lundi 4 novembre 2013

Election présidentielle : «Les conditions ne sont pas tout à fait réunies», selon Louisa Hanoune



Les conditions nécessaires pour la tenue d’une élection présidentielle «ne sont pas tout à fait réunies», a lancé la cheftaine du Parti des travailleurs, Louisa Hanoune, hier lors d’un point de presse conjoint avec le secrétaire général du FLN, Amar Saadani.
«Nous aspirons à améliorer et réunir les conditions permettant une élection présidentielle qui ne soit ni contestée ni contestable», a-t-elle souhaité, réitérant «la nécessité de réviser les lois votées en 2012». Mme Hanoune qui s’est entretenue pendant une heure avec le secrétaire général de l’ex-parti unique, Amar Saadani «dans le cadre des concertations politiques», a exclu l’idée d’un front avec les soutiens de Bouteflika pour la prochaine élection présidentielle. «Nous avons évoqué la question des conditions dans lesquelles se tiendrait l’élection présidentielle où nous avons réaffirmé le droit de chacun de se présenter, y compris le président Bouteflika s’il le souhaite. Nous sommes contre l’exclusion. Pour le moment, il (Bouteflika) n’a pas informé de sa décision. Mais nous n’avons pas évoqué l’idée d’un front pour soutenir un quatrième mandat», a-t-elle précisé.
De son côté, Amar Saadani, intronisé à la tête du FLN suite à un coup de force, a placé les consultations avec le Parti des travailleurs dans le cadre d’«un accord autour du renforcement du front intérieur, d’assainissement de l’action politique et de construction d’institutions solides».
Mme Hanoune et M. Saadani ont également exprimé leur soutien à l’officialisation de la langue amazighe : «Nous avons clairement exprimé notre position en faveur de l’officialisation de la langue amazighe.» Par ailleurs, les deux chefs, qui disent assumer «plusieurs dénominateurs communs», ont largement évoqué la tension diplomatique entre Alger et Rabat. «L’Algérie et le Maroc sont deux Etats frères, mais l’attaque du consulat d’Algérie à Casablanca n’honore pas le Maroc car elle touche à un des symboles de l’Algérie. Nous dénonçons cet acte et nous appelons au calme car l’escalade n’arrangera pas les deux pays», a commenté Saadani.

EL WATAN