dimanche 24 novembre 2013

Il a inauguré hier le siège de la permanence de son parti à Alger : Soufiane Djilali : “On ne servira pas de caution au pouvoir”

Si, jusqu’ici, il est partant pour l’élection présidentielle d’avril 2014, Soufiane Djilali, président de Jil Jadid, n’écarte pas pour autant l’éventualité d’un retrait de la course si le scrutin est totalement verrouillé. “On ne va pas servir de caution au pouvoir. Si on s’apercevra qu’il voulait seulement nous utiliser, on se retirera”, a-t-il insisté, dans une allocution improvisée prononcée à l’occasion de l’inauguration, vendredi, du siège de la première permanence du parti à Alger. “Nous sommes en train de nous préparer, et d’ici février on avisera. S’il s’avère que l’élection est ficelée au profit de l’actuel chef de l’État, nous n’hésiterons pas à nous retirer”, a-t-il explicité, en marge de cette rencontre. Autrement dit, la candidature de Soufiane Djilali aux prochaines présidentielles, annoncée début du mois en cours, n’est pas irréversible.
Préférant user du discours de la vérité que de vendre des chimères, le président de Jil Jadid a préconisé à ses jeunes militants de ne pas trop croire aux miracles et que sa participation aux présidentielles répond à un calcul tactique et stratégique à la fois. C’est-à-dire, renforcer les rangs et l’image du parti, mais aussi former de jeunes cadres qui, dans un avenir proche, serviront le pays. “L’objectif ultime de notre participation n’est pas la prochaine présidentielle qui est une étape secondaire, mais de bâtir un parti d’avenir reposant sur des idées et non sur des personnes”, a-t-il expliqué.
De son avis, le système, miné par des contradictions, s’écroulera inexorablement dans deux ou trois ans et le pays risque de se trouver devant un vide sidéral. D’où le souci des dirigeants de Jil Jadid de former une génération de jeunes militants capables d’assumer leur responsabilité le moment venu.
Conscient des aléas de la prochaine présidentielle, le président de Jil Jadid n’a pas manqué d’exhorter les jeunes militants à ne pas se laisser abattre et surtout garder le cap après cette échéance.
Pour l’écueil des 75 000 signatures, Soufiane Djilali estime que son parti est tout à fait capable de relever ce défi surtout qu’il est déjà structuré dans pas moins de 300 communes à travers le pays et compte s’implanter, sous peu,  dans 200 autres. Les responsables de ce jeune parti font en sorte de gagner ce pari. D’ores et déjà, le candidat Soufiane Djilali a installé son staff de campagne dont la direction sera assurée par Smaïl Saïdani, assisté de deux porte-parole : le Dr Lakhdar Amokrane et Soufiane Sakhri. Au niveau de la capitale, la charge de l’animation de la campagne a été confiée à un jeune militant, Ghilas Amokrane, qui a présidé, ce vendredi toujours, la réunion ayant regroupé bon nombre de militants et des présidents de comité de soutien à la candidature de Soufiane Djilali de 10 communes d’Alger. Dans une ambiance bon enfant, tout le monde a pris la parole avant de se partager des gâteaux.
Soulignons que Soufiane Djilali a vivement remercié Hicham Aboud, qui a mis à la disposition de Jil Jadid le siège de son journal, aujourd’hui fermé pour servir de siège à la permanence du parti au niveau d’Alger

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