vendredi 23 août 2013

Tenue les 29 et 30 août de la 7e session du CC du parti FLN

Le comité central (CC) du parti du Front de libération nationale (FLN) tiendra sa 7e session ordinaire les 29 et 30 août courant à Alger, a indiqué mercredi le président du bureau de la 6e session du comité central de cette formation politique, Ahmed Boumehdi.
Dans une déclaration à l’APS, M. Boumehdi a indiqué avoir "reçu mercredi après-midi une autorisation du ministère de l’Intérieur et des collectivités locales et de la wilaya d’Alger pour la tenue de la 7e session du comité central".
La tenue de la 7e session du CC intervient suite au conflit qui a secoué le parti depuis plus de six mois, après le retrait de confiance à l’ex secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, par la voie des urnes.
Selon plusieurs membres du CC, l’ordre du jour de la prochaine session se limitera "à un seul point, consistant en l’élection du nouveau secrétaire général du parti en remplacement de Abdelaziz Belkhadem". Conformément aux statuts et au règlement intérieur du parti, le comité central est souverain dans la désignation du secrétaire général, qui passe soit par l’élection ou le plébiscite.
Selon des sources du parti, la tenue de cette session "est désormais plus qu’une nécessité, compte tenu des prochaines échéances politiques, notamment la présidentielle prévue en 2014".
Plusieurs noms se sont portés candidats au poste de secrétaire général, après le retrait de confiance à M. Belkhadem.
Le coordonnateur du bureau politique du parti du FLN, Abderrahmane Belayat, avait affirmé récemment qu’il "ne convoquera pas de session du CC, en l’absence d’une réelle volonté de résoudre la problématique de l’élection du secrétaire général du parti".
En vertu des statuts et du règlement du parti, il faut d’abord s’assurer de l’existence d’un "consensus entre les différentes parties sur la désignation ou l’élection du nouveau secrétaire général", avant la tenue d’une réunion du CC, a-t-il rappelé. Il a ajouté dans ce contexte, qu’il "ne s’aventurera pas" à tenir une réunion du CC en raison de la persistance des divergences au sein du parti.

Le Temps d'Algérie

L'OPTION DE 1999 SE PRÉCISE POUR LA PRÉSIDENTIELLE DE 2014 : Portrait d'un candidat du "consensus"

