jeudi 27 février 2014

Présidentielle 2014 : Benflis dénonce “l’exclusion” de la jeunesse algérienne

benflis annonce candidature
Le candidat à l’élection présidentielle du 17 avril, Ali Benflis, ancien chef de gouvernement, a profité de la commémoration de la journée du Chahid, prévue demain, pour réaffirmer ses positions à l’égard de l’état de la gouvernance en Algérie.

Il évoque essentiellement la jeunesse qui, selon lui, “souffre” d’une «forme d’exclusion» et qui est «habitée par un profond sentiment de ne pas être acteur de son propre avenir». Pour Ali Benflis, «l’esprit de Novembre commande la mise en place d’une transition générationnelle qui va permettre aux jeunes de prendre une part active dans le processus de gouvernance de notre pays». L’ancien chef de gouvernement a tenu, dans sa déclaration, à faire le parallèle avec les valeurs de la guerre de libération nationale et des sacrifices des moudjahidines et chouhadas.
«Etre fidèle au message des chouhadas dans l’Algérie d’aujourd’hui, c’est œuvrer pour l’avènement d’une société des libertés qui consacre les droits individuels et collectifs, ceux-là même que le colonialisme avait allègrement bafoué» a-t-il déclaré, avant d’ajouter : «Etre fidèle au message des chouhadas dans l’Algérie d’aujourd’hui, c’est instaurer les règles de la bonne gouvernance, les règles de la moralisation de la vie publique; celles que le peuple algérien appelle de tous ses vœux, meurtris par les pratiques dévastatrices de la mauvaise gestion, du népotisme, du régionalisme et de la corruption».
Sur un autre plan, Ali Benflis n’a pas omis de s’exprimer sur la situation de la femme algérienne. Il estime que «le souvenir de nombreuses chahidates nous rappellent que la situation de la femme doit connaître des avancées significatives dans le respect de nos valeurs non sans intégrer les vertus de la modernité». Pour celui qui fut secrétaire général du FLN, travailler pour un Etat moderne, démocratique et prospère, c’est continuer le combat des Chouhadas. «La souveraineté nationale pour laquelle notre peuple a consenti d’incommensurables sacrifices n’exige-t-elle pas de nous de réunir les conditions d’une économie productive et performante», a-t-il déclaré.
«Nous devons à nos chouhadas et à nos moudjahidines une Algérie respectée dans le concert des nations, parce que forte, prospère et dotée d’institutions légitimes et représentatives», dit-il en définitif.
 Focus

Bouteflika est mauvais. OK, et maintenant vous proposez quoi ? Par Abdou Semmar

Abdou-Semmar1
L’alternative. Voici un mot que très peu d’Algériens connaissent. L’alternative, un concept difficile à imaginer, à penser et à appliquer dans notre pays où les réactions épidermiques prennent toujours le pas sur la réflexion critique.

