mercredi 8 janvier 2014

17 partis politiques veulent une commission indépendante de préparation des élections

Alors que la convocation du corps électoral est annoncée par le ministre de l’Intérieur pour les prochains jours, voilà que la proposition de mise en place d’une commission indépendante de l’Administration, pour la surveillance du processus électoral est de nouveau relancée.
Ce sont les représentants de dix sept partis politiques siégeant à l’Assemblée qui sont à nouveau montés au créneau pour demander de dessaisir les Ministères de l’Intérieur et de la Justice de l’organisation des élections pour en confier la charge à une commission permanente et indépendante qui sera en charge du processus en amont et en aval.
Les partisans de cette revendication motivent leur démarche par un souci de « régularité , de transparence et de crédibilité de la prochaine présidentielle ».
Par ailleurs , un groupe de 29 députés ont proposé un projet d’amendement de la loi organique relative à l’organisation des élections. Entre autres amendements proposés, celui de la mise en place de la commission indépendante et de ses démembrements ainsi que la mise en place des moyens logistiques et humains pour lui permettre d’assumer pleinement sa mission d’organisation, de supervision du processus électoral de bout en bout.
En tout, pas moins de 63 amendements que ces députés ont proposés. Mais, selon Lakhdar Benkhellaf, député de Nahda, cette commission indépendante n’est pas contradictoire avec la commission composée de représentants des partis politiques et des candidats. Pour lui cette commission partisane reste une des garanties de régularité des élections.
L’initiative de ces députés a surtout une portée politique, car dans les faits, elle a très peu de chance d’aboutir en ce sens qu’une initiative de loi exige un certain nombre de signatures de députés, tel que précisé dans le règlement intérieur de l’APN. Et le chiffre des signataires est pour le moment très loin du compte.
Pour rappel, l’idée de la commission indépendante a été lancé il y a plus d’un mois par des personnalités et des partis politiques de l’opposition. Et le ministre de l’Intérieur Tayeb Bélaiz y avait opposé une fin de non- recevoir en expliquant, en substance, que l’organisation logistique et administrative des élections est une prérogative du Ministère de l’Intérieur dans tous les pays du monde.