Le siège de la Présidence à El Mouradia
 
Le candidat du consensus aura également la lourde tâche de poursuivre le parcours de Bouteflika sur le plan international et de maintenir l'Algérie comme un acteur incontournable dans le paysage politique africain et arabe.
A huit mois de la présidentielle de 2014 et devant l'absence de candidats sérieux issus des principaux partis politiques proches du pouvoir, le RND et le FLN, l'hypothèse d'un candidat du consensus se précise de plus en plus.
Une situation politique identique à celle vécue en 1999 où l'Algérie a vu la présentation d'un candidat indépendant: Abdelaziz Bouteflika soutenu par plus de cinq importants partis politiques: le FLN, le RND, le MSP, Ennahda et même le RCD. Aujourd'hui, le même scénario risque de se répéter et verra plusieurs partis politiques et la majorité des organisations de masse comme l'Ugta, l'Unja ou l'Unfa se joindre au consensus et soutenir le même candidat pour l'élection présidentielle 2014. Une hypothèse que partagent déjà plusieurs observateurs politiques et un nombre important de diplomates dans la capitale algérienne. Dans son étymologie, consensus est un mot latin qui signifie «accord». Il sera finalisé lexiquement plus tard au XIXe siècle sous le sens de «large accord». C'est-à-dire que le futur candidat du consensus doit obtenir, avant de se lancer en course, un large accord des tenants du pouvoir en Algérie. Et dans notre pays qui cultive encore le secret du consensus et du compromis, l'idée de porter un candidat dans cette option est toujours en débat et en discussion dans les sphères du pouvoir.
Et dans l'histoire des élections présidentielles depuis l'avènement du pluralisme politique, l'Algérie a eu deux candidats du consensus, soutenus par le pouvoir et ses satellites. Il y a eu le candidat Liamine Zeroual, présenté par l'armée et soutenu par le FLN et la majorité des organisations de masse du pays en 1995. Il était venu pour sauver l'Algérie de la spirale de la violence terroriste qui avait mis le pays à feu et à sang et bien sûr le candidat Abdelaziz Bouteflika, qui avait été soutenu par plusieurs partis politiques et dont la candidature a été soutenue et validée par l'armée et l'homme fort de l'époque, le général Larbi Belkheir. C'est d'ailleurs lors de l'élection présidentielle de 1999 qu'a été évoquée, pour la première fois dans la presse, la formule politique magique de «candidat du consensus». Un candidat soutenu médiatiquement, politiquement et financièrement, qui a même fait «peur» aux neuf autres candidats en lice au point de les pousser à se retirer 24 heures avant le scrutin. Mais la conjoncture politique, économique et sécuritaire et même diplomatique de 1999 est totalement différente de celle de 2014 et les critères pour le candidat du consensus ont depuis été revus et corrigés. Contrairement au scénario russe qui a vu le Premier ministre Medvedev et le président Poutine changer les rôles pour garder le pouvoir et contrairement au scénario cubain qui a vu le frère Castro remplacer le président malade Fidel, l'Algérie s'oriente vers le scénario typiquement algérien du candidat du consensus qui aura avant tout l'aval de l'armée, car l'Algérie a besoin aujourd'hui d'un candidat nationaliste qui garantira l'avenir du pays dans une conjoncture politique et sécuritaire des plus difficiles. Un candidat qui aura la confiance de l'armée et qui garantira les frontières du pays et surtout de son unité. Un consensus général et une union sacrée sera lancée autour de ce candidat pour porter haut et fort l'image de l'Algérie dans le concert des nations. L'Algérie qui est menacée dans le Sud, par la guerre au Mali, à l'Est par les troubles politiques et sécuritaires en Tunisie et en Libye, et à l'Ouest par la fermeture des frontières et la tension avec le Maroc, le futur président aura beaucoup à faire et devra posséder une personnalité charismatique à l'image de Bouteflika et de Boumediene, car il devra répondre aux attaques verbales et parfois médiatiques et pour cela, il doit aussi manier son verbe avec éloquence et diplomatie.
A l'heure actuelle, l'Algérie a besoin d'un président qui possède une expérience politique, aussi bien locale, qu'internationale. Il doit aussi maîtriser les dossiers africains qu'arabes. Les dossiers aussi bien régionaux que bilatéraux. Le futur candidat du consensus doit être un grand orateur qui sait parler au peuple et qui peut rassembler les masses. L'Algérie devra également retrouver sa place sur le plan diplomatique et le futur président doit savoir manier, aussi bien la langue d'El Moutanabi, parler la langue de Voltaire et avoir l'expression de Shakespeare pour pouvoir faire passer les messages aux diplomates et aux dirigeants étrangers. Le candidat à la présidentielle qui aurait également le consensus autour de lui, devra également maîtriser les dossiers économiques pour préserver les ressources naturelles, profiter de la stabilité économique et financière actuelle et surtout poursuivre le développement du pays.
Le candidat du consensus aura également la lourde tâche de poursuivre le parcours de Bouteflika sur le plan international et de maintenir l'Algérie comme un acteur incontournable dans le paysage politique africain et arabe. Car l'Algérie doit jouer un rôle important dans la gestion des crises arabes et le retour de la stabilité et la sécurité dans les pays voisins comme la Tunisie et la Libye et contribuer peut-être au règlement de la crise en Egypte et surtout en Syrie.
Le futur candidat qui aura sûrement le consensus général des plus importants partis politiques du pays doit également être original dans ses gestes et se rapprocher de son peuple avec des actions populaires et médiatiques qui marqueront son passage dans l'Histoire. Enfin et c'est le plus important, le candidat du consensus doit être élu légalement et avoir ainsi la légitimité populaire, politique et internationale.

L'expression
 

dimanche 11 août 2013


De faux lecteurs : «Nous avons été payés pour poster des commentaires négatifs dans votre journal»

Des techniques secrètes existent de longue date pour contrôler les forums. D. R.
Des techniques secrètes existent de longue date pour contrôler les forums. D. R.
Les agitateurs financés par des cercles occultes ont été chargés d'intervenir sur les forums – dont celui d'Algeripatriotique– pour s'attaquer à des personnes en prévision des élections de 2014. Si une vidéo a circulé ces jours-ci dans laquelle on aperçoit un certain Yahia Bounouar (1) appeler à «faire tomber le régime» en se disant peu ou pas soucieux de ce qui pourrait advenir après cela (2), un groupe de jeunes ont posté un commentaire à Algeriepatriotique dans lequel ils font une révélation fracassante. Se dénonçant eux-mêmes, ces jeunes, qui disent se prénommer Fayçal, Nadia, Mohand, Abdelkader et Bachir, nous apprennent qu’ils ont travaillé neuf mois «à la salle Nouba» à Es-Senia, à Oran, «huit heures par jour pour répondre et poster de commentaires négatifs sur tous les candidats» à la présidentielle de 2014. Ces «commentateurs rémunérés» affirment avoir reçu instruction de s’attaquer plus particulièrement au parti Jil Jadid de Sofiane Djilali, à l’ancien ministre des Finances Ali Benouari qui s’est déclaré candidat à partir de son exil helvétique, au Premier ministre Abdelmalek Sellal et à Ahmed Benbitour. Au profit de qui, donc ? «Nous répandons les commentaires sur tous les journaux électroniques, y comprisAlgeriepatriotique dans ses versions arabe et française», confient ces étudiants qui expliquent cet acte de dénonciation par le fait de n’avoir pas été payés «les deux mois passés» : «Nous avons enregistré la première conversation avec ces messieurs et nous attendons qu’ils nous payent pour le travail que nous avons effectué, sinon nous enverrons des liens Dropbox et Icloud, avec son et image», mettent-ils en garde. Des techniques secrètes existent de longue date pour contrôler les forums et l’opinion publique. Une de ces méthodes a souvent été utilisée par des intrus dansAlgeriepatriotique, à savoir la «dilution du thème» ou le «glissement». La technique consiste à envoyer un flux continu de commentaires sans rapport avec le sujet traité pour perturber le lecteur. Ce fut le cas notamment dans notre article sur les manipulations de François Gèze et du conseiller du roi Mohammed VI, André Azoulay, des commentaires nous ayant accusés «d’attaques répétées et injustifiées contre les juifs», alors qu’à aucun moment notre article n’a traité d’un problème lié à la religion. Les techniques utilisées par les commanditaires de ces commentaires ne peuvent être efficaces que lorsque les participants aux forums ne les connaissent pas. Maintenant que ce groupe de jeunes s’est dévoilé, nos lecteurs sauront débusquer les manipulateurs. Nous y reviendrons.
Karim Bouali
(1) Membre du FFS, ancien journaliste au Matin. Poursuivi en justice par Le Midi Libre pour le détournement de 5 millions de dinars. Etrangement, il est toujours en liberté et est souvent aperçu déambulant dans les rues d’Alger. Vit entre la France et l’Algérie.
(2) La vidéo a été supprimée par Youtube.

