jamais vu situation pareille! L'opposition, comme si elle s'asseyait paisiblement autour d'un feu de camp, discute pour tuer le temps. Certains réfléchissent encore à l'opportunité de participer ou pas à la présidentielle d'avril, d'autres jettent la responsabilité sur les différents organes de leurs partis respectifs, majliss echoura, congrès, et que sait-on encore, comme si dans ces partis on attend la dernière minute pour savoir si l'on va désigner ou non un candidat pour l'élection d'une telle importance, aussi bien pour le pays, que pour les partis eux-mêmes. Mais d'où nous tire-t-on donc cette manière de procéder avec l'élection présidentielle? On ne va tout de même pas nous dire que le MSP ne savait pas qu'en 2014 il va y avoir un scrutin pour la magistrature suprême en Algérie. On ne va pas nous raconter du côté d'on ne sait plus quel parti encore, qu'ils ont été surpris d'apprendre à la dernière minute que le poste de président de la République sera sujet à élection en avril 2014. Car, franchement, c'est tout ce qui nous manque pour que le comble soit à...son comble! Des partis qui se veulent grands et qui le prétendent à haute voix, mais qui, une demi-heure avant l'élection (c'est le cas de le dire), n'ont pas encore décidé s'ils vont ou pas participer à ce rendez-vous électoral! Pendant ce temps, Saâdani, défiant l'entendement, donne les résultats du scrutin d'avril 2014 sans détour et sans gêne, oubliant par-là que son poste, son âge et le rôle qui est sien devraient l'empêcher de faire une telle bourde. «Bouteflika sera président et Belkhadem son vice-président», avait-il sifflé d'une voix stridente dans les micros qui lui sont tendus depuis qu'il est intronisé à la tête du FLN. On aurait aimé qu'il nous donne aussi le taux de participation, tant qu'il y est et, pourquoi pas, le score de chaque candidat puisqu'il «connaît bien» ces choses comme il l'a soutenu ouvertement!
Sellal qui soutient, poing sur la table, qu'il ne mène aucune campagne électorale, annonce tout haut qu'il est «pour Bouteflika jusqu'au bout», oubliant les réserves que doit marquer l'administration en pareilles circonstances, lui qui a pourtant grandi dans l'administration. Cette déclaration, ajoutée à ce qui est constatable, et c'est tout à fait compréhensible, a provoqué l'ire de certains opposants qui n'ont pas manqué de monter au créneau pour demander un changement du gouvernement avant l'élection. «La nature a horreur du vide», dit le proverbe et lorsque l'opposition, par faiblesse ou pour d'autres raisons, laisse le terrain inoccupé, il est tout à fait normal qu'il soit envahi par le pouvoir. L'opposition est d'abord un comportement mais malheureusement, il nous a toujours été donné de constater que chez nous, il s'agit plus d'ambition que d'autre chose. Aussi, lorsque tel candidat ou tel autre juge que ses ambitions sont assez grandes, il traîne son parti derrière lui pour postuler et que lorsque, pour différentes raisons, il ne croit pas en ses chances, alors il fera attendre son parti, quitte à ce que le pays et la démocratie attendent aussi! Il n'y a pas que le peuple qui attend que bouge enfin l'opposition pour faire connaître sa position. Il n'y a pas que le pays qui attend de connaître ce que vaut son opposition.
Il y a aussi la démocratie qui attend et qui n'en peut plus d'attendre! Debout à nos frontières depuis 1962, la démocratie n'a eu de cesse de nous regarder et d'attendre. Mais, à chaque fois qu'elle avait cru que nous allions lui ouvrir, nous lui avons tourné le dos. Est-ce ce que nous allons faire cette fois aussi? Les chances sont grandes pour que notre comportement se reproduise à l'identique.

L'EXPRESSION

Des comités de soutien à Bouteflika : "Adressez-vous à la nation, Monsieur le Président"

Après l’avoir appelé à renoncer au quatrième mandat pour lequel ses proches font un forcing, l’animateur général des comités de soutien du président Abdelaziz Bouteflika, Abdelghani Touhami , lui a adressé une autre lettre, envoyée avant-hier, dans laquelle il le presse de sortir de son silence.


L’expéditeur parle au nom des coordinateurs des comités de soutien qui partagent le même point de vue concernant le quatrième mandat. «Nous vous transmettons les revendications des commissions, en particulier, et celles des Algériens, en général, quant à la préparation des prochaines élections et leur importance pour l’avenir du pays», lui écrit-il d’emblée.
Soulignant l’intense activité des réseaux de soutien ces dernières semaines et le débat auquel ont participé 350 coordinateurs, il ressort, selon Abdelghani Touhami, une vive préoccupation suscitée par l’opacité qui entoure la prochaine élection présidentielle. Les Algériens, affirme-t-il au chef de l’Etat, ont «peur de l’avenir». Selon lui, «les conditions dans lesquelles se prépare la prochaine échéance électorale ont créé des tensions qui risquent de mener vers l’explosion sociale et de graves visions dans la société présageant ainsi d’un avenir incertain dans un contexte marqué par la précipitation des événements en Afrique, dans le monde arabe et à nos frontières».
«Nous avons besoin plus que jamais, en ces moments difficiles, et en cette étape historique et cruciale, d’union, de consensus et de solidarité entre les Algériens pour un avenir dont il faut clarifier les contours aujourd’hui, pas demain», alerte l’animateur général des comités de soutien au président Bouteflika.
Pour Abdelghani Touhami, «le prochain président de l’Algérie, selon les sondages des réseaux de soutien, ne peut faire face aux défis qui se posent à l’Etat s’il n’a pas le consensus populaire autour d’un véritable programme politique, sécuritaire et économique». Le prochain Président, souligne-t-il encore, «doit être un digne héritier des valeurs de la guerre de Libération nationale, un homme à principes, fin connaisseur des disfonctionnements de la justice pour rétablir les citoyens dans leurs droits, capable de mettre en place un groupe de travail national susceptible d’appliquer une politique économique à même de garantir une vie digne aux Algériens, de réhabiliter la puissance de l’Etat en luttant sans merci contre la corruption et mettre en place des mécanismes de contrôle de la dépense publique».
Dans sa lettre adressée avant-hier au chef de l’Etat, Abdelghani Touhami, qui parle au nom de 350 coordinateurs des comités de soutien, appelle le locataire d’El Mouradia à «désamorcer un pays miné et le placer dans la sérénité en prononçant au plus vite un discours à la nation et ne pas attendre deux mois pour le faire». Il est urgent d’arrêter, précise-t-il, ceux qui veulent précipiter le pays dans l’inconnu. «Votre silence, écrit Abdelghani Touhami, sera utilisé par ces gens malintentionnés pour diviser la voix du peuple et sa volonté.» Il appelle le président Bouteflika à s’adresser en urgence aux Algériens à travers un discours historique, maintenant. Après, précise-t-il, «ce n’en sera pas un».

EL WATAN

 

samedi 14 décembre 2013

SELLAL À PARTIR DE TLEMCEN : "Avec Bouteflika jusqu'au bout"

Il ne rate aucune occasion pour applaudir toute voix appelant Bouteflika à se porter candidat
 
«Le miracle s'est produit dans ce pays grâce au Président Bouteflika que nous avons soutenu et soutiendrons jusqu'à la dernière goutte de notre sang.»

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, refuse d'inscrire ses visites dans les wilayas du pays dans le cadre d'une pré-campagne électorale en faveur d'un quatrième mandat pour le chef de l'Etat.
Mais il ne rate aucune occasion pour applaudir toute voix appelant Bouteflika à se porter candidat à sa propre succession à l'occasion de l'élection présidentielle du mois d'avril prochain.
Cela s'est vérifié de nouveau, jeudi 12 décembre à Tlemcen, à l'occasion de la traditionnelle rencontre avec les représentants de la société civile à l'issue de chaque visite.
Comme à Relizane, à El Oued, à Biskra et à Aïn Témouchent, le Premier ministre s'est levé pour applaudir l'appel du président de l'APW de Tlemcen fait à l'adresse de Bouteflika pour briguer un autre mandat.
Dans son discours d'ouverture de la rencontre, M.Sellal s'est contenté, comme c'est devenu la coutume, de vanter les réalisations du chef de l'Etat. Ce qui a créé, en revanche, l'événement, ce sont les intervenants qui ont appelé, pour la majorité, Bouteflika à ne pas quitter le palais présidentiel d'El Mouradia.
En réponse à ces intervenants, M.Sellal a évité de plaider directement à un quatrième mandat. Entre les lignes de ses phrases, la cause est clairement lisible: «Le miracle s'est produit dans ce pays grâce au Président Bouteflika que nous avons soutenu et soutiendrons jusqu'à la dernière goutte de notre sang.»

