lundi 20 janvier 2014

Le décret fixant les formalités de souscription des signatures publié au JO

Les formalités de souscription et de légalisation des signatures individuelles pour les candidats à l’élection présidentielle du 17 avril 2014, ont été fixées par un décret exécutif publié le 18 janvier au Journal Officiel (JO).
Le décret a pour objet de déterminer les procédures de souscription et de légalisation de signatures individuelles pour les candidats à l’élection présidentielle, prévue le17 avril prochain, conformément aux dispositions de la loi organique du 12 janvier 2012 relative au régime électoral.
Selon ce décret, la collecte des souscripteurs de signatures s’effectue au choix du candidat sur l’un des deux modèles d’imprimés de couleur bleue et jaune, mis à sa disposition ou de son représentant.
Le premier modèle est destiné aux souscripteurs de 60.000 signatures d’électeurs au moins, inscrits sur la liste électorale, alors que le second est destiné à ceux de 600 signatures au moins, membres élus d’assemblées populaires communales, de wilayas ou du Parlement.
Ces signatures portées sur le formulaire de souscription, doivent être légalisées par un officier public, qui doit s’assurer de la présence physique et de la qualité du signataire.
Le décret explique qu’il est entendu par l’officier public, le président ou le secrétaire général de l’Assemblée populaire communale, le notaire ou l’huissier de justice.
Pour la légalisation des signatures recueillies auprès de la communauté nationale établie à l’étranger, elle se fait auprès du chef de poste diplomatique, consulaire, ou par délégation, précise le décret.
A noter également que les caractéristiques du formulaire de souscription ont été fixées par un arrêté publié dans le JO.
L’article 2 de l’arrêté stipule que ces formulaires sont de couleur bleue et jaune établis selon les deux modèles distincts.
L’un est relatif aux signatures individuelles des élus, tandis que l’autre est relatif aux signatures d’électeurs, selon l’arrêté qui explique que les formulaires doivent comporter en langue arabe et caractère latin, les noms, prénoms, date et lieu de naissance, ainsi que les noms et les prénoms des ascendants du signataire.
Le formulaire doit également contenir l’Assemblée et la wilaya d’élection pour les signataires élus, et la wilaya, la daïra et la commune pour les signataires électeurs, et, évidement, le nom et prénom du candidat bénéficiaire de la signature, ainsi que l’engagement sur l’honneur que ladite signature n’est donnée qu’à ce candidat.
A rappeler que le retrait des formulaires a débuté samedi dernier au siège du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locale.
Cette opération intervient suite à la signature vendredi dernier par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, du décret portant convocation du corps électoral pour le jeudi 17 avril 2014.

APS

Deux commissions pour assurer transparence et régularité (ENCADRE


La prochaine élection présidentielle du 17 avril 2014 se déroulera sous le contrôle de deux commissions, à savoir la Commission nationale de supervision des élections (CNSEL) et la Commission nationale de surveillance conformément aux dispositions de la loi électorale du 12 janvier 2012, en vigueur.
Au titre consacré aux mécanismes de supervision et de contrôle dans son article 168, la loi régissant le régime électoral, stipule qu’"il est institué une Commission nationale de supervision des élections, composée exclusivement de magistrats désignés par le Président de la République".
Cette Commission mise en place à l’occasion de chaque scrutin, comme il est précisé dans ledit article, est chargée de "superviser l’application des dispositions" de la loi organique relative au régime électoral du dépôt des candidatures jusqu’à la fin de l’opération électorale.
Le même texte de loi définit la relation de la Commission de supervision avec la Commission de surveillance des élections, notamment dans l’article169 où il est écrit que "la Commission nationale de supervision des élections peut échanger des informations se rapportant à l’organisation et au déroulement des élections avec la Commission nationale de surveillance des élections prévue à l’article 171 ci-dessous".
La CNSEL est chargée "d’apprécier tout dépassement touchant à la crédibilité et à la transparence de l’opération électorale, toute violation des dispositions de la loi organique, les questions qui lui sont transmises par la commission électorale de surveillance des élections".
Quand la Commission nationale de surveillance des élections et comme le stipule l’article 171, "elle est mise en place à l’occasion de chaque scrutin, et est chargée de veiller à la mise en œuvre du dispositif légal et réglementaire en vigueur régissant les élections".
La mission de cette Commission est défini dans l’article 174 de la même loi.
"Dans le respect de la Constitution et de la législation en vigueur, la Commission nationale de surveillance des élections exerce une mission de suivi et de contrôle des opérations électorales et de la neutralité des agents en charge de ces opérations".
Il s’agit, entres autres, précise l’article 175, de constater la conformité des opérations électorales avec les dispositions de la loi pour s’assurer en particulier que "les opérations de révision des listes électorales se déroulent conformément aux dispositions légales notamment en ce qui concerne le respect des périodes d’affichage, du droit de réclamations et de recours et de l’exécution des décisions judiciaires en cas d’acceptation des recours intentés".
Il s’agit également de constater que "toutes les dispositions sont prises pour la remise, dans les délais impartis, de la copie de la liste électorale communale à chacun des représentants, dûment mandatés, des partis politiques participants aux élections et des candidats".
Selon toujours l’article 175 de la loi organique, la Commission délègue des membres pour effectuer des visites sur le terrain à l’effet de constater que "toutes les infrastructures désignées par l’administration pour abriter les meetings de la campagne électorale ainsi que les sites réservés à la publicité des candidatures sont répartis conformément aux décisions arrêtées par la Commission nationale de surveillance des élections".
L’autre mission de la Commission de surveillance est de constater aussi la remise, à chacun des représentants dûment mandatés des candidats, d’une copie certifiée conforme à l’original du procès-verbal de dépouillement du procès de recensement communal des votes et du procès-verbal de centralisation, énonce l’article en question dans son 12e point.
Par ailleurs, l’article 181 de la loi organique stipule que la Commission nationale de surveillance des élections élabore et publie des rapports d’étape et un rapport général d’appréciation relatif à l’organisation et au déroulement des élections.
D’autres articles de la loi électorale définissent l’organisation de la commission et les moyens de son fonctionnement.
APS

Sellal installe la commission nationale de préparation des élections


ELECTION PRESIDENTIELLE 2014

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a procédé lundi à l’installation de la commission nationale de préparation de l’élection présidentielle.
La commission nationale de préparation des élections présidentielles, qui est présidée par le Premier ministre, a pour mission de vieller à la réunion de l’ensemble des conditions matérielles et humaines en vue du bon déroulement et la réussite de cette importante échéance électorale.

APS

Dans un discours-programme prononcé devant des dizaines de journalistes : Ali Benflis officiellement candidat à l’élection présidentielle

Sérénité, détermination, confiance et humilité sont les maîtres mots du candidat, qui se dit «prêt à conduire les transformations qu’exige une grande nation comme l’Algérie».
Plus qu’une déclaration officielle de candidature à l’élection présidentielle du 17 avril prochain, Ali Benflis a étalé, hier à la salle Tamghout de l’hôtel Hilton d’Alger, une heure et demie durant, son projet pour l’Algérie. D’emblée, l’ancien chef de gouvernement, qui a officialisé son engagement dans la compétition électorale (comme annoncé par sa direction de campagne la semaine dernière) motive son acte de candidature et indique être «animé par le devoir national, ce devoir sacré envers la patrie».
Sérénité, détermination, confiance et humilité sont les maîtres mots du candidat, qui se dit «prêt à conduire les transformations qu’exige une grande nation comme l’Algérie». M. Benflis propose un véritable projet de rupture. La justice d’abord : des mesures nécessaires seront prises «pour libérer le juge de toutes les contraintes, pour faire qu’il n’obéisse qu’à la loi et à sa conscience», martèle-t-il. Pour lui, «la justice est non seulement un droit, elle est aussi un facteur de paix». L’école est une des priorités du candidat, qui préconise «de promouvoir un modèle algérien de l’école comme toutes les grandes nations de ce monde». «Une école avec des racines, mais également des ailes pour donner à nos enfants les outils qui leur permettront d’être en rapport avec le temps réel et s’inscrire dans l’universalité.»
La santé n’est pas en reste ! «Nous devons, améliorer la qualité des soins et des structures sanitaires de base ou hospitalo-universitaires et assurer des formations adaptées aux personnels médical et paramédical», assure l’ancien chef de gouvernement, qui se dit convaincu que le «système de santé ne peut être réformé qu’avec l’engagement de tous les professionnels du secteur».

Réformer l’école et la santé

«Nous devons réduire notre dépendance en matière de médicaments, encourager et aider les Algériens dans la recherche, la production et le partenariat avec l’étranger», souligne Ali Benflis, pour qui «la santé de la population et son bien-être seront inscrits parmi les priorités de mon action».
Au plan économique, le candidat assure «être sensible aux attentes et aux aspirations des jeunes» et affirme être «porteur d’une vision pragmatique». «Mon projet économique, précise-t-il, est ambitieux, il met l’emploi au cœur de ces priorités et place l’entreprise, notamment la petite et moyenne, publique et privée, au centre de la création de la richesse nationale et de la croissance économique.» «L’Etat doit se mettre au service de cet objectif, seul en mesure de garantir la cohésion sociale et de réduire une excessive dépendance économique qui mine notre souveraineté nationale et nous laisse à la merci des fluctuations imprévisibles et incontrôlables des prix des hydrocarbures.» «Nous devons tirer les leçons du passé et nous engager résolument dans une économie de production de biens et de services performante et compétitive dans laquelle le capital et l’initiative privés seront encouragés et soutenus», indique M. Benflis, pour qui «trop de tabous entravent encore notre démarche économique. Il est temps de les battre en brèche et d’adopter la transparence comme règle de conduite». D’un ton déterminé, Ali Benflis dit ce qu’il pense du phénomène de la corruption et les réponses qu’il préconise : «Peut-on raisonnablement avoir une ambition pour son pays et pour son peuple et s’accommoder de la persistance de la corruption et de sa généralisation qui a connu ces dix dernières années des niveaux jamais atteints depuis l’indépendance de l’Algérie ?»

Un pacte national contre la corruption

«La corruption a touché, ces dernières années à l’équilibre même de la société et a atteint un stade préoccupant qui menace les fondements de l’Etat.» M. Benflis s’engage à combattre, de façon permanente et déterminée, les causes profondes du fléau de la corruption par la transparence dans les actions de l’Etat, la répression des corrompus et des corrupteurs ainsi que par l’allégement et la simplification des procédures administratives et bureaucratiques qui sont en grande partie à son origine. Il appelle à «un pacte national contre la corruption autour d’une série de mesures destinées à réduire les ingérences de la sphère politique dans le fonctionnement de la justice, à réactiver ou consolider selon le cas les mécanismes de contrôle de l’Etat car la transparence est fondamentale tant pour le citoyen que pour les entreprises qui cherchent à investir et demandent la sécurité juridique et les garanties de protection légale». «Il faut isoler les corrompus et les combattre», promet le candidat à l’élection présidentielle.
Sur le plan politique, Ali Benflis veut consacrer «le droit à l’information et à la liberté d’expression» qui ne doivent souffrir d’aucune contrainte à caractère politique ou administratif. Ils représentent à ses yeux «un acquis arraché de haute lutte qu’il faut consolider dans le cadre de la loi».

