mercredi 13 novembre 2013

Abdelmalek Sellal depuis Khenchela : “Nous ne sommes pas en campagne”

 
 
“Bouteflika restera”, avait lancé Abdelamalek Sellal, la semaine dernière, lors de sa visite dans la wilaya d’Adrar. Il a fait de même, hier, à Khenchela.

La question est sur toutes les lèvres. Se présentera-t-il ou non à la présidentielle de 2014 ? Abdelaziz Bouteflika laisse encore planer le doute, malgré cette petite phrase lâchée, à Adrar, par le Premier ministre, Abdelmalek Sellal : “Bouteflika ne partira pas.”
Alors, que faut-il penser de cette annonce ? À y regarder de plus près, Bouteflika semble vouloir s’accrocher, comme l’exprime, notamment, le récent remaniement du gouvernement auquel il a procédé, mais aussi ses apparitions, aussi parcimonieuses soient-elles, à la Télévision nationale.
Dans ce qui s’apparente à première vue, selon les observateurs de la scène politique, à une précampagne électorale, Sellal y contribue fortement par ses visites dites “de travail et d’inspection” à travers les différentes wilayas du pays.
Hier, il était dans la wilaya de Khenchela dans le cadre d’un programme qu’il s’est fixé depuis qu’il est à la tête du gouvernement et afin, réitère-t-il, de “se rapprocher du citoyen selon les recommandations du président de la République”.
Lors de sa réunion avec les représentants de la société civile locale, Abdelmalek Sellal entamera son discours par un hommage qu’il a tenu à rendre à “la famille révolutionnaire” de la région des Aurès, ainsi qu’à ceux qui, selon lui, ont su s’élever comme un seul homme pour barrer la route au terrorisme. “Nous avons vécu une décennie atroce sur tous les plans, mais aujourd’hui, nous pouvons dire que nos efforts ont porté leurs fruits et ça ne veut pas dire que nous devons nous arrêter là”, dira-t-il.
Avant de lancer à une assistance manifestement acquise, faut-il le souligner, à un 4e mandat : “Cette stabilité, nous la devons à un seul homme, Abdelaziz Bouteflika ; nous devons protéger cette stabilité.” Il donnera à titre d’exemple le taux de chômage qui, selon lui, a baissé à 10%, alors qu’il était estimé à 30% en 2002. “À ceux qui disent que nous embellissons les chiffres, je dirai : allez sur le terrain et vérifiez”, lancera-t-il à l’adresse de ceux ­­— chefs de parti politique ou experts — qui contestent les chiffres fournis par le gouvernement.
“Bouteflika restera”, avait lancé Abdelamalek Sellal, la semaine dernière, lors de sa visite dans la wilaya d’Adrar. Il a fait de même, hier, dans la wilaya de Khenchela. En effet, le Premier ministre n’avait de cesse de rappeler le bilan du président de la République depuis son accession au pouvoir en 1999. “Nous ne sommes pas en campagne”, a-t-il martelé, comme pour contredire les voix qui s’élèvent ici et là, notamment de la part de la classe politique.
Avant de renchérir : “Nous resterons… pour servir le pays.” Une manière, en somme, de reconnaître, encore une fois, que le Président compte bien être de la “course” dans la présidentielle de 2014.
Encore faut-il que Abdelaziz Bouteflika trouve le moment politique idéal pour annoncer sa candidature… officiellement. Il reste à savoir quand !
 
Liberté