L’insulte, la moquerie, l’ironie, la plaisanterie, tout sauf l’analyse sérieuse et rationnelle. L’indignation généralisée, l’exaspération publique, tout sauf la mobilisation pour une cause bien définie avec un programme clair et écrit noir sur blanc. Le changement, en Algérie tout le monde le désire. Petits ou grands, jeunes ou adultes. Mais qui le pense ? Qui ose le concrétiser ? Qui ose l’incarner dans la réalité ? Qui ose sortir dans la rue pour convaincre les Algériens de réclamer ce changement tant désiré ?
Personne. Ou presque personne. Pourquoi ? Parce qu’en Algérie, il n’y qu’une rue et un pouvoir. Les feux se font face, s’opposent, se chamaillent et se réconcilient. Presqu’aucune passerelle n’existe entre la rue, la population et le Pouvoir, l’armée, l’Etat. Cette passerelle s’appelait naguère l’élite. Mais cette élite est démissionnaire. N’existe plus. Une infime partie d’entre elle subsiste encore. Socialement surtout et rarement intellectuellement. Cette petite élite n’a qu’un seul leitmotiv : le Non. Non à tout. Non à tout ce qui bouge. Non au 4e mandat. Non au pouvoir. Non à l’armée. Non au DRS. Et non au reste. Mais construit-on un autre pays avec un simple non verbal et colérique ?
Assurément non ! Les Algériens d’en bas, ceux qui souffrent de l’exclusion sociale, des maux sociaux, de la précarité, de l’injustice, la hogra et le sous-développement, ces Algériens qui vivent loin d’Alger et ses équipements publics, ont besoin de beaucoup plus qu’un non. Ces Algériens pour les rassembler dans les places publiques, les cours ou les rues, ont besoin de beaucoup plus qu’un simple non. Le non ne suffit pas à redonner de l’espoir, à recréer une dynamique dans une société anesthésiée par un régime aux facettes multiples, mais les unes aussi diaboliques que les autres.
Et ben oui, nous avons beaucoup besoin d’une autre chanson que le non populaire et stérile. Nous avons besoin d’un sérieux oui au changement. Un oui volontaire à la mobilisation et à la contestation utile. Un oui aux idées nouvelles, aux notions novatrices, un oui pour le courage d’enfreindre les règles du fatalisme défaitiste.
Cela passe nécessairement, et d’abord, par le rejet des feux facettes du régime algérien. S’opposer au 4e mandat sans remettre en cause le pouvoir d’influence de l’establishment militaire, est une niaiserie excentrique. S’opposer à Abdelaziz Bouteflika en épargnant les décideurs de l’ombre et la toute puissante sécuritaire du DRS, est une malhonnêteté impardonnable. S’opposer à une seule facette et ménager l’autre, ce n’est guère du changement. C’est uniquement de la reculade. Participer à une élection présidentielle pour se retirer ensuite par peur d’affronter le Président sortant est aussi un contre-sens politique. On craint quoi ? La fraude ? Que ces boycotteurs se retroussent les manches et investissent les places publiques pour dénoncer et condamner cette fraude. On craint quoi ? La partialité des médias ? Que ces opposants manifestent courageusement devant les sièges de l’ENTV, la maison de la presse et autres pour arracher leurs droits.
On craint quoi ? La répression policière ? Y-a-t-il un changement qui peut s’opérer par la dégustation d’un gâteau mielleux dans un salon de thé confortable ? On craint quoi ? L’émeute et l’incivisme ? Que ces partisans du changement partent à la rencontre de nos jeunes désœuvrés et frustrés pour leur inculquer les bases de la manifestation pacifique, les vertus de la contestation non-violente. On ne change jamais un pays en restant dans un bar à noyer sa colère dans un verre de whisky tout en diffusant des communiqués incendiaires. On ne change pas un pays en restant prier 5 fois par jours dans une moquée et en attendant que le grand Allah exauce nos vœux. On ne change pas un pays en disant non à tout, et en ne proposant rien en retour. Vous dites que Bouteflika est mauvais. Ok. Vous dites que vous valez mieux que lui. Vous dites que vous pouvez apporter beaucoup plus à l’Algérie que ce vieil homme. Mais alors prouvez-le ou taisez-vous à jamais…


Algérie Focus
 

A CINQ JOURS DE LA DATE BUTOIR DU DÉPÔT DE DOSSIER DE CANDIDATURE : Tension dans les états-majors de campagne

