"Et nous sommes tous réunis ici aujourd’hui et que celui qui n’est pas d’accord, qu’il le dise en toute transparence ", a déclaré Sidi Saïd lors de la réunion avec les secrétaires généraux des fédérations de l’UGTA à Alger.
Pour Sidi Saïd, qui n’a pas évoqué le quatrième mandat du chef de l’État, cette décision de l’UGTA est motivée par le fait que Bouteflika ait soutenu les travailleurs pendant plus de dix ans, en répondant favorablement aux requêtes de son syndicat.
Auparavant, le secrétaire général de l’UGTA a fait savoir qu’il n’y avait pas de blocage en ce qui concerne la révision ou l’abrogation de l’article 87 bis du Code de travail, portant sur le calcul du Salaire national minimum garanti (SNMG), permettant aux salaires de base inférieurs au SNMG (18 000 DA) un relèvement automatique. « Il y a un consensus. Les solutions proposées lors de la tripartite ont été étudiées par le groupe de travail. Cependant, la décision finale revient au président de la République », a-t-il dit.
Sidi Saïd a par ailleurs fait savoir pour ce qui est du retour du crédit à la consommation supprimé par la loi de finances complémentaire 2009, que le groupe de travail chargé de chapeauter cette opération a été placé sous la coupe de l’UGTA.
« Cela permettra à l’organisation de revenir en force et de promouvoir la production nationale. La production nationale doit retrouver sa place afin de réduire les dépenses inhérentes aux importations qui ont atteint 50 milliards de dollars par an. Nous devons protéger le secteur industriel générateur de richesses et d’emplois », a martelé Sidi Saïd. Il citera comme exemple la filière du textile qui, selon lui, devra générer dans les trois années à venir quelque 300 000 nouveaux emplois tous secteurs confondus, si celle-ci venait à être relancée.
Peu avant son intervention, les responsables des 32 fédérations de l’UGTA, réunis sous la présidence de Tayeb Hmarnia, ont démenti catégoriquement l’information selon laquelle une quinzaine de fédérations se seraient liguées contre le secrétaire général de l’UGTA en prévision du congrès de l’organisation, prévu pour 2014. Les représentants des 15 fédérations incriminées ont exprimé, tour à tour, et par écrit, leur soutien inconditionnel à Abdelmadjid Sidi Saïd.
mardi 26 novembre 2013
Des partis et des personnalités exigent sa mise en place : Présidentielle : initiative pour une commission indépendante
C’est une première ! Quinze partis d’opposition de divers courants (MSP, RCD, Jil Jadid, Nahdha, FAN, Fadjr El-Djadid, RPR, etc.) et 4 personnalités nationales, soit Abdelaziz Rahabi, Mohand Arezki Ferrad, Ahmed Adimi et l’ancien Chef de gouvernement Ahmed Benbitour ont joint leur voix pour exiger les conditions d’une compétition loyale lors de la présidentielle d’avril 2014.
Dans une déclaration commune lue par Tahar Benbaïbèche, lors d’une conférence de presse animée hier à Ryadh El-Feth (Alger), les artisans de cette initiative ont mis sur la table deux revendications phares : le rejet d’une révision de la Constitution avant la présidentielle et la mise en place d’une commission nationale indépendante qui supervisera les opérations électorales lors de ce scrutin.
Échaudés par les précédentes élections, les partis, regroupés autour de cette initiative, ne veulent en aucun cas d’un scrutin géré de bout en bout par l’administration. “Si les engagements du Président lors des législatives de mai 2012, entachées de fraude, n’ont pas été respectés, comment voulez-vous qu’on prenne en compte les promesses d’un ministre ? Aujourd’hui, personne ne peut nous donner des garanties. La solution est la mise en place d’une commission indépendante”, a soutenu Tahar Benbaïbeche, président de Fadjr El-Djadid. “Nous voulons construire un front fort et large pour sauver le pays du danger. Notre mission est d’accompagner cette force qui demande une commission indépendante pour superviser les opérations électorales”, a appuyé l’ancien Chef de gouvernement et candidat à la prochaine présidentielle, Ahmed Benbitour.
Les artisans de cette initiative rejettent catégoriquement l’idée d’une révision constitutionnelle avant la prochaine élection présidentielle. “Ces gens-là n’ont aucune légitimité pour faire une révision constitutionnelle. Ils veulent confectionner un costume sur mesure pour l’actuel chef de l’État”, a dénoncé Ahmed Benbitour. “Il n’y a aucune volonté politique de changement.
Il ne faut pas s’attendre à une avancée démocratique d’un régime autoritaire, qui ne fait qu’user d’instruments démocratiques”, a-t-il ajouté, non sans insister sur l’urgence du changement du système en place car, avertit-il, “le pays est en danger”.
“Nous avons demandé à ce qu’on ne touche pas actuellement à la Constitution car ils ne comptent faire une révision que pour faire face à un aléa conjoncturel”, soupçonne, pour sa part, Tahar Benbaïbeche. Pour Mohand Arezki Ferrad, la révision constitutionnelle vise à créer un poste de vice-président et permettre à Bouteflika de postuler à un 4e mandat et laisser toutes les charges présidentielles à son colistier. “Si Bouteflika veut se présenter, qu’il le fasse. Mais peut-il fournir un certificat médical ?”, s’est-il interrogé.
Répondant à une question sur l’impossibilité pour les partis d’opposition de se mettre d’accord sur une candidature consensuelle, Tahar Benbaïbeche assure qu’une candidature unique n’est pas à l’ordre du jour et dit voir d’un bon œil la multiplication des candidatures. “L’idée d’un candidat du consensus national n’a pas été mise sur la table car les garanties d’une élection loyale ne sont pas réunies et le flou persiste toujours”, a-t-il expliqué. Le groupe des 19 compte prendre attache avec le candidat malheureux à la présidentielle d’avril 2004, Ali Benflis, une fois sa candidature formalisée, et verra ses rangs renforcés par d’autres partis et personnalités, a encore indiqué M. Benbaïbèche.
Liberté
14 partis et des personnalités politiques se mobilisent : L’opposition dit non à la révision constitutionnelle
Le groupe des 14 partis élargi à des personnalités politiques a fondé une alliance pour garantir une élection présidentielle «libre et ouverte». Deux points majeurs : le rejet de toute révision de la Constitution et la mise en place d’une commission électorale indépendante.
Dans la perspective de la tenue de l’élection présidentielle en avril 2014, une nouvelle initiative politique a vu le jour hier à Riadh El Feth rassemblant des membres de ce qui est communément appelé le groupe des 14 partis, élargi à d’autres formations politiques et personnalités publiques. Deux points majeurs fondent cette alliance pour garantir une élection libre et ouverte, à savoir «le refus ou le rejet de toute révision de la Constitution avant la présidentielle» et «la mise en place d’une commission indépendante pour la supervision et la préparation du prochain rendez-vous électoral dans ses différentes étapes». Les partis politiques ayant apposé leur signature à l’appel de cette initiative sont pour la plupart de nouvelles formations. L’on compte respectivement, le PRNR, le MSP, le FJDC, le MNL, El Fadjr El Djadid, Jil Jadid, le PCDL, le PRP, le FAN, Ennahda, le FNL, le FBG et le PEP.
L’ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour, l’ancien ministre et diplomate Abdelaziz Rehabi, ainsi que les universitaires Ahmed Adimi et Mohand Arezki Ferrad sont aussi partie prenante de cette initiative qui se veut un «un premier pas vers un plus grand rassemblement de tous les Algériens». Le RCD, qui a fait une entrée timide dans ce projet, se donnant le temps de mieux l’analyser, a néanmoins délégué deux de ses membres en qualité d’observateurs à la rencontre d’hier. «Toutes les annonces de réformes faites par le pouvoir abondent vers un retour à la pensée unique et la réédition des expériences révolues… Il nous est pénible de laisser passer encore une fois un autre rendez-vous aussi important que l’élection présidentielle sans rien faire. Nous ne pouvons pas avoir confiance dans les mesures ou promesses d’une élection transparente émanant du pouvoir», souligne la déclaration des partis qui voient dans la révision de la Constitution avant les élections un moyen de garantir au système une nouvelle vie. «Ce que propose notre initiative, que nous espérons élargir à d’autres formations politiques, c’est de veiller à ce que les élections ne soient pas fermées…
Nous ne posons pas la problématique de la candidature ou pas du Président, mais qu’on ne nous impose pas l’idée que sa candidature est un quatrième mandat assuré. Nous ne voulons pas d’une révision de la Constitution avant cette élection parce qu’elle garantirait au système de passer un obstacle et non de permettre à l’élection d’être ouverte», souligne le président du parti El Fadjr El Djadid, Abdelkader Benbaïbèche, en notant qu’une commission indépendante pour organiser les élections est une garantie certaine de la neutralité de l’administration. «Cette dernière ne devant être qu’un moyen pour aider la commission indépendante et non pas à contrôler l’élection. La transparence sur la composition des listes électorales est un préalable à toute élection libre», note encore Benbaïbèche en réponse aux questions des journalistes. Interrogé sur l’absence du plus vieux parti de l’opposition, le FFS, Benbaïbèche estime que l’initiative s’adressera à tous les partis et cadres connus pour leur combat pour la démocratie et le FFS, dit-il, «est le seul réel parti de l’opposition qui n’a pas eu de rapport avec le système. Tous les autres partis sont soit issus du système ou ont eu des liens à une époque avec le système. Il n’y a plus de politique depuis 1999, et à ce jour, aucun parti ni personnalité n’est capable de changer la donne, seul le peuple en est capable. Nos partis et personnalités ici rassemblés se regroupent depuis une année et essayent de proposer des actions concrètes pour qu’on n’impose pas un choix au peuple».
Ahmed Benbitour, pour sa part, affirme : «Nous ouvrons une porte pour un meilleur avenir pour l’Algérie, pour dire non au pouvoir autoritaire, oui à une démocratie véritable garantissant l’indépendance des institutions et une concurrence politique basée sur les programmes et non pas sur les allégeances.» L’ancien chef de gouvernement sous Bouteflika estime qu’il est temps de sortir des révisions de la Constitution taillées sur mesure. Les initiateurs de la rencontre d’hier affirment en outre que leur initiative ne vise pas à sortir avec un seul candidat à la présidentielle, du moins pas tant que le flou empêche de déchiffrer vers où s’achemine la situation politique du pays.
EL WATAN
dimanche 24 novembre 2013
Portrait : Ahmed Benbitour, le Docteur en économique qui veut soigner l'Algérie
Ahmed Benbitour est l’un des candidats officiellement déclarés pour la présidentielle de 2014. Dans les années 90, il fut ministre du Trésor. Depuis, il vit en Suisse. Portrait.
Sa page Facebook affiche un peu plus de 6400 fans. Son compte Twitter une centaine de followers. Suffisant pour qu’Ahmed Benbitour, premier candidat officiellement déclaré à la présidentielle 2014, y relaye l’actualité de sa campagne démarrée en décembre 2012.
Né le 20 juin 1946 dans la wilaya de Ghardaïa, Ahmed Benbitour passe son baccalauréat mathématiques – algérien et français – en 1966 au lycée Emir Abdelkader à Alger, comme noté sur son CV. Ses études dans la capitale se poursuivent jusqu’en 1976, date à laquelle il décroche son DEA en probabilités et statistiques. Un précieux atout pour se lancer plus tard en politique.
Avant d’épouser la chose publique, Ahmed Benbitour se perfectionne, encore et encore : il s’envole pour Montréal. Un Ph.D en poche – l’équivalent d’un Doctorat d’Etat -, le voilà de retour en Algérie en 1984 comme expert en stratégies financières du développement économique.
Une ascension fulgurante
Son parcours académique lui permet alors de prétendre aux plus hauts postes. Dès 1985, il est propulsé à la tête de l’Entreprise Nationale des Jus et Conserves Alimentaires. Directeur Général, il est en charge de 15 usines et 2 400 employés.
De direction générale en direction générale, Ahmed Benbitour fait un break en 1989 pour se mettre à son compte en tant que consultant. L’administration se rappelle vite à lui : il intègre la Présidence de la République en 1991 en tant que chargé de mission. Un an plus tard, il entre dans le cercle fermé des ministres en tant que chargé du Trésor. Puis le voilà muté au ministère de l’Energie en 1993, au ministère des Finances en 1994.
Evincé du gouvernement en 1996, il retrouve d’anciennes amours et exerce un an comme consultant pour le FMI et la Banque Mondiale. En 1998 sonne l’heure de sa première élection : Ahmed Benbitour entre au Sénat et décroche la très prestigieuse présidence de la Commission Economique et Financière.
C’est véritablement un tremplin puisque l’année suivante, à l’élection d’Abdelaziz Bouteflika, Ahmed Benbitour revient au gouvernement en tant que Premier ministre ! Il remplace Smail Hamdani, mais l’expérience tournera court : huit mois seulement avant d’être remplacé lui-même remplacé par Ali Benflis.
Son retour en 2006 avec un livre choc
Durant les années 2000, Ahmed Benbitour se fait discret en Algérie tandis que son pedigree lui ouvre les portes des plus grandes institutions : il participe ainsi aux réunions annuelles de la Banque Mondiale, du FMI, de la Banque Africaine de Développement et de l’OPEP, il est membre du comité consultatif pour la réalisation d’un rapport du PNUD, anime une conférence au symposium de la Banque Islamique de Développement en 2003. Il est aussi consulté par le Fonds Monétaire Arabe, enseigne en tant que confériencier externe à l’Institut Africain de Développement Economique et de Planification à Dakar.
En novembre 2006, Ahmed Benbitour publie sa “Radioscopie de la gouvernance algérienne” dans laquelle il dissèque le fonctionnement du système politique algérien. La dernière décennie est caractérisée par « la défaillance de l’Etat, la généralisation de la corruption et la perte de la morale collective » écrit-il, pointant du doigt l’incompétence qui sévit dans les plus hautes sphères. D’où cette interrogation relayée dans son livre :
Le fatalisme est-il enraciné au point de faire dériver la prestigieuse Révolution de Novembre vers un régime “patrimonialiste” où sévit un petit cercle de privilégiés autour du chef qui détermine l’allocation des récompenses ?