Garantir la liberté de la presse, libérer l’audiovisuel et respecter les libertés individuelles et collectives

L’ancien chef de gouvernement entend aussi émanciper la pratique politique en levant les entraves dont font l’objet les partis politiques et les associations qui doivent, selon lui, être à l’abri des contraintes administratives. «Il n’y a pas d’autre voie, indique-t-il, pour aboutir à une véritable démocratie fondée sur l’alternance au pouvoir.»
S’exprimant sur la question sécuritaire, Ali Benflis pense que «pour avoir payé un lourd tribut humain et matériel pour vaincre un des phénomènes les plus violents de ces vingt-cinq dernières années, le peuple algérien a pris conscience de la réalité du terrorisme international, de ses causes et surtout de ses motivations réelles». Pour lui, «la riposte déterminante de notre armée à l’attaque contre le site de Tiguentourine servira de leçon à ceux qui seraient tentés de mesurer la réalité du consensus national contre le terrorisme». Rappelant la crise politique et sécuritaire qui a ébranlé les fondements de l’Etat, l’ancien chef de gouvernement estime que «le temps est venu de tourner définitivement cette page douloureuse de notre histoire, de panser nos blessures et d’orienter notre démarche vers l’avenir de notre pays». A cet effet, il s’engage dans l’esprit des mesures de traitement de la crise qui ont déjà été mises en œuvre à travers la loi sur la rahma, la concorde civile et la réconciliation nationale.

EL WATAN

samedi 18 janvier 2014

Le programme de Mr Soufiane Djilali candidat aux élections présidentielles de 2014


Télécharger le programme de Mr Soufiane Djilali candidat aux élections présidentielles de 2014 :

http://www.djilali2014.com/images/djilali2014/programmedownload/Le%20candidat%20Soufiane%20Djilali%20-%20Le%20Programme.pdf


Source site officiel du candidat Mr Sofiane Djilali : http://www.djilali2014.com/

Candidats à l’élection présidentielle, il vous reste 45 jours pour vous présenter

La véritable campagne pour l’élection présidentielle est lancée depuis ce vendredi. Quelques heures après l’annonce de la convocation du corps électoral pour le 17 avril prochain, le Ministère de l’Intérieur autorise les candidats à la magistrature suprême à retirer un formulaire de souscription de signatures individuelles.
Il ne fait plus aucun doute que la campagne électorale de 2014 a vraiment débuté ce vendredi. Moins de deux heures après la discrète publication du décret présidentiel convoquant le corps électoral pour le 17 avril prochain, le ministère de l’Intérieur a publié un communiqué dans lequel il invite les candidats à l’élection présidentielle de 2014 à retirer un formulaire de souscription de signatures individuelles. “Suite à la signature par le président de la République du décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour le jeudi 17 avril 2014 en vue de l’élection à la présidence de la République, et en vertu des dispositions de la loi organique 12-01 du 12 janvier 2012 relative au régime électoral, le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales porte à la connaissance des postulants à la candidature à ces élections, que le retrait des formulaires de souscription de signatures individuelles s’effectue au siège du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, sis au Palais du Gouvernement, avenue Docteur Saadane, Alger”, indique le communiqué de presse du Ministère de l’Intérieur. “La remise de ces formulaires intervient sur présentation par le candidat d’une lettre adressée à M. le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, annonçant son intention de constituer un dossier de candidature à l’élection à la présidence de la République”, précise le communiqué.
Pour rappel, les prétendants au poste de chef de l’Etat algérien ont deux options pour faire valider leur candidature par le Conseil constitutionnel, selon l’article 139 de la loi organique du 12 janvier 2012. Ils doivent obtenir au moins 600 signatures individuelles de membres élus d’APC, de wilayas ou de députés, répartis sur au moins 25 wilayas ou bien 60.000 signatures individuelles d’électeurs inscrits sur liste électorale, répartis à travers au moins 25 wilayas, sachant que le nombre minimal des signatures pour chaque wilaya ne peut être inférieur à 1.500. Une fois la candidature déposée au siège du Conseil constitutionnel, ce dernier a dix jours pour se prononcer et valider ou pas la candidature, d’après l’article 133 de la même loi organique. Autrement dit, à la mi-mars, nous serons fixés sur les candidats qui iront jusqu’aux urnes défendre leurs idées.
Où en sont les potentiels candidats ?
Du côté des potentiels candidats à l’élection présidentielle, on n’a pas attendu le décret présidentiel de convocation du corps électoral pour organiser sa campagne. Dimanche matin, Ali Benflis, qui compte sur des comités de soutiens et des militants déjà mobilisés, annoncera publiquement sa candidature, lors d’une conférence à l’hôtel Hilton, à Alger. Il devrait présenter également les grandes lignes de son programme électoral. Soufiane Djilali, lui, n’a pas fait durer le suspense puisque le candidat et président du parti Jil Jadid a été le premier à dégainer son programme, le 12 janvier dernier. Cette semaine, Rachid Nekkaz s’est encore fait remarquer par son originalité. Le candidat indépendant a manifesté mercredi devant l’hôpital militaire du Val-de-Grâce, alors que le Président Abdelaziz Bouteflika subissait un “contrôle médical routinier”, pour demander aux électeurs algériens de le soutenir. L’ancien candidat à l’élection présidentielle française de 2007, qui a remis son passeport français en octobre pour pouvoir briguer le poste de chef de l’Etat algérien, maintient donc sa candidature. Au terme de cette semaine, les interrogations sur les réelles intentions de Yasmina Khadra subsistent. Sa déclaration de candidature avait autant surpris que fait jaser au Forum de Liberté, en novembre dernier. Cette semaine, on apprend que l’auteur de “Ce que le jour doit à la nuit” sera occuper par la publication de son roman “Qu’attendent les singes ?”. A défaut d’être pris par la campagne électorale ?
Autre candidat à l’élection présidentielle, Moussa Touati s’est illustré cette semaine en réitérant la proposition qu’il a faite lors des précédentes législatives : recourir au dépouillement électronique des voix exprimées. Système de comptage des votes qui avait été “refusé par les autorités de l’époque en raison du manque de temps”, a-t-il expliqué le 11 janvier le président du Front national algérien. Moussa Touati a estimé qu’il était temps de recourir à cette technique moderne d’autant que les administrations disposent toutes de systèmes informatisés, notamment pour la délivrance de passeports biométriques, précisant que ce système “garantira la régularité et la crédibilité des élections”.
Plus discrets, Abdelaziz Belaid, Ahmed Benbitour, Mohamed Benhamou, Kamal Benkoussa, Ali Benouari, Loth Bonatiro, Ali Fawzi Rebaine, Mohamed Taleb Chérif se sont contentés d’une simple candidature pour le moment. Il faut admettre que ces prétendants ont peu de chance de recueillir le nombre de signatures requises pour valider leur candidature.
Plusieurs candidats potentiels hésitent encore, scellant souvent leur destin à celui du Président Bouteflika. A l’instar de Louisa Hanoune. Le parti des Travailleurs doit trancher samedi sur sa position à la prochaine élection présidentielle, a indiqué vendredi la présidente du PT. Ira, ira pas ? La question reste en suspens.
Reste le cas du Président en poste. Après un contrôle médical routinier, étrangement long de quatre jours, à l’hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris, Abdelaziz Bouteflika est rentré en “bonne santé” jeudi. Les rumeurs sur une candidature pour un quatrième mandat consécutif sont reparties de plus belles bien qu’aucune image du Président en exercice n’a filtré depuis la signature de la Loi de finance, le 30 décembre dernier. Des images en gros plans dans lequel Abdelaziz Bouteflika apparaissait très fatigué et qui avaient valu au directeur de l’Information de l’ENTV, Amar Bouacha, d’être licencié. Mais d’après nos sources, proches du cercle présidentiel, la candidature de Abdelaziz Bouteflika est sûre et il l’annoncera officiellement à la mi-février

Algérie Focus

Modalités de dépôt des candidatures : Ce que prévoit le code électoral

Le code électoral stipule dans son article 133 que “le corps électoral est convoqué par décret présidentiel, quatre-vingt-dix jours avant la date du scrutin”. Dans son article 132, il est stipulé que “les élections présidentielles ont lieu dans  les trente jours (30) qui précèdent l'expiration du mandat du président de la République”.
À partir de la convocation du corps électoral, les postulants à la candidature auront un délai de 45 jours pour déposer leurs dossiers auprès du Conseil constitutionnel qui statuera sur leur validité ou pas, dans un délai de dix jours. “La déclaration de candidature est déposée au plus tard dans les quarante-cinq (45) jours qui suivent la publication du décret présidentiel portant convocation du corps électoral”, peut-on lire dans le texte de loi. Pour briguer un mandat présidentiel, les candidats à la candidature seront tenus, conformément à l'article 139 de la loi de janvier 2012, de présenter des signatures d'électeurs. En vertu des dispositions de ce code, le candidat doit présenter : soit une liste comportant au moins six cents (600) signatures individuelles de membres élus d'assemblées populaire communale, de wilaya ou parlementaire et réparties au moins à travers vingt-cinq (25) wilayas ; soit une liste comportant 60 000 signatures individuelles au moins d'électeurs inscrits sur une liste électorale. Ces signatures doivent être recueillies à travers, au moins, 25 wilayas. Le nombre minimal des signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à 1 500.
Les signatures doivent être portées sur un “formulaire individuel et légalisées auprès d'un officier public”. Ces formulaires sont déposés en même temps que l'ensemble du dossier de candidature auprès du Conseil constitutionnel. Au chapitre de la loi électorale consacré à la campagne électorale et des dispositions financières, il est écrit dans l'article 188 que “la campagne électorale est déclarée ouverte vingt-cinq (25) jours avant la date du scrutin. Elle s'achève trois (3) jours avant la date du scrutin”. La disposition 189 somme les candidats de respecter cette période en stipulant clairement que “nul ne peut, par quelque moyen et sous quelque forme que ce soit, faire campagne en dehors de la période prévue à l'article 188 de la présente loi”. Abdelaziz Bouteflika, rappelle-t-on, a été réélu président de la République pour un troisième mandat le 9 avril 2009 et le Conseil constitutionnel avait proclamé les résultats définitifs de cette élection le 13 avril de la même année. Le président Bouteflika avait prêté serment le 19 avril 2009, prenant ainsi officiellement ses fonctions de chef d'État le même jour.
Liberté