La collecte des signatures aura été un véritable parcours du combattant
Facebook, SMS, porte-à-porte...Tous les moyens de communication, des plus modernes aux plus traditionnels sont mis en branle pour franchir l'étape sélective de la récolte des signatures.
Les dés ne sont pas encore jetés. Mais presque. Le verdict ne tardera pas à tomber. Le sprint est lancé. La date butoir du dépôt des dossiers de candidature à l'élection présidentielle du 17 avril est fixée au 4 mars à minuit. Pour la majorité des postulants au palais d'El Mouradia la collecte des signatures aura été un véritable parcours du combattant.
C'est l'épreuve phare à franchir qui permettra à un petit nombre d'entre eux d'inscrire leur nom dans l'histoire de la course à la magistrature suprême et de faire partie de la liste probablement très restreinte des candidats qui auront à en découdre pendant trois semaines de campagne avant de subir le verdict des urnes le 17 avril 2014. Inutile de dire que les états-majors des partis, les staffs de campagne, les soutiens... sont en état d'alerte maximum, pour ne pas dire en ébullition. Facebook, SMS, porte-à-porte...tous les moyens de communication, des plus modernes aux plus traditionnels, sont mis en branle pour se donner le plus de chance pour franchir l'étape éliminatoire de la récolte des signatures. 60.000 signatures individuelles dans au moins 25 wilayas ou 600 signatures d'élus.
Un challenge incontournable à relever, comme les minima exigés pour la participation à certains événements sportifs mondiaux (athlétisme), afin de pouvoir participer au premier round de cette compétition d'où émergera, en cas de second tour, le nom de celui ou de celle qui présidera aux destinées de l'Algérie le temps d'un quinquennat (2014-2019). Ils sont plus d'une centaine à s'être bousculés au portillon du ministère de l'Intérieur pour retirer les formulaires leur permettant de postuler à la course à la magistrature suprême dont 18 chefs de parti (Louisa Hanoune du Parti des travailleurs, Faouzi Rebaïne, président de AHD 54, Moussa Touati président du FNA...). Il n'en restera certainement qu'une poignée lorsque leurs dossiers seront passés au tamis par le Conseil constitutionnel.
Seules les grosses pointures traverseront l'écueil de la collecte des signatures. Celles qui sont rompues à ce genre d'exercice qui ont gardé pignon sur rue à travers un ancrage populaire significatif. A l'instar de la secrétaire générale du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, qui connaît déjà la musique.
La pasionaria de la classe politique algérienne dispose d'un appareil capable de lui mettre sans trop de difficultés le pied à l'étrier tout comme Ali Benflis (candidat indépendant et ex-chef de gouvernement août 2000-mai 2003) qui semble encore bénéficier de soutiens indéfectibles au sein du Front de libération nationale, son parti originel, dont il fut le secrétaire général en passant par Moussa Touati qui a déclaré avoir déposé son dossier de candidature à l'élection présidentielle du 17 avril prochain auprès du Conseil constitutionnel. «Toutes les conditions juridiques et constitutionnelles requises» ont été remplies a indiqué le leader du Front national algérien qui a tenu à souligner qu'il a présenté 705 signatures d'élus, sur les 1 100 élus que compte son parti. Tout ce beau monde aura à se mesurer au chef de l'Etat qui a décidé de briguer un 4e mandat. Abdelaziz Bouteflika s'annonce comme le grand favori de cette élection. Avant d'être confrontés à un Front qui a décidé de mener une bataille féroce pour le boycott de cette élection. Il sera animé par certains ténors de la scène politique. Il y aura parmi eux les principaux leaders des partis islamistes. Abdallah Djaballah du Front pour la justice et le développement (FJD), Abderrezak Makri, Le président du Mouvement de la société pour la paix (MSP) mais aussi Mohcine Belabbas, le nouveau patron du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD). Cela représentera probablement un des attraits de cette course au palais d'El Mouradia.
L'expression

dimanche 23 février 2014

Ali Benflis sur Echourouk tv le 21/02/2014 (partie 1)