Dans son ouvrage, Ahmed Benbitour se présente aussi comme un homme du terroir :
Comment se fait-il que quelqu’un venu d’une région lointaine du Sud, qui plus est n’appartient à aucun clan ni à une quelconque clientèle, est-il parvenu au sommet ? Hasard ou déterminisme ? Je dirais que c’est plutôt le fruit de mon seul travail, de l’éducation familiale reçue et des nobles valeurs qu’on m’avait inculquées.
Marié et père de quatre enfants, Ahmed Benbitour aspire aujourd’hui à relever un pays selon lui menacé de déliquescence à l’horizon 2020.
Quel programme pour Ahmed Benbitour ?
Son programme de redressement tient en quatre points. Quatre “refondations”. D’abord, celle de l’Etat via la modernisation de ses institutions (administration, justice, défense). Ensuite, celle de l’école pour former des managers – politiques et économiques – adaptées au nouveau monde numérique.
En parallèle, il faudra se pencher selon lui sur l’agenda économique. Ahmed Benbitour propose notamment de redéfinir la politique énergétique et de créer des pôles de compétitivité spécialisés pour retrouver une croissance forte. A Jeune Afrique, il explique :
Nous comptons, aujourd’hui, une population universitaire de 1,5 million d’étudiants. Le cycle de formation étant en moyenne de cinq ans, cela signifie que nous devons absorber chaque année 300.000 nouveaux diplômés arrivant sur le marché de l’emploi. Or nulle économie ne peut répondre à cette exigence si sa croissance est inférieure à deux chiffres.
Dans la même veine, Ahmed Benbitour propose comme quatrième axe de promouvoir les compétences algériennes, où qu’elles se trouvent dans le monde. Parmi ses autres engagement : l’organisation d’un référendum populaire sur la question de l’officialisation de Tamazight, la lutte contre la corruption – sans opération mains propres -, et la certitude qu’il ne fera qu’un seul mandat.
Pas assez apparemment pour calmer les foudres de ceux qui l’accusent d’avoir profité du système avant de cracher dans la soupe. En juillet dernier, invité par le quotidien Algérie News lors de la soirée « Mille et une news », Ahmed Benbitour s’est vu prendre à parti par un jeune militant des Droits de l’Homme :
Quand vous étiez dans le système vous ne cessez pas de dire que tout va à merveille dans le pays et maintenant qu’on vous a éjecté vous dites que le système est pourri et corrompu.
Passablement agacé, le candidat a répondu qu’il était « au service de l’État et non pas au service du système. J’ai assumé des responsabilités au service de l’Etat. »
Officiellement, Ahmed Benbitour ne sera candidat qu’après la publication début 2014 du décret présidentiel convoquant le corps électoral. Il lui faudra alors obtenir le parrainage de 600 élus locaux ou nationaux, ou celui de 60.000 citoyens répartis dans au moins 25 wilayas. C’est la condition sine qua none pour que sa candidature soit retenue par le Conseil constitutionnel. Lui se dit sûr d’obtenir ses signatures. Et d’aller au bout de son combat. Un beau pari pour celui que Jeune Afrique a surnommé le “Don Quichotte de la vie politique algérienne”.
Algérie Focus
Portrait : Ali Benouari un algéro-suisse á l'assaut d'El Mouradia
Ali Benouari est l’un des candidats officiellement déclarés pour la présidentielle de 2014. L’ancien ministre du Trésor se (re)lance en politique et espère redresser l’Algérie grâce à ses recettes libérales. Portrait.
Ira-t-il au bout de sa candidature ? Ira-t-il jusqu’à renoncer à sa deuxième nationalité pour pouvoir être candidat à la présidentielle ? C’est là tout le dilemme qui se pose à Ali Benouari, ancien ministre, qui a annoncé se lancer dans la course présidentielle. Chargé du Trésor entre juin 1991 et février 1992, l’homme vit en Suisse depuis une vingtaine d’années. Et dispose de la nationalité helvète en plus des papiers algériens. Or, l’article 73 de la Constitution est formel :
Pour être éligible à la Présidence de la République, le candidat doit jouir uniquement de la nationalité algérienne d’origine.
Ali Benouari n’a donc d’autre choix que de faire une croix sur son passeport suisse s’il veut être élu un jour à El Mouradia. Autre écueil : la récolte de signatures. Il lui en faut 600 d’élus locaux ou nationaux, ou 60.000 parrainages citoyens répartis dans au moins 25 wilayas pour que le Conseil Constitutionnel valide sa candidature. Un sacré pari pour celui qui se revendique du PLR en Suisse. Un Parti Libéral Radical qui n’a que peu d’assise électorale en Algérie.
C’est ce qui rend le combat d’Ali Benouari encore plus intéressant. Le candidat réaffirme encore et encore ses ambitions, en dépit des difficultés et des entraves qui se dressent les unes après les autres sur son chemin. ”Si je ne me présentais pas à ce scrutin, je me sentirais coupable de non-assistance à pays en danger” a-t-il coutume de dire. C’est que l’homme a connu l’Algérie des années 90. Il a vécu les années noires aux premières loges.
Le ministère, puis l’exil …
Né en Algérie en 1951, Ali Benouari est titulaire d’un DES en Sciences Économiques et diplômé l’Institut d’Études Politiques d’Alger. Son sésame en poche, il se voit proposer d’enseigner dans ce même IEP. Durant la même période, il est responsable de la trésorerie de changes et des marchés financiers à la Banque Centrale d’Algérie.
En 1981, l’Europe l’appelle : le voici courtisé par le privé ! Ali Benouari se laisse séduire et enchaîne les responsabilités dans les salles des marchés de plusieurs groupes bancaires : Groupe Al Saudi Banque à Paris et à Genève, puis Société Générale à Genève.
Son ascension fulgurante lui ouvre des portes : en 1991, il est propulsé ministre du Trésor dans le gouvernement de Sid Ahmed Ghozali. Au coeur du pouvoir, il vit la démission de Chadli Bendjedid le 11 janvier 1992. Un mois plus tard, lui-même quitte les sphères du pouvoir. Il est remplacé au Trésor par Ahmed Benbitour, autre candidat déclaré à la présidentielle de 2014.
Dès lors, il retourne à Genève où il prend la tête d’Écofinance S.A., une société de conseil et de montage en partenariats industriels et financiers. Une entreprise qu’il dirige toujours.
Une carrière politique déjà bien remplie
En parallèle d’Ecofinance S.A., Ali Benouari multiplie les expériences. Il fait un crochet en Algérie de 1999 à 2004. Son expertise bancaire est reconnue, c’està lui que la Société Générale fait appel pour fonder et présider son conseil de surveillance. C’est à cette époque qu’il acquiert la nationalité suisse, en 2000 plus exactement. Deux ans plus tard, le voilà nommé administrateur de L’Aéroport International de Genève. Il le restera jusqu’en 2006.
La passion de la politique se rappelle à lui. De plus en plus. Il s’engage dans des associations. La Fondation Luc Montagnier à partir de 2008, dont il est secrétaire général et membre du conseil. En 2013, il cumule la présidence de l’Union des Maghrébins de Suisse et de l’Association DiverCité. La même année, il devient président du Parti radical de Cologny, une commune de Genève.
En 13 ans, Ali Benouari se sera présenté à pas moins de trois élections. Après avoir tenté sa chance en Suisse, il veut désormais se présenter en Algérie. Son annonce de candidature est faite le 1er novembre … dans une interview à La Tribune de Genève : « Oui, j’envisage de me porter candidat. » Il résume sa campagne par un slogan :
Que propose Ali Benouari ?Une Algérie laïque, parlementaire et libérale.
Sur l’Algérie, Ali Benouari est pessimiste. Très pessimiste. A Jeune Afrique, il dit craindre pour l’avenir du pays, “surtout si l’équipe du président Bouteflika, au pouvoir depuis 1999, devait s’y maintenir” :
Notre pays est en danger. La corruption est généralisée, la situation sociale est explosive, les frontières ne sont plus sûres et l’économie dépend exclusivement des exportations de pétrole et de gaz.
L’homme plaide pour « une deuxième République algérienne » qui verrait la fin du « pouvoir sans partage. » Ce qui inclut selon lui une vaste réforme de l’administration pour réduire les pouvoirs des préfets et des sous-préfets. Aussitôt élu, Ali Benouari dissoudrait aussi l’Assemblée populaire nationale et les partis politiques pour élire de nouveaux députés. Il introduirait le scrutin proportionnel à cette occasion.
Sur le volet économique, Ali Benouari reste fidèle à son école de pensée. Lui président libéraliserait l’économie et privatiserait les entreprises publiques. Le dinar deviendrait une monnaie convertible, ce qui aurait pour effet, selon lui, de supprimer le marché noir de la devise.
Ali Benouari espère aussi unifier l’Afrique du Nord. Du moins une partie. Dans sa déclaration de candidature, il met en cause, «l’incapacité de tirer parti de nos atouts géostratégiques pour bâtir des relations privilégiées avec nos voisins et construire un Maghreb fort. »
A 62 ans, Ali Benouari espère que sa double expérience d’homme politique en Algérie et en Suisse lui permettra de mener à bien son projet. Vaste programme …
Algérie Focus
Il a inauguré hier le siège de la permanence de son parti à Alger : Soufiane Djilali : “On ne servira pas de caution au pouvoir”
Si, jusqu’ici, il est partant pour l’élection présidentielle d’avril 2014, Soufiane Djilali, président de Jil Jadid, n’écarte pas pour autant l’éventualité d’un retrait de la course si le scrutin est totalement verrouillé. “On ne va pas servir de caution au pouvoir. Si on s’apercevra qu’il voulait seulement nous utiliser, on se retirera”, a-t-il insisté, dans une allocution improvisée prononcée à l’occasion de l’inauguration, vendredi, du siège de la première permanence du parti à Alger. “Nous sommes en train de nous préparer, et d’ici février on avisera. S’il s’avère que l’élection est ficelée au profit de l’actuel chef de l’État, nous n’hésiterons pas à nous retirer”, a-t-il explicité, en marge de cette rencontre. Autrement dit, la candidature de Soufiane Djilali aux prochaines présidentielles, annoncée début du mois en cours, n’est pas irréversible.
Préférant user du discours de la vérité que de vendre des chimères, le président de Jil Jadid a préconisé à ses jeunes militants de ne pas trop croire aux miracles et que sa participation aux présidentielles répond à un calcul tactique et stratégique à la fois. C’est-à-dire, renforcer les rangs et l’image du parti, mais aussi former de jeunes cadres qui, dans un avenir proche, serviront le pays. “L’objectif ultime de notre participation n’est pas la prochaine présidentielle qui est une étape secondaire, mais de bâtir un parti d’avenir reposant sur des idées et non sur des personnes”, a-t-il expliqué.
De son avis, le système, miné par des contradictions, s’écroulera inexorablement dans deux ou trois ans et le pays risque de se trouver devant un vide sidéral. D’où le souci des dirigeants de Jil Jadid de former une génération de jeunes militants capables d’assumer leur responsabilité le moment venu.
Conscient des aléas de la prochaine présidentielle, le président de Jil Jadid n’a pas manqué d’exhorter les jeunes militants à ne pas se laisser abattre et surtout garder le cap après cette échéance.
Pour l’écueil des 75 000 signatures, Soufiane Djilali estime que son parti est tout à fait capable de relever ce défi surtout qu’il est déjà structuré dans pas moins de 300 communes à travers le pays et compte s’implanter, sous peu, dans 200 autres. Les responsables de ce jeune parti font en sorte de gagner ce pari. D’ores et déjà, le candidat Soufiane Djilali a installé son staff de campagne dont la direction sera assurée par Smaïl Saïdani, assisté de deux porte-parole : le Dr Lakhdar Amokrane et Soufiane Sakhri. Au niveau de la capitale, la charge de l’animation de la campagne a été confiée à un jeune militant, Ghilas Amokrane, qui a présidé, ce vendredi toujours, la réunion ayant regroupé bon nombre de militants et des présidents de comité de soutien à la candidature de Soufiane Djilali de 10 communes d’Alger. Dans une ambiance bon enfant, tout le monde a pris la parole avant de se partager des gâteaux.
Soulignons que Soufiane Djilali a vivement remercié Hicham Aboud, qui a mis à la disposition de Jil Jadid le siège de son journal, aujourd’hui fermé pour servir de siège à la permanence du parti au niveau d’Alger
Liberté
Préférant user du discours de la vérité que de vendre des chimères, le président de Jil Jadid a préconisé à ses jeunes militants de ne pas trop croire aux miracles et que sa participation aux présidentielles répond à un calcul tactique et stratégique à la fois. C’est-à-dire, renforcer les rangs et l’image du parti, mais aussi former de jeunes cadres qui, dans un avenir proche, serviront le pays. “L’objectif ultime de notre participation n’est pas la prochaine présidentielle qui est une étape secondaire, mais de bâtir un parti d’avenir reposant sur des idées et non sur des personnes”, a-t-il expliqué.
De son avis, le système, miné par des contradictions, s’écroulera inexorablement dans deux ou trois ans et le pays risque de se trouver devant un vide sidéral. D’où le souci des dirigeants de Jil Jadid de former une génération de jeunes militants capables d’assumer leur responsabilité le moment venu.
Conscient des aléas de la prochaine présidentielle, le président de Jil Jadid n’a pas manqué d’exhorter les jeunes militants à ne pas se laisser abattre et surtout garder le cap après cette échéance.
Pour l’écueil des 75 000 signatures, Soufiane Djilali estime que son parti est tout à fait capable de relever ce défi surtout qu’il est déjà structuré dans pas moins de 300 communes à travers le pays et compte s’implanter, sous peu, dans 200 autres. Les responsables de ce jeune parti font en sorte de gagner ce pari. D’ores et déjà, le candidat Soufiane Djilali a installé son staff de campagne dont la direction sera assurée par Smaïl Saïdani, assisté de deux porte-parole : le Dr Lakhdar Amokrane et Soufiane Sakhri. Au niveau de la capitale, la charge de l’animation de la campagne a été confiée à un jeune militant, Ghilas Amokrane, qui a présidé, ce vendredi toujours, la réunion ayant regroupé bon nombre de militants et des présidents de comité de soutien à la candidature de Soufiane Djilali de 10 communes d’Alger. Dans une ambiance bon enfant, tout le monde a pris la parole avant de se partager des gâteaux.
