vendredi 4 octobre 2013

Algérie : le projet de constitution est fin prêt

Le président algérien Abdelaziz Bouteflika.

Selon des sources proches du gouvernement, le projet de révision constitutionnelle prévoit d'allonger le mandat présidentiel de cinq à sept ans.
À en croire des sources proches du gouvernement, le projet de révision de la Constitution est enfin prêt. Il prévoit l'instauration de un mandat présidentiel de sept ans renouvelable une fois (contre cinq ans, sans limitation, aujourd'hui), mais aussi la création d'un poste de vice-président appelé à succéder au chef de l'État en cas d'incapacité, de démission ou de décès. Les textes pourront-ils être soumis aux deux chambres du Parlement qui se réuniront en session extraordinaire avant la fin de l'année ? Ce n'est pas assuré. Il faudrait pour cela que le président Bouteflika puisse donner son feu vert. Ce qui suppose que son état de santé s'améliore sensiblement.

Jeune Afrique

mardi 1 octobre 2013

L’équation à plusieurs inconnues

Le Président a instruit le gouvernement de prendre toutes les dispositions afin d’assurer le bon déroulement des prochaines échéances politiques. Si l’échéance la plus proche est l’élection présidentielle comme l’aura compris le commun des Algériens, l’on ne sait pas de quelle autre échéance politique a parlé le Président en recourant au pluriel.
Dans l’immédiat, il n’y a aucune autre échéance. À moins qu’il ne s’agisse de la révision de la Constitution. Possiblement. Mais cela demeure énigmatique dans la mesure où rien n’est défini.
Avec la Constitution actuelle, rien n’empêche le président Bouteflika de se représenter pour un quatrième mandat si son état de santé le lui permet. Avec la révision, il pourra également dans les mêmes conditions se représenter. Sauf que là, la création d’un poste de vice-président, comme l’avancent certains, s’imposera pour parer à l’éventualité d’une incapacité de Bouteflika à terminer son mandat. Ce cas de figure ne résout pas non plus l’énigme. Car, le président dispose de l’autre procédé pour réviser la Constitution sans passer par un référendum populaire en soumettant le texte à l’approbation des deux Chambres réunies. Pourquoi alors ce pluriel puisqu’il n’y a ni urgence ni nécessité ?
Ainsi, le Président, qui nous a habitués aux surprises, notamment ses candidatures annoncées à la dernière minute, cette fois, il entretient un flou plus aggravé en ouvrant la porte à toute sorte de lectures et d’interprétations. Quant à sa probable candidature, il laissera planer, comme d’habitude, le doute jusqu’à l’ultime instant avec effet de surprise garanti.
À moins que son pluriel ne soit une réponse pour brouiller les pistes devant l’activisme du front anti qui refuse à la fois sa candidature et la révision avant la fin de mandat de la Constitution. Possiblement !

Liberté