Bouteflika brigue un quatrième mandat : les avis partagés des citoyens

Deux tiers des personnes interrogées, ce samedi 22 février, à Alger-centre, se sont prononcées contre un quatrième mandat pour Bouteflika. Sur les 33 personnes questionnées, vingt-deux ont clairement exprimé leur refus de voir le président sortant briguer un quatrième mandat.
« Je ne voterai pas pour Bouteflika parce qu’il est malade, en plus il est clair que ce n’est pas lui qui dirige le pays. Je voterai pour Benflis, c’est le moins mauvais », explique  Fatma, 70 ans, retraitée émigrée. Oum El khir, âgée de 65, elle aussi retraitée, partage le même avis. « Je ne voterai pas pour Bouteflika. J’estime qu’il est temps qu’il se retire avec dignité », dit-elle l’air en colère. Pour Chérif Derbit, architecte de 53 ans : « Les plans de l’occident réussissent doucement à nous envahir. Ce n’est pas de Bouteflika dont on avait besoin, c’est de la gérontocratie », nous dit-il.  « Je ne sais même pas si je vais voter. Je me déplacerai pour un vote blanc. Bouteflika n’est pas mon problème, c’est un enfant du système. Mon problème à moi c’est le système. J’attends de voir les noms des autres candidats et surtout les programmes des candidats. Je ne vote pas pour un homme, je vote pour un programme. Depuis une trentaine d’années, nous sommes orphelins du rêve démocratique occidental », ajoute-t-il. Amer, 50 ans, fonctionnaire, pense, pour sa part, que la maladie de Bouteflika « ne lui permet pas de briguer un autre mandat ».
Bouteflika faute d’ « alternative »
Si la majorité est contre un quatrième mandat de Bouteflika, d’autres affirment être prêts à voter pour lui. Ce choix est, notamment, motivé par « le manque d’alternative ». « Je ne suis pas pour que Bouteflika se présente parce que je ne l’apprécie pas, mais dans le cas actuel, il vaut mieux que ce soit lui qui soit élu président que quelqu’un d’autre qu’on ne connait pas », explique  Mehdi, journaliste reporter 38 ans.
Madani Goudjil 52 ans, directeur technique dans une entreprise, pense que « Bouteflika veut être président pour un quatrième mandat et ce sera lui. Il a la totale liberté de se présenter pour un quatrième mandat au même titre que les autres candidats. S’il venait à être réélu, il achèvera la mission qu’il a entamée il y a 15 ans. Je n’ai voté qu’une seule fois dans ma vie. Pour cette fois-ci, je verrai le jour du scrutin, si je vote ou pas. ». « Qu’il soit bon au mauvais, il vaut mieux un homme qu’on connait », estime Naïma, femme au foyer. « Oui je l'aime bien, il a fait beaucoup pour le pays », lance Kareche Safa Maroua, 20 ans.
« Je ne voterai pas !»
Alors que la majorité des gens que nous avons interrogés s’opposent au quatrième mandat de Bouteflika et d’autres voient en lui « l’homme qu’il faut pour gouverner l’Algérie », certaines personnes annoncent, tout simplement, qu’elles vont boycotter, « ne voyant pas l’intérêt de voter.»