Soulignons que Soufiane Djilali a vivement remercié Hicham Aboud, qui a mis à la disposition de Jil Jadid le siège de son journal, aujourd’hui fermé pour servir de siège à la permanence du parti au niveau d’Alger
Liberté
A PARTIR DE RELIZANE SELLAL AFFIRME : "Nous ne sommes pas en campagne électorale"
Ce n'est pas la première fois que M.Sellal fait une
mise au point à ceux qui le soupçonnent de mener une campagne électorale avant
l'heure.
Depuis quelques mois, plusieurs observateurs et analystes claironnent que les visites du Premier ministre dans les différentes wilayas du pays rentrent dans le cadre de la campagne électorale pour un quatrième mandat pour le chef de l'Etat. Ces interprétations ont été démenties, hier, par Abdelmalek Sellal, lors de son discours prononcé à l'occasion de la rencontre avec les représentants de la société civile de la wilaya de Relizane dans laquelle il était en visite de travail et d'inspection. «Il y a ceux qui interprètent nos sorties pour dire que nous sommes en campagne électorale. Mais nous sommes loin de là. Notre souci est de réaliser le programme que nous avons tracé à travers toutes les wilayas et communes du pays», a-t-il expliqué. Ce n'est pas la première fois que M.Sellal fait une telle mise au point à ceux qui le soupçonnent de mener une campagne électorale avant l'heure. Mais ses affirmations que «Bouteflika ne partira pas» et «nous allons présenter le bilan des trois mandats du chef de l'Etat» ont relancé ces supputations. Surtout que les principaux partis politiques qui composent le gouvernement ont appelé le président à briguer un autre mandat à l'occasion de l'élection présidentielle du mois d'avril prochain. Le FLN l'a même désigné comme le candidat officiel du parti. Dans son intervention devant les élus et représentants de la société civile de Relizane, le Premier ministre a assuré que son gouvernement «ne demande rien en retour pour le travail qu'il fait», affirmant que le bilan de ce travail est positif sur tous les plans. «Il faut qu'on accélère le travail et voir les insuffisances sur le terrain pour réaliser nos objectifs car on est à la veille de l'élection présidentielle», a-t-il ajouté. Et pour couper court à d'autres éventuelles interprétations, M.Sellal tranche: «Nous n'avons aucune ambition.» Cette mise au point convaincra-t-elle les observateurs et autres partis politiques? Pas si sûr dans un climat politique où le flou mène le jeu. En tout cas, le Premier ministre a rappelé qu'il présentera le bilan des réalisations de Bouteflika depuis son accession au pouvoir en 1999 début 2014. En outre, ce qui a marqué la rencontre d'hier, c'est l'intervention du président de l'APW de Relizane. Ce dernier, au lieu de saisir l'occasion pour exposer les problèmes que connaissent les citoyens de sa wilaya, a préféré s'engager dans un domaine qui, à la limite, ne le regarde pas. Il s'est contenté dans son discours qui a duré moins de cinq minutes d'appeler le chef de l'Etat à se porter candidat pour un quatrième mandat. «On n'a pas d'autre alternative que Bouteflika», a-t-il soutenu. «Je lui demande au nom des élus et de tous les habitants de Relizane de se porter candidat», a-t-il déclaré, appelant l'assistance à se lever pour formuler la même demande. Et à l'assistance de se mettre debout. Le 4e mandat fuse dans la salle. Pour revenir à l'allocution du Premier ministre, il convient de souligner qu'il a affirmé que l'Etat algérien poursuivra sa politique d'aide sociale à l'égard de la population. «Des pays se demandent comment l'Etat poursuit cette politique», a souligné M.Sellal. «La réponse est claire, poursuit-il, c'est ça la politique du gouvernement algérien. Le peuple algérien mérite cela à cause des souffrances endurées lors de la période coloniale et celle du terrorisme». Appelant les Algériens à ne pas compter uniquement sur le pétrole, l'orateur a convié les citoyens qui ont les moyens à investir dans le domaine de l'industrie. Il promet des surprises dans le secteur du ciment et invite les Algériens à cesser de penser à ce que l'Algérie leur donne, mais à penser plutôt à quoi donner au pays. A la fin de son intervention, M.Sellal a annoncé que des experts algériens vont intégrer la Station spatiale internationale qui est placée en orbite terrestre basse, occupée en permanence par un équipage international qui se consacre à la recherche scientifique dans l'environnement spatial. Il précise que le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique revient en détail sur cette question lors d'une conférence de presse qui sera animée aujourd'hui. A l'issue de la visite, le Premier ministre a annoncé qu'une enveloppe financière complémentaire de 25 milliards de dinars sera accordée à la wilaya de Relizane. Cette enveloppe porte sur la réalisation de 59 nouvelles opérations relevant de divers secteurs d'activités.
L'EXPRESSION
ABDELKADER BENSALAH À PROPOS DE BOUTEFLIKA : "Le président qu'il faut pour les Algériens"
«Le discours électoral du RND sera homogène et
cohérent avec ses principes et ses choix sans ambages, sans détours et sans
surenchère.»
Le secrétaire général par intérim, Abdelkader Bensalah, qui devait présider la réunion des militantes et femmes cadres du RND acheminées des quatre coins du pays au siège national du parti à Ben Aknoun-Alger, ne s'est pas présenté en fin de compte. L'allocution d'ouverture des travaux de ladite réunion a été lue par Mme Nouara Djaâfar. Bensalah se trouve au Koweït où il représente le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, aux travaux du 3e Sommet arabo-africain.
Dans son allocution, Abdelkader Besalah a réitéré son soutien indéfectible au Président Bouteflika. Il a remercié l'ensemble des militants et militantes dont les efforts consentis ont permis au RND de dépasser sa crise interne et se mettre sur les rails et du coup lui permettre de poursuivre ses efforts pour «consolider la stabilité du pays». Si le secrétaire général du FLN ne rate jamais l'occasion d'appeler au soutien à la candidature du 4e mandat pour Bouteflika, Bensalah n'a jamais affiché ou prononcé le 4e mandat dans ses multiples discours et allocutions.
Hier encore, il s'est contenté d'annoncer via, son message adressé aux militantes et cadres du RND, la propension du parti à travailler pour la réussite du scrutin présidentiel prévu dans les délais constitutionnels. A cet effet, le discours électoral du RND sera «homogène et cohérent avec ses principes et ses choix sans ambages, sans détours et sans surenchère», indique-t-il en faisant allusion clairement à Amar Saâdani qui répète à chaque fois que Bouteflika se présentera au 4e mandat au nom du FLN.
Rappelons que Saâdani invite le RND aux négociations en vue de s'aligner derrière le FLN, à l'issue de son 4e congrès. Mais Bensalah, de son côté, semble considérer cela comme de la surenchère car le chef de l'Etat qui ne s'est toujours pas prononcé officiellement, sera éventuellement le candidat d'une coalition partisane plus étendue. En poursuivant sa feuille de route tracée depuis la session extraordinaire, le RND doublé par le FLN et le TAJ sur le terrain de cette précampagne électorale, s'empresse inlassablement d'afficher son soutien inconditionnel au Président Bouteflika.
Dans ce sillage, le RND ne cesse d' annoncer clairement que son choix est dans le maintien de la stabilité et la poursuite des réformes dont les fondements ont été posés par le Président Abdelaziz Bouteflika. Par ailleurs, le 4e congrès figure parmi, entre autres, points inscrits à l'ordre du jour de cette réunion où plusieurs communications données par les femmes cadres et membres de la commission nationale de la préparation du 4e congrès prévu pour la fin du mois de décembre, ont été au programme.
Dans son message, M. Bensalah a invité les cadres du parti à se préparer déjà à s'atteler aux préparatifs de l'après-congrès ou la campagne électorale pour la présidentielle. «Le parti doit être prêt afin de contribuer à la réussite de cette échéance», est-il relevé. Bensalah, qui est donné favori pour succéder à Ahmed Ouyahia, appelle toutes les forces vives à soutenir «le Président Bouteflika pour renforcer la stabilité et la sécurité nationales». Abdelkader Bensalah a insisté sur le rôle important réservé aux femmes au sein de sa formation et rappelé les quotas pour la représentation de la femme et les droits sociaux accordés aux femmes par le Président. Par conséquent, Bouteflika est le président qui convient le mieux pour les Algériens et les Algériennes.
L'EXPRESSION
LES ISLAMISTES ALGÉRIENS NE TROUVENT PLUS LEURS MARQUES : De la guerre à la galère
La mouvance islamiste algérienne a perdu la boussole.
Elle navigue à vue face à une échéance présidentielle capitale. C'est une
véritable galère.
A quelques mois de l'élection présidentielle, une échéance capitale pour le pays, les islamistes algériens ont du mal à trouver leurs marques. Timides, fades, leurs manifestations sur le terrain ne drainent plus les foules qui faisaient trembler les démocrates et les dirigeants du pays.
Cette disparition des radars est-elle une attitude voulue? Un manque de visibilité de la scène politique qui les confine à la prudence? Ou alors c'est la guerre du leadership?
En tout cas, ils ne savent plus quelle attitude adopter face aux échéances capitales comme la révision de la Constitution et l'élection présidentielle. Divisée, dispersée, cette mouvance essentiellement composée par le MSP, le PLJ de Djaballah, Ennahdha et El Islah, a du mal à trouver une place dans l'échiquier politique.
Elle se contente d'un strapontin de l'opposition. Toutes les démarches entamées par le leader du MSP, Abderezzak Makri pour dégager une feuille de route pour la présidentielle ont jusque-là échoué.
Le «front» aussi large que possible, basé autour d'un candidat de consensus ou d'entente dont rêve M.Makri n'arrive pas à se concrétiser.
Les islamistes algériens «creusent» une autre piste: il s'agit de trouver le moyen de mobiliser tout l'électorat islamiste de tous bords pour la prochaine présidentielle.
Le projet en question se projette sur une alliance islamiste au sens très large du terme autour d'une personnalité islamiste ou conservatrice, mais qui exige uniquement le soutien de la mouvance et de son électorat traditionnel.
C'est dans cette perspective qu'aurait été approché l'ancien chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche et le nom de Ali Benflis a été évoqué. Mais sans résultats probants. L'idée a été mort-née. Il y a aussi l'idée d'un retour à l'entrisme.
Mais la question est dépassée puisque le pouvoir a déjà trouvé les remplaçants dans le TAJ qui possède un groupe parlementaire sans même participer à aucune élection. En fait, ce parti a récupéré les morceaux issus de l'éclatement de l'Alliance verte avec laquelle les islamistes ont participé aux législatives.
En réalité, la tentative d'unification a été très sérieusement évoquée lors des élections législatives de mai 2012. L'opportunité était inespérée au moment où le printemps arabe ne fleurissait qu'en vert.
C'était la mode des gouvernements islamistes dans le Monde arabe qui s'est même offert une présidence en Egypte avec l'élection de Mohamed Morsi comme chef de l'Etat.
Peine perdue. Non seulement les islamistes n'ont pas réussi leur entreprise de réunification, mais ils ont subi un cuisant échec électoral.
L'urne a opposé un niet catégorique à cette mouvance qui fait toujours peur aux Algériens.
Surtout que la conjoncture régionale a vite tourné en leur défaveur avec ce qui s'est passé en Egypte où Morsi a été démis de ses fonction par l'armée pour graves dérives dans la gestion des affaires du pays. «Acceptés», voire même encouragés dans certains cas par les puissances occidentales qui y ont vu l'alternative aux pouvoirs dictatoriaux, les islamistes ne font plus recette.
L'Algérie a été leur défaite. Très largement battus par la mouvance dite nationaliste et patriotique, les islamistes ont doublement fait les frais, d'abord de leurs égarements idéologiques en instrumentalisant la religion a des fins politiques qui a abouti à l'action armée durant les années 1990, et de leur louvoiement avec le pouvoir quand le MSP de Mahfoud Nahnah a rejoint le gouvernement en 1995.
Assommés par l'urne, les islamistes ne se sont pas encore relevés de leur échec aux élections législatives de mai 2012. La mouvance islamiste algérienne a perdu la boussole. Elle navigue à vue face à une échéance présidentielle capitale. C'est une véritable galère.
L'EXPRESSION
mardi 19 novembre 2013
PRÉSIDENTIELLE DE 2014 : Le flou se dissipe
L'annonce du parti majoritaire est un signe avant-coureur sur l'intention du chef de l'Etat de briguer un autre mandat.
