lundi 23 décembre 2013

ELECTION PRÉSIDENTIELLE : Le compte à rebours a commencé

La liste des candidats sera bien garnie et la course serrée
                                    La liste des candidats sera bien garnie et la course serrèe
 
 
L'annonce du Président sortant sera, sans doute, l'élément déclencheur de la fièvre électorale et elle donnera le coup d'envoi de la course à la magistrature suprême du pays.
Le rendez-vous électoral d'avril 2014 avance à grands pas. Les spéculations sur cette échéance capitale vont bon train. Des spéculations sur la date exacte du scrutin, sur la date de convocation du corps électoral, la révision de la Constitution et surtout sur la candidature du président sortant Abdelaziz Bouteflika sont l'ingrédient des spéculations des uns et des autres. Ira-t-il, n'ira-t-il pas? Toute la classe politique reste suspendue à cette réponse. Une fois la décision officiellement annoncée, la classe politique, qui est frappée de gel, s'emballera.
Les candidats de l'ombre vont se manifester pour se bousculer au portillon. L'annonce du président sortant sera, sans doute, l'élément déclencheur de la fièvre électorale et elle donnera le coup d'envoi de la course à la magistrature suprême du pays. A moins de 20 jours de la convocation du corps électoral, les desseins de cette compétition sont loin d'être perceptibles.
Les observateurs avisés de la scène nationale estiment qu'il y a deux scénarios qui vont se produire. Dans le cas où le président de la République se présentera à sa propre succession, l'enjeu sera plutôt clair. Jouissant d'une grande popularité, le Président Bouteflika n'aura aucune peine à décrocher le quitus pour un quatrième mandat.
Les partis FLN, RND, TAJ et MPA se disputeront le terrain pour animer la campagne présidentielle. Ces derniers n'ont pas attendu l'annonce pour faire campagne tambour battant pour le quatrième mandat. Ayant mis la machine en branle avant l'heure, ces partis attendent juste le signal pour passer à la vitesse de croisière. Ce cartel va épargner au président candidat de faire le déplacement à travers le territoire national.
«Le président de la République n'a pas besoin de sillonner le pays, puisqu'il a eu à le faire à plusieurs reprises», soutiennent ses sympathisants. Malgré que son état de santé se soit fragilisé, ses partisans estiment que cela n'est pas une entrave.
D'après son entourage, «le chef de l'Etat récupère bien et ses capacités morales et intellectuelles sont intactes».
Dans ce cas précis, les chances de ses concurrents seront réduites. L'autre scénario est que, selon les même sources, le président renoncera à se présenter pour un quatrième mandat.
Dans ce cas de figure, l'on peut s'attendre à plus d'une dizaine de candidats. En plus de ceux qui se sont prononcés et ceux attendus, d'autres personnalités qui pourraient créer la surprise.
La liste des candidats sera bien garnie et la course serrée. Une chose est sûre: la non-candidature du Président Bouteflika va brouiller les cartes du cartel sus-cité. Vu les intentions nourries pour la présidentielle, M.Ghoul n'hésitera pas à se lancer dans la bataille. Ce projet, il l'a très bien travaillé. En faisant une campagne pour le quatrième mandat, M.Ghoul s'est même préparé à l'autre éventualité. Selon les observateurs de la scène politique, les partis peuvent se concerter autour d'un candidat du consensus.
Un choix sur lequel le président sortant aura un droit de regard pour s'assurer de mettre le pays entre de bonnes mains. Lequel de ces scénarios a des chances de se produire?
La réponse sera apportée dans la déclaration du locataire d'El-Mouradia. Ce qui est sûr est que le flou qui entoure la scène politique, depuis plusieurs mois, finira par se dissiper dans peu de temps. Il reste à savoir si le président se prononcera avant ou après la convocation du corps électoral. Ce qu'il faut noter est que le président n'est tenu par aucun délai, puisque la Constitution n'en fixe pas.
Le président a devant lui 90 jours pour se déterminer. Idem pour le projet de révision de la Constitution qui est suspendu. D'après les constitutionnalistes, le chef de l'Etat peut procéder à la révision de la Constitution même après la convocation du corps électoral.
La nouvelle semble lever le voile sur le puzzle qui se prépare en catimini au sommet de l'Etat.

L'expression