Abderrahmane, 35 ans, est, d’emblée, sceptique quant à la solution que vont apporter les élections présidentielles. « C’est un problème de système qui va se pérenniser et il a tous les moyens pour le faire », déplore-t-il. Rencontré à la place Audin, Moussa, 60 ans, cadre de la nation, évoque la rupture de confiance entre le peuple et le pouvoir : « Je ne fais pas confiance en ce système, je travaille dans la sécurité et je sais très bien comment ça se passe. Je ne voterai pas. D'ailleurs, Bouteflika ne devrait même pas se présenter », atteste-t-il.
Un éducateur spécialisé à la retraite, âgé de  68 ans, regrette la situation politique actuelle. « Quand j'étais jeune, on m'a dit que l'avenir appartient aux jeunes. Quand mon fils était jeune, on lui a dit que l'avenir appartient aux jeunes. Maintenant il est vieux. Quand j'aurai un petit-fils, je lui dirai de ne croire en personne, de se débrouiller tout seul », dit-il avec émotion.
 
TSA

Il se défend d'avoir trahi Bouteflika : Ali Benflis : « en 2004, je n'étais pas le candidat d'un clan »

Il se défend d'avoir trahi Bouteflika::Ali Benflis : « en 2004, je n'étais pas le candidat d'un clan »
 
Dans la seconde partie de son interview à la chaîne Echourouk TV, diffusée samedi soir, Ali Benflis a fait de nouvelles révélations et s’est défendu d’avoir été le candidat d’un clan en 2004.
« Non. En 2004, je n’étais pas le candidat d’une aile au pouvoir, personne ne m’avait poussé à se présenter au scrutin. C’est le Congrès extraordinaire du FLN qui avait donné son dernier mot. Un choix approuvé par la classe politique et les personnalités nationales », a-t-il soutenu.
Dix ans après sa défaite contre Bouteflika, cet élan de soutien s’est élargi, assure le candidat à la présidentielle de 2014, parce que les Algériens sont conscients que « mon programme n’est pas destiné à la création d’un État privé pour moi, pour ma famille et mes amis ».
Pour expliquer sa relation avec Bouteflika, l’ancien chef du gouvernement a remonté le temps. « En 1999, j’étais approché par Abdelaziz Bouteflika, et dans les négociations, nous avions discuté du projet qu’on comptait présenter au peuple algérien », révèle-t-il. Il poursuit : « je lui avais clairement dit que l’ère du parti unique est révolue, que pour l’Algérie, je souhaitais bâtir une société des libertés où les droits politiques et ceux de la société civile seront protégés ».
Ali Benflis affirme que le Président avait totalement adhéré à son projet. D’ailleurs, ce dernier reconnaît que le premier programme électoral du Président était « excellent ». « Excellente » aussi fut  sa relation avec Bouteflika jusqu’aux derniers mois ayant précédé la rupture. L’ancien chef  de campagne de Bouteflika se défend d’avoir trahi le Président. « Je n’ai pas trahi le président », a-t-il dit.
Une constitution et un référendum
S’il est élu président, Benflis, qui qualifie plusieurs chefs des partis islamistes comme « amis », promet d’engager un dialogue global ouvert à tous les courants politiques et à la société civile pour achever le processus de réconciliation nationale.
« Il y a des choses qui  ont été réalisées et d’autres qui nécessitent l’ouverture d’un large débat », pense-t-il. Mais le candidat s’engage à soumettre le projet aux Algériens avant son application.
Benflis promet, aussi, plus de liberté aux médias et une ouverture sans condition de l’audiovisuel.
 
