vendredi 18 avril 2014

Abdelaziz Bouteflika plébiscité pour un quatrième mandat (presse)

Opération de dépouillement dans un bureau de vote

Le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, serait plébiscité pour un quatrième mandat consécutif (2014-2019) à l'issue de l'élection présidentielle de jeudi, qui a enregistré un taux de participation de 51,70%, relève vendredi la presse nationale.
Des journaux ont exceptionnellement publiés des éditions spéciales consacrées au déroulement du scrutin présidentiel au cours duquel des bureaux de vote ont fermés jeudi à 20h en attendant l'annonce vendredi des résultats préliminaires et leur confirmation par le Conseil constitutionnel.
"Bouteflika président à la majorité des voix", titre en Une Echorouk El Yaoumi, soutenant que "les Algériens ont voté en faveur de la sécurité et de la stabilité" avec un taux de participation de 51,70%. "Le quatrième mandat triomphe et Bouteflika l'emporte par KO", estime le même journal, qui se base sur des résultats partiels donnant le président sortant vainqueur avec 70% des voix exprimées dans la majorité des wilayas.
"La tendance générale donne Bouteflika largement en tête", affiche également en manchette le Temps d'Algérie. "Des décomptes partiels et des indiscrétions ont donné hier, vers 22h, le candidat Abdelaziz Bouteflika largement en tête dans plusieurs wilayas du pays", écrit-il.
A Alger, où le président sortant arrive "en tête" dans plusieurs quartiers, des défilés de voitures, klaxons actionnés, sillonnaient la capitale, fêtant la victoire de bouteflika", rapporte le même journal.
"Un quatrième mandat pour Bouteflika" titre en Une El Khabar pour qui "les résultats préliminaires (de l'élection) accrédite le candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika d'une large victoire" devançant de loin ses concurrents Ali Benflis, Abdelaziz Belaïd, Louisa Hanoune, Moussa Touati et Ali Fewzi Rebaïne.
"Les Algériens ont affiché leur présence à l'occasion de cette élection présidentielle avec une affluence différente d'une génération à une autre", souligne-t-il.
"Bouteflika l'emporte dès le premier tour", titre de son côté en Une le quotidien arabophone Waqt Al-djazaïr. "Selon les résultats préliminaires, le candidat Bouteflika a arraché la majorité avec les deux tiers des voix exprimées, les cinq autres candidats se partagent le tiers restant", écrit-il.
Pour El Watan Week-end, cependant, l'abstention est le "grand vainqueur" de cette élection présidentielle, la cinquième du genre organisée sous l'ère du pluralisme.
"Au regard du peu d'intérêt pour les meetings, une participation massive n'était pas gagnée", souligne-t-il, ajoutant qu'"avant même que les scores des candidats ne soient connus et que le taux de participation soit réel ou truqué, le grand vainqueur est déjà connu: l'abstention".
"17 avril: le doute jusqu'au bout!", affiche en Une quant à lui le quotidien Liberté, qui parle d'une élection "inédite, exceptionnelle, entourée d'une haute tension". "Cette élection s'est transformée, au fil des jours, et jusqu'à hier, en une sorte de bras de fer entre deux candidats, Ali Benflis et Abdelaziz Bouteflika. D'ailleurs, juste avant l'heure du dépouillement, les partisans des deux candidats préparaient des défilés de voitures. Chaque camp croit avoir déjà gagné", note-t-il.
El Moudjahid a salué les Algériens qui ont tenu à "accomplir leur droit de vote de manière magistrale puisqu'il a été enregistré un taux de participation fort appréciable au vu des chiffres provisoires".
En attendant de connaître les résultats définitifs du vote et le nom du candidat qui aura réussi à gagner les suffrages des électeurs, "une chose est certaine: le peuple algérien vient de franchir, en cette journée historique du 17 avril, un pas important sur le chemin menant vers l'avenir que chacun attend avec impatience", souligne-t-il dans un commentaire à la Une.
Horizons a également salué un scrutin de la "stabilité". "L'Algérie des urnes a parlé. De l'Est à l'Ouest et du Sud profond au Nord, la population des votants s'est mobilisée pour exorciser les démons de la fitna du passé à jamais révolu et remiser au placard de l'histoire les tentatives de déstabilisation velléitaires", relève-t-il en première page.

APS