C'est parti. La piste pour un 4e mandat est bien dégagée. Désormais, il n'y a plus de flou sur la présidentielle de 2014. La candidature du président de la République à sa propre succession se confirme au fil des jours. L'annonce du parti majoritaire est un signe avant-coureur sur l'intention du chef de l'Etat de briguer un autre mandat. «Le président attend juste le moment opportun pour annoncer sa candidature», nous confie une source proche du sérail. Lors de la réunion du comité central, tenue samedi dernier, le FLN a devancé le pas à ses alliés en annonçant que son candidat est le président de la République qui est également le président du parti. Le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani, a indiqué dans son discours que le choix de M.Bouteflika pour la présidentielle «s'impose de lui-même, car nous avons dressé un bilan positif» de ses trois mandats. Le secrétaire général du FLN a balayé tous les embarras pour montrer que le président peut gouverner. «L'ancien président américain Franklin Roosevelt a été élu à quatre reprises alors qu'il se déplaçait en chaise roulante», a souligné le chef du FLN, qui voulait répondre aux opposants du 4e mandat qui estiment que l'Etat de santé du président est fragilisé. Dans un communiqué publié à l'issue des travaux de sa session ordinaire, le comité central du parti du FLN a appelé le Président Bouteflika à la poursuite de son programme politique en amendant la Constitution dans les plus brefs délais dans le but de renforcer l'Etat de droit, de consacrer le principe de séparation des pouvoirs et de préciser les prérogatives des différentes institutions de l'Etat. A l'instar du FLN, plusieurs partis mènent une campagne tambour battant pour le 4e mandat. Le RND, comme le parti TAJ de Amar Ghoul et le MPA de Amara Benyounès font de cette revendication leur cheval de bataille. A moins de cinq mois du rendez-vous électoral, les postulants à la magistrature du pays se manifestent de plus en plus. Il y a quelques jours, l'écrivain algérien Yasmina Khadra a déclaré qu'il est partant pour la course à la présidentielle. «C'est officiel, je suis candidat à la présidentielle de 2014», a annoncé M.Khadra lors d'une conférence de presse tenue à Alger. Au même moment, Djillali Soufiane, le président du parti Djil el Djadid (la nouvelle génération, Ndlr) s'est également porté candidat. La liste est encore ouverte puisque d'autres candidats sont attendus. C'est le cas de Ali Benflis, l'ex- candidat à la présidentielle de 2004 et la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune. Pour Benflis, les choses sérieuses ont commencé. En attendant l'annonce officielle de sa candidature, ses sympathisants mènent une campagne tambour battant pour soutenir sa candidature. Une coordination collégiale des comités pour la candidature de Ali Benflis vient d'être créée le 1er novembre dernier. La coordination qui regroupe 11 wilayas a lancé un appel à l'ancien chef de gouvernement l'invitant à se présenter à la présidentielle de 2014. Concernant le Parti des travailleurs, l'ancienne candidate à l'élection présidentielle de 2004 et 2009 n'a pas encore tranché cette question. Contrairement à ces derniers, seul l'ancien chef de gouvernement, Ahmed Benbitour et Moussa Touati ont annoncé, dès le départ, leur candidature. Ainsi, il faut s'attendre au moins à six candidats qui seront en lice pour la présidentielle de 2014.L'EXPRESSION
LA SCÈNE POLITIQUE FIGÉE À QUELQUES MOIS DE LA PRÉSIDENTIELLE : L'inertie inquiète 19 partis
Les partis du pôle national ont organisé, avant-hier, à Alger, une rencontre consacrée à l'examen de questions nationales et organisationnelles, à leur tête la prochaine élection présidentielle prévue au printemps 2014. Le président du mouvement El Infitah, Omar Bouacha a affirmé que «la scène politique algérienne demeure inerte, nonobstant l'importance de la prochaine échéance» exprimant, toutefois le voeu que ce rendez-vous électoral «puisse consacrer la pratique démocratique en Algérie». Le pôle politique qui comprenait 10 partis lors de sa création en mars 2013, en compte 19 aujourd'hui, a indiqué M.Bouacha espérant que d'autres partis, associations de la société civile et personnalités nationales le rejoignent. Concernant le candidat du pôle pour la prochaine présidentielle, l'intervenant a évoqué la possibilité de présenter un candidat consensuel précisant toutefois que cette question sera tranchée ultérieurement. De son côté, le président du Front du militantisme national (FMN), Abdallah Haddad a appelé à la création d'une commission indépendante chargée de l'organisation et de la surveillance de l'élection «loin de la mainmise de l'administration». Il a aussi plaidé pour le report de la révision constitutionnelle à l'après-élection présidentielle ajoutant que cette révision «devrait garantir une réelle séparation des pouvoirs». Le président du Parti national pour la solidarité et le développement (Pnsd), Mohamed Chérif Taleb a, pour sa part, souligné l'impératif de «préserver la stabilité de l'Algérie» et de la consolider à travers des mesures au profit des jeunes, notamment en ce qui concerne le soutien à l'emploi et la lutte contre le chômage. Il a souligné, par ailleurs, la nécessité de prendre toutes les dispositions à même de garantir la régularité et la transparence de la prochaine élection présidentielle, exprimant son soutien à la création d'une commission indépendante chargée de l'organisation et de la surveillance de la prochaine élection présidentielle. La création des «Partis du pôle national» a été faite le16 mars. Le pôle était composé du Parti national algérien (PNA), du Parti national libre (PNL), du MJD, du Mouvement national d'espérance (MNE), du Parti du renouveau algérien (PRA), du Front du militantisme national (FMN), du Parti Ennour El djazaïri (PED), du Parti national pour la solidarité et le développement (Pnsd), du Parti algérien vert pour le développement (Pavd) et du Mouvement El Infitah (ME).D'autres partis ont, par la suite, rejoint ce rassemblement politique qui compte à ce jour 19 formations politiques.
L'EXPRESSION
L'EXPRESSION
lundi 18 novembre 2013
Djamila Bouhired : si Bouteflika brigue un 4ème mandat, je descendrais dans la rue
C’est une attaque à l’arme lourde que Djamila Bouhired, l’icône de la Révolution algérienne, vient de lancer contre le président Abdelaziz Bouteflika, au moment où ce dernier entretient encore le suspense sur ses intentions s’agissant de la présidentielle d’avril prochain.
« Si Abdelaziz Bouteflika se présente pour un quatrième mandat, je descendrais dans la rue pour manifester contre lui », a-t-elle déclaré au correspondant du journal El Qods El Arabi à Alger. « Djamila Bouhired ajoutera qu’elle descendra dans la rue pour aussi dénoncer « le mal fait à l’Algérie »
La célèbre Moudjahida, qu’une chaine de télévision libanaise a donné pour morte, a dénoncé « la corruption et l’impunité généralisées, la Chape de plomb sur la société civile », faisant, par ailleurs, part de son inquiétude pour l’avenir du pays ». Citant la célèbre formule du philosophe français Jean Paul Sarte : « l’enfer c’est les autres », Djamila Bouhired préfère dire « l’enfer c’est ceux qui gouvernent l’Algérie ».
Poursuivant son réquisitoire, elle considère que « la scène politique est minée », que “le vrai FLN n’existe pas, ce parti est actuellement entre les mains des trafiquants et des usurpateurs”. A propos de la crise régionale, Bouhired se félicite que l’Algérie « en soit à l’abri pour le moment », mais prévient-elle « personne ne sait ce que réserve l’avenir pour ce pays qui a donné pour son indépendance 1,5 million de ses enfants ».
Djamila Bouhired, qui évite les médias, était l’invitée surprise du salon du livre jeudi aux Pins maritimes. Toute de blanc vêtue, sa présence a provoqué sur les lieux un grand attroupement ponctué de youyous, alors que d’autres personnes jouaient des coudes pour prendre une photo souvenir avec elle.
Algérie 1
Base militante du FLN : le courant Benflis affiche ses ambitions
Un nombre important de «Comités d’appel» initiés en faveur de
la candidature de Ali Benflis ont été créés par des militants des structures de
base du Front de libération nationale. Des militants qui, de fait, s’opposent à
la décision de la direction du FLN à soutenir un quatrième mandat d’Abdelaziz
Bouteflika.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir)- L’appel lancé à Abdelaziz Bouteflika par les membres du Comité central du FLN afin qu’il annonce sa candidature à un quatrième mandat ne semble pas avoir affecté la détermination de Ali Benflis. «C’est un non-événement», explique une source proche de l’homme politique.
«En l’espace de quelques jours, Amar Saïdani a réuni les parlementaires du FLN, les mouhafedhs ainsi que les membres du Comité central afin d’obtenir leur quitus pour un soutien à Abdelaziz Bouteflika.
Ces personnes représentent, en quelque sorte, le sommet du parti. Mais sa force, le FLN la tire de sa base. Et depuis le 8e congrès-bis et le 9e congrès, il existe une fracture réelle entre le sommet et la base.
A titre indicatif, les mouhafedhs en poste actuellement n’ont pas été élus mais désignés par la direction. Une situation qui leur a fait perdre, de fait, représentativité et crédibilité.»
Selon notre source, parmi les nombreux comités créés, ces dernières semaines, en faveur de Ali Benflis figurent un grand nombre de militants et des cadres locaux du Front de libération nationale.
«Ces structures, que nous nommons Comités d’appel, sont constituées de militants actifs des mouhafadhas et des kasmas. Elles sont généralement dirigées par des membres du Comité central, des élus ou encore d’anciens parlementaires.»
Pour l’heure, toutes les wilayas disposent d’un Comité d’appel, à l’exception d’Alger dont les structures seront mises en place au courant du mois de décembre. Mais le FLN est loin d’avoir le monopole sur ces initiatives. «Nous assistons à une véritable déferlante de comités appelant à la candidature de Ali Benflis.
Outre les militants du Front de libération nationale, nous constatons un engagement de plusieurs corporations. C’est le cas notamment des avocats, des médecins et des pharmaciens. Des comités ont également été créés par des syndicalistes et des militants d’autres formations politiques.
La ferveur est également perceptible à l’étranger. En France par exemple, il existe au moins un comité dans chaque grande ville.
D’autres ont été lancés au Maroc, en Tunisie. En Égypte, en Libye et en Arabie saoudite. Un des comités les plus actifs est celui d’Amérique du Nord», indique notre interlocuteur.
Dans les prochaines semaines, ces «comités d’appel» se transformeront en comités de soutien. «Le feu vert sera donné dès que Ali Benflis annoncera officiellement sa candidature.»
Pour l’heure, la date de cette annonce n’a pas encore été arrêtée officiellement. «Ça ne saurait dépasser la mi-janvier», nous apprend notre source. «Toute l’organisation est fin prête.
Le staff de campagne est sur les starting-blocks et le programme est totalement finalisé. D’ailleurs, à la lecture de ce programme, ceux qui reprochent à Ali Benflis de s’être tu durant 10 ans vont constater qu’ils se sont sérieusement trompés.
Ces dernières années, il a sillonné toutes les régions du pays pour parler aux Algériens et écouter patiemment leurs préoccupations. Son programme électoral apporte des réponses claires et concrètes aux attentes des Algériens.»
T. H.
Tarek Hafid - Alger (Le Soir)- L’appel lancé à Abdelaziz Bouteflika par les membres du Comité central du FLN afin qu’il annonce sa candidature à un quatrième mandat ne semble pas avoir affecté la détermination de Ali Benflis. «C’est un non-événement», explique une source proche de l’homme politique.
«En l’espace de quelques jours, Amar Saïdani a réuni les parlementaires du FLN, les mouhafedhs ainsi que les membres du Comité central afin d’obtenir leur quitus pour un soutien à Abdelaziz Bouteflika.
Ces personnes représentent, en quelque sorte, le sommet du parti. Mais sa force, le FLN la tire de sa base. Et depuis le 8e congrès-bis et le 9e congrès, il existe une fracture réelle entre le sommet et la base.
A titre indicatif, les mouhafedhs en poste actuellement n’ont pas été élus mais désignés par la direction. Une situation qui leur a fait perdre, de fait, représentativité et crédibilité.»
Selon notre source, parmi les nombreux comités créés, ces dernières semaines, en faveur de Ali Benflis figurent un grand nombre de militants et des cadres locaux du Front de libération nationale.
«Ces structures, que nous nommons Comités d’appel, sont constituées de militants actifs des mouhafadhas et des kasmas. Elles sont généralement dirigées par des membres du Comité central, des élus ou encore d’anciens parlementaires.»
Pour l’heure, toutes les wilayas disposent d’un Comité d’appel, à l’exception d’Alger dont les structures seront mises en place au courant du mois de décembre. Mais le FLN est loin d’avoir le monopole sur ces initiatives. «Nous assistons à une véritable déferlante de comités appelant à la candidature de Ali Benflis.
Outre les militants du Front de libération nationale, nous constatons un engagement de plusieurs corporations. C’est le cas notamment des avocats, des médecins et des pharmaciens. Des comités ont également été créés par des syndicalistes et des militants d’autres formations politiques.
La ferveur est également perceptible à l’étranger. En France par exemple, il existe au moins un comité dans chaque grande ville.
D’autres ont été lancés au Maroc, en Tunisie. En Égypte, en Libye et en Arabie saoudite. Un des comités les plus actifs est celui d’Amérique du Nord», indique notre interlocuteur.
Dans les prochaines semaines, ces «comités d’appel» se transformeront en comités de soutien. «Le feu vert sera donné dès que Ali Benflis annoncera officiellement sa candidature.»
Pour l’heure, la date de cette annonce n’a pas encore été arrêtée officiellement. «Ça ne saurait dépasser la mi-janvier», nous apprend notre source. «Toute l’organisation est fin prête.
Le staff de campagne est sur les starting-blocks et le programme est totalement finalisé. D’ailleurs, à la lecture de ce programme, ceux qui reprochent à Ali Benflis de s’être tu durant 10 ans vont constater qu’ils se sont sérieusement trompés.
Ces dernières années, il a sillonné toutes les régions du pays pour parler aux Algériens et écouter patiemment leurs préoccupations. Son programme électoral apporte des réponses claires et concrètes aux attentes des Algériens.»
T. H.
Le Soir d'Algérie
Un quatrième mandat dans un contexte explosif : Le choix suicidaire du non-changement
Un éventuel quatrième mandat pour l’actuel Président n’est plus à exclure.
Ce qui était de l’ordre de l’improbable et de l’incroyable devient petit à petit une idée qu’on impose aux Algériens. Au-delà des justifications des partisans d’une telle option – que l’on peut aisément trouver farfelues et contraires au bon sens eu égard à son état de santé et au bilan édifiant d’échec des mandats précédents – l’on doit s’interroger sur l’impact d’un tel choix sur le pays, son présent et son devenir. Le statu quo est-il salutaire lorsqu’il y a un fort besoin de changement ? Un changement appelé non seulement par une nécessité presque biologique de la société de voir une autre classe politique prétendre aux commandes de l’Etat, mais aussi par un contexte géopolitique qui exige une ouverture démocratique pouvant éviter au pays toute ingérence étrangère aux conséquences désastreuses. Assurément non, le statu quo ne peut être que suicidaire. Force est de constater qu’au bout de tergiversations, d’atermoiements, de faux suspense et de mises en scène d’une guerre de clans, les décideurs ont fait leur choix, qui est de ne pas faire le choix du changement.
Le maintien du statu quo a pris le dessus sur le risque de lâcher du lest, les intérêts des membres de l’oligarchie au pouvoir ont primé sur ceux du pays et des Algériens, qui ont pourtant tout à gagner à sortir de l’engrenage de la répression et du mal-développement. Proposer aux Algériens une réédition de trois mandats meublés d’échecs et de revers catastrophiques pour le pays équivaut à murer tout espoir de voir enfin la manne financière importante dont dispose l’Algérie servir pour une fois le développement au lieu d’être dilapidée. Peut-on avoir eu trois mandats successifs de mal-gouvernance et prétendre que le quatrième sera le bon pour arranger les choses ? Les positions déshonorantes occupées par l’Algérie dans les différents classements mondiaux, économiques, socio-culturels, politiques et des libertés suffisent à marquer du sceau de la honte les années de post-décennie noire qui auraient pu être, si la démocratie avait pris le dessus, les belles années du réveil de l’Algérie.
