jeudi 27 février 2014

Présidentielle 2014 : Benflis dénonce “l’exclusion” de la jeunesse algérienne

benflis annonce candidature
Le candidat à l’élection présidentielle du 17 avril, Ali Benflis, ancien chef de gouvernement, a profité de la commémoration de la journée du Chahid, prévue demain, pour réaffirmer ses positions à l’égard de l’état de la gouvernance en Algérie.

Il évoque essentiellement la jeunesse qui, selon lui, “souffre” d’une «forme d’exclusion» et qui est «habitée par un profond sentiment de ne pas être acteur de son propre avenir». Pour Ali Benflis, «l’esprit de Novembre commande la mise en place d’une transition générationnelle qui va permettre aux jeunes de prendre une part active dans le processus de gouvernance de notre pays». L’ancien chef de gouvernement a tenu, dans sa déclaration, à faire le parallèle avec les valeurs de la guerre de libération nationale et des sacrifices des moudjahidines et chouhadas.
«Etre fidèle au message des chouhadas dans l’Algérie d’aujourd’hui, c’est œuvrer pour l’avènement d’une société des libertés qui consacre les droits individuels et collectifs, ceux-là même que le colonialisme avait allègrement bafoué» a-t-il déclaré, avant d’ajouter : «Etre fidèle au message des chouhadas dans l’Algérie d’aujourd’hui, c’est instaurer les règles de la bonne gouvernance, les règles de la moralisation de la vie publique; celles que le peuple algérien appelle de tous ses vœux, meurtris par les pratiques dévastatrices de la mauvaise gestion, du népotisme, du régionalisme et de la corruption».
Sur un autre plan, Ali Benflis n’a pas omis de s’exprimer sur la situation de la femme algérienne. Il estime que «le souvenir de nombreuses chahidates nous rappellent que la situation de la femme doit connaître des avancées significatives dans le respect de nos valeurs non sans intégrer les vertus de la modernité». Pour celui qui fut secrétaire général du FLN, travailler pour un Etat moderne, démocratique et prospère, c’est continuer le combat des Chouhadas. «La souveraineté nationale pour laquelle notre peuple a consenti d’incommensurables sacrifices n’exige-t-elle pas de nous de réunir les conditions d’une économie productive et performante», a-t-il déclaré.
«Nous devons à nos chouhadas et à nos moudjahidines une Algérie respectée dans le concert des nations, parce que forte, prospère et dotée d’institutions légitimes et représentatives», dit-il en définitif.
 Focus