lundi 2 décembre 2013

L'idée d'un renvoi de la révion de la constitution á l'après présidentielle enregistre des nouveaux partis


L’idée du renvoi de la révision constitutionnelle pour après la présidentielle d’avril prochain est entrain de faire son bonhomme de chemin dans la classe politique. Depuis plusieurs mois, des partis, chacun son argument, revendiquaient ce report, sans trouver d’écho favorable au niveau des responsables officiels.
A l’occasion de la dernière réunion du Comité central du FLN, Amar Saâdani avait même pressé le président Bouteflika de « lancer la révision de la Constitution ». Mais au niveau du pouvoir, on donne l’impression d’avoir abandonné le projet, faute de temps. Amara Benyounes, un des soutiens inconditionnels pour un quatrième mandat du président Bouteflika a, en quelque sorte, ouvert la brèche à ce report.
« Je crois que la révision de la Constitution interviendra après l’élection présidentielle » avait-il déclaré jeudi sur la chaine française France 24. Il ajoutera par simple précaution oratoire qu’il ne s’agit pas d’une information mais d’une « analyse personnelle ». Mas vu sa proximité avec Said Bouteflika, les observateurs ont compris que dans l’entourage du président l’idée est déjà actée et que le ministre de l’Industrie étaient chargé de fuiter volontairement l’information.
Curieusement, le responsable de la communication du FLN, Said Bouhadja a vite fait de relayer « l’analyse » de Benyounes, la trouvant même « intéressante ». C’est un signe qui ne trompe pas et certainement dans les tout prochains jours, le report sera officiellement annoncé.
Aujourd’hui une dizaine de partis politiques du groupe dit « pôle national » ont abondé dans le même sens. Lors de leur réunion à Chéraga il a été recommandé de réviser la Constitution après l’élection présidentielle. Recommandée aussi la mise en place d’une commission nationale indépendante pour l’organisation de l’ensemble des opérations électorales.
Intervenant lors des débats de cette réunion, le président du parti El Infitah, Omar Bouacha, a expliqué que “compte tenu de l’échéance présidentielle qui se tiendra au printemps 2014, il ne reste pas suffisamment de temps pour la révision de la Constitution”. Dans ce sens, la présidente du Mouvement de la jeunesses démocratique, Mahjoubi Chalabia, a émis le vœu, au même titre que les autres partis du “pôle national” que la future Constitution soit “moderne et adaptée aux nouvelles exigences de la société algérienne”.
Pour ce qui est de la deuxième suggestion, consistant en la mise en place d’une “commission nationale indépendante chargée de l’organisation des élections”, le président du Parti national pour la solidarité et le développement, Mohamed-Cherif Taleb, a proposé de “fusionner la commission de supervision des élections, constituée de magistrats et la commission nationale indépendante de surveillance des élections, constituée de partis et personnalités politiques.
Se “démarquant” des partis du “groupe des 19, qui avait dernièrement appelé à la création d’une commission indépendante de l’Administration pour l’organisation de la présidentielle, les formations politiques du “pôle national” ont, en outre, “mis en garde contre l’utilisation de la religion à des fins politiques”, insistant sur “la stabilité du pays”.
En tous cas, ces partis dont le poids est insignifiant sur la scène politique, donnent en revanche un peu plus de poids à l’idée du renvoi. Le chantier est d’autant plus probable que les amendements projetés, notamment la création du poste de vice président, peuvent bien intervenir après la présidentielle.Et le président élu aura toute la latitude choisir son vice président.

Algérie 1