Quatorze années plus tard, le peuple algérien en est à chercher un objet de fierté dans le football faute de le trouver ailleurs. Est-ce bien cela, le bilan qui va plaider pour ce statu quo suicidaire qu’on veut habiller du burnous de la stabilité ? Dire par ailleurs que le slogan de ce quatrième mandat serait de réduire l’influence du DRS est une insulte à l’intelligence des Algériens, qui savent que ce même organisme est capable d’inventer sa propre mort pour faire passer le choix du pire et faire avaler une autre couleuvre aux plus naïfs. L’Algérie n’a que faire d’un attentat contre le changement et ce qui se passe à nos frontières est là pour nous le prouver. On ne peut jeter à la face des Algériens le mépris d’une fermeture alors qu’ils étouffent et réclament une ouverture pour respirer et espérer.
Quelle image donnera le pays au monde en proposant, contre vents et marées plaidant pour le changement démocratique, le choix imposé d’une caste sur celui du peuple ? Elle ne sera que l’image d’un pays paralysé, bloqué et incapable d’espoir, qui finira par donner le coup de grâce au sens du combat des libérateurs porté le 1er Novembre 1954. La politique qu’on interdit aux Algériens et qu’on réduit à des jeux de coulisses se couvre de la logique suffisante et arrogante du fait accompli. Et on ose encore parler d’élections. Le bon sens populaire appelle cela «avancer vers l’arrière».
EL WATAN
Le maintien du statu quo a pris le dessus sur le risque de lâcher du lest, les intérêts des membres de l’oligarchie au pouvoir ont primé sur ceux du pays et des Algériens, qui ont pourtant tout à gagner à sortir de l’engrenage de la répression et du mal-développement. Proposer aux Algériens une réédition de trois mandats meublés d’échecs et de revers catastrophiques pour le pays équivaut à murer tout espoir de voir enfin la manne financière importante dont dispose l’Algérie servir pour une fois le développement au lieu d’être dilapidée. Peut-on avoir eu trois mandats successifs de mal-gouvernance et prétendre que le quatrième sera le bon pour arranger les choses ? Les positions déshonorantes occupées par l’Algérie dans les différents classements mondiaux, économiques, socio-culturels, politiques et des libertés suffisent à marquer du sceau de la honte les années de post-décennie noire qui auraient pu être, si la démocratie avait pris le dessus, les belles années du réveil de l’Algérie.
Quatorze années plus tard, le peuple algérien en est à chercher un objet de fierté dans le football faute de le trouver ailleurs. Est-ce bien cela, le bilan qui va plaider pour ce statu quo suicidaire qu’on veut habiller du burnous de la stabilité ? Dire par ailleurs que le slogan de ce quatrième mandat serait de réduire l’influence du DRS est une insulte à l’intelligence des Algériens, qui savent que ce même organisme est capable d’inventer sa propre mort pour faire passer le choix du pire et faire avaler une autre couleuvre aux plus naïfs. L’Algérie n’a que faire d’un attentat contre le changement et ce qui se passe à nos frontières est là pour nous le prouver. On ne peut jeter à la face des Algériens le mépris d’une fermeture alors qu’ils étouffent et réclament une ouverture pour respirer et espérer.
Quelle image donnera le pays au monde en proposant, contre vents et marées plaidant pour le changement démocratique, le choix imposé d’une caste sur celui du peuple ? Elle ne sera que l’image d’un pays paralysé, bloqué et incapable d’espoir, qui finira par donner le coup de grâce au sens du combat des libérateurs porté le 1er Novembre 1954. La politique qu’on interdit aux Algériens et qu’on réduit à des jeux de coulisses se couvre de la logique suffisante et arrogante du fait accompli. Et on ose encore parler d’élections. Le bon sens populaire appelle cela «avancer vers l’arrière».
EL WATAN
dimanche 17 novembre 2013
Après avoir annoncé sa candidature à la présidentielle de 2014 : Soufiane Djilali installe sa direction de campagne
Le parti Jil Jadid a réuni ses cadres vendredi à Zeralda pour procéder à l'installation de la direction nationale de campagne et ses démembrements au niveau des régions et wilayas du pays et de la communauté algérienne à l'étranger et dont les habilitations et documentations d'usage ont été remis aux responsables régionaux et de wilaya.
Cette action s'inscrit dans le sillage des préparatifs de la présidentielle d'avril 2014, a indiqué un communiqué du parti dont le président Soufiane Djilali s'est porté candidat lors de la cérémonie solennelle organisée le 2 novembre à Alger.
Les membres du parti ont discuté, lors de la réunion, des conditions à réunir pour la réussite de l'opération électorale.
Celle-ci devra être «optimiste et enthousiaste» avec l'adoption de la stratégie générale (plan de campagne) et dont le message à véhiculer doit «susciter l'adhésion du maximum de citoyens pour s'investir dans l'action et porter son choix sur le candidat de Jil Jadid».
La direction de campagne qui sera dirigée par le secrétaire national Smail Saidani comprend à côté du staff du président (conseiller politique, conseiller juridique et chef de cabinet), un département communication comprenant deux porte-parole locaux et un porte-parole pour la communauté avec l'étranger.
Ne se limitant pas aux moyens traditionnels utilisés lors des campagnes électorales, le parti usera également des réseaux sociaux pour faire connaître son programme.
Une équipe chargée de la page facebook du parti, facebook du candidat, de la page web du parti, un chargé du suivi de la presse électronique, une équipe chargée de l'édition, une équipe chargé de l'animation et coordination avec les partis, organisations et société civile, une équipe chargée de l'image et du son, un département logistique, un département finances et enfin un département chargé du suivi des organes internes du parti et des comités de soutien compléteront cette organisation.
Soufiane Djilali a insisté, à l'issue de la réunion, sur «le sérieux qui doit animer toute l'équipe pour arriver à convaincre le citoyen de l'espoir que suscite le candidat de la nouvelle génération».
Le Temps d'Algérie
Cette action s'inscrit dans le sillage des préparatifs de la présidentielle d'avril 2014, a indiqué un communiqué du parti dont le président Soufiane Djilali s'est porté candidat lors de la cérémonie solennelle organisée le 2 novembre à Alger.
Les membres du parti ont discuté, lors de la réunion, des conditions à réunir pour la réussite de l'opération électorale.
Celle-ci devra être «optimiste et enthousiaste» avec l'adoption de la stratégie générale (plan de campagne) et dont le message à véhiculer doit «susciter l'adhésion du maximum de citoyens pour s'investir dans l'action et porter son choix sur le candidat de Jil Jadid».
La direction de campagne qui sera dirigée par le secrétaire national Smail Saidani comprend à côté du staff du président (conseiller politique, conseiller juridique et chef de cabinet), un département communication comprenant deux porte-parole locaux et un porte-parole pour la communauté avec l'étranger.
Ne se limitant pas aux moyens traditionnels utilisés lors des campagnes électorales, le parti usera également des réseaux sociaux pour faire connaître son programme.
Une équipe chargée de la page facebook du parti, facebook du candidat, de la page web du parti, un chargé du suivi de la presse électronique, une équipe chargée de l'édition, une équipe chargé de l'animation et coordination avec les partis, organisations et société civile, une équipe chargée de l'image et du son, un département logistique, un département finances et enfin un département chargé du suivi des organes internes du parti et des comités de soutien compléteront cette organisation.
Soufiane Djilali a insisté, à l'issue de la réunion, sur «le sérieux qui doit animer toute l'équipe pour arriver à convaincre le citoyen de l'espoir que suscite le candidat de la nouvelle génération».
Le Temps d'Algérie
Les chancelleries étrangères "piochent"
Le flou qui entoure la présidentielle de 2014 et ses enjeux intéressent sérieusement les représentants diplomatiques à Alger. Ces derniers multiplient leurs rencontres avec les responsables des partis politiques. En l'espace d'une semaine, trois rencontres ont été annoncées avec des chefs de parti politique. Le secrétaire général du FLN, Amar Saâdani a reçu l'ambassadeur de France au siège du parti. Quelques jours plus tard c'est Amar Ghoul, le président du TAJ (Tadjamoue Amal El-Djazaïr) qui rencontre l'ambassadeur de l'UE et celui de l'Italie.
Ces rendez-vous sont loin d'être fortuits. Les représentants diplomatiques tentent de dénicher la moindre information sur la révision de la Constitution et l'élection présidentielle.
L'EXPRESSION
Ces rendez-vous sont loin d'être fortuits. Les représentants diplomatiques tentent de dénicher la moindre information sur la révision de la Constitution et l'élection présidentielle.
L'EXPRESSION
Ses partisans envisagent la création d’un comité de soutien : Tlemcen plébiscite Benflis pour la présidentielle
Des partisans à la candidature d’Ali Benflis pour briguer le poste de président de la République, lors du scrutin d’avril 2014, se sont réunis hier après-midi à Tlemcen, pour la première fois, dans le sillage de l’avant-campagne présidentielle.
Dans un communiqué diffusé à l’issue de cette réunion présidée par un ancien ministre de la Jeunesse et des Sports et tenue en présence de plusieurs militants de partis politiques, il a été fait expressément mention du soutien à la candidature de Benflis qui est ainsi sollicité pour se présenter à la prochaine législature.
Après avoir rappelé le parcours de Benflis “qui a assuré d’importantes fonctions dans les rouages de l’État”, le communiqué indique que “de nombreux militants et citoyens de Tlemcen sont partisans de la candidature de l’homme en question afin qu’il apporte à la nation un nouveau souffle dans le progrès et le développement du pays, ayant par le passé démontré ses capacités intrinsèques sur le terrain”. Les initiateurs de ce comité ont demandé aux partisans de Benflis de réfléchir, dès à présent, à la démarche à suivre pour le recueil de signatures, particulièrement celles des élus.
Cette première réunion devrait être suivie par l’installation du comité de soutien dès que Ali Benflis annoncera officiellement sa candidature à la présidentielle.
Dans un communiqué diffusé à l’issue de cette réunion présidée par un ancien ministre de la Jeunesse et des Sports et tenue en présence de plusieurs militants de partis politiques, il a été fait expressément mention du soutien à la candidature de Benflis qui est ainsi sollicité pour se présenter à la prochaine législature.
Après avoir rappelé le parcours de Benflis “qui a assuré d’importantes fonctions dans les rouages de l’État”, le communiqué indique que “de nombreux militants et citoyens de Tlemcen sont partisans de la candidature de l’homme en question afin qu’il apporte à la nation un nouveau souffle dans le progrès et le développement du pays, ayant par le passé démontré ses capacités intrinsèques sur le terrain”. Les initiateurs de ce comité ont demandé aux partisans de Benflis de réfléchir, dès à présent, à la démarche à suivre pour le recueil de signatures, particulièrement celles des élus.
Cette première réunion devrait être suivie par l’installation du comité de soutien dès que Ali Benflis annoncera officiellement sa candidature à la présidentielle.
Liberté
En Algérie, Bouteflika désigné candidat pour un quatrième mandat
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, le 14 janvier (PHOTO FAROUK BATICHE AFP)
Le président algérien Abdelaziz Bouteflika, le 14 janvier (PHOTO FAROUK BATICHE AFP)
Le président, qui a des ennuis de santé, a été investi par le Front de libération nationale (FLN).
Le Front de libération nationale (FLN), parti majoritaire en Algérie, a annoncé, ce samedi, avoir désigné Abdelaziz Bouteflika, âgé de 76 ans et au pouvoir depuis 1999, son candidat à la présidentielle de 2014 pour un quatrième mandat à la tête de l'Etat.
«Le comité central a choisi le président du parti, le moudjahid Abdelaziz Bouteflika, comme candidat du FLN à la prochaine élection présidentielle», selon une déclaration politique adoptée à l'issue d'une réunion à Alger de cette instance suprême du parti, boycottée par plusieurs de ses dirigeants.
Bouteflika, qui a des ennuis de santé, ne s'est pas encore lui-même prononcé sur sa candidature. Au pouvoir depuis quatorze ans, le président est rentré en Algérie, le 16 juillet, après trois mois de soins en France. Il avait été hospitalisé d'urgence le 27 avril, à Paris, à la suite d'un AVC. A son retour il était resté un temps absent de la scène politique, avant d'y revenir petit à petit.
Des dirigeants du FLN ont annoncé vendredi qu'ils boycottaient la réunion de la direction du parti la jugeant illégale, notamment en raison de l'élection controversée, en août, de son secrétaire général Amar Saïdani, un homme du sérail. Ils ont déposé un recours devant le conseil d'Etat pour demander l'annulation de cette élection. Selon Saïdani, 288 membres du Comité central sur un total de 340 ont pris part à la réunion de samedi.
Le FLN, dont Bouteflika est le président d'honneur, est en proie, depuis les législatives de mai 2012 à une crise ouverte qui a pris de l'ampleur après l'éviction fin janvier de son ex-chef contesté Abdelaziz Belkhadem. Selon les experts, l'élection de Amar Saïdani offre aux partisans de Bouteflika l'opportunité de garder la mainmise sur le parti à l'approche de 2014.
AFP«Le comité central a choisi le président du parti, le moudjahid Abdelaziz Bouteflika, comme candidat du FLN à la prochaine élection présidentielle», selon une déclaration politique adoptée à l'issue d'une réunion à Alger de cette instance suprême du parti, boycottée par plusieurs de ses dirigeants.
Bouteflika, qui a des ennuis de santé, ne s'est pas encore lui-même prononcé sur sa candidature. Au pouvoir depuis quatorze ans, le président est rentré en Algérie, le 16 juillet, après trois mois de soins en France. Il avait été hospitalisé d'urgence le 27 avril, à Paris, à la suite d'un AVC. A son retour il était resté un temps absent de la scène politique, avant d'y revenir petit à petit.
Des dirigeants du FLN ont boycotté la réunion
Amar Saïdani a indiqué samedi, dans son discours, que le choix de Bouteflika pour la présidentielle «s'impose de lui-même car nous avons dressé un bilan positif» de ses trois mandats. La limitation du nombre de mandats présidentiels a été supprimée par une révision partielle de la Constitution en novembre 2008 qui a permis à Bouteflika de briguer un troisième quinquennat en avril 2009. «L'ancien président américain Franklin Roosevelt a été élu à quatre reprises alors qu'il se déplaçait en chaise roulante», a justifié le chef du FLN, qui cherchait à battre en brèche l'idée, défendue par des partis d'opposition, selon laquelle les ennuis de santé de Bouteflika ont fragilisé l'hypothèse d'un nouveau mandat.Des dirigeants du FLN ont annoncé vendredi qu'ils boycottaient la réunion de la direction du parti la jugeant illégale, notamment en raison de l'élection controversée, en août, de son secrétaire général Amar Saïdani, un homme du sérail. Ils ont déposé un recours devant le conseil d'Etat pour demander l'annulation de cette élection. Selon Saïdani, 288 membres du Comité central sur un total de 340 ont pris part à la réunion de samedi.