Sellal charge les opposants
Dans son discours, devant une assistance acquise, le Premier ministre a stigmatisé ceux qui s'opposent à la politique du gouvernement, les accusant de vouloir semer le désespoir parmi les citoyens.
«Il y a parmi nos élites intellectuelles ceux qui se contentent de critiquer comme s'ils cherchent à pousser la société vers le désespoir et la démission», a-t-il dit, estimant que «cela ne sert le pays en quoi que ce soit».
Il ajoute qu'être au service du pays, «consiste à assumer ses responsabilités» et «s'engager pour la chose publique et l'effort associatif».
«C'est la présence des élites sur le terrain qui constitue une pression positive susceptible d'optimiser le rendement du politique, de l'élu et de l'administratif», a-t-il précisé.
Le Premier ministre dont le gouvernement est attaqué sur plusieurs plans a appelé aussi au rejet des idées éculées et préjugés qui condamnent à l'échec toute initiative. Pour se défendre, il souligne: «Nous ne sommes pas les meilleurs en Algérie, d'entre les nations, mais je suis certain que ne nous sommes pas les pires, nous devons simplement rattraper le temps perdu et corriger les erreurs.»
Dans sa plaidoirie pour défendre les réalisations de Bouteflika, dont la réconciliation nationale qualifiée de «véritable miracle», M.Sellal a cité celle-ci, le remboursement de la dette extérieure et la stabilité du pays.
«Il faut le reconnaître», a-t-il lancé.
Dans son allocution, le Premier ministre a exprimé la détermination de son gouvernement à préserver la stabilité et la pérennité de l'Etat républicain et à poursuivre les efforts pour le développement économique et social du pays.

Préserver l'Etat républicain
«La diversification de l'économie algérienne et son orientation vers les secteurs productifs sont devenues une nécessité incontournable pour laquelle les pouvoirs publics préparent les conditions et les raisons de succès», a-t-il souligné.Parmi ces conditions, M.Sellal cite le «refus catégorique de toute discrimination entre les secteurs public et privé», expliquant que le plus important est la réussite de l'entreprise algérienne et son aptitude à contribuer à la création de richesse et d'emploi.
Il cite aussi l'amélioration de l'environnement des affaires et la simplification des procédures et des systèmes juridique, réglementaire, bancaire et fiscal. Pour l'orateur, l'avenir du pays est tributaire de son développement économique.

L'expression

Présidentielle 2014 : Avec ou sans Bouteflika, Benflis prêt á être candidat

benflis
 
La fin de l’année en cours va probablement apporter de la fraîcheur sur le plan politique. Ali Benflis, ancien premier ministre et candidat malheureux à l’élection présidentielle de 2004 est sur le point d’annoncer sa candidature à l’élection présidentielle de 2014.
L’ancien chef du gouvernement, très discret jusque-là malgré une activité débordante autour de sa permanence politique à Hydra, va annoncer sa candidature « sans tenir compte » de la décision de l’actuel chef de l’Etat. « En 2009, il ne s’était pas présenté. Il m’avait confié, deux ans auparavant, que Bouteflika allait se présenter et gagnera un autre mandat. Mais cette fois-ci, il a décidé d’y aller », nous a confié un proche de l’ancien candidat à l’élection d’avril 2004.
Ali Benflis a même mis en place un staff de campagne, rapportent des médias nationaux. Des anciens fidèles, dont Abbas Mikhalif et Abdelkader Sallat en font partie. Des militants du FLN, et pas des moindres, s’apprêtent également à rendre public un communiqué de soutien à la candidature de leur ancien secrétaire général. Des membres du Comité central de l’ancien parti unique vont également se rallier à cette entreprise.
Selon le journal en ligne Algérie1.com, des personnalités de premier rang, à l’instar de Liamine Zeroual, Khaled Nezzar et Saïd Sadi vont apporter leur soutien à Ali Benflis. L’objectif de tout ce monde est de barrer la route à Abdelaziz Bouteflika. En plus de cela, des comités de soutien sont crées partout dans le pays et dans l’émigration.
Ali Benflis, 70 ans, avait affirmé, en septembre dernier, qui il allait « faire une déclaration importante dans les prochains jours». Les journalistes lui posaient la question de savoir s’il est candidat à l’élection présidentielle.

Algérie Focus

Présidentielle : Réunion du groupe des 20 partis et personnalités

Le groupe des 20 partis et personnalités, qui mène campagne contre la révision de la Constitution avant la présidentielle de 2014, tiendra aujourd’hui sa deuxième réunion officielle.
Après une première rencontre, tenue à la fin du mois de novembre dernier, à l’issue de laquelle les participants ont appelé à l’installation d’une commission indépendante pour l’organisation des élections et au report de la révision constitutionnelle, le groupe en question devra évaluer, à cette occasion, l’évolution de la situation politique du pays. «Chacun des responsables politiques va enrichir le débat enclenché jusque-là sur la nécessité de mettre en place les conditions nécessaires pour l’organisation de la prochaine présidentielle», explique Mohamed Hadibi, chargé de communication du mouvement Ennahda.
Ce groupe, rappelons-le, est composé de l’Alliance de l’Algérie verte (AAV), du Front national algérien (FNA), de Jil Jadid de Soufiane Djilali, El Fedjr El Djadid de Tahar Benbaïbèche, du Front pour la justice et le développement (FJD) de Abdallah Djaballah et d’autres formations comme le FAN, le RPR et le PEP.
Des personnalités politiques indépendantes, comme Ahmed Benbitour, ancien chef de gouvernement et candidat déclaré à la présidentielle d’avril 2014, font aussi partie de cette coalition. La participation de Ali Benflis, qui présentera sa candidature officielle à la présidentielle d’avril 2014 avant la fin du mois de décembre en cours, n’est pas confirmée. Selon Mohamed Hadibi, les initiateurs de ce mouvement tiennent à leur exigence d’installer une commission indépendante pour l’organisation de la prochaine présidentielle.
Il révèle, dans ce sens, que les députés de l’AAV préparent, à cet effet, une proposition de loi pour amender la loi électorale en vigueur depuis janvier 2012. «Cela fait déjà plus d’une année qu’elle est en vigueur. Nous avons le droit d’amender cette loi pour permettre l’organisation d’élections libres et transparentes. Cela passe par la mise en place d’une commission indépendante, composée de personnalités autonomes. C’est cette commission qui doit superviser tout le processus d’organisation des élections. Le ministère de l’Intérieur n’interviendra que pour fournir une aide logistique à cette commission», explique-t-il.

EL WATAN

vendredi 13 décembre 2013

Présidentielle 2014 : Le jour où Bouteflika pourrait annoncer sa candidature

Abdelaziz Bouteflika meeting
Le Président Abdelaziz Bouteflika annoncera le 19 ou 20 janvier prochain sa candidature, selon Ennahar.

Désigné candidat du FLN le 16 novembre dernier, le Chef de l’Etat, Abdelaziz Bouteflika, devrait annoncer sa candidature le 19 ou 20 janvier prochain. C’est ce qu’a révélé, le quotidien arabophone Ennahar, dans son édition du mercredi, qui affirme que le Président candidat, qui brigue un quatrième mandat, s’appuiera sur plusieurs formations politiques, à savoir le FLN, RND et le Taj d’Amar Ghoul, ainsi que ses habituels comités de soutien.

Affaibli, Abdelaziz Bouteflika se fait rare en public. Depuis son accident vasculaire, le Président a réduit son activité au strict minimum. En huit mois, il a assisté seulement aux séances protocolaires avec le Premier ministre Abdelmalek Sellal, son vice-ministre de la Défense, Ahmed Gaïd Salah, et quelques personnalités étrangères.

Où sont les candidats ?

Malgré son état de santé, c’est en lui que plusieurs partis et personnalités politiques, au pouvoir, appuient la candidature du Président sortant pour un quatrième mandat. Ce-dernier n’a toujours pas soufflé mot à ce sujet. Une opacité qui paralyse la scène politique algérienne. A moins de cinq mois de l’élection présidentielle, aucun prétendant sérieux, représentant une alternative réelle et concrète, ne s’est officiellement déclaré candidat. C’est le cas du candidat malheureux de 2004, l’ancien secrétaire générale du FLN, Ali Benflis. Même si ses comités de soutien, qui se font de plus en plus nombreux à travers le territoire national, sont déjà en ordre de bataille.