Homme d’affaires installé à Montréal : Tarik Mihoubi, candidat à la présidentielle

L’homme veut briguer la magistrature suprême. Natif de Ouargla en 1961 et installé au Canada depuis des années, Tarik Mihoubi compte ainsi se lancer à l’assaut du Palais d’El-Mouradia avec comme seul viatique une plateforme PDF de cinq pages en guise de programme et des soutiens qu’il dit avoir d’une noria d’organisations politiques et sociales. Qui est donc ce personnage qui a comme slogan “Bâtir ensemble l’Algérie de demain” ? Revendiquant plus de vingt-cinq ans d’expérience dans le monde des affaires en tant que stratège dans divers domaines, M. Mihoubi affiche un tableau de bord professionnel bien étoffé : producteur télé, président de la compagnie Blackstone Investment, président fondateur de la compagnie IPS Canada et président de la compagnie Promex International. Son parcours politique se résume à deux ou trois fonctions.
Ainsi, outre qu’il fut le représentant du FLN au Canada durant les années 1990, Mihoubi était conseiller spécial du maire de la ville de Montréal, directeur général (équivalent de secrétaire général, le premier responsable ayant le titre de chef) de Vision Montréal (un parti municipal) et responsable provincial de l’organisation du Parti libéral du Canada (PLC). Dans le préambule de son programme, le candidat Mihoubi promet un gouvernement de parité (50%) entre les hommes et les femmes. “Le futur président” comme il se définit dans sa plateforme croit dur comme fer en “une prospérité économique forte et des programmes sociaux efficaces”. Son programme, qui a l’allure d’un catalogue de professions de foi, n’aborde les questions politiques que succinctement. En la matière, il promet de constitutionnaliser tamazight, de limiter à deux le nombre de mandats présidentiels, de réformer la Constitution, de garantir l’indépendance de la justice et de redonner, selon ses propos, “la liberté d’expression à tous les journalistes algériens”.
Sur le plan diplomatique, le candidat à la candidature compte faire de l’Algérie un acteur indispensable sur la scène internationale, en s’impliquant davantage dans le règlement des crises régionales et territoriales. Dans un chapitre consacré à la défense nationale, Tarik Mihoubi propose de mettre en œuvre un programme de modernisation de la capacité militaire des commandements des forces terrestres, navales et aériennes. Programme qui vise à répondre plus efficacement à la demande de sécurité qui se fera en concertation avec le ministère de la Défense, est-il écrit noir sur blanc dans la plateforme du candidat. Le reste du programme est une compilation de propositions à caractère socioéconomique.
Par exemple, Tarik Mihoubi promet de réaliser plus de 1 250 000 logements sociaux, créer un million d’emplois, augmenter les salaires en fixant le Smig à 25 000 DA, mettre en place des réformes hospitalières, accélérer le développement de créneaux d’excellence dans les universités, instaurer une allocation chômage aux moins de trente ans, améliorer les pensions des retraités, etc. Bien entendu, celui qui compte solliciter les suffrages des électeurs en avril prochain ne dit pas comment et d’où il mobiliserait les ressources pour concrétiser ses promesses électorales. Par ailleurs, Mihoubi veut accroître le rôle des zaouïas. Comment ? Motus et bouche cousue. Alors que l’essentiel de l’action politique en Algérie et ailleurs est relayé sur la Toile, la présence du candidat sur les réseaux sociaux est des plus rachitiques. Ainsi, pas plus de 124 personnes sont membres de sa page facebook créée depuis avril 2013, quelques abonnés le suivent sur son compte Linkedin, et il n’a publié, depuis mai dernier, que cinq tweets sur son fil Twitter suivis uniquement par deux abonnés. Sa première sortie publique est prévue pour ce samedi à la radio où il compte faire acte de candidature. L’occasion pour lui de détailler son programme et de revenir sur cette ambition qu’il nourrit de devenir chef d’État.

Liberté

Le président Bouteflika convoque le corps électoral pour le 17 avril 2014


Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a procédé vendredi à la signature du décret présidentiel portant convocation du corps électoral pour jeudi 17 avril 2014 en vue de l’élection à la présidence de la République.
Le code électoral stipule dans son article 133 que "le corps électoral est convoqué par décret présidentiel, quatre-vingt-dix jours avant la date du scrutin".
Dans son article 132, il est stipulé que "les élections présidentielles ont lieu dans les trente (30) jours qui précèdent l’expiration du mandat du Président de la République".
A partir de la convocation du corps électoral, les postulants à la candidature auront un délai de 45 jours pour déposer leurs dossiers auprès du Conseil constitutionnel qui statuera sur leur validité ou pas, dans un délai de dix jours.
"La déclaration de candidature est déposée au plus tard dans les quarante-cinq (45) jours qui suivent la publication du décret présidentiel portant convocation du corps électoral", peut-on lire dans le texte de loi.
Pour briguer un mandat présidentiel, les candidats à la candidature seront tenus, conformément à l’article 139 de la loi de janvier 2012, de présenter des signatures d’électeurs.
En vertu des dispositions de ce code, le candidat doit présenter :
  • soit une liste comportant au moins six cents (600) signatures individuelles de membres élus d’assemblées populaires communales, de wilayas ou parlementaires et réparties au moins à travers vingt-cinq (25) wilayas".
  • soit une liste comportant 60.000 signatures individuelles au moins d’électeurs inscrits sur une liste électorale. Ces signatures doivent être recueillies à travers, au moins, 25 wilayas. Le nombre minimal des signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à 1500.
    Les signatures doivent être portées sur un "formulaire individuel et légalisées auprès d’un officier public". Ces formulaires sont déposés en même temps que l’ensemble du dossier de candidature auprès du conseil constitutionnel.
    Au chapitre de la loi électorale consacré à la campagne électorale et des dispositions financières, il est écrit dans l’article 188 que "la campagne électorale est déclarée ouverte vingt-cinq (25) jours avant la date du scrutin. Elle s’achève trois (3) jours avant la date du scrutin".
    La disposition 189 somme les candidats de respecter cette période en stipulant clairement que "nul ne peut, par quelque moyen et sous quelque forme que ce soit, faire campagne en dehors de la période prévue à l’article 188 de la présente loi".
    M. Abdelaziz Bouteflika, rappelle-t-on, a été réélu président de la République pour un troisième mandat le 9 avril 2009 et le Conseil constitutionnel avait proclamé les résultats définitifs de cette élection le 13 avril de la même année
    Le président Bouteflika avait prêté serment le 19 avril 2009, prenant ainsi officiellement ses fonctions de chef d’Etat le même jour.
  • APS
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    lundi 13 janvier 2014

    INTERVIEW. Soufiane Djilali : “Si je suis élu Président, en deux ans, je donnerai à l’Algérie un nouveau visage”

