samedi 3 août 2013

Samedi 3 août à 23:48
Le jour d Algerie
A l’approche de l’élection présidentielle, Les partis politiques dans l’expectative

A moins de neuf mois de la présidentielle, les partis balancent et basculent entre remous internes et prudence dans la prise de positions. Ceux considérés comme grands, à l’instar du FLN et du RND, n’en finissent pas avec les manœuvres dans le cadre des enjeux de cette échéance alors que d’autres formations politiques ne savent plus comment et où se positionner.
Jusqu’à hier, deux personnes ont annoncé publiquemen leur candidature à la prochaine présidentielle. Il s’agit de l’ancien Chef du gouvernement, Ahmed Benbitour, rattrapé par son passé comme haut fonctionnaire de l’Etat. Le second est l’expert en géophysique Lot Bonatiro, sans oublier Moussa Touati qui a été plébiscité par son parti, le Front national algérien.
D’autres candidats qualifiés de grosses pointures ont choisi de travailler dans la discrétion, notamment de l’ex-Premier ministre Ahmed Ouyahia et l’ancien Chef du gouvernement, Ali Benflis, qui s’investit dans la crise qui secoue le FLN. D’autres noms ne sont pas intéressés par cette échéance, à l’instar de Mouloud Hamrouche et l’ancien président de la République, Liamine Zeroual qui, pourtant, ont été sollicités par des représentants de la société civile.
Le retour d’Ahmed Ouyahia par le biais de la présidentielle n’est pas écarté, même si l’homme n’est pas intéressé par la récupération du poste de SG de son parti le RND après avoir annoncé sa démission le 3 janvier dernier. Ainsi, Ouyahia pourrait être le candidat du courant nationaliste et démocratique, surtout que le RND ne se remet toujours pas de sa crise et le conflit continue entre les redresseurs et le SG par intérim, Abdelkader Bensalah, alors que le vieux parti semble divisé sur le choix du candidat. Dans ce contexte, des militants RND de 15 wilayas dont Alger, Oran, Constantine, Sétif, Tlemcen et Batna, ont signé une pétition appelant Ahmed Ouyahia à annoncer sa candidature à la présidentielle de 2014. Depuis sa démission du poste de SG du RND, Ouyahia a choisi de se retirer de la vie politique mais ces derniers jours, son nom revient avec force comme présidentiable.
La situation au FLN est plus complexe, puisque ce parti n’a toujours pas de SG depuis la destitution de Belkhadem, le 31 janvier dernier. Pour certains, il n’est pas question de laisser les commandes du parti à Abderrahmane Belayat. C’est la guerre des coulisses entre ceux qui souhaitent le retour de Benflis et ceux celui de Belkhadem ; alors que certains préfèrent attendre ce que dira le président du parti, Abdelaziz Bouteflika.
Au niveau du FFS, c’est le cafouillage total sur la position du parti pour la prochaine présidentielle, surtout que Hamrouche, qui a été présenté comme un proche du parti, ne sera pas candidat. Dans le cadre du programme d’animation spécial ramadhan, le parti a organisé jeudi, au siège national du parti à Alger, une conférence-débat sur la situation nationale et régionale. Un tableau noir a été dressé sur la situation politique du pays. De son côté, le premier secrétaire, Ahmed Betatache, a animé deux rencontres-débat avec les militants et les citoyens de la wilaya de Béjaïa, à Kherrata et Bouhamza.
Chez les islamistes, les vastes consultations lancées autour de la présidentielle n’ont pas abouti à un candidat commun du courant islamiste. D’autre part, avec le sort des Frères musulmans en Egypte, les islamistes semblent réfléchir à mille fois sur l’avenir politique de ce courant. Après avoir affiché une grande ambition pour rafler la mise à l’élection présidentielle de 2014, les islamistes sont les plus «touchés» par ce qui est arrivé à leurs «frères» d’Égypte. A cet effet, ils ne cessent de multiplier les rencontres pour exprimer leur soutien à la confrérie égyptienne, sous prétexte de défendre la légitimité du président Morsi déchu par l’armée avec le soutien d’une grande majorité du peuple.
Ce n’est pas tout, puisque Abdellah Djaballah, président du parti El-Adala, ne semble pas trop croire aux initiatives de Abderrezak Mokri. Le conseil consultatif de son parti qui s’est réuni le 5 juillet dernier s’est dit concerné par la présidentielle même si pour Djaballah «la présidentielle de 2014 ne sera pas différente des précédentes». Pour cet islamiste, «un présidentiable islamiste en 2014 est un rêve difficile à concrétiser dans les conditions internes et internationales actuelles», a-t-il déclaré dans un entretien à TSA.
Par Nacera Chennafi
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