mardi 17 septembre 2013

bouteflika-roue-libre

La nomination de Mourad Medelci, ex ministre des affaires étrangères au poste stratégique de président du Conseil constitutionnel aura bouclé la boucle d’un verrouillage institutionnel à double tour de la part du président Bouteflika. Désormais, il est bien barricadé pour mettre sereinement à exécution sa feuille de route politique.
Après avoir placé ses hommes de confiance Tayeb Belaiz et Tayeb Louh respectivement aux très sensibles département de l’intérieur et de la justice chargés d’encadrer l’élection présidentielle, le président à finalisé l’édifice en nommant Medelci à la tête de la pyramide institutionnelle qu’est le Conseil constitutionnel.
Qu’il soit lui-même partant pour un quatrième mandat où qu’il mette les pieds à l’étrier pour un homme de confiance, Bouteflika est en roue libre…
Le dispositif institutionnel est fin prêt après avoir réussi un premier grand coup en catapultant le controversé Amar Saadani aux commandes du FLN. Il ne reste désormais à redresser dans le «bonne direction» que le rassemblement national démocratique (RND) pour reconstituer le binôme politique sur lequel devrait s’appuyer le pouvoir pour régler l’échéance d’avril 2014. Et tout porte à croire selon les bruissements du sérail, que Abdelkader Bensalah sera l’homme qui sera choisi pour mener le RND à bon port du giron présidentiel…
Il ne restera plus au président qu’à convoquer le congrès du parlement pour applaudir des deux mains la révision de la constitution devant instituer le poste de vice président et porter le mandat présidentiel à sept ans renouvelable une seule fois.
Il ne reste que Bensalah au RND
Dans ce scénario, il pourrait être décidé que Bouteflika allonge son mandat deux années avant de céder le poste au vice président qui se sera pendant ce temps aguerri au métier. Ou alors qu’il s’offre un autre mandat de cinq ans. Dans tous les cas des figures, Abdelaziz Bouteflika qui était physiquement et politiquement condamné il y a juste quelques mois, surprend son monde en réussissant une renaissance comme un sphinx.
C’est dire qu’à moins d’une détérioration subite de son état de santé qui pourrait bousculer cette feuille de route, le scrutin présidentiel d’avril est pratiquement réglé comme du papier à musique. Même ces histoires de différents avec le DRS dont la presse en a fait ses choux gras ces derniers jours, ne sont que de subtiles opérations destinées à farder le bilan bien terne du président.
Il est en effet naïf de croire que le DRS qui a accompagné le président depuis 15 ans, puisse aujourd’hui lui déclarer la guerre. Ces petites piques échangés par voie de presse visent simplement à occuper l’opinion alors que le débat politique évolue au ras des pâquerettes.

Algérie 1