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    A quelques mois de l’élection présidentielle d’avril 2014, une échéance politique capitale pour l’avenir du pays, Algérie-Focus est parti à la rencontre des acteurs politiques qui ont d’ores et déjà annoncé leur candidature. Quels sont leurs projets, leurs intentions et leurs programmes ? Comment compte-t-il convaincre les Algériens de voter pour eux ? Pour répondre à ces questions, Algérie-Focus donnera la parole à tous les candidats en course pour la Présidentielle. Soufiane Djilali, le président du parti Jil Jadid, a été le premier à vouloir répondre à nos questions. Ce candidat à l’élection présidentielle nous explicite son projet et nous parle des mesures qu’ils comptent adopter s’il est élu en avril prochain Président de la République algérienne. Entretien. 
    Propos recueillis par Abdou Semmar
    M. Soufiane Djilali, pouvez-vous d’abord nous parler de vous, de votre parcours, de votre vie personnelle. Qui est Soufiane Djilali ?
    Je suis issu d’une vieille famille algéroise, dont le Cheikh Abderrahmane el Djilali en est l’illustre représentant. J’ai fait mes études à Alger jusqu’au doctorat vétérinaire. Puis, j’ai fait un DEA, un 3ème cycle puis un Doctorat d’Etat (en immunologie) en France, Paris 6. J’ai toujours aimé suivre les événements dans mon pays et dans le monde. Mon père, que Dieu ait son âme, avait un commerce papeterie librairie à El Annasser (ex-Ruisseau). Dès mon jeune âge, je lisais tout ce qui était là. Les livres mais aussi tous les journaux qu’il y avait sur l’étalage, ainsi que les périodiques. Une fois en France, en 1982, j’ai eu accès à un formidable fond bibliothécaire. Je me suis alors intéressé autant à tout ce qui tournait autour de mon métier mais aussi à l’Histoire, les civilisations, la politique etc.…
    J’aurai pu rester dans mon laboratoire où j’avais d’excellents résultats. J’ai publié une trentaine d’articles scientifiques dont certaines dans des revues scientifiques prestigieuses (Leukemia, Journal of cancer etc…). Mais voilà, le 5 octobre 1988 est venu. Je me suis senti obligé de m’impliquer dans la vie politique de mon pays. Le confort que j’avais en France n’était pas le mien. Lorsque je me promenais dans les jardins de Paris, j’avais un pincement au cœur : tout ceci est si beau mais au fond, je n’avais pas le droit d’en profiter. Il fallait faire cela dans mon pays.
    Cela vous explique pourquoi lorsque beaucoup de cadres avaient commencé à fuir l’Algérie dans les années 90, moi j’ai alors décidé de faire le voyage inverse. J’ai tout abandonné pour rentrer au pays dès 1990 et m’engager dans l’action politique. Il y a eu l’aventure du PRA, les drames du terrorisme, la venue de Bouteflika, les tentatives infructueuses de créer le MLD, puis El Badil. En 2011, j’ai compris qu’une fenêtre s’ouvrait enfin. Il fallait en profiter. J’ai alors créé, en compagnie de mes amis, Jil Jadid. Le reste de l’histoire est connue.
    Quel sens donnez-vous à votre engagement en politique ? Et comment avez-vous éprouvé la nécessité de devenir politicien ?
    D’abord, il y avait très tôt un intérêt pour la politique. Mon adolescence se déroulait alors que le monde vibrait. Mai 68, mais aussi les non alignés, Boumediene, les révolutions, la Palestine… Mais dans les faits, je ne m’étais jamais engagé. Ni au parti unique qui me donnait un sentiment de répulsion, ni dans les mouvements estudiantins, trop populistes et démagogiques à mon sens. Ce n’est qu’avec l’avènement du multipartisme que j’ai trouvé une première voie, celle que proposait le PRA, fondée sur une analyse de la société inspirée des travaux de Malek Bennabi.
    Dans ces choix, il faut toujours considérer les hasards en même temps qu’un tempérament, une culture et même une psychologie. C’est un tout.
    Vous avez annoncé votre candidature à l’élection présidentielle de 2014. Pouvez-nous résumer en quelques mots votre projet politique pour cette échéance cruciale pour l’avenir du pays ?
    En quelques mots… c’est difficile. Disons que l’objectif est réaliste mais en même temps bien difficile : construire un Etat de droit fonctionnant sur des règles démocratiques. C’est simple à dire, c’est autrement plus compliqué à faire. Il faut, pour cela, rétablir un lien avec la société, créer de l’espoir, arriver à faire prendre confiance à la société ; ensuite, commencer à travailler le projet de société, rééquilibrer les valeurs régnantes, solidifier les points forts du pays, travailler les points faibles pour éviter les conflits internes. Ce n’est que dans une troisième étape, qu’un projet de développement qui aura eu l’assentiment d’une large majorité, pourra être mis en œuvre avec quelques chances de succès. Bien sûr, dans tout cela, il y a des priorités, des choses à faire qui n’attendent pas : remettre le pays au travail, monter des institutions légitimes, libérer l’économie, former l’homme et la femme de demain… Aujourd’hui, au fond, tout est urgent, tout est vital. Il faudra mener plusieurs fronts à la fois, tous capitaux pour l’avenir du pays.
    Comment comptez-vous incarner le changement tant espéré par les Algériens notamment les plus jeunes d’entre eux ?
    Il y a des choses que je peux projeter de faire dès maintenant mais beaucoup d’autres choses viendront dans la foulée. Tout dépendra de la réactivité des citoyens. S’il y a un déclic, les Algériens construiront eux-mêmes cet avenir. Je ne serai pas là pour imposer mon égo mais juste pour réguler les énergies. Ce n’est pas au Président de la République aussi génial soit-il de faire l’Algérie. Un bon dirigeant doit organiser le fonctionnement de l’Etat de telle sorte que les citoyens prennent des initiatives dans l’ordre et qu’ils expriment le génie populaire. C’est la différence entre le Président que je veux incarner et le Zaïm infaillible, génial, intelligent, narcissique, qu’a voulu incarner Bouteflika, sans succès bien entendu ! Il y a une grande différence entre croire en son peuple et une enflure personnelle !
    Le chômage, la précarité, le problème du logement et l’emploi font partie des préoccupations majeures des Algériens. Quelles sont concrètement vos propositions pour prendre en charge ces besoins qui martyrisent les jeunes algériens ? 
    N’attendez pas de moi que j’égrène une suite de mesures et de promesses pour faire bien. La vérité est que la situation est très préoccupante. Il y a des décisions importantes à prendre immédiatement pour sauver l’assise financière du pays. Il faut bien se mettre en tête qu’une grave crise est en développement dans le monde. Une crise financière systémique qui va mettre à genoux plusieurs grands pays. L’UE elle-même va devoir revoir ses fondamentaux. En 2014, il y aura des élections pour le parlement européen. Les extrêmes droites vont renforcer leurs rangs et vont devenir très influentes. Or, le nationalisme européen de droite est contre l’actuel Europe tournée vers les USA. Il faudra s’attendre à des bouleversements politiques majeurs. Par ailleurs, les USA sont également en grande difficulté. D’ici à la mi-janvier, ils devront, de nouveau, affronter le mur fiscal. Enfin, la Chine elle-même dont l’économie tournée vers l’extérieur, va souffrir avec l’affaiblissement du marché américain. Ne parlons pas de toutes les difficultés dues aux immenses dettes publiques de ces pays. En 2014, l’Algérie va se retrouver au milieu d’un “océan houleux”. Notre économie est trop faible, nos besoins vitaux nous sont assurés par l’étranger. Rien de sérieux n’a été accompli avec l’actuel pouvoir. Le gouvernement d’aujourd’hui est tout juste bon pour faire rire la galerie et animer les réseaux sociaux. A ce rythme, les choses vont prendre une tournure dramatique. Tout cela annonce de fortes perturbations et le bateau “Algérie” va être secouée. Il faut informer les “passagers”, leur demander de mettre le gilet de sauvetage. Au lieu de cela, le pouvoir nous propose des bonimenteurs, pour nous diriger. C’est d’une inconscience inouïe !
    Il faut très rapidement parler le langage de la vérité aux Algériens. Il n’y a plus où aller… L’Europe se ferme rapidement. Nos concitoyens doivent construire leur vie ici. Il faut engager les vrais chantiers. Booster notre production agricole et l’ensemble de la petite industrie. Le temps presse. En deux ou trois ans, les premiers résultats apparaitront. Pour faire patienter les Algériens, il faut leur présenter du concret, en finir avec la langue de bois, arrêter la corruption, mettre en chantier de vrais projets. La dimension psychologique est dans ce cas primordiale.
    Mon programme sera bientôt présenté. Il y a la vision et les propositions concrètes pour engager le pays vers de nouveaux rivages. Je rendrai public mon programme par partie pour le mettre à disposition d’un débat. La première partie qui sera dévoilée concerne les “valeurs” que j’entends défendre.
    Quelle est votre vision de la relation qu’entretient la religion avec l’Etat ? Etes-vous pour le retour de l’ancien parti dissous le FIS ? Quelle relation entretenez avec la mouvance islamiste et quel regard portez-vous sur ce courant politique ?
    Le courant islamiste en Algérie a une dimension sociologique. Ce qui est sûr, c’est que les partis qui le représentent sont aujourd’hui porteurs d’une vision tout à fait compatible avec la construction de l’Etat de droit et de la démocratie. Il faut continuer à faire un travail d’inclusion et non pas d’exclusion. Par ailleurs, une nouvelle lecture des fondamentaux de notre religion doit être entamée. La liberté de conscience, les libertés civiles, les droits de l’homme, la promotion de l’égalité entre hommes et femmes sont des passages obligés pour aller vers une modernité paisible, calme et respectueuse des citoyens. Rien, absolument rien n’interdit d’aller vers cette forme d’expression de notre religion.
    Quant au FIS, je pense que c’est une vielle histoire. Les citoyens Algériens sont en droit de s’organiser comme ils l’entendent dans le cadre de la loi. Ceux qui ont commis des actes terroristes sont exclus, par la loi, du jeu politique. Que ceux et celles qui agissent par des voies politiques puissent s’exprimer, personne ne pourra le leur interdire. La loi est respectueuse de la liberté de chacun. Il reste que le recours à la violence doit être absolument, totalement et systématiquement puni. Il doit y avoir une barrière infranchissable entre l’action politique et le recours à la force même si elle n’est pas armée. Il faut interdire et punir tous ceux qui sont tentés d’interdire une activité politique, culturelle ou toute autre action légale sous prétexte qu’elle ne correspond pas à leur croyance. La citoyenneté doit être respectée dans sa totalité.
    Enfin, en ce qui me concerne, j’ai des relations tout à fait cordiales avec les partis islamistes tout comme avec les partis laïcs. Le positionnement politique est clivé selon que l’on soit avec ou contre le régime. Pour le reste, on ne partage pas toujours les mêmes idées, mais je crois que cela relève des règles démocratiques.
    Concernant la femme, ses droits et sa condition, envisagez-vous de proposer dans votre programme présidentiel des mesures en direction des Algériennes ?
    Les Algériennes sont l’égales des Algériens. Il faut rééquilibrer ces relations où la femme est toujours victime d’une culture archaïque, voire d’une certaine misogynie. Elles doivent bénéficier des mêmes droits que les hommes. Il nous faut protéger les femmes divorcées ainsi que leurs enfants. C’est un scandale de voir comment sont traitées certaines d’entre elles.
    La société algérienne a fait d’énormes progrès concernant la place et le rôle de la femme. Cette dernière a gagné sa place dans l’espace public, dans l’espace économique. Elle doit encore gagner d’autres droits et d’autres libertés mais sachez que la société évolue et beaucoup de choses deviennent possible. Le nombre de femmes qui s’engagent en politique est aussi significatif de cette évolution.
    L’espace privé est par contre encore trop conflictuel. Les valeurs anthropologiques déséquilibrées agissent encore dans la mentalité algérienne. C’est en fait un choc entre la liberté économique acquise et les contraintes du foyer. Il y a beaucoup de tensions dans le couple et cela génère beaucoup de difficultés, et trop de divorces. Mais je pense qu’une politique plus ouverte pourra dénouer beaucoup de ces conflits.
    Comptez-vous revoir le rôle de l’armée et sa relation avec les institutions de l’Etat algérien ? Comment compteriez-vous composer avec l’establishment militaire algérien ?
    L’armée est au cœur de l’Etat algérien parce que tout simplement elle en est à ses fondements. Cela, c’est l’histoire palpable de notre réalité. Maintenant, il nous faut construire de vraies institutions pour qu’elles puissent faire émerger un Etat de droit. J’ai la conviction que les militaires de haut rang souhaitent la construction de l’Etat de droit. M. Bouteflika avait toute latitude pour le faire, mais ce dernier ne cherchait pas à construire le pays, il voulait le maîtriser. Aujourd’hui, Bouteflika se retourne contre ceux qui l’ont fait roi. C’est un processus connu : les rois veulent éliminer ceux qui les ont aidés à le devenir. C’est pour cela qu’il faut un Président et non pas un Zaïm. Cela se passe d’abord dans la tête. Par ailleurs, je pense qu’il serait sage d’inscrire dans la constitution les règles de protection de la République. L’institution militaire est celle qui est la mieux organisée pour ce genre de responsabilités. Des mécanismes doivent être institués pour éviter que de nouveau, un Président se « prend la tête » et refuse l’alternance. En 2008, le Président Bouteflika avait installé le coup d’Etat permanent. Si un mécanisme de protection constitutionnel avait été prévu, il n’aurait pas eu l’audace de renverser aussi facilement les règles du jeu. Aujourd’hui, ses partisans se cachent derrière cette constitution pour le pousser à un 4ème mandat. Pourtant il l’a modifié de façon illégale car il aurait fallu passer par référendum. Plus que cela, il l’a faite amender par une assemblée sans légitimité et à laquelle il ne s’est jamais adressé ! Le pays est une « chose » pour M. Bouteflika, un jouet pour flatter son ego. Il n’a rien à faire des Algériens. Mais ils sont trop nombreux à être crédules. Quand j’entends certain l’encenser et l’appeler « babana », j’ai de la pitié pour eux !
    Si Abdelaziz Bouteflika se présente demain officiellement pour un quatrième mandat. Pensez-vous que vous êtes suffisamment outillé pour le concurrencer et le battre dans cette élection présidentielle ?
    Une candidature de l’actuel Président relèverait de l’inconscience pure et simple. L’homme est atteint au moins physiquement. Comment pourrait-il présenter son dossier au Conseil constitutionnel ? Comment pourrait-il faire campagne ? Et surtout comment dirigerait-il le pays s’il devait être encore une fois intronisé ? En réalité, s’il se représente, je crois qu’il le fera après avoir tout verrouillé. Dans ces conditions, il ne s’agirait plus d’une élection mais d’un coup d’Etat. L’opposition prépare aujourd’hui des propositions pour un scrutin honnête. Si ce n’est pas le cas, je pense que personne de sérieux n’a envie de se faire utiliser !
    S’agissant de la fraude électorale, envisagez-vous d’adopter des mesures pour la contrecarrer et l’empêcher ?
    Si Bouteflika renonce à l’amendement constitutionnel et à sa candidature, ce qui est notre demande, alors l’élection prendra sens et deviendra crédible. Les candidats devront avoir des garanties sur le fichier électoral et la possibilité de contrôler le déroulement du vote et du décompte des voix. Maintenant, s’il s’agit juste d’une opération marketing pour engager un 4ème mandat, les choses seront alors revues !
    Comment comptez-vous convaincre les Algériens pour qu’ils accordent leurs votes ? Et comment espérez-vous les mobiliser alors que le spectre de l’abstention plane sur ces élections ?
    Je vais vous dire une chose. Si les Algériens prenaient conscience de leur poids et qu’ils agissaient en force lors du scrutin, alors l’Algérie opérera l’une des plus grandes révolutions démocratiques dans le monde. Mais les Algériens ont trop longtemps été travaillés psychologiquement pour abandonner immédiatement la partie. Ils sont devenus défaitistes, ne croient pas en eux-mêmes et au moindre bluff des Saidani et consorts et voilà que tout le monde se résigne. C’est là que réside la clef de l’avenir du pays. Si le peuple se mobilisait lors des élections comme il le fait pour un match de football, nul ne pourra trafiquer. Mais voilà, pour cela, il faut une haute conscience politique, ce que le règne du parti unique et de l’homme unique ont saccagé en toute conscience ! Alors attendons un peu, tout peut arriver les prochaines semaines. L’Algérie peut replonger dans le désespoir avec ce Président et son clan comme elle peut reprendre son destin entre les mains. De toutes les façons, nous le saurons bientôt !
    Si vous êtes élu Président de la République, quelles seront les premières mesures politiques, économiques et sociales que vous allez adopter ?
    Le premier acte est de parler aux Algériennes et aux Algériens ! Puis, dissoudre l’Assemblée et refaire des élections incontestables. Ensuite, avec les partis représentés au parlement, ouvrir une vraie consultation sur l’avenir constitutionnel du pays. Une nouvelle constitution serait alors présentée au peuple pour référendum. En parallèle, il faudra former un gouvernement d’union nationale. Il faudra dépasser très vite les clivages et les conflits. Au bout de 6 mois à une année, le paysage politique et institutionnel serait alors transformé. Les vraies réformes pour l’Etat de droit, la justice indépendante, l’élimination de la bureaucratie etc. pourront alors être entamées. En deux ans, l’Algérie, sur le plan politique et institutionnel aura un nouveau visage. Enfin, on pourra s’attaquer frontalement aux problèmes du développement et de l’amélioration du niveau de vie, non pas par la distribution de la rente et la corruption mais par l’effet de la plus valeur du travail…
    Quelle vision avez-vous de l’avenir de l’Algérie et de sa jeunesse ?
    “Algérie” et “jeunesse”, voilà deux mots qui vont être une même réalité. S’occuper de l’Algérie c’est prendre en charge la jeunesse, pleine de vitalité et d’énergie mais malheureusement sans encadrement. Notre jeunesse manque cruellement de formation, d’encadrement, d’orientation… Elle est abandonnée, vouée à errer pour survivre. C’est fondamentalement cela qu’il faudra changer. C’est pour refléter ce besoin, que notre parti s’appelle Jil Jadid, nouvelle génération. Il faut maintenant apporter quelque chose de nouveau, de plus intelligent, de plus communicatif. Le gouvernement doit changer de comportement et de mentalité. C’est comme si vous comparez une teuf-teuf  des années 60 avec une voiture de 2013. A priori, toutes les deux sont faites pour vous transporter, mais avec une telle différence de qualité ! Ce sera la même chose pour la gouvernance !
    Un dernier mot ?
    Vous êtes la preuve vivante de ce que je dis. Voyez combien internet est consulté. Votre journal a de la notoriété pourtant il est sur du virtuel… L’avenir appartient à l’intelligence ! Lorsque l’intelligence sera au pouvoir, l’avenir de l’Algérie prendra des couleurs !