Le feu vert des médecins

Dernier suspense entourant la candidature d’Abdelaziz Bouteflika : la présence du Chef de l’État le jour de l’annonce officielle de sa candidature. Le quotidien Ennahar ne dit pas si le Président de la République va, lui-même, animer le rendez-vous du 19 ou 20 janvier. Néanmoins, toujours selon Ennahar, Abdelaziz Bouteflika aurait reçu le feu vert de ses médecins pour reprendre un rythme normal. Est-ce une réalité ou s’agit-il seulement d’une propagande distillée par son entourage afin de pérenniser cette opacité ? En tous cas, il est clair que le cercle présidentiel n’est pas prêt de lâcher prise. Quitte à ce que Bouteflika n’anime pas un seul meeting durant la campagne…
 
 

jeudi 12 décembre 2013

Zeroual, Nezzar, Ghozali, Sifi, Sadi, en soutiens á la candidature de Benflis

Le suspense épais qui entourait depuis des mois l’élection du mois d’avril prochain commence à se déliter, à mesure qu’on s’approche de la date de la convocation du corps électoral, soit 90 jours avant la date du scrutin.
L’annonce imminente de la candidature d’Ali Benflis, y est pour beaucoup dans ce début de décantation, car pour lui, le choix de se présenter, avec ou sans la participation du président sortant, est définitivement tranché a appris Algérie1 de sources proches de l’ancien Premier ministre.
« Avec les sollicitations de toutes parts et la multiplication des comités de soutien, dans un grand nombre de wilayas du pays, Ali Benflis ne pouvait refuser cet appel de la nation », explique dans un livre, Ali Guenoun, un des premiers à créer un comité de soutien à la candidature de l’ex chef du gouvernement à Béjaia.
Devant le montée en puissance de ces comités de soutien, qui nécessitent une coordination, Ali Benflis a du se résoudre à mettre en place un état- major de campagne sous la direction de l’ancien ministre délégué Abdelkader Sellat en compagnie de Abbas Mékhalif, ancien chef de groupe parlementaire du FLN.
La candidature de Benflis n’est pas sans avoir des répercussions au sein du FLN où Amar Saâdani a bien du mal à tenir la barre. Des membres du Comité central, outrés par les débordements langagiers du chef actuel du FLN seraient sur le point d’exprimer leur soutien public à Ali Benflis qui compte aussi des proches au sein de l’actuel Bureau politique.
Celui qui va croiser probablement le fer avec Bouteflika, au cas où il se présenterait, va compter dans les prochains jours, c’est-à-dire après la déclaration de sa candidature, sur le ralliement de personnalités politiques de premier plan.
On parle ainsi de l’ex président de la république Liamine Zeroual , de l’ex ministre de la Défense, le général Khaled Nezzar, des ex chefs du gouvernement Sid Ahmed Ghozali et Sifi Mokdad. Said Sadi, qui a portant pris du recul dans la scène politique, pourrait revenir pour appuyer “celui qui pourrait mettre fin au règne de Bouteflika, si les élections se déroulaient à la régulière” selon les propos d’un proche de Ali Benflis.
D’anciens ministres, des figures de la famille révolutionnaire (ONM, ONEC, ONEM), des cadres syndicaux, y compris même dans l’actuel secrétariat national de l’UGTA, des universitaires n’attendent que la déclaration de Benflis pour lui apporter leur soutien. En attendant ce jour , une équipe d’experts est actuellement entrain de peaufiner le programme électoral du candidat Benflis, selon des informations obtenues par Algérie1.

Algérie 1

En campagne, la fin justifie les moyens

Le “truc” osé et réalisé par la Commission nationale consultative de promotion et de protection des droits de l’Homme, avant-hier, à l’hôtel Hilton, est à inscrire dans les annales de cette campagne débridée du gouvernement et de l’administration pour un quatrième mandat.
Des militants des droits humains, des représentants résidents d’organismes étrangers, des participants et des invités de tous horizons, venus contribuer ou assister à une “conférence internationale sur les flux migratoires mixtes”, se sont retrouvés à servir de public à une cérémonie de remise du “Prix national des droits de l’Homme” au président Bouteflika.
L’insolite n’est pas tant dans le fait qu’un président de Commission rattachée à la présidence remette au président de la République une distinction… que le secrétaire général de la Présidence reçoit en son nom !... Le régime nous ayant habitués à cette activité d’autoglorification permanente. Une activité à ce point amplifiée par une médiatisation zélée qu’elle finit par confondre l’activité institutionnelle avec sa fonction promotionnelle. Ainsi, Sellal refait-il le bilan “positif” du Président à chaque “rencontre avec la société civile” qu’on lui organise, mais ne se lasse pas de préciser à la fin de ses exposés élogieux qu’il n’était pas en train de faire campagne…
Le plus étonnant n’est donc pas dans l’initiative de distinction du président Bouteflika pour “ses efforts inlassables” en faveur de la promotion des droits de l’Homme par une commission qui, elle-même, ne se distingue pas par la défense de ces mêmes droits, et encore moins par son indépendance. La preuve en est qu’au moment où se déroulait la cérémonie, deux rassemblements, l’un organisé par le RAJ en faveur des libertés d’association et d’expression, l’autre par les parents de disparus pour la vérité et la justice, étaient réprimés. Non, le singulier de la situation est dans ce recours au détournement, l’air de rien, d’une occasion identifiée dans son objet et son contenu au profit d’une activité de campagne. Une occasion opportunément choisie parce qu’elle avait vocation à honorer le soixante-cinquième anniversaire de l’adoption de la Déclaration universelle des droits de l’Homme.
La pénible question humaine des migrations mérite mieux que de voir une rencontre qui lui est dédiée servir de prétexte à une kermesse d’auto-encensement du régime. En fait, toute la coûteuse activité foraine, faite de séminaires, forums et conférences, parfois autour des thèmes les plus singuliers, ne vaut, aux yeux du pouvoir, que par les retombées promotionnelles qu’il en espère. Il serait intéressant de consolider et d’évaluer le budget de ces mondanités internationales qui se télescopent sans cesse dans les centres de conférences et hôtels de la capitale.
On ne sait si cette ferveur louangeuse est l’expression d’une stratégie de communication ou le fait d’une surenchère entre notables du régime en prévision de dividendes postélectoraux. Le résultat en est que tout le monde en dit et en fait trop, justement parce que le Président — ou candidat — ne fait rien et ne dit rien publiquement.
Dans cette entreprise de communication tous azimuts, les adeptes du régime semblent avoir perdu le sens de la méthode. Après avoir perdu le sens de la mesure.
 
Liberté

VISITE DE SELLAL À AÏN TÉMOUCHENT : La campagne pour le 4e mandat en marche

«Pour tout ce qu'il a fait, nous lui disons: pour un 4e mandat nous sommes déterminés»
 
"Pour tout ce qu'il a fait, nous lui disons: pour un 4e mandat nous sommes Déterminés"
 
Le P/APW répète la phrase «pour un 4e mandat, nous sommes déterminés», à trois reprises. Chauffée à blanc, toute la salle, y compris Sellal, se lève pour applaudir longuement cet appel au 4e mandat.

Les visites du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dans les différentes wilayas du pays se poursuivent et se ressemblent. Depuis quelques semaines, c'est le même discours qui est servi. Un discours qui vante les mérites du chef de l'Etat pour ses réalisations, notamment «le rétablissement de la paix à travers la politique de réconciliation nationale». Hier encore, à Aïn Témouchent, où il a été en visite de travail et d'inspection, M.Sellal a rappelé encore une fois les vertus de cette politique. «Depuis quelques jours, mon attention est attirée par le fait que la majorité des candidats à l'examen du baccalauréat de l'année prochaine, qui sont nés entre 1997 et 1998, n'ont pas vécu les années de la décennie noire avec ses larmes et ses douleurs. Ils n'ont connu que l'Algérie de la paix et de la stabilité», a-t-il déclaré dans son intervention, à l'occasion de la rencontre avec les représentants de la société civile. «J'ai senti alors la joie et la fierté de mon pays qui a réalisé en un temps record le retour de la paix à travers tout le territoire national et reconstruit ses institutions», a-t-il ajouté. Abdelmalek Sellal ne peut pas être plus clair que ça, pour souligner que cette paix est revenue grâce au Président Bouteflika, après des années de feu et de sang.
Mais il ne s'arrête pas là, après avoir applaudi longuement l'appel du P/APW Aïn Témouchent en faveur de la candidature du chef de l'Etat à un 4e mandat. Le Premier ministre qui précise que les Algériens sont égaux dans leur arabité, leur amazighité et leur islam a indiqué que l'unité du peuple a failli être entamée. Là aussi, l'orateur vante le mérite de Bouteflika dans la préservation de l'unité nationale. «Le Président Abdelaziz Bouteflika est peut-être celui qui a pris le plus conscience de l'importance de cette unité, lorsqu'il a proposé la réconciliation nationale pour éteindre le feu de la fitna», a-t-il soutenu. M. Sellal a ajouté que les plans de développement sont «une réalité palpable dans toutes les wilayas». «Il n'y a que l'ingrat qui peut le nier», a-t-il relevé. Cela, avant d'insister qu'«il nous reste à présent de les consolider (les plans de développement, Ndlr) et d'en tirer profit en vue d'orienter notre économie nationale vers les secteurs de la production et des services». Pour réaliser ces objectifs, le Premier ministre dit que son gouvernement comptera sur trois facteurs: la jeunesse, les richesses naturelles et la stabilité du pays qui est devenue, selon lui, «une chose rare dans le monde». Toutefois, l'orateur a expliqué que le développement du pays ne sera complet que «si toutes les régions et wilayas du pays connaissent une croissance harmonieuse et cohérente». Dans ce contexte, le Premier ministre a indiqué que le rapprochement de l'administration du citoyen est un élément essentiel de son gouvernement pour réformer le service public qui, faut-il le dire, dépasse actuellement le stade de la défaillance. «Il est clair que nos ambitions pour l'avenir de l'Algérie sont grandes et que ce que nous devons réaliser dans les différents domaines est important», a-t-il tranché en exprimant sa croyance en la capacité du peuple algérien à relever tous les défis. Mais ces ambitions pour l'avenir du pays doivent-elles passer par un 4e mandat pour Bouteflika? En tout cas, la campagne pour ce mandat est en marche.
Car, après les partis politiques au pouvoir, ce sont les présidents des Assemblées populaires de wilaya qui ont pris le relais. Cela s'est vérifié, hier encore, à Aïn Témouchent. Le P/APW, en intervenant devant la délégation gouvernementale et la société civile de la wilaya, a réédité le scénario de ses semblables de Relizane, El Oued et Biskra. Vantant ses réalisations, il a déclaré qu'il «est de notre droit d'être fier de Bouteflika». «Pour tout ce qu'il a fait, nous lui disons: pour un 4e mandat nous sommes déterminés». Il répète la phrase «pour un 4e mandat, nous sommes déterminés», à trois reprises. Chauffée à blanc, toute la salle, y compris Sellal, se lève pour applaudir longuement cet appel au 4e mandat.

