mardi 1 avril 2014

LORS DE SON MEETING À CONSTANTINE : "Je promets l'amnistie générale"

L'assistance avait face à elle un homme responsable dont l'expérience n'est plus à démontrer
 
Le meeting du candidat à la présidentielle du 17 avril 2014, Ali Benflis, a été animé comme prévu à la salle omnisport d'El Khroub sise aux 1600 Logements.
Très attendu, le candidat que l'on considère à Constantine comme un homme de paix et de dialogue a eu droit à une assistance très nombreuse, au moins 3000 personnes attendaient l'hôte de Constantine devant lesquelles il a exprimé toute sa reconnaissance.
Par des gestes posés et des paroles mesurées, Ali Benflis s'est adressé à ses partisans en toute confiance sous des applaudissements très nourris. Sans tarder, le candidat parle de «l'importance de ce scrutin qui à son sens est décisif», rappelant au peuple le devoir de voter. Son discours est jusqu'à présent réaliste, il soulève les maux réels de la société sans détour. M. Benflis qui s'est imposé l'obligation de mesurer ses déclarations a surtout insisté sur les risques de la fitna. L'assistance avait face à elle un homme responsable dont l'expérience n'est plus à démontrer. Lequel à laissé comprendre de «me faire confiance, ça sera votre choix, mais je me dois le devoir de vous prouver que vous avez fait le bon choix».
Des propos aussi explicites engagent le candidat à respecter son programme, notamment en ce qui concerne la révision de la Constitution, le devoir et le mérite d'honorer son serment, notamment quand il jure devant Dieu d'être le véritable acteur de la réconciliation: «Je me tiens devant Dieu et devant vous en faisant appel à ma conscience et je pèse bien mes mots, j'apporterai un plus au processus de la rahma, la concorde civile et la Charte pour la paix et la Réconciliation nationale. J'appelle à un dialogue général, sans exclusion, de toutes les formations politiques, toutes tendances confondues et la société civile et je soumettrai les résolutions au peuple qui dira son mot par l'organisation d'un référendum.» Pour Ali Benflis, une amnistie générale est plus que nécessaire pour sortir le pays de la crise qu'elle endure depuis 25 ans. «J'y crois fermement à cette réconciliation que je souhaite plus profonde et concluante et j'ai choisi Constantine pour défendre cette volonté que je souhaite vivement partager avec vous.» Il ajoute: «Les solutions provisoires n'ont jamais été une politique d'apaisement d'une crise.» A la première lecture des propos de Ali Benflis, le parti dissous sera-t-il amené à participer au dialogue que souhaite lancer le candidat? Les partis islamistes qui ont choisi de boycotter seront-ils amenés à changer de position après cette déclaration? En tout cas, le candidat qui a été reçu par la base militante du FLN, un public dont beaucoup viennent d'autres villes, Batna, Oum El Bouaghi, Khenchela et Tébessa, mais aussi par un grand nombre de magistrats et d'avocats, a été très convaincant en prononçant son discours. Celui-là même qui a promis d'assurer l'égalité sociale et la justice pour tous, d'en finir avec la crise démocratique, politique, économique et sécuritaire, de rendre la souveraineté au peuple et lui rendre ses droits, mais tout en l'appelant à accomplir ses devoirs. Le conférencier a promis aussi de panser les blessures des Algériens et remettre les pendules à l'heure pour rattraper le retard.
Le soutien à Ali Benflis prend de l'ampleur, aussi bien en Algérie qu'à l'étranger. Selon des informations parvenues à notre rédaction, un grand meeting se tiendra à Paris le 5 avril prochain, animé par son représentant Karim Younès (ancien ministre, ancien président de l'Assemblée nationale).
Dans le quartier de Montparnasse (rue d'Odessa), deux permanences ont été installées dont l'une se trouve dans le quartier populaire de Barbès. C'est Mohamed Goudjil qui coordonne, selon nos sources, la permanence de la rue d'Odessa. On précise que «les moyens logistiques au service de la campagne électorale du candidat Benflis proviennent des cotisations et des dons de sympathisants, y compris pour la location du local». La mobilisation et la sensibilisation des électeurs se font, a-t-on indiqué, «par les moyens traditionnels, la proximité et le porte-à-porte, en allant vers les Algériens qu'on aborde au marché, dans les mosquées, cités, foyers.
«Et par respect des règles du pays d'accueil et de son environnement et pour éviter tout débordement, la campagne sera discrète, c'est pourquoi elle sera ciblée». Par ailleurs, une réunion du comité de soutien du candidat a eu lieu à Washington D.C, le 22 mars dernier. Le candidat a usé du skype pour s'adresser à ses fans depuis l'Algérie. Il exposera son programme durant une quarantaine de minutes.

L'expression