lundi 14 avril 2014

CONSTANTINE : Seul le peuple décidera

Les habitants de l'Algérie profonde vont voter massivement, c'est du moins le constat simulé dans la rue.
Pour beaucoup de Constantinois et à l'instar des autres villes, ni politique ni presse écrite ou audiovisuelle, n'ont su comprendre le véritable esprit des Algériens qui en cette fin de campagne gardent une sérénité et une clairvoyance dans leurs critiques.
Ils n'ont rien oublié du passé et garde l'espoir dans l'avenir. Les Algériens pensent que cette campagne électorale qui s'est achevée hier, dont les urnes sont qualifiées de cruciales s'est déroulée dans de bonnes conditions malgré quelques incidents, heureusement sans conséquences majeurs. Ils ont été certainement intéressés par un candidat ou par un autre sans anticiper par une décision hâtive! D'entre nos interlocuteurs, beaucoup pensent que les discours des candidats n'ont pas évolué. Tous ont tenté tant bien que mal de faire preuve d'ouverture d'esprit.
Tous ont abordé les problèmes qui rongent la société, mais tous n'ont pas été en mesure d'apporter le plus qui manque, malgré avoir mis au devant de la scène, l'embarras de la sécurité de proximité, la sécurité territoriale, la sécurité alimentaire, la menace terroriste et la crise politique.
Les candidats à la présidentielle du 17 avril 2014 ont usé d'un discours politique appris par coeur et ont réussi à avoir la masse populaire dans leurs rassemblements, qu'aux derniers jours de la campagne.
Par contre, certains pensent que les programmes sont productifs à des degrés différents. Les Constantinois pensent qu'il faut voter pour un programme et non pas pour une personne. Si Abdelghani, cadre universitaire a choisi de voter pour le plus jeune des candidats, Mourad préfère miser sur la sécurité en préférant le plus expérimenté de tous, alors que Wassila dit vouloir donner la chance à la femme.
Les plus avertis croient que les urnes vont départager entre deux candidats Abdelaziz Bouteflika et Ali Benflis, même si par rapport à ce dernier, d'aucuns n'ont oublié que lors de sa première campagne, ce fut Khalifa TV qui l'avait le plus médiatisé. Les deux candidats avaient déjà fait le face-à-face en 2004. Mais loin de tout ce qui se dit dans la presse, loin des analyses des spécialistes avec un recul mesuré, les Constantinois croient dur comme fer que ce vote est déterminant et un rendez-vous à ne pas rater pour mettre un terme à toutes les spéculations et critiques parfois sous forme de menaces.
Pour eux, ça ne sera certainement pas la presse ou les spécialistes qui vont décider à la place du peuple, mais le peuple seul décidera de qui va le représenter.

L'expression