Dimanche 11 août à 19:35
Le temps
Les préparatifs du 4e congrès du RND vont bon train, l’élection des commissions de wilaya prévue le 7 septembre

Bien qu’affecté par la crise des redressements vite étouffée dans l’œuf du changement dans la continuité, le Rassemblement national démocratique (RND), parvient à maintenir le cap de la mobilisation pour son 4e congrès «historique», prévu en décembre prochain. L’élection des commissions de wilaya débutera en effet le 7 septembre.
Le bureau permanent de la commission nationale chargée de préparer le 4e congrès s’est en effet réuni la veille de l’Aïd, soit mercredi, pour poursuivre la «feuille de route» qu’il a tracée en perspective du 4e congrès, pour lequel, tout est, semble-t-il, fin prêt pour sa réussite.
Dans un communiqué parvenu à notre rédaction, le RND, ou du moins, ladite commission présidée par Abdelkader Bensalah, lui-même, précise qu’au cours de la réunion élargie aux membres du secrétariat national, ont été présentés des «exposés» sur la préparation de l’élection des commissions de wilaya mais aussi sur «la façon» d’organiser les congrès régionaux ainsi que la participation de la communauté algérienne à l’étranger au congrès du parti. Selon le document du RND, l’élection des commissions de wilaya interviendra le 7 septembre prochain.
L’élection sera toutefois précédée par l’organisation d’une réunion de coordination le 3 septembre, qui regroupera les coordinateurs des opérations de vote, alors q’une assemblée générale de la commission nationale chargée de préparer le 4e congrès est programmée pour les 18 et 19 septembre au cours de laquelle seront étudiés «les documents préambulaires» avant leur soumission aux débats et à leur enrichissement lors des congrès régionaux.
Il s’agit au fait du projet du règlement intérieur du parti, du projet des statuts, de la résolution politique, de la résolution économique, sociale et culturelle ainsi que le plan d’action du parti.
Le RND informe enfin que pas moins de 9 congrès régionaux seront organisés au cours du mois de novembre, c’est-à-dire un mois avant la tenue du congrès.
Un mois de novembre qui verra également la tenue d’un congrès «spécial» pour les représentants de la communauté algérienne résidant à l’étranger.
Il convient de rappeler que lors d’une précédente réunion, la commission nationale chargée de préparer le 4e congrès a passé en revue «le contenu d’un formulaire destiné aux militants sur les amendements à apporter au règlement du parti, un des documents principaux à soumettre au congrès» avant qu’une autre réunion soit consacrée au processus d’adhésion au parti, au règlement de cas de restitution de la qualité de membre et la relance des mécanismes d’octroi de la carte aux nouveaux adhérents.
Cette dernière réunion sonne comme une réponse aux redresseurs qui menacent de reprendre la contestation pour réclamer le retrait de confiance à Bensalah accusé d’avoir consolidé la position des pro-Ouyahia et qui refusé de répondre à l’appel lancé pour fixer les modalités d’organisation des congrès régionaux.
«La démarche est biaisée dès lors que les coordinateurs de wilaya sont les mêmes qu’à l’époque d’Ouyahia», ont-ils accusé
Saïd Mekla
Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source
Algerie360.com | Information et Actualité sur l'Algérie

jeudi 8 août 2013

Présidentielle 2014

Sur qui l’armée portera-t-elle son choix ?

le 08.08.13 | 10h00 


La question se pose à chaque élection présidentielle. Mais cette fois-ci, elle revient avec insistance. Il s’agit de savoir quelle sera l’attitude de l’armée ou des clans de l’armée lors du prochain rendez-vous électoral. La question est légitime, d’autant que la «grande muette» nous a habitués à peser de tout son poids dans le choix des locataires du palais d’El Mouradia. Et la présidentielle de 2014 ne devrait pas, selon les observateurs de la scène nationale, être différente des précédentes. Selon eux, la joute sera fermée, comme d’habitude, et l’institution militaire ne restera pas les bras croisés, d’autant plus que la maladie du président Bouteflika a chamboulé l’agenda du régime en remettant en cause, définitivement, l’option d’un quatrième mandat.
La question se pose à chaque élection présidentielle. Mais cette fois-ci, elle revient avec insistance. Il s’agit de savoir quelle sera l’attitude de l’armée ou des clans de l’armée lors du prochain rendez-vous électoral.