    Algérie Focus

    Ali Benflis : le candidat du “changement” ou le candidat du “système” ?

    benflis
    Après des mois de tergiversations et de spéculations, Ali Benflis se lancera, finalement dans la bataille. L’information n’est toujours pas officielle, mais des sources concordantes indiquent clairement que l’homme va annoncer, dans les jours à venir, officiellement sa candidature à l’élection présidentielle d’avril prochain.
     Agé de 70 ans, Ali Benflis laisse aux Algériens une impression d’un ancien Premier ministre qui a « osé » se porter candidat lors de la Présidentielle de 2004. Mais avant d’en arriver là, Ali Benflis avait, derrière lui, une carrière autant pleine que controversée.
    Pour donner une image soft à l’homme, ses partisans le présentent comme étant issu de la « société civile ». Car, il y a 25 ans de cela, Ali Benflis, alors avocat dans sa ville natale de Batna, avait été chargé, en compagnie d’autres juristes, de créer la Ligue Algérienne des Droits de l’Homme pour contrecarrer la Ligue algérienne pour la Défense des Droits de l’Homme, créée par des opposants.
    Dès l’ouverture « du champ politique », Benflis avait été nommé, sous le gouvernement de Mouloud Hamrouche, ministre des Droits de l’Homme. Les partisans de Benflis attestent que l’homme avait démissionné. D’autres sources indiquent, par contre, que le ministre avait été « limogé » au même titre que le reste du gouvernement.
    Durant la décennie 1990, Ali Benflis est retourné dans sa ville de Batna pour exercer son métier d’avocat. Il a repris son poste de membre du Comité central en 1996 avant d’être nommé par Abdelaziz Bouteflika comme directeur de campagne, puis chef de cabinet à la Présidence de la République une fois élu en 1999. Benflis deviendra une alternative « sérieuse » dès la démission de Ahmed Benbitour en août 2000. Mais au fil du temps, le Premier ministre commençait à nourrir des ambitions présidentielles poussant ainsi le chef de l’Etat à le limoger le mois de mai 2003, une année avant l’élection de 2004. Depuis, Benflis est rentré chez lui.
    De son passage à la tête du gouvernement, Benflis a laissé l’empreinte d’être derrière l’interdiction des marches à Alger. L’homme avait également conduit les premières négociations avec les délégués « taiwan » de Kabylie. Ces discussions avaient conduit à l’introduction de Tamazight comme langue nationale. Certains voient en Ali Benflis un « homme courageux » pour s’être confronté à Abdelaziz Bouteflika. D’autres pensent, par contre, que l’ancien premier ministre avait servi de « parfait lièvre » au candidat du système. Aura-t-il, cette fois-ci, le même rôle ? Attendons sa déclaration de candidature.
    Algérie Focus

    IL PERMET DE COMMENCER LA BATAILLE SANS SE MOUILLER : Internet, l'antichambre de la présidentielle

    Alors que sur le terrain, c'est le flou total, la bataille pour le scrutin d'avril prochain bat son plein sur la Toile!
    Coups bas, montages, soutiens pour de probables candidats, promotion et annonce pour d'autres,... Internet est l'antichambre du scrutin d'avril prochain! C'est le moyen de commencer la bataille, sans entièrement se mouiller. Le premier à avoir donné le signal de la bataille du Net, est Rachid Nekkaz. L'homme d'affaires franco-algérien a depuis des mois entamé sa campagne via les réseaux sociaux. Il a créé son site «nekkazpresident.com». Et il s'est même payé des publicités sur Facebook. Celles-ci afin de se faire connaître du grand public, mais également de ramasser les signatures nécessaires pour pouvoir déposer sa candidature à cette échéance électorale. «Nekkazpresident» est donc un mot qui tourne en boucle sur les réseaux sociaux. Cet homme politique français a ainsi préparé sa candidature sur l'arène des TIC. Une idée qui n'a pas laissé indifférent un candidat plus sérieux que Nekkaz, à savoir Ali Benflis. Dans la vie réelle, l'ex-Premier ministre n'est pas encore candidat, mais dans le virtuel, il l'est déjà. Des comités de soutien des quatre coins de la planète ont été créés sur les réseaux sociaux. Depuis, trois à quatre mois, ils appellent les Algériens à soutenir cette candidature. Mais le plus surprenant, c'est que ces comités de soutien d'un autre genre annoncent sans ambages que Ali Benflis est candidat à la prochaine présidentielle! Ils parlent même de la date de l'annonce de sa candidature officielle. Bref, ils mènent une véritable campagne présidentielle, mais dans un monde virtuel.
    Tout comme Soufiane Djilali. Le président du parti Jil el Djadid a, lui également, lancé sa campagne électorale via les réseaux sociaux. Même chose pour Ahmed Benbitour. L'ex-chef de gouvernement a rejoint cette campagne Web. Comme ses autres compères, des pages Facebook ont été créées à sa gloire pour faire sa pub, mais surtout pour collecter les signatures nécessaires à sa candidature. Néanmoins, ni Rachid Nekkaz, ni Ali Benflis et encore moins Benbitour ne font le poids devant les «loups» de la Toile. Eux ils se font discrets, ils travaillent en sous-terrain et personne ne les soupçonne de maîtriser l' «art» de la guerre électronique. Il s'agit de la mouvance islamiste! Oui, les islamistes sont bien présents sur la Toile. C'est même les mieux préparés pour ce genre de bataille. D'ailleurs, ils avaient montré leur force «électronique» lors des élections législatives de mai 2012. Par exemple, la page Facebook de l'Alliance verte comptait plus de deux millions d'adhérants lors de ces élections. Ils sont donc en force, et contrairement aux autres candidats qui ont opté pour la Toile comme précampagne, ils ne se font pas remarquer. Mais en réalité, ils sont très actifs. Ils disposent de plusieurs sites, groupes, chaînes YouTube... pour faire leur propagande. Le secret de leur réussite est le fait qu'ils ont formé depuis l'éclatement dudit printemps arabe, plus d'un millier de jeunes à la propagande électorale sur le Net. Leur coup d'essai était lors des législatives de 2012. Mais leur véritable but est la présidentielle de cette année. Selon les «geeks» algériens qui suivent de prêt la Toile et ses secrets, cette mouvance a opté pour une contre-propagande. «C'est-à-dire, elle tente de discréditer ses adversaires probables en mettant en ligne des vidéos ou tout autres phrases en leur défaveur», soulignent les mêmes observateurs. Cette remarque nous fait automatiquement penser à la star incontestée de la Toile, Abdelmalek Sellal, dont le nom est le plus évoqué pour succéder au Président Abdelaziz Bouteflika, dans le cas bien sûr où celui-ci ne se présenterait pas à un quatrième mandat. Le Premier ministre est, en effet l'homme le plus visé par certains groupes d'internautes, qui, comme par hasard, jouent sur la religion et tentent de lui coller une étiquette de «mécréant» en déformant ses propos. D'ailleurs, l'attaque la plus virulente qu'il a subie vient de la part du chanteur de rap, Lotfi Double Kanon. Qui depuis quelque temps, s'est découvert un talent de «mufti» et pourvoyeur de leçons de morale. Lotfi a canardé le Premier ministre dans une chanson où il l'accuse de «tromper» l'opinion publique. Mais mis à part cette chanson, ses attaques sont restées dans les règles de l'art. Cela avant qu'un autre parti ne se mêle de la partie... Cette semaine, la campagne électorale virtuelle est entrée dans son aspect politique négatif. Un grotesque montage a été fait de Sellal avec une employée chinoise où on a ajouté le mot «batata» (patate), pour faire croire que le Premier ministre l'avait insultée de la sorte! Grosso modo, voilà donc l'ambiance et l'effervescence électorales qui règnent sur la Toile. A défaut du réel, on se contentera pour l'instant du virtuel...