Le FLN, dont Bouteflika est le président d'honneur, est en proie, depuis les législatives de mai 2012 à une crise ouverte qui a pris de l'ampleur après l'éviction fin janvier de son ex-chef contesté Abdelaziz Belkhadem. Selon les experts, l'élection de Amar Saïdani offre aux partisans de Bouteflika l'opportunité de garder la mainmise sur le parti à l'approche de 2014.
Yasmina Khadra à “Liberté” : “Pourquoi je suis candidat”
Dans cet entretien, Mohammed Moulessehoul, alias Yasmina Khadra, explique les principales motivations qui l’ont amené à se porter candidat à la présidentielle d’avril 2014.
Liberté : Votre candidature à l’élection présidentielle a surpris. Certains parlent d’un coup de pub, d’autres demeurent perplexes...
Yasmina Khadra : Je n’ai nul besoin d’un coup de pub. Je suis connu dans le monde entier et mes livres se portent bien sans fard ni fanfare. Je comprends la perplexité, voire le scepticisme de certains. Les gens ont le droit de douter.
Depuis notre Indépendance, le manque de discernement nous a induits en erreur et installés dans une sorte de méfiance. Ceux qui me connaissent savent que je suis sérieux, que lorsque je m’engage, je ne recule pas.
On vous reproche quelques maladresses, comme le fait d’accorder la priorité de vos déclarations aux médias étrangers...
J’ai accordé la priorité de mes déclarations à la presse algérienne. J’ai attendu le Forum de Liberté pour annoncer ma candidature. À Alger. Le Figaro et les autres médias n’ont fait que reprendre ce que la presse algérienne a diffusé et que l’AFP a repris. Par ailleurs, je réside en France et j’ai une audience internationale, c’est tout à fait naturel que les médias étrangers s’intéressent à ma candidature. Ce qui importe, c’est de diffuser l’information, atteindre les Algériens là où ils se trouvent. Tout outil de communication est important pour un candidat indépendant qui aura à tout construire par lui-même.
Qui a motivé votre décision ?
Je suis Algérien, je n’ai qu’une seule patrie et je voudrais y vivre dans les meilleures conditions possibles. Je n’ai pas le sentiment que ces conditions sont réunies aujourd’hui. Nous souffrons d’un grave problème de citoyenneté. L’Algérien subit son quotidien au lieu de le savourer. Nos valeurs et nos repères se sont volatilisés. Nous ne savons plus à quel saint nous fier. Notre peuple a besoin de recouvrer le respect qu’il réclame, la sérénité qu’il exige pour voir clair dans ses perspectives, la confiance dans ses institutions qui, jusque-là, le stressent et l’éprouvent à défaut de le servir. Nous avons besoin de savoir vers quel projet de société nous allons, la fiabilité de nos chances et la teneur de nos potentialités. Trop d’opacité nous empêche de garder le cap et d’avancer. La priorité de mon programme va au citoyen. Comment lui redonner confiance, lui faciliter la vie, lui rendre ses droits et le responsabiliser quant à l’accomplissement de ses devoirs ? Le malaise qui singularise son comportement résulte du statut de citoyen qu’on lui refuse. Or, la seule constance d’un pays est le peuple. Les richesses peuvent s’amenuiser, les frontières se déplacer, les saisons se chevaucher, mais le peuple demeure la vraie pérennité. Si nous voulons relever les défis qui nous attendent de pied ferme dans un monde impitoyable, nous devons construire un peuple capable de résister aux bouleversements des rapports de force et des rapports humains.
Un peuple instruit, éclairé, jaloux de ses acquis et qui se préoccupe des générations futures.
Je l’ai toujours dit : l’Algérie est un paradis dont les rêves sont ailleurs. Mais l’ailleurs est un point de chute dont on ne se relève pas. Il suffit de restituer aux Algériens les outils de leurs aspirations. Ce que je compte faire.
Sur quoi s’articule votre programme ?
Autour de la transparence. L’Algérien doit avoir droit de regard sur tout ce qui se fait en son nom, le droit d’exiger des comptes de ses décideurs, le droit d’être l’acteur de son devenir.
Un programme est lettre morte s’il n’est pas confié à la compétence agissante et créative. La compétence algérienne existe, encore faut-il l’impliquer dans la dynamique censée nous galvaniser. Parce qu’il dérangeait et agaçait les rentiers, le génie algérien a été marginalisé, muselé, par endroits forcé à l’auto-exclusion et à l’exil. Partout où je me suis rendu, en Asie comme en Europe ou ailleurs, j’ai rencontré d’authentiques prodiges qui ne demandent qu’à aider notre pays à aller de l’avant. Tous m’ont avoué ignorer comment et à qui s’adresser.
Je serais là pour eux. Nous avons un arsenal juridique, des institutions, des ressources considérables, tout pour prétendre à une place honorable dans le concert des nations. Malheureusement, la théorie n’arrive pas à passer à la pratique escomptée. La bureaucratie décourage les initiatives, l’opacité qui pollue nos projets profite à une minorité et à la médiocrité ambiante, les bonnes volontés s’émiettent contre la prévarication et la corruption a atteint des proportions d’une extrême dangerosité.
Il faut d’abord assainir les mentalités, permettre à l’Algérien d’évoluer dans l’hygiène morale et la quiétude. Le rapport au centre des décisions doit être serein, confiant et concret. Un gouffre abyssal isole le peuple des sphères gouvernantes. Il va falloir rebouter cette fracture. Mon programme pourrait alors reposer sur une base solide. Je ferais en sorte que la justice soit totalement indépendante et au service de la vérité et de l’égalité, que l’école soit attractive et enthousiasmante à même de fournir à l’université de quoi former les cadres de demain, que la santé réponde aux besoin de la population éprouvée par les angoisses et les colères, que l’économie du pays soit compétitive et conquérante, que l’agriculture, la pêche, l’industrie se découvrent de l’ambition sans laquelle le pouvoir d’achat ne suivrait pas et la dépendance alimentaire ferait de nous les otages des convoitises des puissances étrangères, que la culture investisse toutes les franges de la société, que notre jeunesse accède au savoir, au travail, à la formation professionnelle, qu’elle apprenne à compter sur elle et à réaliser ses rêves au lieu d’être livrée aux incertitudes et au désespoir, que la femme contribue effectivement à l’essor de la nation, que l’assistanat libère les énergies et la compétition utile à tous… Il s’agit d’un vaste programme que je suis en train d’élaborer avec des experts algériens qui partagent mon amour pour l’Algérie et qui connaissent concrètement les points forts et les points faibles de notre pays.
Quelles sont vos chances de réussite dans une campagne électorale traditionnellement verrouillée ?
C’est au peuple de décider. Il est mieux placé pour savoir ce qu’il veut. Il a connu des hauts et des bas sans jamais renoncer à son droit au bonheur et à la prospérité. Il sait surtout que le miracle est un leurre et que seules l’efficacité et la probité des engagements sont en mesure d’améliorer sa situation. Je suis de son avis, raison pour laquelle j’ai décidé de le rejoindre.
Je me présente comme un citoyen qui croit dans la chance de l’Algérie de renouer avec ses rêves, la joie de vivre et la fierté de servir et d’aller de l’avant. Je ne viens pas chercher la gloire, je viens la restituer à notre peuple qui a triomphé de toutes les déconvenues sans pour autant goûter aux saveurs de ses victoires.
Ma chance est indissociable de la chance de tout Algérien désireux de changer le cours de son histoire et d’accéder au respect et au progrès.
présidentielle 2014 : Bouteflika candidat du FLN
En réponse aux voix qui s’élèvent pour dire que le Président n’a pas les capacités physiques de diriger le pays, Saâdani cite Roosevelt qui a “gouverné alors qu’il était dans un fauteuil roulant”.
Abdelaziz Bouteflika est officiellement le candidat du Front de libération national (FLN) à la présidentielle de 2014. C’est le comité central (CC) du parti, l’instance décisionnelle entre deux congrès, qui l’a décidé hier. Réunis en session ordinaire à l’hôtel El-Aurassi, 291 membres du CC ont adopté une déclaration politique désignant le président Abdelaziz Bouteflika “comme étant le candidat du FLN à la prochaine présidentielle”.
Le secrétaire général du parti, Amar Saâdani, à l’origine de cette proposition, a pris le soin de fermer la porte à toute autre candidature au nom du parti, lors d’une conférence de presse, à l’issue de la session : “La candidature du Président pour 2014 est officielle, légitime et légale parce que ce sont les statuts du parti qui le permettent et qui font qu’après le soutien des mouhafadhs et des parlementaires, c’est le comité central qui vient d’adopter cette candidature”, a-t-il expliqué.
Et à la question de savoir si d’autres militants du parti pouvaient se porter candidats, Saâdani répondra : “Ce ne sera pas au nom du FLN parce que le CC a fait son choix.” Aussi et pour expliquer les raisons d’une telle décision, Saâdani s’est appuyé sur le bilan du Président : “Nous portons sa candidature en raison de son bilan positif, riche en réalisations importantes tant sur le plan national qu’international”, argue-t-il avant d’enchaîner : “C’est le président du parti. Il est normal qu’il soit son candidat.” Aux voix qui critiquent un quatrième mandat de Bouteflika qui ne laisse pas place à l’alternance, Saâdani a cité trois exemples : Roosevelt resté 4 ans à la tête des États-Unis et une cinquième année en tant que gouverneur ; Atatürk qui a fait plusieurs mandats ainsi qu’Helmut Kohl resté pendant plusieurs mandats aux commandes de l’Allemagne. Aussi, et en réponse aux voix qui s’élèvent pour dire que le Président n’a pas les capacités physiques de diriger le pays, Saâdani cite encore Roosevelt qui a “gouverné alors qu’il était dans un fauteuil roulant”, argue-t-il.
Les membres du comité central, après avoir approuvé cette proposition, ont appelé le Président “à poursuivre le processus des réformes entamé depuis 1999 en révisant la Constitution”. Justement, Saâdani, appuyé par le CC, appelle le président de la République à réviser la Constitution “dans les plus brefs délais”. Dans quel but ? Réponse de Saâdani : “C’est pour instaurer un État civil fort, garantissant la séparation des pouvoirs, l’indépendance de la justice, la liberté d’activité pour les partis politiques, la liberté d’expression et celle de la presse et une garantie de plus des droits pour les femmes et les jeunes”, argue le patron du l’ex-parti unique. Aussi et à la question de savoir si le FLN mènera campagne en faveur de la candidature du Président, Saâdani a expliqué : “Nous avons déjà commencé notre campagne en organisant des meetings et des sorties publics.” Il a évoqué “une campagne d’une grande envergure en faveur de la candidature du Président”. La candidature de Bouteflika n’était initialement pas à l’ordre du jour du CC, organisé aux fins d’approuver la liste des 15 membres du bureau politique.
À la question de savoir si cette candidature pour 2014 constitue un piège pour certains, Amar Saâdani répond que “les membres du comité central sont des personnes adultes. Nous n’avons obligé personne à assister à cette réunion. Nous n’avons envoyé de chauffeur à personne”. Sollicité pour une explication à propos de la désignation de 15 membres du bureau politique au lieu de leur élection, Saâdani a argué que “Mehri, Benhamouda, Benflis et Belkhadem avaient, lors de leur règne, désigné tous les membres du BP et ça n’a posé de problème à personne. En quoi alors la désignation des membres du BP par mes soins poserait problème ?”
Par ailleurs, Saâdani a rejeté une quelconque alliance avec le parti de Amar Ghoul, expliquant qu’il est seulement question d’un accord autour de la candidature de Bouteflika ainsi qu’une coordination dans le travail parlementaire.
Liberté
vendredi 15 novembre 2013
Présidentielle : Belkhadem se prépare
Abdelaziz Belkhadem entame discrètement ses préparatifs pour la présidentielle de 2014. Première étape : tester sa popularité auprès des responsables FLN.
Selon nos informations, il a convié à un diner, ce vendredi soir, des membres de cette instance. Il profite de la présence à Alger des mouhafedhs du parti et des membres du CC pour sonder sa popularité.
Abdelaziz Belkhadem a refusé le poste d'ambassadeur que le président Bouteflika lui a proposé dans le cadre du mouvement diplomatique, dont l'annonce est proche.
TSA
Abdelaziz Belkhadem a refusé le poste d'ambassadeur que le président Bouteflika lui a proposé dans le cadre du mouvement diplomatique, dont l'annonce est proche.
TSA
jeudi 14 novembre 2013
Présidentielle algérienne : Bouteflika et les autres
Le temps passe, les problèmes s'accumulent et les interrogations demeurent. À moins de six mois de la présidentielle, prévue en avril 2014, les Algériens ne sont guère plus avancés. Deux candidats déclarés, l'ancien chef du gouvernement, Ahmed Benbitour, et l'ex-ministre délégué au Trésor, Ali Benouari, c'est peu, compte tenu des enjeux et des délais. Les autres ? Apparemment suspendus aux lèvres d'un Abdelaziz Bouteflika mutique, qui ne laisse rien transparaître de ses intentions. Se présentera-t-il pour un quatrième mandat ? Jouera-t-il les prolongations, deux petites années supplémentaires, accompagné d'un vice-président qui ressemblerait à un dauphin que l'on prépare (enfin) ? En restera-t-il à ce qu'il avait annoncé, certes de manière subliminale, lors de son discours de Sétif en mai 2012 : sa génération est arrivée au bout de son chemin et doit passer le témoin ? Mystère.
Bouteflika, encore et toujours, donc. Personne d'envergure, pas même des opposants, pourtant jadis vigoureux, pour oser se présenter face à lui. Ni même les habituelles figures dont on reparle à chaque scrutin, tel l'ancien Premier ministre Mouloud Hamrouche, qui attend désespérément, depuis quinze ans, le coup de fil d'un général qui lui ferait franchir le pas... Dans ce théâtre d'ombres qu'est la vie politique algérienne, on parle beaucoup mais on agit peu.