Mais qui sera l’heureux élu de l’armée et du DRS ? Le candidat du «consensus» est-il déjà préparé ? Quel est le rôle que jouera l’institution militaire ? En tout cas, les candidats du système sont nombreux. Certes, ils ne se sont pas engagés officiellement, mais ils restent en embuscade dans l’attente d’un signal qui viendrait des Tagarins. Il y a d’abord le candidat malheureux à la présidentielle de 2004, Ali Benflis. Ce dernier se prépare au prochain rendez-vous depuis plusieurs années déjà. Mais il n’affiche pas ses ambitions publiquement. Même quand il est appelé, officiellement, par des militants du FLN à annoncer sa candidature, Ali Benflis ne dit toujours rien. Il attend. Comme lui, Mouloud Hamrouche, un autre enfant du système et cadre du FLN, nourrit l’espoir de briguer un mandat présidentiel. Ces derniers jours, ses proches ont confirmé, dans une déclaration à El Watan, que l’homme envisage sérieusement de concourir au prochain grand rendez-vous. Mais il lui faut, semble-t-il, une caution de l’armée.

Ouyahia et Belkhadem à défaut d’un 4e mandat   

Exclus de la scène au début de l’année en cours pour ouvrir la voie d’un quatrième mandat pour le président Bouteflika, les anciens secrétaires généraux du FLN et du RND, en l’occurrence Abdelaziz Belkhadem et Ahmed Ouyahia, ont eu un nouveau sursis politique. Le malheur des uns fait le bonheur des autres. L’AVC dont a été victime le président Bouteflika est synonyme d’une nouvelle vie politique pour ces deux personnages omniprésents sur la scène durant la dernière décennie. Ils tentent, eux aussi, de se positionner sur la ligne de départ afin de ne pas prendre du retard sur leurs éventuels adversaires. Il y a, en tout cas, des faits qui ne trempent pas. Depuis sa démission de son poste à la tête du RND, Ahmed Ouyahia a fait parler de lui à deux reprises. La première fois, c’était à Oran où il avait déclaré, devant ses partisans, qu’il se tenait «au service de l’Algérie». «Je suis un soldat au service du pays», lance-t-il. C’était au début du mois de mai dernier. Il y a quelques jours encore, l’ancien Premier ministre aurait été reçu longuement par le patron du DRS, Mohamed Mediène, dit Toufik. L’information rapportée par un journal électronique n’a pas été démentie. Et sa communication à l’opinion n’est pas innocente.
Cela pourrait être un message pour dire que «l’enfant terrible» du système est l’heureux élu de l’armée. Pour sa part, Abdelaziz Belkhadem ne veut pas être enterré avant terme. Constatant que personne n’évoque son nom parmi les prétendants à la magistrature suprême, il organise sa propre communication. Des proches à lui ont lancé un message consistant à dire que Abdelaziz Belkhadem sera, dans tous les cas de figure, sur les starting-blocks en 2014. A ces quatre «mousquetaires», il faut ajouter un cinquième qui est en train de gagner des points. Il s’agit de l’actuel Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dont le nom est également cité, à plusieurs reprises, comme étant un des sérieux prétendants au poste de président de la République.

Comment le choix sera-t-il fait ?

C’est dans cette short list que se fera le choix «d’un candidat de consensus». Et l’armée, explique le politologue, Rachid Grim, aura, comme toujours, son mot. «Officiellement, l’armée n’aura pas de candidat. Mais cela ne veut pas dire qu’elle ne manœuvrera pas en vue de désigner un candidat du consensus. L’AVC dont a été victime le président Bouteflika a tout chamboulé. Aujourd’hui, les uns et les autres sont en train de se repositionner, dans l’attente d’être choisis», explique notre interlocuteur. Selon lui, les deux partis au pouvoir vont résoudre leurs crises internes, ou seront sommés de le faire, dans les prochains jours. «Il y a aura probablement un candidat du consensus. Le FLN et le RND ont l’habitude de soutenir un seul candidat et il n’y a aucune raison pour que cela change aujourd’hui», dit-il.
Dans le même ordre d’idées, Abdesselam Ali Rachedi, président du parti Essabil (non agréé), affirme également que l’armée jouera un grand rôle. «Il n’y a que l’armée sur la scène. Elle s’est arrangée, depuis des années, à faire le vide autour d’elle, à avoir tous les leviers entre les mains. Cela rend impossible toute alternance et toute alternative démocratique. La seule possibilité qui reste, c’est un candidat du système», précise-t-il, posant également la question de savoir si le président Bouteflika dans l’état où il est pourra peser dans le choix du futur président ? «Il voudra bien protéger son clan, mais est-ce qu’il est en mesure de le faire ?», interroge-t-il.
Pour Ali Rachedi, il y a aussi une autre donne qui interviendra dans la désignation du prochain chef de l’Etat : le poids des lobbys économiques.
 