    L'EXPRESSION

    Présidentielle : Le général Yala va annoncer sa candidature

    Le général Mohand Tahar Yala, 66 ans, compte se déclarer candidat à la présidentielle après la convocation du corps électoral.
    L’ancien commandant des forces navales présentera les grandes lignes de son programme, axé sur la citoyenneté.
    En avril 2012, cet ancien officier supérieur, converti à la politique depuis sa retraite, avait lancé le Mouvement national pour la citoyenneté dont il est toujours à la tête. «L’Algérie, notre maison, est divisée par 132 années de colonisation et 50 années de désillusions, de médiocrité, d’usurpation, de falsifications, d’abus de toutes sortes et de corruption, hélas devenue systémique ces dernières années. Ces divisions, créées et entretenues entre les Algériens depuis bientôt deux siècles, mettent l’Algérie en danger d’éclatement», avait-il déclaré à El Watan en octobre 2012.
    Dans ses contributions au quotidien, le général Yala, qui avait aussi plaidé pour un «changement anticipé» et «l’interruption du mandat actuel» du président Bouteflika, a déjà dressé un bilan économique et politique du pays. «L’économie va mal, tant elle est basée sur la rente. Les exportations d’hydrocarbures couvrent 98% des entrées en devises, malgré les efforts déclarés de sortir de la spirale de dépendance. Les activités stratégiques, souvent mises sur pied au prix de grands sacrifices dans les premières années d’indépendance, ont purement et simplement été bradées, a-t-il déclaré en mai 2013. Le recours à l’importation anarchique est devenu la règle. L’Algérie importe même des ouvriers, alors que comme chacun le sait, une grande partie de sa jeunesse est au chômage, sans ressources, frustrée, désespérée.»

     EL WATAN

    FLN : Rivalités et ambitions présidentielles

    On se pose des questions et on se demande à quoi joue Amar Saadani, avoue un membre du comité central sous le couvert de l’anonymat.
    Le meeting de samedi n’a servi à rien, puisqu’il a répété le même discours qu’il tient depuis qu’il est à la tête du parti. Déplacer des gens pour les réunir pendant dix minutes est une mascarade. En réalité, Amar Saadani est devenu un problème pour ceux qui l’ont installé.»
    Pression. Face à l’absence d’informations sur les intentions réelles du Président, le patron du premier parti d’Algérie veut maintenir la pression et pousse à la surenchère. Mal élu, il sait que son avenir politique dépend du maintien à la tête de l’Etat du président Bouteflika. «Il sait qu’il ne peut compter que sur cette hypothétique possibilité pour rester en place, analyse Abdelhamid Si Affif, ancien membre du bureau politique. Amar Saadani croit qu’il peut pousser le Président à se représenter, il se trompe. Bouteflika connaît bien ce pays et il n’a besoin de personne pour lui dicter sa décision. En agissant ainsi, il ne rend service ni au Président ni au parti.»
    Au sein du FLN, certains estiment que la campagne qu’il mène actuellement n’est qu’un écran de fumée pour sa candidature, dans le cas où le Président déciderait de ne pas se représenter. «Personne n’est dupe, juge Aïssi Kassa, ancien membre du bureau politique. Amar Saadani manœuvre pour son propre compte. Il veut se donner l’image d’un réformateur en s’attaquant aux services de sécurité et en appelant à l’instauration d’un Etat civil, comme si l’Algérie était un Etat militaire. Il veut même faire croire qu’il est chargé de jouer les intermédiaires entre Bouteflika et Aït Ahmed, alors que le président d’honneur du FFS n’a même pas donné suite à la lettre qu’il lui a envoyée. Je tiens à rappeler que c’est au comité central de définir le profil du candidat à la présidentielle et que personne ne pourra y échapper.» Ce profil pourrait bien avoir les traits du Premier ministre Abdelmalek Sellal.
    Au sein du parti, une majorité de membres du comité central ont décidé de soutenir une personnalité nationale qui ne soit pas partisane afin d’éviter la candidature de Abdelkader Bensaleh, secrétaire général du RND, dans la perspective d’une candidature de consensus. «Nous sommes nombreux au sein du parti à être favorables à la candidature de Abdelmalek Sellal, si le Président décide de ne pas se représenter, admet Abdelhamid Si Affif. C’est une personnalité nationale qui n’est pas partisane et en plus, elle est la plus proche du Président. Le Premier ministre me paraît le meilleur choix pour le parti.»
    Deal. Dans cette partie de poker menteur, le secrétaire général du parti a vu samedi réapparaître une vieille connaissance, Abdelaziz Belkhadem. L’ancien secrétaire général du FLN, qui s’était fait discret depuis son éviction du parti, a décidé de répondre à l’invitation qui lui avait été transmise. «Abdelaziz Belkhadem est un homme politique et ceux qui l’ont enterré un peu trop vite se sont trompés, analyse un ancien membre du comité central. Il n’a jamais coupé les liens avec ses relations et avec les responsables des mouhafadas. S’il est venu samedi, c’est qu’il considère que Saadani est affaibli au sein du parti, mais également pour lui rappeler certains engagements qui ont été discutés entre eux.»
    Entre les deux hommes, un accord aurait été négocié au moment où Amar Saadani s’apprêtait à devenir le nouveau patron du parti. «Abdelaziz Belkhadem a accepté de ne pas contester la prise du FLN par Amar Saadani et en contrepartie, celui-ci soutiendrait sa candidature à la présidentielle dans le cas où le Président ne se représenterait pas, détaille un ex-membre du bureau politique sous le couvert de l’anonymat. En se montrant à la coupole du 5 Juillet, Belkhadem a voulu rappeler l’engagement qu’ils les lie.» 

    EL WATAN

    Election présidentielle : Le compte à rebours à partir de vendredi prochain

    L’article 133 précise que le corps électoral est convoqué par décret présidentiel 90 jours avant la date du scrutin.

    La convocation du corps électoral pour la présidentielle d’avril prochain devrait intervenir, en principe, à partir de vendredi prochain. C’est du moins ce qu’ont expliqué des constitutionnalistes contactés hier. Selon ces derniers, l’expiration du mandat du président Bouteflika prendra effet le 17 avril 2014, d’autant plus qu’il avait prêté serment la même date de l’année 2009. Cette question, soulignent-ils, est régie par les dispositions de la loi électorale amendée en 2011 et entrée en vigueur depuis le mois de janvier 2012. Que dit ce texte ? La loi électorale consacre, en effet, deux articles à cette problématique. Il y a d’abord l’article 132 qui stipule que les élections présidentielles auront lieu, dans les 30 jours qui précèdent l’expiration du mandat du président de la République. Plus explicite, l’article 133 précise que le corps électoral est convoqué par décret présidentiel, 90 jours avant la date du scrutin.
    Par un simple calcul, on déduit que le corps électoral sera convoqué, vendredi prochain. S’appuyant sur le calendrier de l’élection présidentielle de 2009, les hommes de loi expliquent que le président Bouteflika a, certes, été élu le 8 avril 2009, mais il a pris officiellement ses fonctions en prêtant serment le 17 avril 2009. C’est à partir de cette date que le compte à rebours devrait commencer. «Nous ne prenons pas en considération le jour de l’élection du Président, mais la date à partir de laquelle le Conseil constitutionnel a validé les résultats du scrutin qui permet au chef de l’Etat de prendre officiellement ses fonctions en prêtant serment», explique un juriste. La convocation du corps électoral permettra aux partis politiques qui dénonçaient le manque de visibilité de se positionner définitivement par rapport à cette échéance. L’on sera également fixé sur les intentions du président Bouteflika. Faut-il rappeler qu’en 2009, le Président sortant avait annoncé, deux jours après la convocation du corps électoral, son intention de briguer un troisième mandat.