Reste les cas Ahmed Ouyahia et Ali Benflis. Le premier, fidèle soldat et intègre commis de l'État guère récompensé de ses services, ne se présentera jamais contre Boutef. Et ses chances d'obtenir l'onction de ses compatriotes, malgré un éventuel soutien des militaires, sont faibles. Benflis, lui, dauphin désigné par Bouteflika himself quand il était son homme de confiance et son plus proche collaborateur, serait peut-être président aujourd'hui s'il n'avait décidé, en 2004, de voler de ses propres ailes et de défier son ex-mentor. Erreur de jugement, car il fut manipulé à l'époque par certains hauts gradés, soucieux de montrer au chef de l'État qu'ils ne comptaient pas s'effacer aussi facilement. Mais Benflis, autre enfant du système, comme tous ceux qui ont visé ou visent encore le palais d'El-Mouradia, a mis à profit sa traversée du désert pour se préparer, réunir troupes et moyens, élaborer son programme, tisser de solides réseaux. Peu probable, donc, qu'il ait fait tout cela pour rien. Abdelmalek Sellal - décidément, c'est le bal des Premiers ministres - peut-il se joindre à la course ? Impossible, il n'en a aucune envie !
>> Lire aussi : le choix de Bouteflika pour la présidentielle
Seule certitude, aux allures de constat d'échec : que l'Algérie en soit, quinze ans après la première élection de Boutef, à ce niveau de léthargie et de dépendance vis-à-vis d'un seul homme, aussi providentiel fût-il, en dit long sur le chemin qu'il lui reste à parcourir.
S'il ne faut point oublier qu'il a hérité d'un pays à genoux, abandonné à ses démons pendant près d'une décennie et qu'il a su ramener la paix pour reconstruire une nation forte et qui compte en Afrique comme dans le monde, il n'en demeure pas moins que l'Algérie n'a toujours pas relevé son plus grand défi : préparer l'avenir et, donc,préparer l'avenir et, donc, la relève.
Jeune Afrique
Bouteflika, encore et toujours, donc. Personne d'envergure, pas même des opposants, pourtant jadis vigoureux, pour oser se présenter face à lui. Ni même les habituelles figures dont on reparle à chaque scrutin, tel l'ancien Premier ministre Mouloud Hamrouche, qui attend désespérément, depuis quinze ans, le coup de fil d'un général qui lui ferait franchir le pas... Dans ce théâtre d'ombres qu'est la vie politique algérienne, on parle beaucoup mais on agit peu.
Reste les cas Ahmed Ouyahia et Ali Benflis. Le premier, fidèle soldat et intègre commis de l'État guère récompensé de ses services, ne se présentera jamais contre Boutef. Et ses chances d'obtenir l'onction de ses compatriotes, malgré un éventuel soutien des militaires, sont faibles. Benflis, lui, dauphin désigné par Bouteflika himself quand il était son homme de confiance et son plus proche collaborateur, serait peut-être président aujourd'hui s'il n'avait décidé, en 2004, de voler de ses propres ailes et de défier son ex-mentor. Erreur de jugement, car il fut manipulé à l'époque par certains hauts gradés, soucieux de montrer au chef de l'État qu'ils ne comptaient pas s'effacer aussi facilement. Mais Benflis, autre enfant du système, comme tous ceux qui ont visé ou visent encore le palais d'El-Mouradia, a mis à profit sa traversée du désert pour se préparer, réunir troupes et moyens, élaborer son programme, tisser de solides réseaux. Peu probable, donc, qu'il ait fait tout cela pour rien. Abdelmalek Sellal - décidément, c'est le bal des Premiers ministres - peut-il se joindre à la course ? Impossible, il n'en a aucune envie !
>> Lire aussi : le choix de Bouteflika pour la présidentielle
Seule certitude, aux allures de constat d'échec : que l'Algérie en soit, quinze ans après la première élection de Boutef, à ce niveau de léthargie et de dépendance vis-à-vis d'un seul homme, aussi providentiel fût-il, en dit long sur le chemin qu'il lui reste à parcourir.
S'il ne faut point oublier qu'il a hérité d'un pays à genoux, abandonné à ses démons pendant près d'une décennie et qu'il a su ramener la paix pour reconstruire une nation forte et qui compte en Afrique comme dans le monde, il n'en demeure pas moins que l'Algérie n'a toujours pas relevé son plus grand défi : préparer l'avenir et, donc,préparer l'avenir et, donc, la relève.
Jeune Afrique
Candidature du chef de l’État pour un quatrième mandat : Les comités de soutien à Bouteflika veulent collecter 4 millions de signatures
La candidature de Bouteflika pour un 4e mandat se précise peu à peu. Après la
sortie d’Amar Saâdani qui crie à qui veut l’entendre que le candidat du FLN est
Bouteflika et le ralliement des mouhafedhs puis des parlementaires du parti à ce
projet, c’est au tour de la coordination des comités de soutien au programme du
président de la République de sortir de son hibernation pour joindre ainsi sa
voix à ce chœur. “Nous demandons avec insistance au président de la République
de briguer un nouveau mandat pour achever ses projets”, a assuré la coordination
dans une déclaration finale sanctionnant la réunion des coordinateurs de wilaya
tenue hier en son siège national, à Alger. “Des pans entiers de la société
exigent la candidature de Abdelaziz Bouteflika pour un nouveau mandat, sachant
que l’Algérie fait face actuellement à de grands défis (…)”, a-t-elle ajouté.
Dans son allocution d’ouverture, Ahmed Kada, chargé de la communication et de la
coordination, a annoncé la couleur. “Nous nous sommes réunis pour renouveler
notre serment de fidélité au président de la République, Abdelaziz Bouteflika”,
a-t-il annoncé.
La coordination a donc ameuté ses coordinateurs de wilaya et battu le rappel des troupes dans le but de les sensibiliser sur la nécessité d’aller sur le terrain, afin de recueillir le maximum de signatures en faveur de la candidature de l’actuel chef de l’État pour un quatrième mandat. “Nous allons demander au Président de se présenter pour un nouveau mandat”, a assuré M. Kada. Pourquoi un nouveau mandat et non pas un 4e mandat ? “L’Algérie aura bientôt une nouvelle Constitution, et pour nous, le Président briguera un nouveau mandat”, a-t-il expliqué. Et de poursuivre : “Nous comptons recueillir 4 millions de signatures pour demander au Président de se représenter pour un 4e mandat. La campagne de signatures sera lancée dans une quinzaine de jours et prendra fin au mois de janvier.” Zerguaoui Nacereddine, coordinateur national chargé de la jeunesse et du sport, lance déjà un appel à “toutes les associations, qui sont sous l’égide de la coordination, à venir récupérer les fiches de signature”. Que pense la coordination de la sortie de Saâdani qui a assuré, il y a quelques semaines, que Bouteflika est le candidat du FLN pour les prochaines élections ? “Un parti a donné son avis qui est le nôtre aussi. On souscrit à cette démarche”, a répliqué
M. Kada. Que feront ces comités de soutien si le chef de l’État décide de ne pas rempiler ? “Notre coordination a ses instances qui se réuniront pour aviser”, a-t-il rétorqué, avant de se reprendre : “Je doute que le Président ne se représentera pas.”
Liberté
La coordination a donc ameuté ses coordinateurs de wilaya et battu le rappel des troupes dans le but de les sensibiliser sur la nécessité d’aller sur le terrain, afin de recueillir le maximum de signatures en faveur de la candidature de l’actuel chef de l’État pour un quatrième mandat. “Nous allons demander au Président de se présenter pour un nouveau mandat”, a assuré M. Kada. Pourquoi un nouveau mandat et non pas un 4e mandat ? “L’Algérie aura bientôt une nouvelle Constitution, et pour nous, le Président briguera un nouveau mandat”, a-t-il expliqué. Et de poursuivre : “Nous comptons recueillir 4 millions de signatures pour demander au Président de se représenter pour un 4e mandat. La campagne de signatures sera lancée dans une quinzaine de jours et prendra fin au mois de janvier.” Zerguaoui Nacereddine, coordinateur national chargé de la jeunesse et du sport, lance déjà un appel à “toutes les associations, qui sont sous l’égide de la coordination, à venir récupérer les fiches de signature”. Que pense la coordination de la sortie de Saâdani qui a assuré, il y a quelques semaines, que Bouteflika est le candidat du FLN pour les prochaines élections ? “Un parti a donné son avis qui est le nôtre aussi. On souscrit à cette démarche”, a répliqué
M. Kada. Que feront ces comités de soutien si le chef de l’État décide de ne pas rempiler ? “Notre coordination a ses instances qui se réuniront pour aviser”, a-t-il rétorqué, avant de se reprendre : “Je doute que le Président ne se représentera pas.”
Liberté
mercredi 13 novembre 2013
Abdelmalek Sellal depuis Khenchela : “Nous ne sommes pas en campagne”
“Bouteflika restera”, avait lancé
Abdelamalek Sellal, la semaine dernière, lors de sa visite dans la wilaya
d’Adrar. Il a fait de même, hier, à Khenchela.
La question est sur toutes les lèvres. Se présentera-t-il ou non à la présidentielle de 2014 ? Abdelaziz Bouteflika laisse encore planer le doute, malgré cette petite phrase lâchée, à Adrar, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal : “Bouteflika ne partira pas.”
Alors, que faut-il penser de cette annonce ? À y regarder de plus près, Bouteflika semble vouloir s’accrocher, comme l’exprime, notamment, le récent remaniement du gouvernement auquel il a procédé, mais aussi ses apparitions, aussi parcimonieuses soient-elles, à la Télévision nationale.
Dans ce qui s’apparente à première vue, selon les observateurs de la scène politique, à une précampagne électorale, Sellal y contribue fortement par ses visites dites “de travail et d’inspection” à travers les différentes wilayas du pays.
Hier, il était dans la wilaya de Khenchela dans le cadre d’un programme qu’il s’est fixé depuis qu’il est à la tête du gouvernement et afin, réitère-t-il, de “se rapprocher du citoyen selon les recommandations du président de la République”.
Lors de sa réunion avec les représentants de la société civile locale, Abdelmalek Sellal entamera son discours par un hommage qu’il a tenu à rendre à “la famille révolutionnaire” de la région des Aurès, ainsi qu’à ceux qui, selon lui, ont su s’élever comme un seul homme pour barrer la route au terrorisme. “Nous avons vécu une décennie atroce sur tous les plans, mais aujourd’hui, nous pouvons dire que nos efforts ont porté leurs fruits et ça ne veut pas dire que nous devons nous arrêter là”, dira-t-il.
Avant de lancer à une assistance manifestement acquise, faut-il le souligner, à un 4e mandat : “Cette stabilité, nous la devons à un seul homme, Abdelaziz Bouteflika ; nous devons protéger cette stabilité.” Il donnera à titre d’exemple le taux de chômage qui, selon lui, a baissé à 10%, alors qu’il était estimé à 30% en 2002. “À ceux qui disent que nous embellissons les chiffres, je dirai : allez sur le terrain et vérifiez”, lancera-t-il à l’adresse de ceux — chefs de parti politique ou experts — qui contestent les chiffres fournis par le gouvernement.
“Bouteflika restera”, avait lancé Abdelamalek Sellal, la semaine dernière, lors de sa visite dans la wilaya d’Adrar. Il a fait de même, hier, dans la wilaya de Khenchela. En effet, le Premier ministre n’avait de cesse de rappeler le bilan du président de la République depuis son accession au pouvoir en 1999. “Nous ne sommes pas en campagne”, a-t-il martelé, comme pour contredire les voix qui s’élèvent ici et là, notamment de la part de la classe politique.
Avant de renchérir : “Nous resterons… pour servir le pays.” Une manière, en somme, de reconnaître, encore une fois, que le Président compte bien être de la “course” dans la présidentielle de 2014.
Encore faut-il que Abdelaziz Bouteflika trouve le moment politique idéal pour annoncer sa candidature… officiellement. Il reste à savoir quand !
La question est sur toutes les lèvres. Se présentera-t-il ou non à la présidentielle de 2014 ? Abdelaziz Bouteflika laisse encore planer le doute, malgré cette petite phrase lâchée, à Adrar, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal : “Bouteflika ne partira pas.”
Alors, que faut-il penser de cette annonce ? À y regarder de plus près, Bouteflika semble vouloir s’accrocher, comme l’exprime, notamment, le récent remaniement du gouvernement auquel il a procédé, mais aussi ses apparitions, aussi parcimonieuses soient-elles, à la Télévision nationale.
Dans ce qui s’apparente à première vue, selon les observateurs de la scène politique, à une précampagne électorale, Sellal y contribue fortement par ses visites dites “de travail et d’inspection” à travers les différentes wilayas du pays.
Hier, il était dans la wilaya de Khenchela dans le cadre d’un programme qu’il s’est fixé depuis qu’il est à la tête du gouvernement et afin, réitère-t-il, de “se rapprocher du citoyen selon les recommandations du président de la République”.
Lors de sa réunion avec les représentants de la société civile locale, Abdelmalek Sellal entamera son discours par un hommage qu’il a tenu à rendre à “la famille révolutionnaire” de la région des Aurès, ainsi qu’à ceux qui, selon lui, ont su s’élever comme un seul homme pour barrer la route au terrorisme. “Nous avons vécu une décennie atroce sur tous les plans, mais aujourd’hui, nous pouvons dire que nos efforts ont porté leurs fruits et ça ne veut pas dire que nous devons nous arrêter là”, dira-t-il.
Avant de lancer à une assistance manifestement acquise, faut-il le souligner, à un 4e mandat : “Cette stabilité, nous la devons à un seul homme, Abdelaziz Bouteflika ; nous devons protéger cette stabilité.” Il donnera à titre d’exemple le taux de chômage qui, selon lui, a baissé à 10%, alors qu’il était estimé à 30% en 2002. “À ceux qui disent que nous embellissons les chiffres, je dirai : allez sur le terrain et vérifiez”, lancera-t-il à l’adresse de ceux — chefs de parti politique ou experts — qui contestent les chiffres fournis par le gouvernement.
“Bouteflika restera”, avait lancé Abdelamalek Sellal, la semaine dernière, lors de sa visite dans la wilaya d’Adrar. Il a fait de même, hier, dans la wilaya de Khenchela. En effet, le Premier ministre n’avait de cesse de rappeler le bilan du président de la République depuis son accession au pouvoir en 1999. “Nous ne sommes pas en campagne”, a-t-il martelé, comme pour contredire les voix qui s’élèvent ici et là, notamment de la part de la classe politique.