L'EXPRESSION

ELECTION PRESIDENTIELLE À BOUIRA : Les langues se délient dans les coulisses

Au FLN, la bataille oppose deux clans distincts: les partisans de la candidature de Benflis et ceux pendus aux lèvres du maître de la résidence de Hydra, Amar Saâdani.

La tonitruante sortie médiatique d'un membre de la commission des comités de soutien aux programmes du président, plus simplement désignée par les comités électoraux des trois mandats sur une chaîne de télévision privée, n'a pas laissé indifférents les citoyens. Entre partisans et opposés, ces affirmations montrent, s'il le fallait, ce qui se trame en haut lieu à l'approche de cette élection de 2014. Au niveau local, dans la wilaya de Bouira, les bases partisanes des formations politiques présentes au niveau de la wilaya de Bouira demeurent indifférentes aux guerres de tranchées que se livrent les têtes en prévision de l'élection présidentielle du mois d'avril prochain. Si pour plusieurs partis, l'attentisme est argumenté par le recours à la décision qui revient aux bureaux nationaux, c'est le cas pour le FFS, le RCD, le MSP.... Au FLN, la bataille oppose deux clans distincts: les partisans de la candidature de Benflis et ceux pendus aux lèvres du maître de la résidence de Hydra, Amar Saâdani. Même si à ce jour rien n'est encore clair, l'ex-chef de gouvernement et directeur de campagne de Bouteflika puis candidat malheureux à l'élection contre le même Bouteflika, gagne les faveurs d'une frange du vieux parti. Les défaites même relatives lors des élections locales passées, le FLN a perdu deux grandes communes, Bouira et Aïn Bessem qui de tout temps étaient sa propriété, demeure l'argument avancé par les partisans d'un changement depuis la tête jusqu'au simple adhérent. La direction mise en place à Bouira est composée en majorité d'anciens de ce parti, des personnes qui ont occupé des postes de responsabilité sous le règne de Belkhadem: députés, sénateurs... le revirement est expliqué chez leurs opposants par une rumeur qui fait état d'un «deal» en haut lieu autour de Ali Benflis. La présence de la moitié de ses proches dans la composante de l'actuel bureau politique du FLN aux côtés de Saâdani plaide la cause et laisse penser que l'ex-parti unique basculera en cas d'incapacité de l'actuel premier homme de l'Etat à se représenter. Une source proche du parti crie au scandale en accusant la direction de recourir à des méthodes d'une autre époque au niveau de certaines kasmas. «On étouffe toute contestation et on refuse tout avis contraire», nous déclarera un membre de la kasma de Bouira. L'aile proche de Benflis tente dans la discrétion la plus totale de rallier la base du FLN à sa cause. Du côté du RND, l'heure est à la réorganisation après la guerre qui a opposé le secrétaire de wilaya à plusieurs cadres à l'occasion des dernières élections locales.
La parti tente de se restructurer localement pour retrouver sa place de seconde formation derrière le frère ennemi. Le parti de Amara Benyounès qui a réalisé un score honorable au dernier suffrage, reste, lui, fidèle aux directives du maître qui demeure le premier homme politique à demander un quatrième mandat. Une question mérite d'être posée: «Est-ce que la base adhérera sans conditions à cet état de fait?» Tout le monde sait que les locales privilégient un vote pour des personnes et non le choix d'un programme. Le MSP, de son côté, et malgré son revers en mai dernier continue à favoriser son attentisme surtout que la formation a adhéré au groupe des 14 qui conditionnent leur participation. Au milieu de ce climat de suspicion, d'attente, de revirement... le citoyen vaque à ses tracas quotidiens quand d'autres, et c'est leur spécialité, se positionnent pour tirer un maximum de profits. Cet avis reste proche des déclarations faites à la télévision par le membre du comité de soutien. Même le mouvement associatif n'échappe pas à cette course. Localement, les comités de soutien au programme du président appellent à la candidature du locataire d'El Mouradia. «Bouteflika est notre candidat. Nous le soutenons par conviction. Tout le monde est libre de choisir son camp. Nous on a choisi le nôtre. Quel mal à ça», nous confiera le chargé de communication du comité local de soutien. A la question relative à la possibilité de la non-candidature, notre interlocuteur nous affirmera que chaque chose en son temps.

L'EXPRESSION

lundi 9 décembre 2013

Benouari : "je vais permettre á l'Algérie de rejoindre le club des 20 pays les plus riches de la planète á l'horizon 2033"

Ali Benouari-20
 
A quelques mois de l’élection présidentielle d’avril 2014, une échéance politique capitale pour l’avenir du pays, Algérie-Focus est parti à la rencontre des acteurs politiques qui ont d’ores et déjà annoncé leur candidature. Quels sont leurs projets, leurs intentions et leurs programmes ? Comment comptent-ils convaincre les Algériens de voter pour eux ? Pour répondre à ces questions, Algérie-Focus donnera la parole à tous les candidats en course pour la Présidentielle. Ali Benouari, cet ancien ministre qui s’est distingué par une riche carrière internationale, a eu l’amabilité de répondre à nos questions. Ce candidat à l’élection présidentielle nous explicite son projet et nous parle des mesures qu’ils comptent adopter s’il est élu en avril prochain Président de la République algérienne.

Entretien réalisé par Abdou Semmar  

 
M. Ali Benouari, pouvez-vous d’abord nous parler de vous, de votre parcours, de votre vie personnelle. Qui est-ce Ali Benouari ?

J’allais vous dire que je suis un Algérien comme les autres ! Disons tout de même que j’ai eu un peu plus de chance que la plupart de nos concitoyens, notamment parce que j’ai pu observer le fameux “village mondial” de près et travailler au contact d’acteurs très différents. De cet itinéraire, j’ai énormément appris et je voudrai partager ce savoir avec tous les Algériens et les Algériennes, à leur profit et au service de l’Algérie. Je suis donc né en Algérie en 1951, à Bougaa (Setif). Marié, je suis père de trois enfants. Ma formation s’est entièrement déroulée en Algérie. Je suis titulaire d’une Licence en Sciences politiques (1972) et d’un DES en Sciences économiques (1975). Ma carrière professionnelle a débuté à la DNC/ANP, suivie de presque 3 ans de service militaire et de cinq ans à la Banque Centrale d’Algérie, dans les services des changes et des marchés financiers. J’ai, parallèlement, exercé comme Maître Assistant à l’Université d’Alger de 1976 à 1981.

Mon expérience professionnelle à l’étranger s’est déroulée comme Directeur de trésorerie-changes et de salles de marchés dans deux groupes bancaires, saoudien et français. Cette expérience professionnelle de 7 ans a eu lieu à Paris et à Genève. J’ai ensuite accepté de revenir au pays à la veille des émeutes de 1988, à la demande des autorités de l’époque, qui avaient besoin de mon expertise financière pour aider le pays qui était en proie à de graves difficultés financières. J’ai travaillé comme expert au Comité national de la dette d’Octobre 1988 à Février 1989, puis conseiller du Ministre des finances puis de l’Economie de Février 1989 à Juin 1991. En Juin 1991, j’ai été nommé Ministre délégué au Trésor, poste que j’ai occupé jusqu’à Février 1992. Je suis retourné en Suisse en Décembre 1992, pour fonder mon cabinet de conseils financiers. Depuis j’ai constamment entretenu un contact étroit avec le pays, sous plusieurs formes : à travers des conférences et des articles dans la presse nationale, sur les thèmes des réformes économiques et financières. Dans ce cadre, j’ai été invité à la conférence des experts, organisée par la Présidence de la République sur la dette (début 1994) qui a décidé du rééchelonnement de la dette. En tant qu’acteur des reformes financières. J’ai, dans ce cadre, contribué à la libéralisation du système bancaire algérien en fondant et en présidant la première banque privée étrangère en Algérie (Société générale Algérie) de 1999 à 2004. Je monte actuellement un Fonds d’investissements pour l’Algérie (Algeria Fund) à Luxembourg. Ce Fonds est destiné à attirer des investissements en Algérie, dans le domaine du traitement de déchets et du financement de villes nouvelles, basées sur l’utilisation intensive de techniques de développement durables et sur le recours aux énergies renouvelables. Aujourd’hui je suis prêt et déterminé à aider mon pays à sortir de sa détresse, en m’engageant à mettre en œuvre un programme pour sauver l’Algérie.