EL WATAN
Madjid Makedhi

Le Genevois qui rêve tout haut de présider l’Algérie


Ali Benouari élabore les grands axes de son programme présidentiel. Sa candidature n’a rien d’un coup médiatique, dit-il: «Si on ne m’empêche pas de me présenter, je peux gagner.» (Daniel Winteregg)
Ali Benouari élabore les grands axes de son programme présidentiel. Sa candidature n’a rien d’un coup médiatique, dit-il: «Si on ne m’empêche pas de me présenter, je peux gagner.» (Daniel Winteregg)
Binational et membre du PLR, Ali Benouari vise la présidence algérienne en 2014. Ancien ministre du Trésor, il s’engage pour une Algérie laïque et libérale
La relance de l’axe Alger-Rabat prend forme sur le bureau, la nouvelle politique industrielle sort à peine de l’imprimante, les contours de l’Union méditerranéenne se déploient sur l’iPad. Dans les locaux de sa société champeloise, Ali Benouari, 62 ans, peaufine son programme de candidature à l’élection présidentielle algérienne de 2014.
Genevois depuis 1984 et résident colognote, cet ancien ministre délégué au Trésor algérien ressurgit au cœur de l’été médiatique. L’annonce qu’il vient de faire à la Tribune de Genève n’avait rien du coup de chaud: n’était un sens aigu des réalités de son pays, forgé à l’école républicaine de l’Algérie bientôt indépendante, il se verrait déjà à la tête du plus grandEtat du monde arabe.
A Genève, Ali Benouari est loin d’être un inconnu. Economiste, conseiller industriel et financier, ancien banquier, naturalisé en 2000, il a fondé l’Association suisse des musulmans pour la laïcité, fait un passage dans les rangs de l’UDC, quitté le parti devenu trop blochérien pour rejoindre le PLR en 2005, brigué le Conseil national en 2007 et le Grand Conseil en 2009.
Deux pays, 
deux engagements
Sans succès, certes, mais avec assez d’entrain pour convaincre les uns – «Un homme passionné par la chose publique, rassembleur et doté d’une vraie hauteur de vue», assure l’ancien président du Parti radical genevois,Patrick Malek-Asghar – et pour cabrer les autres: «On n’a jamais pu connaître le fond de sa pensée, hésite un UDC anonyme. Je n’exclus pas qu’il suive la direction du vent. Après avoir posé pour L’Hebdo drapé dans les couleurs suisses, il va pouvoir changer de drapeau…»
Aujourd’hui coprésident de la section Cologny du PLR et demain président de la République algérienne? Ali Benouari sait que le grand écart peut faire ricaner. Mais il ne s’embarrasse pas plus des sceptiques qu’il ne se prend les pieds dans les étendards: «Ce sont deux engagements différents. Si j’avais été élu au Conseil national, j’aurais mis fin à mes ambitions politiques en Algérie. Mon engagement en Suisse tient de l’ancrage citoyen. Il tend à prouver que je suis bel et bien Suisse et intégré. C’est un moyen de faire accepter ma famille, mon nom. En Algérie, c’est autre chose. Là, je suis mû par la nécessité d’aider.»
Logo 

SUISSE & RÉGIONS


mercredi 7 août 2013


Mercredi 7 août à 10:14
l Expression
Présidentielle d’Avril 2014,Les propositions de la classe politique ignorées