Avant de renchérir : “Nous resterons… pour servir le pays.” Une manière, en somme, de reconnaître, encore une fois, que le Président compte bien être de la “course” dans la présidentielle de 2014.
Encore faut-il que Abdelaziz Bouteflika trouve le moment politique idéal pour annoncer sa candidature… officiellement. Il reste à savoir quand !
Liberté
Pas de révision de la Constitution!
Le ministre de la Communication, Abdelkader Messahel, a parlé «d'opportunité» et de «timing» qui «relèvent des prérogatives exclusives du président de la République», au cours de la conférence de presse qu'il a tenue, dimanche dernier, conjointement avec le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, en réponse à la question sur la date à laquelle devrait avoir lieu la révision de la Constitution. Cela n'en a peut-être pas l'air, mais la réponse est claire. Pourquoi et comment? D'abord, juste avant et concernant l'élection présidentielle, Messahel avait été très précis en affirmant que cette élection aura lieu à la date fixée par la loi. C'est-à-dire «dans les 30 jours qui précèdent l'expiration du mandat du président de la République» (art.132 de la loi électorale). C'est le 19 avril 2009 que le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait prêté serment pour le nouveau mandat de 5 années que venaient de lui confier les électeurs. Un simple calcul permet de dire que la date de la prochaine élection présidentielle se situe, conformément à la loi, entre le 19 mars et le 19 avril 2014. Il revient en effet au président de la République de fixer le jour de l'élection à l'intérieur de cet intervalle. Il devra le faire «90 jours avant la date du scrutin» (art.133 de la loi électorale) en convoquant par décret présidentiel le corps électoral. Un calcul tout aussi simple que le premier permet de comprendre que cette convocation interviendra au plus tard le 19 janvier 2014. Il est possible que la convocation intervienne plus tôt en restant dans le «timing» entre le 19 mars et le 19 avril 2014. En fonction de la date du scrutin qui sera arrêtée par le président de la République. Il n'est donc pas impossible que la convocation ait lieu à la fin de cette année ou au tout début de la nouvelle année. Plus qu'un mois et demi ou deux mois pour atteindre cette échéance. Du coup, on s'aperçoit qu'il ne reste plus de temps pour la révision de la Constitution. Au moins par voie référendaire si l'on s'en tient à l'art.146 de la même loi électorale qui stipule: «Les électeurs sont convoqués par décret présidentiel 45 jours avant la date du référendum.» Reste la voie parlementaire. Une voie qui reste possible si la révision «ne porte aucunement atteinte aux principes généraux régissant la société algérienne, aux droits et libertés de l'homme et du citoyen, ni n'affecte d'aucune manière les équilibres fondamentaux des pouvoirs et des institutions» tel que précisé par l'art.176 de la Constitution. Or, cette voie ne sera pas empruntée car dans son discours prononcé, le 29 octobre 2008, à l'occasion de l'année judiciaire, le président de la République avait bien expliqué son choix d'alors. «J'ai préféré...recourir pour l'instant aux dispositions de l'article 176 de la Constitution, éloignant l'idée de la révision constitutionnelle par voie référendaire, mais sans pour autant l'abandonner», avait-il précisé.
5 ans après, ne voilà-t-il pas venu le temps de reprendre ce qu'il ne voulait pas «abandonner»? Dès lors, il est possible d'affirmer sans le moindre doute que le président de la République a, cette fois, à l'esprit, une profonde révision de la Constitution qui ne peut être adoptée que par un référendum. Sauf que le temps ne le permettra pas, car la loi est claire. Un tel référendum devrait avoir lieu dans les «50 jours qui suivent son adoption» par le Parlement, conformément à l'art. 174 de la Constitution. Face au choix entre deux importants scrutins qui se chevauchent, le président de la République a visiblement tranché. Messahel l'a confirmé au cours de la même conférence de presse en annonçant que l'élection présidentielle se tiendra à la date légale. Sans être sorcier, il ne peut plus être question de révision de la Constitution. Ni demain ni après-demain. L'information ne provient d'aucune «gorge profonde». Elle est «mathématique»!
L'EXPRESSION
Présidentielle algérienne : la guerre d'El-Mouradia aura t-elle lieu ?
Le FLN n'écarte plus la possibilité d'une candidature de Bouteflika. © DENIS ALLARD / POOL / AFP
À six mois du scrutin en Algérie, prévu en avril 2014, et alors qu'aucun parti n'a désigné de candidat, l'hypothèse d'un quatrième mandat d'Abdelaziz Bouteflika semble de plus en plus crédible.
Le Conseil des ministres du 29 septembre a donné le la. En demandant au gouvernement de veiller "à la préparation des prochaines échéances", le président Abdelaziz Bouteflika, qui se remet difficilement des séquelles de son accident vasculaire cérébral survenu le 27 avril, a officiellement lancé la campagne électorale avec, en ligne de mire, la présidentielle d'avril 2014.Pourtant, malgré ce signal de départ et à moins de six mois du rendez-vous crucial, le bal des prétendants ne semble pas s'être ouvert pour autant. Hormis la candidature de l'ancien Premier ministre Ahmed Benbitour, annoncée en décembre 2012, aucune personnalité d'envergure ni le moindre leader n'a fait part de son intention de se lancer dans la course à El-Mouradia. Comme si l'état de santé d'Abdelaziz Bouteflika inhibait ses concurrents potentiels. Même si, lors de sa dernière sortie publique, le 8 mai 2012, à Sétif, le chef de l'État avait laissé entendre qu'il ne briguerait pas un nouveau mandat et répété que sa "génération avait fait son temps", sa convalescence et son long mutisme ne découragent pas une partie de la classe politique de le voir rempiler pour un nouveau quinquennat.
Plusieurs formations rejoignent le FLN
Sans surprise, le Front de libération nationale (FLN), ancien parti unique et première force politique, dont Abdelaziz Bouteflika est le président d'honneur, n'écarte plus cette éventualité. Amar Saïdani, son nouveau secrétaire général, a entamé son magistère en déclarant qu'il était indécent d'évoquer l'investiture d'un candidat du parti "tant que [le] président d'honneur n'a pas fait part de ses intentions". Depuis, il multiplie les initiatives pour rallier d'autres formations à l'idée d'un quatrième mandat de Bouteflika.
Tombé tel un fruit mûr dans son panier : Amar Ghoul, l'étoile montante des nouveaux Frères musulmans. Membre de tous les gouvernements successifs d'Abdelaziz Bouteflika, l'actuel ministre des Transports est à la tête du Rassemblement Espoir de l'Algérie (dont l'acronyme arabe, TAJ, signifie "couronne"), créé en 2012. Ancien militant du Mouvement de la société pour la paix (MSP, ex-Hamas, proche des Frères musulmans), Ghoul en a démissionné par loyauté envers Bouteflika en janvier 2012, lorsque la direction du MSP a choisi de se retirer de l'Alliance présidentielle formée avec le FLN et le Rassemblement national démocratique (RND). Fort de ses 29 députés, le TAJ a répondu à l'initiative d'Amar Saïdani en constituant une coalition parlementaire au sein de l'Assemblée populaire nationale (APN), scellant l'alliance des deux Amar pour une prolongation de bail au profit de l'actuel locataire d'El-Mouradia.
Une autre formation semble prête à rejoindre le TAJ et le FLN : le Mouvement populaire algérien (MPA) d'Amara Benyounes, ministre de l'Industrie et des PME-PMI. "Si le président Abdelaziz Bouteflika briguait un nouveau mandat, le soutien du MPA serait total et inconditionnel !" a-t-il affirmé lors des travaux de la première université d'été du parti, début octobre.
Quant au Rassemblement national démocratique (RND), autre soutien de poids de Bouteflika, il reste en retrait. Depuis la démission, en janvier, de son secrétaire général, l'ancien Premier ministre Ahmed Ouyahia, le RND n'a toujours pas trouvé d'issue à sa crise interne : Ouyahia n'a pas été remplacé, et le seul candidat qui postulait à sa succession, Abou Bakr Benbouzid, a fini par jeter l'éponge le 11 octobre.
Le RCD, en perte de visibilité
De l'autre côté du spectre politique, les partis d'opposition ne semblent pas pressés de désigner leur candidat. Les islamistes sont divisés. Les Frères musulmans, sous leur déclinaison (MSP, Ennahdha, El-Islah, Front du changement...), sont en quête d'une candidature de consensus. Une idée qui ne séduit pas le Parti des travailleurs (PT, trotskiste), qui indique qu'il tranchera lors de son congrès ordinaire, prévu en janvier 2014. Parmi les autres formations du courant démocratique, le Front des forces socialistes (FFS), doyen des partis d'opposition, semble plus préoccupé par la réhabilitation des martyrs de l'insurrection armée qu'il a menée contre le pouvoir en 1963, et par la succession de son président fondateur, Hocine Aït Ahmed, 86 ans.
Quant au Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD, laïc), il a perdu en visibilité depuis que Saïd Sadi a passé le témoin, en février 2012, après vingt ans de présidence, à Mohsine Bellabes, moins charismatique. Mais à l'approche de l'échéance présidentielle, Saïd Sadi sort de son mutisme. S'il entretient le suspense sur son éventuelle candidature à l'investiture du RCD pour le scrutin d'avril 2014, il multiplie les déclarations et répète à tout-va que "Bouteflika veut mourir au pouvoir". Lors de l'université d'été du parti, le 5 octobre, il a estimé qu'il fallait surtout s'interroger sur les conditions dans lesquelles se déroulera la présidentielle. "On ne peut pas prendre part, a-t-il souligné, à un match où l'arbitre fait partie de l'équipe adverse."
Bouteflika reste invisible
Le RCD semble à cet égard d'accord avec les autres formations de l'opposition, qui réclament plus de garanties pour la régularité du scrutin et souhaitent que son organisation soit confiée à une commission indépendante présidée par une personnalité au-dessus de tout soupçon. Difficile de l'envisager sans une profonde révision de la loi électorale. Or celle-ci n'est pas à l'ordre du jour à l'APN, où l'opposition ne dispose pas d'une majorité suffisante pour imposer une telle réforme.
Les partis d'opposition s'accordent par ailleurs sur la nécessité de reporter le projet de nouvelle Constitution (lire ci-dessous) après le scrutin d'avril 2014, à l'instar du PT de Louisa Hanoune, et du MSP d'Abderrezak Mokri. En septembre, trois personnalités, Abdelaziz Rahabi, ancien ministre de la Communication, Ahmed Adimi, colonel à la retraite et professeur de sciences politiques à l'université d'Alger, ainsi que Mohand-Arezki Ferrad, universitaire et ancien député du FFS, ont créé un "Front du refus" à la révision de la Constitution et à un quatrième mandat d'Abdelaziz Bouteflika, une initiative soutenue par le jeune parti Jil Jadid ("Nouvelle Génération"), de Soufiane Djilali, créé en 2011.
>> Lire aussi : quel leader pour l'opposition ?
Pendant ce temps, Abdelaziz Bouteflika reste invisible. Mais si sa rééducation fonctionnelle l'éloigne du devant de la scène, il n'en demeure pas moins le maître du jeu. Un an après la nomination d'Abdelmalek Sellal à la tête du gouvernement, la présidence a procédé le 11 septembre à un large remaniement ministériel (16 ministres sortants, 12 entrants), reconduisant Sellal et plaçant des proches du chef de l'État aux commandes des ministères stratégiques, notamment Tayeb Belaïz à l'Intérieur (que Bouteflika avait nommé président du Conseil constitutionnel l'an dernier) et Tayeb Louh, l'ancien ministre du Travail, à la Justice. Deux fidèles désormais chargés d'organiser l'élection présidentielle. Après avoir remanié profondément son exécutif et apporté des changements significatifs au dispositif de défense et de sécurité, c'est toujours Abdelaziz Bouteflika qui détient les clés pour 2014. Et la classe politique comme l'opinion restent suspendues à ses lèvres...
Constitution dans les limbes
Au moment où soufflaient les vents révolutionnaires chez les voisins tunisien et libyen, Abdelaziz Bouteflika annonçait, le 15 avril 2011, la mise en oeuvre de profondes réformes politiques et l'adoption d'une nouvelle Constitution. Depuis, la loi sur les partis a permis qu'une vingtaine de nouvelles formations soient reconnues. L'audiovisuel a vu la fin du monopole d'État. De nouveaux textes ont renforcé les libertés publiques : lois sur les associations, dépénalisation des délits de presse, instauration d'un quota de femmes dans les assemblées élues... Seul engagement non tenu : la révision de la Constitution. Après avoir recueilli les propositions et suggestions de personnalités de la société civile et des partis politiques, le chef de l'État a chargé une commission de juristes et d'experts de rédiger un projet de texte. Mais ses problèmes de santé ont bouleversé le calendrier et, même si Fouzia Bendadis, membre de la commission de rédaction de la Constitution, affirme que le texte est fin prêt, nul ne sait ce qu'en fera Bouteflika. Cédera-t-il à l'exigence de l'opposition qui demande que la révision de la Constitution soit laissée à l'appréciation du prochain président de la République ? Rien n'est moins sûr.
Au moment où soufflaient les vents révolutionnaires chez les voisins tunisien et libyen, Abdelaziz Bouteflika annonçait, le 15 avril 2011, la mise en oeuvre de profondes réformes politiques et l'adoption d'une nouvelle Constitution. Depuis, la loi sur les partis a permis qu'une vingtaine de nouvelles formations soient reconnues. L'audiovisuel a vu la fin du monopole d'État. De nouveaux textes ont renforcé les libertés publiques : lois sur les associations, dépénalisation des délits de presse, instauration d'un quota de femmes dans les assemblées élues... Seul engagement non tenu : la révision de la Constitution. Après avoir recueilli les propositions et suggestions de personnalités de la société civile et des partis politiques, le chef de l'État a chargé une commission de juristes et d'experts de rédiger un projet de texte. Mais ses problèmes de santé ont bouleversé le calendrier et, même si Fouzia Bendadis, membre de la commission de rédaction de la Constitution, affirme que le texte est fin prêt, nul ne sait ce qu'en fera Bouteflika. Cédera-t-il à l'exigence de l'opposition qui demande que la révision de la Constitution soit laissée à l'appréciation du prochain président de la République ? Rien n'est moins sûr.
Jeune Afrique
Inscription à :
Articles (Atom)