Quel sens donnez-vous à votre engagement en politique ? Et comment avez-vous éprouvé la nécessité de devenir politicien ?

Mon engagement en politique résulte des valeurs que je porte. Je suis viscéralement attaché à la liberté, sous toutes ses formes. Cette conviction résulte probablement de mon éducation, mais elle s’est renforcée au fil de mes études et de mon parcours professionnel. Je ne suis pas un adepte d’un libéralisme débridé et aveugle. Mais je pense que la liberté manque cruellement à notre pays. La prospérité et la justice ne peuvent être que le fruit de sociétés libres. Sur ces bases et sur un plan plus concret, mon analyse m’a conduit à conclure que la prochaine élection présidentielle est celle de la dernière chance. Il faut en effet garder présent à l’esprit que, malgré les fabuleuses ressources dont nous avons pu disposer qui sont, non le fruit de notre travail mais celui d’une nature généreuse qui nous a abondamment fourni en pétrole et en gaz, ces ressources ne sont pas renouvelables. Elles devaient nous permettre d’acquérir une base productive à même d’asseoir notre souveraineté sur tous les plans. Mais malgré les quelque 750 milliards de dollars engrangés depuis l’indépendance (dont 700 depuis 1999), le pays se retrouve encore plus fragilisé. L’échec des différentes politiques de développement qui ont été conduites jusqu’ici, l’agitation sociale récurrente, ainsi que le « mal vie » qui pousse nos concitoyens à vouloir fuir leur pays ont plusieurs sources, mais la principale réside dans la mauvaise gouvernance politique du pays qui a exclu le peuple et ses élites les plus éclairées des processus de décision.

S’il est utile de dénoncer les excès et les échecs du pouvoir en place, ce n’est plus suffisant : il faut agir. Mon engagement repose donc à la fois sur des valeurs et sur une analyse extrêmement rigoureuse de la situation du pays. Mon programme est conçu pour conduire l’Algérie au rang qui devrait être le sien : tant vis-à-vis des autres pays du Maghreb que de l’ensemble de l’Europe et de la communauté internationale. Je veux stopper la spirale mortelle dans laquelle nous sommes aspirés et installer avec tous les citoyens une dynamique vertueuse.



Vous avez annoncé votre candidature à l’élection présidentielle de 2014. Pouvez-nous résumer en quelques mots votre projet politique pour cette échéance cruciale pour l’avenir du pays ?

J’ai d’abord une vision de mon pays à moyen terme : grâce à une transition pacifique vers la démocratie, il va se transformer radicalement, au terme des 5 premières années. J’ai également une ambition : permettre à l’Algérie de rejoindre le club des 20 pays les plus riches de la planète à l’horizon 2033. A partir de cette vision et de cette ambition, j’ai forgé un projet qui sera décliné par un programme à 5 ans sur lequel je travaille depuis longtemps. Ce programme, dont je révélerai les détails au fil de ma campagne, décrit et planifie les décisions et les réformes que je veux mettre en oeuvre, qu’elle aient un caractère législatif, réglementaire ou constitutionnels, ou qu’elles concernent le fonctionnement et la gestion de l’économie ou encore la marche de la société en général. Les différentes mesures prises seront destinées à favoriser la fluidité des échanges de personnes, de biens, d’investissements et de connaissances entre les Algériens et avec l’étranger. Elles contribueront à la nécessaire ouverture de l’Algérie au monde. Certaines de ces réformes se feront dès mon élection, d’autres se concrétiseront au fil des 5 années de mon mandat de Président. Il faut reconstruire un avenir à notre pays, mais on ne doit pas le faire dans la brutalité. Pour retrouver la confiance, il faut prendre le temps d’expliquer et donner du temps pour croire.



Pour avoir exercé la fonction de Ministre au gouvernement de Sid Ahmed Ghozali dans le passé, croyez-vous que cette expérience vous aidera à réformer l’Etat Algérien ? Ne pensez-vous pas qu’elle risque de vous désavantager aussi dans la course à la Présidentielle ?

Au contraire ! Sans cette expérience je ne me serais pas engagé. Avoir cette expérience des plus hautes responsabilités de l’Etat, des rouages économiques et financiers nationaux et mondiaux ainsi que de la politique locale, européenne et internationale, constitue un avantage extrêmement précieux. C’est grâce à cette expérience que j’ai pu identifier des réponses crédibles aux enjeux qui se présentent à nous, aidé en cela par les nombreuses personnalités et experts que je ne cesse de côtoyer et qui contribuent en permanence à ma réflexion. Enfin, j’ajouterai que la connaissance et l’affection intimes que j’ai pour mon pays, son histoire, sa culture et son peuple, constitue un complément indispensable à la compétence et à l’expérience. La politique ce n’est pas que de la technique, c’est au moins autant une affaire humaine !



Comment comptez-vous incarner le changement tant espéré par les Algériens notamment les plus jeunes d’entre eux ?

Le changement tout le monde le veut ! Les Algériens eux-mêmes, bien sûr, mais aussi de nombreux autres pays qui ne peuvent l’exprimer ouvertement par prudence diplomatique. Le changement est nécessaire. Les nombreux dysfonctionnements dont souffre l’Algérie ont tous une même origine : l’exclusion des citoyens des centres de pouvoir. C’est là que réside le mal. Les régimes qui se sont succédés depuis l’indépendance, de Ben Bella à Bouteflika, ont exercé un pouvoir absolu, sans partage. C’est pourquoi mon programme comprend des reformes politiques et institutionnelles qui vont permettre aux citoyens d’être les acteurs de leur destin, en exerçant directement le pouvoir, à travers des assemblées démocratiquement élues. Le Parlement, l’APC et l’APW devront redevenir les principaux centres de décision. Il faut aussi redonner à la justice et aux juges leur indépendance afin que le peuple retrouve confiance. Le pouvoir appartient au peuple qui le confie aux représentants qu’il se choisit librement. Les peuples ont appris, il y a longtemps, que si celui qui fait les lois est celui qui les exécute, personne ne pourra l’empêcher de commettre des abus en adoptant des lois qui lui sont favorables. Si celui qui exécute est le même que celui qui juge, aucun contrôle de l’action publique n’est possible. Je veux ouvrir le débat le plus large, non seulement sur les questions de société (la place de la religion, l’école de demain, l’émergence d’une société de l’information, nos relations avec « nos cousins » du Maghreb ou les voisins européens), mais aussi sur les questions de pouvoir. Autant les questions de société, liées à la place de la religion, sont abondamment et complaisamment débattues, autant les questions liées à l’organisation et à l’équilibre des pouvoirs sont rarement posées. Cette vérité-là mérite d’être particulièrement débattue. C’est là que nos concitoyens réaliseront que le changement est possible.



Le chômage, la précarité, le problème du logement et l’emploi font partie des préoccupations majeures des Algériens. Quelles sont concrètement vos propositions pour prendre en charge ces besoins qui martyrisent les jeunes algériens ?

Mon programme a un objectif prioritaire : créer des emplois durables pour résorber le chômage dans un délai de 5 ans. Pour y arriver, il faut une profonde réforme de notre économie. Cette réforme consistera à rechercher en priorité le développement de l’économie de marché, de l’emploi, des investissements, le soutien aux PME, la fin de la dépendance aux hydrocarbures et la préparation de l’après-pétrole, et enfin l’atteinte de l’indépendance alimentaire. Ces actions sont des leviers très puissants pour la création de l’emploi. En parallèle, nous réformerons l’ensemble de notre système d’éducation et de formation pour qu’il constitue un tremplin pour que chacun puisse trouver un emploi. Enfin, nous devrons trouver les moyens de revaloriser la valeur travail qui a été très malmenée ces dernières années.



Quelle est votre vision de la relation qu’entretient la religion avec l’Etat ? Etes-vous pour le retour de l’ancien parti dissous le FIS ? Quelle relation entretenez-vous avec la mouvance islamiste et quel regard portez-vous sur ce courant politique ?

