mardi 6 août 2013

SlateAfrique
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La candidate de gauche Louisa Hanoune au bureau de vote, Alger, 2009 / REUTERS
La candidate de gauche Louisa Hanoune au bureau de vote, Alger, 2009 / REUTERS

La gauche algérienne veut retrouver sa place

Une alliance entre les différents courants de gauche se profile pour l’élection présidentielle de 2014.

La gauche algérienne, éclipsée pendant la décennie noire des années 1990 et minée par des conflits internes depuis dix ans, veut reprendre la main.
D’après Algérie Focus, le meilleur moyen de refaire surface serait de présenter un candidat unique pour l’élection présidentielle de 2014. Une idée guère neuve mais à présent évoquée explicitement par Mahmoud Rachididans un entretien accordé à El Watan. Le secrétaire général du Parti Socialiste des Travailleurs envisage de s’allier aux différentes forces de gauche, guidés par une personnalité «capable de porter les idées de ce courant», rapporte l’article.
Selon un militant du PST interrogé par Algérie Focus, le candidat ne sera pas forcément issu de leur parti. En effet, explique le site, le groupe n’a que quelques élus locaux alors qu’il bénéficie d’une grande reconnaissance dans les milieux syndicaux et étudiants. Le Mouvement Démocratique et Social ne compte qu’un siège de député depuis les dernières élections législatives tandis que le Parti des Travailleurs (PT) en a obtenu 24.
En dehors de Louisa Hanoune, du PT, aucun autre leader sérieux ne semble donc émerger pour la gauche, résume Algérie Focus. La députée d’Alger est la seule personnalité de gauche à s’être présentée aux élections présidentielles, bien que ses scores soient mitigés, nuance l’article.
Mais cette coalition est-elle envisageable alors qu’à l’intérieur même des partis, des dissensions apparaissent? Le MDS reste divisé en plusieurs courants et l’ancien responsable du PST Salhi Chawki a annoncé son intention de créer un nouveau parti politique, l’Union des Travailleurs Socialistes. L’élection présidentielles de 2014 sera donc un enjeu décisif à bien des égards, prévoit Algérie Focus.