TSA

“LIBERTÉ” réalise un sondage sur la présidentielle : Un échantillon représentatif à travers 17 wilayas

C’est à travers les réponses de plus de 2 000 Algériens aux questions posées par les sondeurs de l’institut Okba Com qu’une certaine idée du profil du futur chef de l’État se précise, du moins en ce qui concerne le point de vue des électeurs.

Dans un pays où la tradition des sondages n’existe qu’à ses balbutiements, des enquêtes d’opinions du genre permettent de comprendre les attentes des populations. Il est vrai que ce genre de travaux devrait être généralisé afin de prendre la température auprès des citoyens sur tous les dossiers qui les concernent en premier lieu. C’est dans cette optique que l’institut Okba travaille et tente d’apporter une pierre à l’édifice. Dans le cas présent, il s’agit de la future échéance électorale. Dans sa lecture, l’institut Okba estime que près de 80% des Algériens considèrent toujours que le président de la République doit être de sexe masculin contre une minorité qui voudrait que la femme puisse un jour accéder à la magistrature suprême.
Quant à l’âge idéal du président de la République, et c’est là le point fondamental du sondage, les Algériens interrogés sont unanimes : près de 80% des sondés voudraient que l’âge du futur président soit inférieur à 60 ans.
Au-delà du fait que les Algériens ont tranché la question du pouvoir civil ou militaire, à savoir qu’ils ont répondu que le chef de l’État doit être impérativement un civil, les Algériens sont également unanimes à revendiquer un démocrate à la tête de l’État algérien. “À la question sur la tendance politique du futur président, pratiquement la moitié des personnes interrogées (49,9%) souhaite qu’il soit de la tendance démocratique, 12,6% de la tendance islamiste, alors que plus d’un Algérien sur quatre (26,3%) ne s’est pas prononcé sur cette question. Les autres réponses à cette question sont : républicain (5,3%), socialiste (1,9%), nationaliste (1,4%), libéral (1%), dictateur (0,7%), diplomate (0,5%), laïque (0,3%), militaire (0,1%)”, relève l’institut Okba, qui poursuit : “Sur la question des relations avec les pays que le futur président devrait privilégier, pratiquement la moitié (49,9%) des personnes se prononce en faveur des Européens, suivis des pays arabes (44,3%), des États-Unis (32%), des Maghrébins (23,1%), des Asiatiques (17,2%) et enfin des Africains avec une proportion de 16,5%.” Quant au choix des personnalités algériennes, “la réponse à cette question est également sans équivoque. Houari Boumediène, 36 ans après sa disparition, est considéré comme la personnalité politique la plus admirée avec une proportion de 26,3%, suivi de loin par Abdelaziz Bouteflika, l’actuel président avec une part de 15,2%, puis de très loin par Mohamed Boudiaf (4,9%), Abdelmalek Sellal, l’actuel chef du gouvernement (4,1%) et Liamine Zeroual (4%). Ils sont suivis par une liste de 64 noms ayant recueilli moins de 2% chacun”, souligne l’institut.
À la question de savoir quelle est la personnalité que l’on souhaite voir président de la République, les résultats soulignent que plus “d’un tiers (37,9%) ne se sont pas prononcés, alors que le président sortant Abdelaziz Bouteflika recueille 28,3%, suivi de très loin par Abdelmalek Sellal (5,3%), Ali Benflis (5%), Louisa Hanoune (4,3%), Ahmed Ouyahia (3,4%), Ahmed Benbitour (3,1%) et les autres candidats cités au nombre de 22 ont enregistré des scores de moins de 2%. Ce sondage montre clairement que ces candidatures multiples ont pour l'instant du mal à s'imposer dans l'opinion”. En revanche, poursuit l’institut Okba, “la cristallisation des choix électoraux est encore bien loin d'être opérée dans l'opinion, mais l'enquête conduite montre que les annonces ou les velléités de candidature n'ont, pour l'instant, pas créé de dynamique en leur faveur”.
Et d’ajouter : “Si sous d’autres cieux, le choix d’un(e) président(e) est tout à la fois un choix de programme et un choix humain, chez nous, comme l’ont montré les élections précédentes, ce choix est celui du système politique mis en place depuis l’Indépendance.” Dans le même temps, le sondage confirme la tendance à la baisse par rapport à la participation. “Le processus électoral souffre d’un déficit de crédibilité auprès des électeurs algériens. En effet, 29,5% des citoyens interrogés ont déclaré ne pas vouloir se déplacer le 17 avril, 24,1% déclarent qu’ils sont indécis et 46,4% (moins de la moitié) déclarent qu’ils iront voter”. L’institut considère que “la confiance dans les cycles électoraux semble être entamée. Les électeurs ne croient visiblement plus au politique”. Plus précisément, l’éloignement des citoyens à l’égard de la politique renvoie également à la dénonciation d’un manque d’efficacité de l’action politique qui, d’une part, n’a toujours pas résolu le problème du chômage, et plus généralement, n’apparaît pas suffisamment en prise avec la vie quotidienne des citoyens. La perte de confiance des électeurs dans les opérations électorales est bien sûr un danger pour la démocratie. Ce constat s’impose à tous les acteurs de la gouvernance démocratique (gouvernement, acteurs politiques, société civile et médias…).
Sexe
Sexe%
Hommes51.8%
Femmes48.2%