Je porterai une attention particulière au respect de la tolérance, qui a tant fait défaut par le passé et je ferai tout ce qui sera en mon pouvoir pour faire reculer l’extrémisme politique. Je crois sincèrement que l’amélioration du climat économique et social, le renforcement des libertés, ainsi que le nouveau paysage politique et institutionnel, permettront d’éradiquer les sources de violence. Y compris celles liées à l’Islam politique Mais je veillerai avec la même exigence au respect de l’article 42 de l’actuelle Constitution qui dispose que “les partis politiques ne peuvent être fondés sur une base religieuse, raciale, de sexe, corporatiste ou régionale” et que “les partis politiques ne peuvent recourir à la propagande partisane portant sur éléments mentionnés à l’alinéa précédent”. Si, malgré tout, il y a des partis qui sont reconnus comme islamistes par leurs militants, ils devront veiller à ne pas sortir du cadre que la Constitution a fixé et que la nouvelle loi électorale devra faire respecter.



Concernant la femme, ses droits et sa condition, envisagez-vous de proposer dans votre programme présidentiel des mesures en direction des Algériennes ?

Le « Global Gender Gap Index 2013 » réalisé par le World Economic Forum sur l’égalité entre les hommes et les femmes, place l’Algérie au 124ème rang des 136 pays classés. Ce classement est élaboré selon 4 critères : l’accès à l’éducation, la santé, la représentation dans les instances politiques et les opportunités économiques. Il y a donc beaucoup à faire ! Mais le changement dans ce domaine est complexe, car s’il est conduit de manière inappropriée, il peut heurter les cultures et les traditions, au risque de bloquer les évolutions. Il faut donc travailler sur le long terme, dans plusieurs domaines à la fois.

L’expérience prouve qu’il faut d’une part légiférer et sanctionner le non respect des lois votées. Il faut également accompagner les changements nécessaires, en encourageant les « bons élèves » qui cherchent à installer des pratiques d’égalité, dans les entreprises notamment. Enfin il faut travailler sur la disparition des stéréotypes de genre qui s’installent dès l’enfance, se développent à l’école et sont reproduits dans les médias, la publicité, le marketing notamment. Il faut donc sensibiliser parents, éducateurs, professionnels de la communication et des médias et bien sûr le personnel politique.

Face à cet immense chantier il faut donc de la détermination, mais aussi de la patience. Je m’inspirerai donc des meilleures pratiques de pays qui ont progressé dans ce domaine. D’autre part, je donnerai l’exemple en facilitant l’accès des femmes au gouvernement, dans les administrations et les organes qui seront sous la responsabilité de l’Etat. Il ne s’agit pas seulement de prendre des mesures en direction des algériennes, mais de faire évoluer la société tout entière !



Comptez-vous revoir le rôle de l’armée et sa relation avec les institutions de l’Etat Algérien ? Comment compteriez-vous composer avec l’establishment militaire Algérien ?

Oui. Elle sera recentrée sur ses missions classiques. Elle veillera, en particulier, à protéger le pays contre toute menace extérieure. Elle ne s’immiscera pas dans les querelles politiques. Bien au contraire, sa neutralité sera la meilleure garantie quant au bon déroulement du processus de transition démocratique. Je sais qu’il y a au sein de l’armée, comme de la police et de tous les services de l’Etat, une frange importante de responsables et de citoyens qui aspirent à un réel changement. Je suis certain que le légitimisme et la clarté de mon programme confirmeront à ceux qui aspirent à ce changement qu’il est possible de le réaliser, de le soutenir, car ils en seront bénéficiaires.



Abdelaziz Bouteflika est officiellement pour un quatrième mandat. Pensez-vous que vous êtes suffisamment outillé pour le concurrencer et le battre dans cette élection présidentielle ?

Il me semble avoir répondu en expliquant mon engagement, ma vision, mon ambition. Mon programme est prêt. Mes équipes sont sur le pont depuis des mois. Mes soutiens se multiplient. Je suis dans le timing !



S’agissant de la fraude électorale, envisagez-vous d’adopter des mesures pour la contrecarrer et l’empêcher ?

La fraude est le résultat de la mauvaise gouvernance du pays. Je pense néanmoins que les institutions internationales auront les yeux rivés sur l’élection et feront tout ce qui en leur pouvoir pour la juguler.



Comment comptez-vous convaincre les Algériens pour qu’ils vous accordent leurs votes ? Et comment espérez-vous les mobiliser alors que le spectre de l’abstention plane sur cette élection ?

Je vais incarner un changement crédible vers un pays pacifié. C’est une aspiration largement partagée et très mobilisatrice.



Si vous êtes élu Président de la République, quelles seront les premières mesures politiques, économiques et sociales que vous allez adopter ?

Elles concerneront les changements de gouvernance et les réformes institutionnelles prévues dans mon programme : dissolution de l’Assemblée nationale et du Sénat, élections d’un nouveau Parlement dans les 3 mois. En parallèle, j’ouvrerai très rapidement à créer un climat de confiance au Maghreb et avec nos plus proches partenaires, afin de créer des synergies qui seront génératrices de prospérité et de paix pour tous les pays du Bassin Méditerranéen. Sur le plan économique, je lancerai immédiatement une grande réforme monétaire et fiscale qui sera la matrice de toutes les autres réformes économiques.



Quelle vision avez-vous de l’avenir de l’Algérie et de sa Jeunesse ?

L’avenir c’est avant tout sa jeunesse. Mais c’est aussi beaucoup de potentiels à valoriser : des ressources humaines, naturelles, géostratégiques et culturelles qui lui permettront de relever les défis des prochaines décennies, une population traditionnellement ouverte aux échanges et au commerce, des ressources naturelles diversifiées, une position géostratégique qui en fait la clé de voûte de toute politique de rapprochement euroméditerranéen ou euro-africaine, une bonne santé financière, une culture, un climat et des territoires adaptés au développement d’une agriculture performante et d’un tourisme attractif, respectueux de l’environnement. Ces atouts sont uniques. Ils sont adaptés aux défis du XXIème siècle et doivent nous permettre de devenir un grand pays.



Le traditionnel dernier mot….

Il est possible de conduire le pays autrement, de l’amener, par une transition démocratique, à s’engager vers un nouveau développement auquel le peuple sera associé. La création de la 2ème République Algérienne est un objectif réaliste. L’élection présidentielle de 2014 offre l’occasion de changer de cap dans tous les domaines, et d’écrire les pages d’une nouvelle Algérie, plus libre, plus juste et plus prospère.
 
Algérie Focus

LE MSP ET LA PRÉSIDENTIELLE

Ne voulant certainement pas se «tromper» quant à la position du mouvement à l’égard de la prochaine présidentielle, la direction du MSP a pensé à y associer les militants et les cadres et ce, via une large consultation.
Mohamed Kebci - Alger (Le Soir)

Le Mouvement pour la société et la paix (MSP) a entamé une vaste opération d’association de sa base militante à propos de sa position finale à l’égard de la présidentielle prochaine. Une première dans les annales politiques du pays même si les partis ont des mécanismes et autres instances délibérantes comme les conseils nationaux ou encore les conseils consultatifs et les comités centraux, un organigramme obéissant à l’idéologie dont chacun se réclame. Mais l’enjeu du prochain rendez-vous électoral et, surtout, le balancement depuis deux ans du mouvement dans l’opposition, lui qui a presque évolué de tout temps dans le giron du pouvoir, ont rendu cette décision difficile, voire délicate à prendre. D’où la «trouvaille» de l’équipe d’Abderrezzak Mokri, celle de consulter la base militante du mouvement à l’effet de «partager» la responsabilité de la décision qui sera avalisée par le Conseil consultatif qui sera convoqué en session ordinaire vers la fin du mois en cours. Pour ce faire, le bureau national du parti, qui a eu le quitus du Majliss Echoura pour trancher la question de la présidentielle, a commencé l’opération de sondage de la base que ce soit via la Toile ou carrément par courrier individuel. Et ces militants devront choisir entre les trois options proposées, soit participer à ces élections avec un candidat du parti qui ne doit être que son président, comme l’a si bien soutenu Mokri dans une récente conférence de presse et réitéré samedi dernier, soutenir un candidat en dehors du parti à condition qu'il soit issu d'un consensus, ou carrément boycotter cette échéance présidentielle.
Et le bureau national du MSP prendra en compte toutes les opinions dans sa prise de position qu’il soumettra au Conseil consultatif, qui s’est réservé le droit de regard.
Cela dit, le boycott est l’option qui semble prendre le dessus tant, selon ceux approchés, les différentes participations de leur parti aux présidentielles n'ont pas été bénéfiques et n’ont pas apporté cette plus-value attendue. Ceci, en sus des appréhensions de fraude dont ils ne sont pas seuls à partager l’expression.
Ceci au moment où le président du mouvement, lors d'une conférence de presse le 24 du mois dernier, soutenait que son parti était prêt à se lancer dans une alliance avec d'autres formations et personnalités politiques, en vue de sortir un candidat du consensus qui aura comme programme, le lancement des vraies réformes démocratiques. Pour lui, l'urgence, aujourd'hui dans le pays, est d'entamer le chantier des vraies réformes politiques pour assurer le respect des libertés politiques, syndicales et autres, pas celles dévoyées, perverties et vidées de leur sens menées par le président de la République.
Aussi, Mokri n’avait pas déclaré que son mouvement était prêt pour la bataille électorale, lui dont les structures sont «huilées» et à pied d’œuvre aux quatre coins du pays pour avoir pris part, par le passé, à toutes les consultations électorales depuis l’enclenchement du processus pluraliste dans le pays au tout début des années 90. Il a eu, néanmoins, à zapper les trois dernières élections présidentielles, le mouvement avec à sa tête le président sortant Aboudjerra Soltani et avant lui, le défunt Mahfoudh Nahnah, a apporté sa caution au candidat du consensus, au fait, celui du pouvoir, le président de la République.
Une allégeance trois fois renouvelée qui a été dans le sillage de la stratégie participationniste adoptée par l’ancienne direction du MSP dont l’actuelle équipe dirigeante conteste le bien-fondé. En effet, Mokri et compères de l’aile radicale du mouvement estiment qu’il est illusoire de continuer à penser toute possibilité de réforme du système de son intérieur.
Mais l’option opposée, celle radicale que Mokri tente d’imprimer au MSP, n’est pas indemne de critiques. Le choix participationniste ayant encore des adeptes dans la maison, une aile pour le moment qui a fait le choix de faire profil bas pour ressurgir le moment voulu. Ce qui est, d’ailleurs, prêté à Abderrahmane Saïdi, ancien président du Conseil consultatif et néanmoins chef de file de cette aile, partisane de la poursuite de l’option participationniste.
Le Soir d'Algérie

