samedi 14 décembre 2013

SELLAL À PARTIR DE TLEMCEN : "Avec Bouteflika jusqu'au bout"

Il ne rate aucune occasion pour applaudir toute voix appelant Bouteflika à se porter candidat
 
«Le miracle s'est produit dans ce pays grâce au Président Bouteflika que nous avons soutenu et soutiendrons jusqu'à la dernière goutte de notre sang.»

Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, refuse d'inscrire ses visites dans les wilayas du pays dans le cadre d'une pré-campagne électorale en faveur d'un quatrième mandat pour le chef de l'Etat.
Mais il ne rate aucune occasion pour applaudir toute voix appelant Bouteflika à se porter candidat à sa propre succession à l'occasion de l'élection présidentielle du mois d'avril prochain.
Cela s'est vérifié de nouveau, jeudi 12 décembre à Tlemcen, à l'occasion de la traditionnelle rencontre avec les représentants de la société civile à l'issue de chaque visite.
Comme à Relizane, à El Oued, à Biskra et à Aïn Témouchent, le Premier ministre s'est levé pour applaudir l'appel du président de l'APW de Tlemcen fait à l'adresse de Bouteflika pour briguer un autre mandat.
Dans son discours d'ouverture de la rencontre, M.Sellal s'est contenté, comme c'est devenu la coutume, de vanter les réalisations du chef de l'Etat. Ce qui a créé, en revanche, l'événement, ce sont les intervenants qui ont appelé, pour la majorité, Bouteflika à ne pas quitter le palais présidentiel d'El Mouradia.
En réponse à ces intervenants, M.Sellal a évité de plaider directement à un quatrième mandat. Entre les lignes de ses phrases, la cause est clairement lisible: «Le miracle s'est produit dans ce pays grâce au Président Bouteflika que nous avons soutenu et soutiendrons jusqu'à la dernière goutte de notre sang.»

Sellal charge les opposants
Dans son discours, devant une assistance acquise, le Premier ministre a stigmatisé ceux qui s'opposent à la politique du gouvernement, les accusant de vouloir semer le désespoir parmi les citoyens.
«Il y a parmi nos élites intellectuelles ceux qui se contentent de critiquer comme s'ils cherchent à pousser la société vers le désespoir et la démission», a-t-il dit, estimant que «cela ne sert le pays en quoi que ce soit».
Il ajoute qu'être au service du pays, «consiste à assumer ses responsabilités» et «s'engager pour la chose publique et l'effort associatif».
«C'est la présence des élites sur le terrain qui constitue une pression positive susceptible d'optimiser le rendement du politique, de l'élu et de l'administratif», a-t-il précisé.
Le Premier ministre dont le gouvernement est attaqué sur plusieurs plans a appelé aussi au rejet des idées éculées et préjugés qui condamnent à l'échec toute initiative. Pour se défendre, il souligne: «Nous ne sommes pas les meilleurs en Algérie, d'entre les nations, mais je suis certain que ne nous sommes pas les pires, nous devons simplement rattraper le temps perdu et corriger les erreurs.»
Dans sa plaidoirie pour défendre les réalisations de Bouteflika, dont la réconciliation nationale qualifiée de «véritable miracle», M.Sellal a cité celle-ci, le remboursement de la dette extérieure et la stabilité du pays.
«Il faut le reconnaître», a-t-il lancé.
Dans son allocution, le Premier ministre a exprimé la détermination de son gouvernement à préserver la stabilité et la pérennité de l'Etat républicain et à poursuivre les efforts pour le développement économique et social du pays.

Préserver l'Etat républicain
«La diversification de l'économie algérienne et son orientation vers les secteurs productifs sont devenues une nécessité incontournable pour laquelle les pouvoirs publics préparent les conditions et les raisons de succès», a-t-il souligné.Parmi ces conditions, M.Sellal cite le «refus catégorique de toute discrimination entre les secteurs public et privé», expliquant que le plus important est la réussite de l'entreprise algérienne et son aptitude à contribuer à la création de richesse et d'emploi.
Il cite aussi l'amélioration de l'environnement des affaires et la simplification des procédures et des systèmes juridique, réglementaire, bancaire et fiscal. Pour l'orateur, l'avenir du pays est tributaire de son développement économique.

L'expression