100%


Niveau d’instruction
Niveau%
Analphabète17.7%
Moy/Secondaire63.0%
Supérieur19.3%

100%


Âge
Age%
18-29 ans38.4%
30-39 ans19.7%
40-49 ans15.5%
50-59 ans12.9%
+ de 60 ans13.4%

100%


Catégorie socioprofessionnelle
CSP%
Cadre/Profession libérale5.6%
Ouvrier/Employé35.9%
Femme au foyer25.9%
Étudiants14.7%
Inactifs8.9%
Retraité/Pensionné9%

100%

Liberté

Sellal annonce depuis Oran la candidature du président de la république : « M. Abdelaziz Bouteflika, une référence majeure pour les dirigeants de nombreux pays »

A la demande insistante des représentants de la société civile des 46 wilayas visitées lors de mes tournées, je vous annonce, aujourd’hui (hier samedi, ndlr), officiellement la candidature du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l’élection présidentielle du 17 avril prochain", a déclaré M. Sellal

Difficile de concevoir l’intense activité déployée par les formations politiques sur une scène nationale qui vit désormais, et de plus en plus, au diapason et au rythme d’une élection présidentielle qui polarise l’attention, galvanise les efforts de ces partis politiques et retient l’intérêt manifeste des citoyens et de l’opinion publique d’une manière générale. Ce début de week-end ne fait pas exception à la règle, et au regard des déclarations et autres analyses des dirigeants de parti, il semble que les intentions se précisent, qu’une décantation  s’opère. C’est d’autant plus significatif que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a annoncé, hier depuis la ville d’Oran, la candidature du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l’élection présidentielle du 17 avril prochain, «à la demande insistante de la société civile». Et c’est tant mieux pour la compréhension, l’appréciation des intentions des uns et des autres, la clarification des inévitables enjeux qui découlent d’une échéance qui, d’emblée, suscite une mobilisation tous azimuts.
"À la demande insistante des représentants de la société civile des 46 wilayas visitées lors de mes tournées, je vous annonce, aujourd’hui (hier samedi, ndlr), officiellement la candidature du Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, à l’élection présidentielle du 17 avril prochain", a déclaré M. Sellal, au cours d’une conférence de presse tenue à Oran,  en marge de la cérémonie d’ouverture de la Conférence africaine sur l’économie verte. «Là où mes responsabilités m’ont mené, partout où je suis parti, j’ai entendu cet appel de la population pour la candidature du Président de la République. Certaines personnes m’ont demandé de me présenter, ma réponse est claire : l’Algérie est au-dessus de moi et M. Abdelaziz Bouteflika dispose de l’ensemble des atouts et des compétences pour mener le pays sur la voie du développement économique, de la paix et de la stabilité. Le président Bouteflika est en bonne santé. Il a toutes les capacités intellectuelles et la vision nécessaires pour assurer cette responsabilité. Nous avons des frontières avec sept pays, dont certaines sont fermées à cause des menaces qui se profilent dans notre environnement immédiat. Le Président de la République a toutes les compétences nécessaires pour garantir la sécurité et la stabilité de notre pays. Il l’a prouvé amplement depuis qu’il est a la magistrature suprême", a-t-il dit, en ajoutant : "Le Président de la République est une référence majeure sur les grandes questions planétaires de l’heure. Il est régulièrement consulté et sollicité pour apporter sa sagesse et sa vision par de nombreux dirigeants." Le Premier ministre a, par ailleurs, tenu à préciser "en arabe et en français" (pour reprendre son expression et éviter qu'il soit incompris, dit-il aux représentants des médias), que la campagne électorale est animée dans tous les pays du monde par une équipe qui a la charge d’expliquer et de défendre le programme électoral dès que la campagne sera ouverte. "Le Président n’est pas obligé de tout faire, et les membres de ses comités de soutien peuvent prendre en charge cette action." Cela dit, le Premier ministre a averti que toutes les garanties sont offertes pour une campagne qui respecte les normes et un scrutin totalement  transparent : "Ceux qui ne respecteront pas les règles de la démocratie ou seront confondus de fraude seront sanctionnés conformément à la loi."                             
El MOUDJAHID

Confirmation de la candidature de M. Bouteflika    

Le Président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a fait procéder au dépôt de sa lettre d’intention et au retrait, auprès du ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales, des formulaires de souscription de signature individuelle pour les candidats à l’élection présidentielle, a-t-on appris hier après-midi auprès des services de la présidence de la République.
APS

jeudi 20 février 2014

Le président Bouteflika au gouvernement: "garantir un scrutin dont la crédibilité ne suscite aucun doute"

Le président Bouteflika au gouvernement: "garantir un scrutin dont la crédibilité ne suscite aucun doute"
Le président de la République Abdelaziz Bouteflika a ordonné jeudi au gouvernement et aux walis de la République d'oeuvrer à  "garantir un scrutin dont la crédibilité ne saurait susciter le moindre doute".
Dans une directive relative à l'élection présidentielle du 17 avril 2014, le président Bouteflika a rappelé avoir auparavant "instruit le Gouvernement de veiller à prendre toutes les dispositions que commande une organisation parfaite de cette échéance électorale, sous tous ses aspects, dans le souci d'en garantir le bon déroulement, dans le respect de la loi et des principes de neutralité, de régularité, de transparence et de crédibilité".
Le chef de l'Etat s'est dit à cet égard, "entièrement convaincu" de la conscience du gouvernement et des walis, "du poids d'une telle responsabilité" assurant qu'"ils ne ménageront aucun effort pour assurer à ce rendez-vous électoral déterminant le succès qui s'impose".
Il a dans le même contexte mis en avant "la nécessité qu'il y a, pour toutes les autorités et les instances chargées d'organiser ce scrutin, chacune dans le cadre de ses compétences, de faire preuve d'efficience et de rigueur dans l'exercice de leurs missions consignées par la loi".
Le président Bouteflika a souligné le nécessaire "respect scrupuleux, par tous les commis de l'Etat mobilisés dans le cadre de l'organisation de cette élection, du principe d'équité et d'impartialité tout en s'abstenant de tout acte susceptible de porter atteinte à tous les droits dont jouissent les électeurs et les candidats".
En conséquence, M. Bouteflika a appelé au "strict respect de la loi organique relative au régime électoral, aussi bien dans ses aspects liés à la responsabilité de l'administration et l'impartialité de ses agents vis-à-vis des partis politiques et des candidats, que pour ce qui est des garanties inhérentes à la régularité du scrutin et à sa transparence".
APS