pourtant, ces propositions sont venues en réaction au statu quo et au blocage des institutions.
De nombreuses propositions et revendications formulées par les partis politiques, toutes obédiences confondues sont restées lettre morte. Les pouvoirs publics n’ont qu’un seul agenda, leur propre feuille de route à mettre en application, selon les analystes. Les partis et le pouvoir, deux entités qui ne se rencontrent jamais chez-nous, d’après les observateurs. Une présidentielle anticipée, organisation d’une période de transition politique et demande d’élection ouverte et non fermée ainsi que des garanties suffisantes sur la transparence et la crédibilité du scrutin présidentiel prochain, sont les principales revendications de la classe politique. Toutefois, l’ensemble de ces initiatives est totalement ignoré par le pouvoir en place. Et pourtant, ces propositions sont venues en réaction au statu quo et au blocage des institutions, affaiblies et vidées de leur substance et contrôle monopolistique de l’ensemble des leviers de la décision politique. Il s’agit notamment, de la proposition relative à l’organisation de l’élection présidentielle anticipée.
Fawzi Rebaïne, chef de AHD 54, et candidat à la dernière présidentielle de 2009, est parmi ceux qui ont appelé à une élection présidentielle anticipée. Le président du parti Jil Jadid, Sofiane Djilali, a lancé de son côté, une initiative similaire dite de sortie de crise dans laquelle il plaide pour l’organisation d’une élection présidentielle anticipée en décembre 2013. Pour lui, cette solution est une issue à la crise conforme à la Constitution. Ceux qui défendent cette option d’élection présidentielle anticipée avant la fin de l’année en cours considèrent qu’organiser la présidentielle à son échéance prévue, c’est-à-dire, en avril 2014, reste une solution périlleuse. Les partisans de cette perspective, du reste tombée à l’eau, souhaitent voir l’élection prochaine donner un Président de tous les Algériens et non d’un parti ou d’une tout autre obédience. Des personnalités nationales considéraient que l’organisation d’une période de transition sera salutaire lors de cette phase de succession. L’Algérie doit opter pour une période de transition pour pouvoir faire face au risque de dislocation qui la guette, soulignent certains politologues. Les auteurs de cette proposition comptaient sur l’homme de consensus en l’occurrence l’ancien président Liamine Zeroual, pour assurer cette transition en vue de préparer une élection libre et transparente, laquelle sera soutenue par une Assemblée constituante. Ceux-là relèvent qu’une élection ouverte ne sera pas possible du fait de la non-neutralité de l’Administration et le poids prépondérant de certains clans. L’idée de présenter un candidat unique de l’opposition et à défaut celui des islamistes à la présidentielle est souvent évoqué dans les discussions et tentatives de rapprochement menées par le président du MSP, avec les personnalités et d’autres formations politiques de l’opposition à l’image du RCD. Aussi, pour garantir la transparence de la présidentielle, exigée par certaines formations politiques, il sera impératif de mettre en place une instance nationale indépendante qui superviserait le scrutin loin de l’influence de l’administration et des partis du pouvoir. L’initiative lancée par trois personnalités politiques pour une IIe République et une période de transition avant d’aller à l’élection. Par ailleurs, la révision de la Constitution, l’engagement de vraies réformes de la loi sur les partis, électorale et code de l’information puis la construction d’institutions fortes à commencer par le Parlement ainsi que l’indépendance de la justice, sont des chantiers que devra prendre en charge le futur président, indiquent plusieurs observateurs.
Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source
Par   | août 7, 2013 2:16
Bouakouir
« Non, l’opération politico-médiatique organisée en Kabylie n’a rien à voir avec la défense de la liberté de conscience ». C’est avec  ces mots que l’ancien cadre dirigeant du FFS, Samir Bouakouir a réagi au déjeuner public organisé par environ 450 non-jeûneurs le samedi 3 août à Tizi-Ouzou.
Dans une contribution mise en ligne par notre confrère Tout sur l’Algérie, Samir Bouakouir, l’ancien secrétaire national à l‘émigration du FFS, a estimé que cette action n’est pas l’oeuvre  »d’une jeunesse excédée légitimement par les atteintes aux libertés, à la liberté de conscience ». « Elle est l’œuvre d’un mouvement politique séparatiste – et non pas autonomiste, car la question de l’autonomie peut faire l’objet d’un débat démocratique – qui surfe sur les impasses du courant national démocratique pour proposer des voies sans issues sinon celles d’approfondir un peu plus les fractures politiques, sociales et culturelles », a-t-il dénoncé.
Selon Samir Bouakouir, ce sont donc les militants du Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie (MAK)  qui sont les « instigateurs » de cette opération purement politique, à ses yeux, et « qui trouve son inspiration dans les rassemblements « apéro-saucisson-pinard » organisés par Riposte laïque, une organisation de la gauche française, identitaire et réactionnaire ». Par ailleurs, l’ancien cadre du FFS, le vieux parti de l’opposition en Algérie qui compte désormais des députés au parlement, ce rassemblement et sa médiatisation ont été « une excellente opportunité à saisir par ceux qui, éjectés des centres de décision, cherchent désespérément à se repositionner pour ne pas s’exclure des futures recompositions au sein du pouvoir ».
D’après Samir Bouakouir, l’observation du jeûne n’a jamais constitué une controverse en Kabylie. Bien au contraire, c’est une pratique religieuse socialement très répandue depuis des siècles. « L’observation du jeûne a toujours été une pratique religieuse et culturelle strictement respectée dans les villages kabyles. Personne n’osait s’aventurer à le rompre publiquement, non pas en raison de quelques représailles, mais par respect aux mœurs et coutumes villageoises. Celui qui contrevenait risquait une amende (Lekhtiya) ou pire, l’opprobre », rappelle-t-il en tournant en dérision les arguments présentés par les « dé-jeûneurs » car « faire appel aux valeurs ancestrales kabyles pour justifier une action en contradiction avec le vieux qanoun (loi) kabyle est pour le moins extravagant », juge-t-il.
Enfin, Samir Bouakouïr met en garde contre les machinations destinées à diviser les Algériens et à détourner leur attention des véritables enjeux politiques. Preuve en est,   »à la veille d’une échéance que d’aucuns perçoivent comme décisive pour l’avenir commun, et qui devrait donner lieu à un authentique débat démocratique portant sur de vraies questions, sur les voies et moyens de parvenir à un changement pacifique, des aventuriers politiques tentent d’entraîner le pays sur les chemins sinueux des diversions destructrices », analyse-t-il en dernier lieu.
- See more at: http://www.algerie-focus.com/blog/2013/08/selon-un-ancien-cadre-dirigeant-du-ffs-laction-publique-des-non-jeuneurs-est-une-dangereuse-manipulation/#sthash.xgE12Y6w.dpuf
Mercredi 7 août à 10:00
l Expression
Graves accusations proférées par khaoua contre Belayat ,Le FLN à couteaux tirés

