lundi 23 décembre 2013

LE CALENDRIER PRÉSIDENTIEL EST FIXÉ : Silence! On prépare la campagne

Les Etats-généraux s'apprêtent à mettre les dernières retouches de l'architecture électorale, avant de dévoiler ses grandes lignes à l'opinion publique.
Tout semble être ficelé. L'agenda de l'échéance présidentielle est apparemment bien défini au sommet de l'Etat. Le flou qui entoure ces joutes commence à se dissiper lentement. Les différentes dates annoncées de part et d'autre donnent un aperçu sur la feuille de route du chantier électoral. Il s'agit des plus importants rendez-vous concernant l'élection présidentielle de 2014.
La convocation du corps électoral interviendra comme le stipule la Constitution le 9 janvier prochain, soit à 90 jours de l'élection présidentielle. Les Algériens seront conviés à l'urne le 17 avril 2014. La dernière date qui vient compléter le puzzle, c'est celle portant sur l'annonce de la candidature du président de la République à sa propre succession prévue, selon un quotidien arabophone, pour le 19 janvier prochain, soit dix jours après la convocation du corps électoral. Certes, rien n'a été officiellement annoncé jusqu'à présent, mais le timing restreint le confirme davantage.
Les états-généraux s'apprêtent à mettre les dernières retouches de l'architecture électorale, avant de dévoiler ses grandes lignes à l'opinion publique. Même le projet de la révision de la Constitution, ne tardera pas à voir le jour. La thèse du report de la révision de la Loi fondamentale du pays n'est plus retenue. Ce chantier sera entériné avant les grandes joutes électorales. Au sommet de l'Etat, les choses sont clairement définies.
Ce n'est qu'une question de quelques semaines et l'affaire sera classée. Le président de la République convoquera le parlement avec ses deux chambres, pour la tenue d'une session consacrée à l'adoption de la nouvelle Constitution.
Vu les délais imposés par l'élection, on se contentera uniquement de la voie parlementaire pour valider le projet, sans passer par un référendum. La révision de la Constitution va réellement briser la glace au sein de la classe politique qui reste de marbre. A moins de cinq mois de ce rendez-vous, rien ne donne l'impression qu'une élection présidentielle s'annonce à la porte.
Les ingrédients d'une campagne sont absents. Les vrais acteurs de cette compétition ne montrent toujours pas leur visage.
Les deux candidats potentiels dont tout le monde parle ne sont pas encore sortis de leur réserve. Il s'agit du président de la République et de l'ancien chef du gouvernement, Ali Benflis.
Le candidat malheureux de 2004 est partant pour la prochaine compétition. Sa candidature se confirme au fil des jours, à travers les comités de soutien qui se manifestent un peu partout à travers le pays, invitant l'ancien secrétaire général du FLN à se présenter. Ce dernier temporise juste pour mettre en place ses structures et sa direction de campagne.
«Ali Benflis annoncera officiellement sa candidature en décembre, c'est-à-dire dans quelques jours. Cela se fera de manière solennelle, devant la presse. Benflis a choisi d'annoncer sa candidature devant la presse, exclusivement», assure une source proche de son entourage. Même ceux qui se sont prononcés, sont restés en mode veille. Ces derniers attendent le coup de sifflet pour s'engager dans la campagne.
Les observateurs de la scène politique estiment que c'est à partir du mois de janvier que la scène politique renouera avec l'ambiance électorale. Les candidats se manifesteront pour dévoiler leurs plans de campagne.

L'expression