dimanche 10 novembre 2013

Soufiane Djilali, président du parti Jil Djadid :" L’Ansej crée des chômeurs endettés"

Soufiane Djilali, président du parti Jil Djadid, a animé, hier en fin d’après-midi, un meeting populaire à Meftah (Blida). Abordant des sujets d’actualité, le conférencier a répondu aux nombreuses questions des présents, liées à la conjoncture actuelle.


«Nos gouvernants ne pensent qu’à leurs intérêts, et ce, depuis 1962. Il y en a même qui sont gravement malades, ne pouvant même pas parler, mais continuent de gouverner parce qu’ils sont tout simplement égoïstes», a-t-il martelé. Sur le volet économique, il dira que l’Algérie ne manque pas d’argent mais de bons décideurs, responsables, sachant gérer la manne financière. Il critique la politique actuelle de l’Etat qui, d’après lui, encourage l’importateur au lieu du producteur : «Il faut orienter l’appareil économique vers la production. Pour développer notre économie, l’Algérie doit investir davantage dans les petites et moyennes entreprises et éviter les importations massives.»
Et de poursuivre : «Malheureusement, l’Etat considère le producteur comme un baron de la drogue. On lui met les bâtons dans les roues pour le mettre à genoux, et ce, contrairement à l’importateur qui jouit de multiples avantages fiscaux et douaniers.» Pour l’exemple, il cite le cas d’un investisseur dans les produits à usage vétérinaire, qui rencontre toutes les embûches du monde, parce qu’il importe de la matière première afin de la transformer en produits finis en Algérie. En parallèle, a-t-il dit, il y a des importateurs qui ramènent un produit fini sans aucune difficulté, et ce, au détriment de la production nationale et de l’emploi local.
Pour Soufiane Djilali, l’économie nationale est basée malheureusement sur l’amateurisme. «L’Ansej crée des chômeurs endettés parce qu’elle manque de stratégie obéissant aux études technico-économiques. Comment voulez-vous alors qu’on crée de l’emploi, alors qu’on fait tout pour encourager l’importation», a-t-il insisté. Il a aussi vivement critiqué l’investissement de Renault en Algérie pour une somme plus que colossale : «400 millions de dollars pour une usine de semi-voitures à Oran, c’est carrément du gâchis !» Il a appelé les présents à penser au changement pour sortir le pays de son marasme : «Il faut qu’on commence à changer, nous mêmes nos mentalités pour aspirer au grand changement. Une chose est sûre, même le gendarme et le policier du coin espèrent ce changement, même si leur fonction ne leur permet pas d’exprimer ostensiblement leur révolte vis-à-vis du système.»
 
EL WATAN