mardi 1 avril 2014

LOUISA HANOUNE À PARTIR DE DJELFA : Un discours axé sur la jeunesse

Dans son épilogue de campagne électorale, la candidate du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, a animé un meeting, hier, dans la wilaya de Djelfa, où elle a appelé la jeunesse à assurer la relève de «la Révolution et de l'Indépendance». «Soyez la relève de la Révolution et de l'Indépendance algériennes à travers une rupture avec le système du parti unique», a-t-elle exhorté les participants dès le début de son speech, les invitant à la même occasion à «comparer» entre les programmes électoraux des différents candidats, avant de «trancher en toute souveraineté».
Après une ovation appuyée de ses sympathisants à ses déclarations, elle a souligné: «Votre message est clair: il est temps que soit opérée la rupture, que la minorité au pouvoir abandonne la gestion du pays et permette l'alternative démocratique.»
Louisa Hanoune a, en outre, exprimé sa satisfaction d'entendre dans la salle son thème de campagne, «II ème République». Elle a rappelé cependant n'être pas la seule candidate à plaider pour le changement. Les Algériens ne sont pas «démobilisés», mais donnent au contraire toute son importance au prochain scrutin, a-t-elle assuré, ajoutant que les électeurs sont «conscients des enjeux» que porte ce rendez-vous politique.
La candidate du PT a dénoncé, par ailleurs, l'absence de contrôle lors des transactions publiques, une «pratique» selon elle «du système du parti unique».
«En raison de l'absence d'un ministère de la planification en Algérie, il n'existe pas de culture de contrôle lors des transactions publiques douteuses et cette situation est voulue par le système du parti unique. C'est une des pratiques héritées de ce système», a estimé Louisa Hanoune lors de son premier meeting de la journée, animé à la salle omnisports de la ville de Djelfa.
Se prononçant contre les «politiques de rafistolage» menées jusque-là par les pouvoirs publics, elle s'est défendue d'avoir «une quelconque responsabilité» quant à l'absence de «perspectives» chez la jeunesse algérienne, préconisant que les «responsables de cette situation soient jugés» par le peuple algérien. Abordant, comme à chacune de ses sorties électorales, les spécificités de la région, la candidate du PT à la présidentielle d'avril prochain a promis de promouvoir la vocation pastorale de la capitale des Ouled Naïel et a déploré la «mise à sac» du tissu industriel de la ville ayant conduit à la mise au chômage de centaines de jeunes et la «désertification» des terres au niveau local.
Rappelant à la population de Djelfa qu'elle était nombreuse à voter lors des dernières élections locales, la secrétaire générale du PT l'a conviée à se rendre tout aussi «massivement» aux bureaux de vote, à «empêcher la fraude en contrôlant» tous les centres de vote et à faire du 17 avril prochain, un «jour de fête».

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