La réunion du bureau politique risque d’aggraver davantage la situation
Le député de Batna, Tahar Khaoua, accuse le coordinateur du bureau politique du FLN de collaborer avec des parties extérieures pour conserver son poste.
On croyait que la réunion du bureau politique du FLN, tenue ce samedi 3 août, allait déboucher sur une issue à la crise qui secoue le groupe parlementaire du FLN, en décidant de convoquer une réunion des députés pour le 17 du mois en cours. Elle risque d’aggraver la situation et d’approfondir davantage la division.
L’aile qui a contesté la décision de désignation du coordinateur du bureau
politique, Abderrahmane Belayat, des membres des commissions de l’APN et du chef du groupe parlementaire, menace de bouder cette réunion de conciliation.
La raison: les députés contestataires craignent que la réunion ne soit juste une formalité pour reconduire les décisions de M.Belayat. Tahar Khaoua, l’ex-chef du groupe parlementaire du FLN qui refuse de céder son poste après son «éviction», est catégorique.
«On ne va pas assister à cette réunion qui est une manoeuvre de Belayat pour se maintenir dans son poste de coordinateur qui n’existe pas dans les textes du parti», a-t-il déclaré. Plus grave encore, M.Khaoua, joint au téléphone, accuse Belayat de collaboration avec des parties extra-FLN pour éviter le retrait de confiance dont la menace provenait des membres du bureau politique.
«Il y a un compromis entre lui et certains ministres qui ambitionnent de prendre le poste de secrétaire général et qui l’orientent dans ses décisions», a ajouté notre interlocuteur. M.Khaoua en veut pour preuve le fait que
M. Belayat avait refusé d’assister à la réunion du 3 août avant de se rétracter à la dernière minute. Il ne croit pas que ça soit le président d’honneur du parti, Abdelaziz Bouteflika, qui aurait fait changer de position à Belayat. Pour l’ex-chef de groupe parlementaire, la réunion des députés du 17 août sera une occasion pour le coordinateur du bureau politique d’avaliser la désignation des membres des instances de l’APN. Le seul changement, selon lui, concernera le chef du groupe parlementaire M’hamed Lebid (député de Sidi Bel Abbès) qui sera remplacé par Fouad Kharchi (député de Constantine). «Belayat est en train de tenir des réunions avec les députés pour faire venir le maximum à la réunion du 17 août afin de faire passer son plan», accuse M.Khaoua, insistant que seul le secrétaire général du parti-un poste vacant depuis la destitution de Belkhadem le 31 janvier 2013- peut le déloger de son poste. Pour sa part, Abderrahmane Belayat indique que la réunion du 17 juin est une réunion classique que le FLN organise à la veille de l’ouverture de la session de l’APN. Selon lui, aucun changement dans les désignations n’interviendra à cette occasion.
Mais dans cette histoire de réunion du bureau politique et de celle de la réunion des députés le 17 du mois en cours, il n’y a pas que Abderrahmane Belayat qui a changé de position, Tahar Khaoua aussi.
Lors d’une réunion informelle tenue le samedi 20 juillet et à laquelle Belayat n’a pas assisté, des membres du bureau politique ont menacé le coordinateur de retrait de confiance, gelé ses décisions et proposé une réunion des députés pour débloquer la situation. Au lendemain de cette réunion, M.Khaoua s’est fendu d’un communiqué pour saluer la démarche. Que s’est-il donc passé entre-temps? En plus des raisons évoquées plus haut, Tahar Khaoua explique que les membres du bureau politique ont, eux aussi, changé d’avis en excluant l’option de retrait de confiance. Aux amateurs des séries politiques, le FLN promet encore beaucoup de choses.
Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source

mardi 6 août 2013

Présidentielles/2014: Abdelmadjid Menasra s’efface au profit de Abderrezak Mokri

 
Par Abbès Zineb | 21/07/2013 | 12:57
Les grandes manœuvres ont commencé dans la mouvance islamiste.En effet, et en vue de préparer la future candidature de Abderrezak Mokri, président du parti islamiste Mouvement de la société pour la paix (MSP), le président du Front du changement (FC), Abdelmadjid Menasra, vient de s’effacer auprofit du premier en annonçant samedi soir à Mascara, qu’il ne se présenterait pas à la prochaine élection présidentielle et qu’il préfère soutenir “un candidat consensuel” proposé par les différents partis (islamistes) afin d’éviter tout conflit.
Un seul mandat
Le président du FC a proposé, lors d’une rencontre avec la presse en marge d’une rencontre avec les militants de son parti, que le futur président soit élu pour un seul et unique mandat. Il a, en outre, préconisé la formation d’”un gouvernement d’union nationale” regroupant tous les partis qui aura la charge d’organiser des élections locales et législatives anticipées.
Par ailleurs, Abdelmadjid Menasra a exprimé sa satisfaction après le retour au pays du président Abdelaziz Bouteflika, tout en lui souhaitant un prompt rétablissement pour qu’il puisse contribuer à l’organisation de l’élection présidentielle “libre et honnête”.
“Notre souhait est que le président Bouteflika achève son mandat, et il en est capable, afin qu’il puisse contribuer à la préparation d’un scrutin présidentiel libre et honnête devant se dérouler dans des conditions stables et normales pour instaurer une démocratie pérenne en Algérie”, a-t-il indiqué.