    La récolte des signatures : la phobie des candidats

    Ni la Constitution et encore moins la loi électorale ne le lui interdisent. Mais pour se présenter à cette élection, les candidats doivent remplir certaines conditions énoncées dans la loi électorale. Notons au passage que ni la Constitution ni la loi électorale ne fixent un seuil pour l’âge des postulants. Les candidats doivent, comme première étape, déposer une demande d’enregistrement auprès du Conseil constitutionnel contre récépissé au plus tard dans les 45 jours qui suivent la publication du décret présidentiel portant convocation du corps électoral. La demande de candidature est accompagnée d’un dossier comportant plusieurs documents, dont un certificat médical délivré à l’intéressé par des médecins assermentés, une déclaration sur l’honneur attestant de la non-possession d’une nationalité autre que la nationalité algérienne, un casier judiciaire n°3 de l’intéressé, une déclaration sur le patrimoine mobilier et immobilier à l’intérieur et à l’extérieur du pays…
    Les candidats doivent écrire et signer un engagement portant sur le respect des libertés individuelles et collectives et le respect des droits de l’homme, l’adhésion au pluralisme politique, le respect de l’alternance au pouvoir par la voie du libre choix du peuple algérien… Le contenu de cet engagement écrit doit être reflété dans le programme du candidat. Le Conseil constitutionnel statue sur la validité des candidatures par décision, dans un délai de 10 jours à compter de la date de dépôt de la déclaration de candidature et la lui notifie immédiatement. Lorsque le dossier est accepté, les candidats seront cette fois-ci confrontés au casse-tête de la récolte des signatures. En effet, et selon l’article 139 du régime électoral, les candidats reçus ont le choix entre présenter une liste comportant au moins 600 signatures individuelles de membres élus d’APC, d’APW ou parlementaire ou alors une liste composée de 60 000 signatures individuelles, au moins, d’électeurs inscrits sur une liste électorale. Ces signatures doivent être recueillies à travers au moins 25 wilayas et le nombre minimal des signatures exigées pour chacune des wilayas ne saurait être inférieur à 1500.
    Rappelons à ce sujet que beaucoup de candidats, lors des précédents scrutins, ont buté sur les signatures et ont été éliminés de fait de la course à la présidentielle. A préciser que la liste des signatures portées sur un formulaire sera transmise au Conseil constitutionnel et les électeurs ne peuvent accorder leur signature qu’à un seul candidat. Dans le cas contraire, les auteurs «de ces multiples signatures» seront exposés à des sanctions.
    La loi interdit en outre l’utilisation des lieux de culte, des institutions et administrations publiques et de tout établissement d’éducation, d’enseignement ou de formation, quelle que soit leur nature, pour la collecte des signatures. Notons toutefois, qu’après le dépôt de candidature, le retrait du candidat n’est, selon la loi, ni accepté ni pris en compte.  

    EL WATAN

    samedi 11 janvier 2014

    Présidentielle : Ali Benflis annoncera sa candidature 19 janvier

    Les choses se précisent en vue de la prochaine présidentielle. Selon nos informations, Ali Benflis annoncera officiellement sa candidature dimanche 19 janvier. « Ali Benflis prononcera son discours de candidature le 19 janvier à l’hôtel Hilton d’Alger », précise notre source.
    L’ex-chef du gouvernement a décidé d’officialiser sa candidature après la convocation du corps électoral, prévue la semaine prochaine, même si sa décision de se porter candidat à la magistrature suprême a été prise depuis plus d’une année. « Un choix objectif, explique notre source, qui n’a rien à voir avec l’état de santé du président ». « J’irai à la présidentielle avec ou sans la participation du président Bouteflika », avait confié Benflis à ses proches collaborateurs il y a quelques mois, quand il avait définitivement pris sa décision.
    En décidant de se porter candidat à la présidentielle, Benflis, affirment ses proches, « expliquera aux Algériens les raisons de son silence depuis près d’une décennie.»
    Ces derniers mois, Ali Benflis recevait beaucoup dans son bureau. Il a également multiplié les contacts avec les forces politiques et des personnalités nationales. « Il ne s’agit pas de rencontres officielles, mais de discussions et d’échanges de vues autour de la situation dans le pays », soutient notre interlocuteur.
    Avec ou sans Bouteflika
    Pour Ali Benflis, « les alliances se feront sur la base du programme politique », insiste notre source. Et celui de l’ex-chef du gouvernement est déjà prêt ! « C’est le fruit de son périple à travers le pays », précise la même source. « Ces dernières années, Benflis a fait le tour de l’Algérie pour écouter les citoyens, décortiquer leurs problèmes, réfléchir ensemble à des solutions et présenter une alternative crédible au peuple algérien en 2014 », précise-t-elle encore. « Le programme de Benflis est fin prêt. Il ne reste qu’à le défendre devant le peuple », ajoute-t-elle.
    En décembre, Ali Benflis a nommé un homme de confiance, Abdelkader Salat, comme directeur de campagne. Dans son staff, l’ancien chef du gouvernement a choisi des personnalités apolitiques, à l’image de Mansour Kedidir, son ancien chef de cabinet et grand magistrat, pour s’occuper de la logistique. Lotfi Boumeghara, l’un de ses anciens conseillers au gouvernement, docteur d’État en relations internationales, chapeautera la communication. Bien évidemment, Ali Benflis a fait appel à des cadres et militants du FLN qui l’avaient soutenu en 2004 et lui sont restés fidèles depuis ! Comme Abdessalem Medjahid qui avait siégé au Bureau politique du FLN en 2003, Abbas Mekhalif, l’ancien chef du groupe parlementaire du FLN, Abdelkader Zidouk, membre du Comité central.
    Candidat libre
    Ali Benflis a-t-il reçu des garanties ? « Il n’y a aucune décision, aucun contact, aucune assurance » de la part d’une autorité officielle, assure notre source. Il briguera la magistrature suprême en tant que candidat libre, sans aucune casquette partisane, selon notre interlocuteur.         
    À trois mois de la présidentielle d’avril 2014, les fidèles de Benflis sont convaincus que leur champion est en très bonne position pour la conquête d’El Mouradia. Son principal atout ? « C’est un rassembleur », estime notre source. « Il n’est pas régionaliste et il est ouvert à toutes les tendances politiques », ajoute-t-elle.
    Ali Benflis peut aussi compter sur la base qu’il a construite dans plusieurs wilayas. « Je peux vous assurer qu’il n’y a pas une wilaya où nous n’avons pas une cellule de soutien », affirme la même source.
     

    Info TSA::Présidentielle : Ali Benflis annoncera sa candidature le 19 janvier
     
    TSA

    jeudi 9 janvier 2014

    Nouveau-né du groupe El Watan : Lancement réussi pour elwatan2014.com


    Le nouveau site a été salué par nos lecteurs et dans les réseaux sociaux.
    A élection historique, dispositif exceptionnel. Après des jours – et des nuits – de travail, le site d’El Watan entièrement consacré à la présidentielle a vu le jour. Elwatan2014.com a été lancé le 7 janvier, au moment même où le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, confirmait la convocation du corps électoral pour le mois d’avril. Média en ligne d’un genre inédit en Algérie, elwatan2014.com est la promesse d’une couverture avertie et indépendante de la campagne présidentielle. Pour chaque événement, plusieurs niveaux de lecture seront proposés. Grâce au fil d’information en continu, le lecteur accède en temps réel à l’actualité de la campagne. Le récit de l’élection s’y fera heure par heure, grâce à l’implication des rédactions d’El Watan et de plus de 50 correspondants en Algérie et à l’étranger.
    Quels sont les enjeux du scrutin ? Quelles sont les forces en présence ? Quel est le rôle de l’armée ? Comment décrypter les moments forts et les discours des candidats ? Les analyses de nos experts permettront de se forger une opinion et faire du lecteur un citoyen avisé.
    Elwatan2014.com, c’est aussi explorer le champ des possibles en termes de format. Reportages et diaporamas photos, vidéos inédites, infographies : tous les outils multimédias seront utilisés pour apporter un complément d’information au lecteur. Exemple d’animation : le parcours pour devenir Président, de la déclaration de candidature jusqu’à El Mouradia.
    N’importe quel citoyen peut-il se présenter à la présidentielle ? Comment faire si je veux financer un candidat ? Quand aura lieu précisément l’élection ? Qui décompte les bulletins une fois le scrutin clos ? Pour répondre à toutes ces questions, les équipes d’Elwatan2014.com ont épluché la Constitution et le code électoral algérien. Ainsi, le lecteur connaît ses droits et ses devoirs d’électeur.
    Le lancement d’Elwatan2014.com a été salué sur les réseaux sociaux, avec des échos très positifs sur la page facebook qui a dépassé le cap des 1000 fans en moins de 24 heures. La campagne peut commencer. 3, 2, 1 … Votez !

    El Watan

    À la veille de la convocation du corps électoral : Présidentielle : les partants, les abonnés et les indécis


    Le secret jalousement gardé par Bouteflika sur ses intentions a plombé une présidentielle qu’on présentait comme décisive pour le pays. Quelle topographie peut-on faire du paysage électoral à un trimestre à peine du grand rendez-vous ?
    Sans relief jusqu’ici, l’élection présidentielle prévue pour avril prochain va sans doute s’emballer sous peu. La convocation du corps électoral vient d’être annoncée, tout à tour, par le ministre de l’Intérieur, Tayeb Belaïz, d’abord, lundi 6 janvier, à l’occasion de sa virée algéroise, puis par le Premier ministre Abdelmalek Sellal, le lendemain, depuis Mascara. “Le corps électoral sera convoqué pour la présidentielle de 2014 la première quinzaine du mois de janvier courant à travers la publication d'un décret présidentiel”, a affirmé M. Belaïz. Cette annonce, en théorie du moins, est de nature à provoquer un grand emballement sur la scène politico-médiatique et à pousser les grosses pointures politiques à s’engager dans l’arène. C’est là, en tout cas, la conviction du ministre de l’Intérieur : “Je pense que la scène politique et les partis réagiront le jour suivant la publication du décret, notamment par l'annonce des déclarations de candidature”, a-t-il assuré. Il faut dire qu’on a mis beaucoup de temps pour engager la bataille des présidentielles.
    Trois mois suffiront-ils aux Algériens pour faire la part des choses et décortiquer les programmes de tous les candidats ? Peu évident. La situation de flou, qui règne encore au sommet, n’est-elle pas entretenue sciemment pour éviter justement tout débat de fond sur la situation du pays et de faire objectivement le bilan de 15 ans de règne ? Vraisemblable. Une chose est sûre, le secret jalousement gardé par l’actuel locataire du Palais d’El-Mouradia sur ses intentions ont sérieusement plombé une présidentielle qu’on présentait pourtant comme décisive pour le pays. Quelle topographie peut-on faire du paysage électoral à un trimestre à peine du grand rendez-vous présidentiel ? Force est de constater que jusqu’ici, ce sont plutôt, à quelques exceptions près, les candidatures plus au moins folkloriques qui tiennent le haut du pavé.