IL AURAIT ÉTÉ SOLLICITÉ PAR DES CADRES DU FLN : Mouloud Hamrouche, le retour?

Au moment où l'on parle avec insistance du retour de l'ancien secrétaire général du FLN, Ali Benflis, l'ancien chef de gouvernement et ex-candidat à l'élection présidentielle de 1999, Mouloud Hamrouche est de retour.

Selon certaines sources, l'ancien chef de gouvernement aurait rencontré il y a deux jours des anciens membres du bureau politique du FLN, l'ex-président de l'APN, Abdelaziz Ziari et l'ancien ministre Rachid Harraoubia. Ces derniers font partie des trois cadres du FLN, avec Amar Tou, qui ont été exclus du bureau politique lors de la dernière réunion du comité central à l'hotel El Aurassi. Ces derniers auraient sollicité Hamrouche pour le convaincre de se porter candidat à l'élection présidentielle de 2014.
L'homme qui a cru être capable du changement de l'intérieur du système était resté toujours réservé sur son avenir politique surtout depuis son retrait de l'élection présidentielle de 2004. Récemment, un de ses proches avait révélé qu'il avait une forte envie d'y aller et qu'il ne ferme pas totalement la porte. Mais ça ne dépend pas seulement de lui. Prendra t-il part à la course à la magistrature suprême? Pour le moment et selon certains sources au sein du FLN, tout est possible. Considéré comme le père des réformes durant la période d'ouverture politique (1989-1991), Hamrouche, qui connaît assez bien le système et son fonctionnement, avait refusé en 1995, d'être candidat à la présidentielle, sachant que les jeux étaient truqués. Il se présente néanmoins à celles de 1999, après avoir obtenu des garanties d'un scrutin libre et honnête. Il mène alors une grande campagne, mais à l'approche du scrutin, il se retire avec sept autres candidats. Après cet épisode, Hamrouche avait réfléchi à la création d'un parti dans la dynamique de la campagne électorale. Mais il abandonne très vite l'idée, suite au verrouillage du jeu politique par l'ancien ministre de l'Intérieur Noureddine Zerhouni. En 2004, Mouloud Hamrouche qui se présente comme «un fils du système», renonce à se présenter comme candidat, considérant cette fois encore que les garanties ne sont pas rassemblées pour un bon scrutin. Même attitude adoptée en 2009, Hamrouche fuit la scène politique et refuse d'accorder de l'importance à cette échéance. Devenu une figure de la réforme et un proche de «l'autre système», il est invité par plusieurs partis de l'opposition pour faire du marketing politique. C'est le cas notamment du FFS, avec qui il partage de nombreuses idées, mais n'acceptera pas finalement les propositions d'entrée sous la bannière du FFS et reste fidèle au FLN auquel il assiste avec tristesse au déchirement depuis 2004. L'élection présidentielle de 2014 sera-t-elle la bonne pour Hamrouche? En tout cas, certains membres du comité central du FLN, notamment les rejetés du dernier comité central organisé par Saâdani et ceux qui refusent de s'allier à Benflis, ils soutiennent la candidature de Hamrouche. L'ancien chef de gouvernement aurait confié sa décision de prendre part à l'élection présidentielle du mois d'avril 2014 et cela après de nombreuses hésitations. L'ancien cadre du FLN doit peser les pour et les contre de sa décision. Issu de la région de Constantine, Mouloud Hamrouche a toujours gardé un pied dans les rouages du système, il compte sur les généraux de sa région, c'est-à-dire de l'Est, pour l'appuyer lors de sa prochaine bataille électorale. Sur le plan politique et devant la grande hésitation des candidats, la candidature de Hamrouche passerait pour de nombreux observateurs, mieux que celle de Benflis dans le camp des partisans de la candidature de Bouteflika si ce dernier venait à ne pas se présenter. Il est le seul capable de garantir la continuité d'un système tout en préservant les acquis de la démocratie et de la République.

L'EXPRESSION

A UN MOIS DE LA CONVOCATION DU CORPS ÉLECTORAL : Candidats, où êtes-vous?

Les candidats hésitent jusqu'à la dernière minute. Alors que dans d'autres pays, les candidats sont en campagne une année avant le scrutin
 
Les candidats hésitent jusqu'à la dernière minute. Alors que dans d'autres pays, les candidats sont en campagne une année avant le scrutin
 
On a l'impression qu'il n' y a pas de rendez-vous électoral dans les prochains mois.

Le statu quo persiste. La présidentielle de 2014 est loin de révolutionner la scène politique nationale. A un mois de la convocation du corps électoral, les candidats se font désirer. Qu'attendent ces derniers pour se montrer? Les candidats hésitent jusqu'à la dernière minute. Alors que dans d'autres pays, les candidats sont en campagne une année avant le scrutin, en Algérie les candidats ne se bousculent pas au portillon. On a l'impression qu'il n' y a pas de rendez-vous électoral dans les prochains mois.
Pourtant, il s'agit bien d'une élection présidentielle qui est censée déterminer le sort du pays pour les cinq années à venir. Mis à part quelques noms qui se sont portés candidats, aucune grosse pointure ne s'est manifestée.
Certes, on parle du président de la République mais jusqu'à présent rien n'est confirmé. Malgré la campagne tambour battant menée par les partis de la coalition, entre autres, le FLN, le RND, le MPA et TAJ, il n'en demeure pas moins que ces appels ne dépassent pas le stade de déclaration.
Les observateurs de la scène politique refusent de prendre ces déclarations pour argent comptant. Pour eux, tant que le chef de l'Etat n'a pas officiellement annoncé sa candidature à sa propre succession, rien n'est confirmé. Ce qui est tout à fait logique, surtout que la décision de se présenter ou non à cette élection appartient à M. Bouteflika et à lui seul. Même cas pour l'ancien chef de gouvernement et candidat malheureux à la présidentielle de 2004. Ali Benflis semble être partant pour la présidentielle de 2014. «Je vais me prononcer prochainement», a-t-il affirmé lors d'un hommage rendu à l'ancien ministre de la Justice Amar Bentoumi.
M.Benflis qui répondait à une question sur son éventuelle participation à la présidentielle de 2014 n'a ni confirmé, ni infirmé. Dans les coulisses, la bataille pour la présidentielle bat son plein. Les candidats non-déclarés affûtent leurs armes en catimini, avant de s'afficher en public. Pour l'ancien chef de gouvernement, ce n'est juste qu'une question de temps.
M.Benflis préfère consolider son projet au niveau de la base et s'assurer du soutien de ses sympathisants, avant de faire le grand pas. Or, même les candidats qui se sont prononcés ne sont pas sortis de l'ombre. En tout, sept candidats qui ont postulé pour briguer le poste de premier magistrat du pays. Il s'agit de l'ancien chef de gouvernement Ahmed Benbitour, de Ali Benouari, l'ex-ministre délégué au Budget à l'époque du gouvernement de Sid- Ahmed Ghozali, du Franco-Algérien, Rachid Nekkaz, Kamel Benkoussa, un Franco-Algérien vivant à Londres, du président du parti Jil jadid, Sofiane Djilali et enfin de l'écrivain algérien Yasmina Khadra de son vrai nom Mohammed Moulessehoul, président du Centre culturel algérien (CCA) à Paris. A l'exception de Djilali Sofiane, les autres candidats se font rares sur scène. Même Ahmed Benbitour qui était le premier à annoncer sa candidature ne se fait pas entendre souvent. Ce dernier préfère multiplier ses actions loin des feux de la rampe.
Ces derniers surveillent le coup de sifflet pour se lancer dans la compétition. En attendant, les candidats s'attèlent à recueillir les signatures pour obtenir le quitus. Ces derniers vont-ils relever le défi? L'affaire n'est pas aussi simple.
La loi électorale exige, en effet, des candidats indépendants de récolter au moins 75.000 signatures d'électeurs à travers au moins 25 wilayas où 1.500 signatures sont exigées, au minimum, dans chacune des wilayas. Devant les difficultés rencontrées pour la collecte des signatures, beaucoup de candidats abandonnent la course à mi-chemin.