Algérie 1

Lundi 5 août à 18:18
APS
M. Sellal s’entretient avec son homologue libyen

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s’est entretenu avec son homologue libyen, Ali Zeidan, qui a effectué lundi une visite à Alger, indique un communiqué du cabinet du Premier ministre.
« Au cours de cette rencontre à laquelle ont pris part les membres des deux délégations, des questions d’intérêt commun, d’ordre bilatéral et régional, ont été abordées par les deux Premiers ministres », précise la même source.
M. Sellal était accompagné du ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, ajoute le communiqué.
Cliquez ici pour lire l'article depuis sa source
ActualitéMardi, 06 Août 2013 09:50   

Après les derniers événements en égypte et en Tunisie

Les appréhensions des islamistes algériens

Par : Farid Abdeladim
La base sur laquelle ils pensaient avoir une prise incontestable est en train de se retourner contre eux, constatant qu’ils sont incapables de gérer. 

Près de trois ans sont  déjà passés depuis les premiers balbutiements des événements enclenchés, presque simultanément dans plusieurs pays arabes, appelés communément Printemps arabe, et la décantation ne s’annonce pas pour demain. Et pour cause, que ce soit en Tunisie, en Libye ou encore en Égypte et en Syrie, les révoltes populaires, dont l’objectif initial était de “dégager” les systèmes dictatoriaux, tardent toujours à aboutir à cet idéal.
Alors qu’en Syrie c’est toujours le flou total, dans les trois autres pays suscités, les islamistes ayant accédé au pouvoir, à la faveur de ces révoltes, font désormais face à la même mobilisation populaire ou presque, ayant provoqué le départ des régimes respectifs de Ben Ali, Kadhafi et Moubarak. Le premier à faire les frais de cette insurrection, c’est le président égyptien Mohamed Morsi, même après avoir été légalement élu. Si ses soutiens dénoncent un “coup d’État militaire”, force est de reconnaître que la déchéance de Morsi a été rendue possible grâce à la forte mobilisation populaire. Une mobilisation qui n’est pas aussi différente que celle qui avait provoqué le départ de Moubarak.
La différence c’est que le clan Morsi n’a pas digéré sa déchéance par le peuple, contrairement aux soutiens de Moubarek, de Ben Ali ou encore de Kadhafi qui ont totalement disparu de la scène depuis le départ de ces derniers. Les islamistes d’Égypte ne bénéficient pas que de leurs soutiens internes, car ils sont aussi soutenus par les Frères musulmans de plusieurs pays du monde dit arabe à l’instar des militants du Mouvement de la société pour la paix, (MSP), ou encore d’autres partis pas forcément d’obédience islamiste, quoique ces derniers restent très peu représentatifs en Algérie.
Pourquoi ce soutien massif, exprimé publiquement ces derniers jours ? Si le parti de Abderezzak Makri feint de ne pas soutenir directement la mouvance islamiste d’Égypte, mais bien sa “légitimité volée” par l’armée égyptienne, il ne défend pas moins le libre choix du peuple dont la remise en cause, soutient-il, est fatale pour la démocratie et le progrès d’un pays.
Dans un communiqué, rendu public avant-hier, sanctionnant une réunion tenue au courant de la semaine par le MSP et d’autres partis dont Ennahda et El-Fedjr El-Djadid, ils considèrent la remise en cause du choix populaire, entre celui des Égyptiens, comme une menace contre la démocratie. Ce groupe de 14 partis qui se nomme “Groupe de défense de la mémoire et de la souveraineté” ne reconnaît pas de ce fait les nouvelles autorités égyptiennes issues, selon eux, du seul coup d’État militaire.
S’indignant ainsi de l’assassinat des manifestants pacifistes en Égypte, ces “pro-morsistes” algériens qui accusent les putshistes, appellent au respect du droit à la manifestation populaire pacifique à même d’éviter l’effusion de sang. Pour le MSP et ses alliés (de circonstance), la souveraineté d’un pays passe obligatoirement par le choix démocratique libre à travers des élections transparentes et honnêtes et le dialogue. Jusqu’ici rien d’anormal. Néanmoins, ce groupe qui ne jure que par la légitimité du président Mohamed Morsi, acquise par l’urne, évite habilement de parler des droits du peuple à se soulever contre ses gouvernants, et donc demander leur révocation.
Pourtant, le soulèvement populaire est l’essence même du Printemps arabe. Les islamistes ne doivent-ils pas leur accès au pouvoir à cette mobilisation populaire à laquelle ils ont participé, et qui leur a balisé le chemin vers le sommet de l’État ? Pourquoi ne pas respecter le “choix populaire” quand il s’agit de “dégager” les islamistes du pouvoir ?

Logo Liberté Algérie

F A