    Les habitués et les nouveaux venus

    Très peu soucieux des conditions de la tenue du scrutin et de sa transparence, certains dirigeants de partis sont devenus, par la force des choses, des abonnés de la présidentielle.  Le plus emblématique de ce type de candidats est, sans conteste, Ali Zeghdoud, président du Rassemblement algérien. Il était candidat en 2004 comme en 2009 sans avoir jamais réussi à passer le cap de la collecte de 75 000 signatures exigées par la loi.
    Les présidents d’Ahd 54, Faouzi Rebaïne, et du Front national algérien (FNA), Moussa Touati,  peuvent être classés dans la case des habitués des rendez-vous présidentiels même si, politiquement, ils sont à un cran au-dessus. Jamais deux sans trois, Fawzi Rebaïne, après avoir pris part aux élections de 2004 et de 2009, a encore annoncé, le 28 décembre 2013, sa candidature pour la prochaine élection. Fort de son costume de “présidentiable’’ enfilé en 2009, Moussa Touati, lui, a acté plus tôt, à la mi-juin 2013 précisément, sa participation à la prochaine présidentielle.
    Aux côtés de ces “vétérans’’ de la présidentielle, de jeunes loups se sont eux aussi engagés dans la bataille dans le but de se donner une stature ou d’enraciner leurs partis dans l’échiquier politique. C’est le cas du président du parti Jil Jadid, Sofiane Djillali, un vétérinaire de formation qui a fait l’essentiel de ses armes au sein du PRA, qui a fait part de sa candidature en septembre 2013. Ambitieux et très présent sur le terrain comme sur les réseaux sociaux, il entend incarner le changement et jouer dans la cour des grands. Autre nouveau prétendant à prendre part aux prochaines joutes électorales, Abdelaziz Belaïd, président du Front El-Moustaqbal, qui a annoncé sa candidature le 20 décembre 2013. Ex-secrétaire général de l’UNJA, M. Belaïd a fait toutes ses classes à l’école du FLN avant de lancer, à la faveur des “réformes de politiques” de 2011, sa propre formation politique. Partisan de Benflis en 2004, le président de Front El-Moustaqbel a décidé, cette fois, de faire cavalier seul.

    Les atypiques et les expats
    Sans parti ni ancrage social, l’ancien chef de gouvernement Ahmed Benbitour, en rupture de ban depuis 2000 avec l’actuel chef de l’État, s’est jeté dans le bain bien avant tout le monde, début 2013 plus précisément. Général sans troupes, M. Benbitour, plus technocrate que politique, a une foi de charbonnier de pouvoir bousculer l’ordre établi en ne comptant que sur la pertinence de ses propositions, notamment sur le plan économique.
    Il est presque logé à la même enseigne que l’écrivain et ancien militaire, Yasmina Khadra, qui, sans aucune attache partisane, espère pourtant drainer les Algériens derrière sa candidature annoncée début novembre 2013 au Forum de Liberté, en ne comptant que sur son aura de romancier reconnue de par le monde.
    Incontestablement, la grande nouveauté, voire la curiosité de la présidentielle d’avril 2014, est la présence de prétendants n’ayant pas de vécu algérien, c’est-à-dire vivant à l’étranger. Le plus en vue d’entre eux est Rachid Nekkaz qui, le 3 juin dernier, à partir de la frontière algéro-marocaine, a pris tout son monde de cours en annonçant sa candidature.
    Après deux tentatives avortées de se faire élire en France, Nekkaz a décidé donc de faire carrière politique en Algérie en se présentant comme “candidat hors-système, de la jeunesse et du changement pour la présidentielle de 2014”. Et pour convaincre de son “algérianité’’ pleine et entière, il a renoncé à sa nationalité et à son passeport français.  Fort de sa “certitude de pouvoir être utile” pour son pays, Ali Benouari, ancien ministre délégué au Budget, établi depuis une vingtaine d’années en Suisse, a décidé, fort de ses idées libérales,  de retourner au bercail, mais dans la peau d’un présidentiable et de… “sauveur’’.
    C’est le cas aussi, à quelques détails près, de Kamel Benkoussa, un enfant d’émigré, économiste de son état, qui, le 30 décembre 2003, a justifié sa candidature pour la présidentielle par son souci de servir l’Algérie, “un pays sous-géré”. Son but ? “Travailler à l’émergence d’une nouvelle république”, expliquait-il lors d’un récent Forum de Liberté. En dehors de ces prétendants à la candidature, beaucoup d’autres personnalités politiques qu’on a l’habitude de qualifier de “potentiels présidentiables’’, très au fait des mœurs et pratiques du système, préfèrent adopter la position de wait and see. Le jeu n’étant pas encore clair et les intentions de l’actuel chef de l’État non connues, ils ne veulent en aucun cas afficher leurs ambitions. C’est le cas des anciens chefs de gouvernement Mouloud Hamrouche et Ali Benflis, même si l’annonce de la candidature de ce dernier est donnée pour imminente. Quant aux anciens patrons du FLN et du RND, Abdelaziz Belkhadem et Ahmed Ouyahia, ils sont en embuscade dans l’attente d’un adoubement des sphères décisionnelles qui semblent, pour le moment, leur préférer l’actuel Premier ministre que certains cercles se plaisent à présenter comme le probable “candidat du consensus”. Face à ces candidats-maison, d’autres acteurs de l’opposition démocratique comme Saïd Sadi, ou islamistes (Abdallah Djabellah, Abderrezak Mokri, etc.) ne veulent aucunement s’aventurer à lancer leur candidature sans avoir au préalable réuni les conditions d’une élection honnête et transparente dont la gestion doit, à leur yeux,  impérativement être retirée au ministère de l’Intérieur et confiée à une commission électorale indépendante.

    Liberté

    mercredi 8 janvier 2014

    17 partis politiques veulent une commission indépendante de préparation des élections

    Alors que la convocation du corps électoral est annoncée par le ministre de l’Intérieur pour les prochains jours, voilà que la proposition de mise en place d’une commission indépendante de l’Administration, pour la surveillance du processus électoral est de nouveau relancée.
    Ce sont les représentants de dix sept partis politiques siégeant à l’Assemblée qui sont à nouveau montés au créneau pour demander de dessaisir les Ministères de l’Intérieur et de la Justice de l’organisation des élections pour en confier la charge à une commission permanente et indépendante qui sera en charge du processus en amont et en aval.
    Les partisans de cette revendication motivent leur démarche par un souci de « régularité , de transparence et de crédibilité de la prochaine présidentielle ».
    Par ailleurs , un groupe de 29 députés ont proposé un projet d’amendement de la loi organique relative à l’organisation des élections. Entre autres amendements proposés, celui de la mise en place de la commission indépendante et de ses démembrements ainsi que la mise en place des moyens logistiques et humains pour lui permettre d’assumer pleinement sa mission d’organisation, de supervision du processus électoral de bout en bout.
    En tout, pas moins de 63 amendements que ces députés ont proposés. Mais, selon Lakhdar Benkhellaf, député de Nahda, cette commission indépendante n’est pas contradictoire avec la commission composée de représentants des partis politiques et des candidats. Pour lui cette commission partisane reste une des garanties de régularité des élections.
    L’initiative de ces députés a surtout une portée politique, car dans les faits, elle a très peu de chance d’aboutir en ce sens qu’une initiative de loi exige un certain nombre de signatures de députés, tel que précisé dans le règlement intérieur de l’APN. Et le chiffre des signataires est pour le moment très loin du compte.
    Pour rappel, l’idée de la commission indépendante a été lancé il y a plus d’un mois par des personnalités et des partis politiques de l’opposition. Et le ministre de l’Intérieur Tayeb Bélaiz y avait opposé une fin de non- recevoir en expliquant, en substance, que l’organisation logistique et administrative des élections est une prérogative du Ministère de l’Intérieur dans tous les pays du monde.

    Tout en suggérant que Bouteflika restera le chef de l’exécutif : Sellal : «Le peuple algérien sera au rendez-vous» de l’élection prési

     
    C’est un Premier ministre confiant dans le soutien du peuple qui s’est adressé à la société civile. Le discours de Abdelmalek Sellal se fait de plus en plus offensif quand il s’agit de défendre le bilan du président Bouteflika et de montrer la confiance des membres de l’Exécutif quant à l’après scrutin présidentiel. «Nous allons à des élections dans les semaines qui viennent. Nous souhaitons qu’elles se passent dans le calme», a déclaré le Premier ministre.


     Il ajoutera que l’Algérie «ira vers le meilleur car nous devons continuer l’effort qui est le nôtre sans incident ni panne qui pourrait le contrarier».
    «Bouteflika est notre commandant et le peuple sera au niveau des enjeux qui nous attendent car nous sommes déterminés à parachever la réalisation des infrastructures de base et à pérenniser la justice sociale», a-t-il ajouté sous un tonnerre d’applaudissements. La salle, composée d’élus et de membres de la société civile, est tout acquise à l’idée d’un 4e mandat pour le président Bouteflika. Le président de l’APW avait, dès l’entame de la rencontre, appelé Abdelaziz Bouteflika à se représenter pour «parachever son œuvre».
    Abdelmalek Sellal, pour sa part, a expliqué aux présents que la préservation de la paix et de la stabilité était plus que nécessaire. «L’Emir Abdelkader, père de la Nation, nous a appris la citoyenneté. Cette dernière est basée sur le dialogue et la tolérance. Eux-mêmes, base de la stabilité sociale et essence de la paix civile», a-t-il déclaré en substance. Il rappellera que l’exécutif a fait des Hauts-Plateaux et du Sud les espaces de la relance de la production hors hydrocarbures. Il expliquera que le temps est venu de passer à l’exportation de biens industriels et de produits agricoles. Il se lancera par la suite dans une explication de textes basée sur les derniers chiffres publiés par l’Office national des statistiques en matière de chômage et d’inflation. Pour Abdelmalek Sellal, la maîtrise de l’inflation et la baisse du taux de chômage sont le résultat de la politique mise en place par
    l’Exécutif «sous la direction du président Bouteflika». «Pour la première fois dans l’histoire de l’Algérie indépendante, le taux de chômage est passé sous la barre des 10%.»
    Même chez les universitaires le taux est orienté à la baisse», a-t-il déclaré. «Nous œuvrons dans le bon sens car nous voulons créer de la richesse, améliorer l’environnement de l’investissement que cela soit pour les Algériens ou les étrangers», a-t-il ajouté. Il dira que c’est «grâce à la politique du président Bouteflika, notamment en matière de désendettement, que nous sommes indépendants économiquement». «Nous espérons que cette politique se poursuivra et elle se poursuivra», a-t-il renchéri sous les applaudissements des présents qui ont encore une fois demandé au Président de se représenter à l’élection présidentielle.
    Il réitérera ses appels à préserver la stabilité car «nous ne devons pas décevoir l’espoir existant». L’Algérie est un pays stable et un exemple pour beaucoup de pays, selon le Premier ministre. «Cette stabilité a été possible grâce aux sacrifices des Algériens qui ont tenu tête au terrorisme et à la réconciliation nationale», a-t-il dit. «Nous avons tous les moyens, humains et matériels, pour hisser notre pays au rang qui lui échoit. Pour cela, aimons-nous et regardons vers l’avenir», a-t-il ajouté.
    C’est donc un Premier ministre qui affirme que le Président et les membres de l’Exécutif sont sereins quant à l’avenir immédiat du pays, y compris le résultat de l’élection qui s’annonce.

    La Tribune