L'EXPRESSION

dimanche 8 décembre 2013

Le FFS et la présidentielle : «Une élection fermée constitue une menace pour le pays»

Ahmed Betatache, premier secrétaire du FFS, a affirmé, hier à Sétif, que la prochaine présidentielle sera identique aux précédentes, soit une élection fermée et non démocratique.
S ’inscrivant dans le cadre de la célébration du 50e anniversaire de la création du FFS, son premier secrétaire, Ahmed Betatache, a animé, hier, un important meeting à Sétif où de nombreux dossiers ont été évoqués. En guise d’hommage à Madiba, une minute de silence a été observée.
Un émouvant message de condoléances a été lu par le n°1 du vieux parti de l’opposition. Intéressée, une assistance nombreuse a écouté, dans un silence de cathédrale, un discours sans complaisance : «Le FFS, qui a poursuivi le combat, est l’héritier historique du FLN, otage de la politique politicienne. Fidèle à sa ligne de conduite, le FFS continuera à militer pour la démocratie, les libertés et la promotion des droits de l’homme bafoués en Algérie.»
La prochaine présidentielle a été abordée par l’intervenant qui met en garde : «Pour que les choses soient claires, le FFS n’est ni pour ni contre un quelconque candidat. La question sera débattue par la direction du parti qui reste sceptique. Puisque rien ne présage que le prochain scrutin sera ouvert. Qu’on le veuille ou non, la prochaine élection sera identique aux précédentes», souligne fermement Betatache. En parlant de stabilité, l’orateur ne cache pas ses craintes : «La stabilité du pays est menacée par des élections fermées. Le FFS ne négociera que pour le départ pacifique du pouvoir, lequel doit céder le témoin car la violence ne profitera qu’à ce dernier qui ne fait rien pour montrer sa bonne volonté à mettre les jalons d’une véritable démocratie.» Le tamazight, le droit de manifester, l’ouverture du champ médiatique et politique, ainsi que l’indépendance de la justice sont les autres points développés par Betatache estimant que «le moment est venu pour que tamazight devienne langue nationale et officielle. Elle doit avoir le même statut constitutionnel que l’islam et l’arabité».
«Alger est l’une des rares capitales de la planète où il est interdit de manifester. La souveraineté populaire est confisquée. Il faut ouvrir le champ politique et médiatique. Transformé en télévision du pouvoir, l’‘‘unique’’ ne joue plus son rôle de service public», tonne l’intervenant qui remet sur le tapis le dossier des victimes de la démocratie. «Pour que leur sacrifice ne soit pas vain, le FFS exige que les militants de la démocratie victimes des bavures des premières années de l’indépendance bénéficient du statut de martyr. Le parti ne ménagera aucun effort pour qu’une telle démarche aboutisse.»
Ne nuançant pas son discours, l’orateur pointe du doigt l’appareil judiciaire qui se trouve, selon lui, entre les mains du pouvoir exécutif : «Pour l’indépendance de la justice, une journée parlementaire sera organisée par le FFS le 12 décembre courant. Fondement de l’Etat de droit, la justice algérienne n’est pas indépendante. Pour preuve, sur les 20 membres du Conseil supérieur de la magistrature (CSM), 15 sont désignés par le pouvoir exécutif», dira le secrétaire national de la formation chère à da L’hocine…  

 EL WATAN

Benhamou annonce sa candidature à la présidentielle de 2014

Le président du parti El Karama, Mohamed Benhamou, a annoncé officiellement hier matin, au cours d'une conférence de presse animée au siège de son parti à Tlemcen, sa candidature à la prochaine élection présidentielle.
Cette décision, avait-il dit, a été prise par le conseil national du parti qui s'est réuni dernièrement à Alger et à l'issue duquel le choix a été porté sur sa candidature pour la magistrature suprême.
Tout en n'ayant aucune objection quant à la représentation de Abdelaziz Bouteflika, le président d'El Karama a tenu tout de même à souligner «qu'il ne sera pas un lièvre et qu'il mènera une digne campagne  pour aspirer comme tant d'autres candidats à être porté par le peuple à la tête du pays (...) qu’il ne ménagera aucun effort à mettre sur les rails du développement multisectoriel et permettre aux algériens un cadre de vie meilleur et une répartition équitable des richesses entre toutes les régions du pays marquées par des inégalités en matière de développement socioéconomique».
Notons que ce n'est pas la première fois que Mohamed Benhamou annonce sa candidature à la présidentielle. Il l'a fait en 2000 avant qu'il ne se rétracte et soutienne la candidature de Abdelaziz Bouteflika.

Le Temps d'Algérie

PRESIDENTIELLE DE 2014 : Les partis politiques entre hésitation et suspense

Alors que les réseaux sociaux s'invitent dans la campagne présidentielle où des internautes commencent à interpeller les candidats en leur posant des questions sur leurs programmes et les idées qu'ils défendent, à quatre mois du scrutin, les partis politiques attendent toujours de savoir si le Président Bouteflika se présentera pour un quatrième mandat pour démarrer leurs machines.
    
Alors que sur Twitter, les internautes y évoquent les grands dossiers comme la Constitution, le travail, l'économie, l'énergie et la santé, les partis politiques  sur le terrain sont incapables de mobiliser leurs militants autour du projet des prochaines échéances électorales, et qui chacun d’entre eux guettent l’annonce officielle  de la candidature de l’actuel président Bouteflika.  Chacun attend de savoir si le Président Abdelaziz Bouteflika se présentera pour un quatrième mandat. Le chef de l'Etat n'a pas encore fait connaître ses intentions, mais plusieurs partis politiques et des dizaines d’organisations  lui demandent de se représenter. Après les soutiens indéfectibles des partis ; FLN, le RND, le TAJ, le MPA et les organisations fars ; l’UGTA, ONM et les victimes du terrorisme  à Bouteflika pour briguer un nouveau mandat lors de l’élection du mois d’avril, c’est au tour du Parti pour le renouveau algérien (PRA) qui a appelé l’actuel président pour briguer un quatrième mandat. "Nous estimons au PRA que le Président Abdelaziz Bouteflika a amplement démontré son incomparable compétence à diriger le pays. Et c'est pour cette raison que nous souhaitons qu'il brigue un quatrième mandat", a déclaré Abdelaziz Zidane, membre du bureau national de ce parti.

 Pour le FLN il n’y a pas mieux que Bouteflika
Il y a deux semaines, le plus important parti au parlement, le très puissant Front de libération nationale (FLN), avait désigné le Président comme son candidat pour la prochaine élection présidentielle. "Aucune autre personnalité n'est en mesure de gérer les défis politiques, sécuritaires, économiques et sociaux que connaît l'Algérie", avait déclaré le secrétaire général du FLN, Amar Saadani. "Bouteflika est l'homme qui a ramené la paix à l'Algérie", a-t-il souligné. "C'est grâce à lui que l'Algérie est sortie indemne de la vague de soulèvements qu'ont connue plusieurs pays voisins ces trois dernières années", a-t-il ajouté. Le Rassemblement national démocratique (RND) a, lui aussi, apporté son soutien à la candidature de Bouteflika. Son secrétaire général par intérim, Abdelkader Bensalah, a appelé "toutes les forces sociales éprises de stabilité et convaincues des réalisations à opter pour ce choix, qui renforcera l'unité nationale et conférera à l'Algérie force et invincibilité". L'Union générale des travailleurs algériens est, elle aussi, favorable à une nouvelle candidature de Bouteflika. Dans l’autre rive, vingt partis microscopiques ont, en revanche, officiellement rejeté la candidature du Président lors d’une réunion organisée le 25 novembre à Alger. Cette soi-disant opposition a souhaité la mise en place d'une commission indépendante pour surveiller ce scrutin, une demande rejetée par le ministre de l'Intérieur, Tayeb Belaiz."La présidentielle sera chapeautée, comme d'habitude, par l'administration", a indiqué Belaiz, soulignant que des organisations gouvernementales et non gouvernementales seront conviées à observer le bon déroulement du scrutin. Les Algériens demeurent en suspens  quant à la possible candidature de Bouteflika. Pour Karima Daoud, architecte, "personne n'a le droit d'empêcher le Président de se présenter pour un quatrième mandat." "C'est un droit entériné dans la Constitution algérienne. Laissez le peuple faire son choix le jour du scrutin", a-t-elle déclaré. "L'Algérie a retrouvé la paix et la sécurité grâce à Bouteflika. Rien que pour cela, je voterai pour lui en 2014", a déclaré pour sa part Mohamed Rehal, la soixantaine.
Réflexion