mercredi 19 mars 2014

A MOINS DE QUATRE JOURS DE LA CAMPAGNE ÉLECTORALE : Les permanences du FNA et de AHD 54 "vides"

Moussa Touati, président du FNA
 
Les deux partis, à savoir le FNA et AHD 54, se disent prêts à mener à bien ce rendez-vous électoral.
A quatre jours de la campagne électorale, le quartier général de AHD 54 était fermé hier. Après avoir sonné à la porte, une femme qui nous a ouvert, était intriguée par notre présence. Celle-ci nous a demandé si on a pris un rendez-vous. A l'intérieur du bureau c'est le calme total, il était quasiment vide. Contacté par nos soins, le porte-parole de Fewzi Rebaïne, M.Toufik Benalou, nous a fait savoir que le parti est totalement prêt pour démarrer la campagne électorale qui est à quelques jours seulement.
«Un staff, composé de directeur de campagne dans chaque wilaya du pays, ainsi que de porte-parole, a été mis en place après la réunion de samedi dernier. C'est tout un dispositif qui active pour mener à bien cette campagne électorale», a précisé M.Benalou. Le parti AHD 54 qui fait partie de la course à l'élection à la présidentielle du 17 avril prochain, a choisi la wilaya de Biskra pour «donner le coup d'envoi» à sa campagne qui porte le slogan «alternative». Le parti, d'après son porte-parole, compte sillonner les 48 wilayas du pays.
Notre virée nous a conduits au bureau du parti du Front national algérien (FNA) de Moussa Touati. Egalement, que quelques personnes du bureau qui font les va-et-vient entre les bureaux. Contrairement, au parti AHD 54, le directeur de campagne du FNA, M.Abdelkader Boudjaras, a accepté de nous recevoir. Ce dernier a fait savoir que le parti est à cheval dans les préparatifs. Le parti de Moussa Touati est également prêt à entamer cette campagne électorale qui est prévue le 23 mars prochain.
M.Boudjaras a indiqué que «malgré le manque de moyens matériels, le parti a un programme qui vise à instaurer un Etat de droit où le peuple participe à la vie politique et aux décisions le concernant. Le pouvoir du peuple par le peuple et pour le peuple qui leur a été réquisitionné pendant 52 ans».
La première action prévue par le parti FNA en cas de son élection, ça sera un dialogue national pour déterminer le système de gouvernance. «Depuis 50 ans le pays est dirigé par le même système qui n'a apporté rien de bénéfique au pays, bien au contraire», a indiqué M.Boudjaras. Le parti, selon son directeur de campagne, porte une attention particulière aux jeunes diplômés qui se sont mis à l'écart par le système en place.
«La priorité sera pour les universitaires. Il n'y a qu'en Algérie que les jeunes diplômés sont marginalisés», a lancé notre interlocuteur.
«Pourquoi ramener des ingénieurs chinois ou autres, alors que le pays recèle de jeunes ingénieurs algériens qui fuient le pays pour rejoindre les pays occidentaux?», s'est-il interrogé.
Concernant la participation du parti à la course présidentielle, bien que Moussa Touati soit persuadé que celle-ci est truffée de fraude, et qu'il a été qualifié de lièvre par les observateurs politiques, M. Boudjaras a indiqué que «le mot lièvre n'existe qu'en Algérie». «Dans les pays développés, tous les candidats sont égaux et respectés par les adversaires. Contrairement à nous où tout se mesure par le degré de ta richesse», a poursuivi M. Boudjaras.
Selon lui, le FNA a toutes les chances de remporter l'élection. Il a révélé que dans certaines wilayas, notamment à Blida, Adrar Tamanrasset, Mascara, Sidi Bel Abès, Aïn Témouchent et Tipasa, le parti FNA aura la première place. «Toutes ces wilayas sont la base du FNA. Notre inquiétude aujourd'hui est uniquement la fraude. En dehors de celle-ci, notre parti à toutes les chances de remporter la bataille», a-t-il souligné. Dans le cas contraire, à savoir la défaite du FNA au premier tour, le parti n'écarte pas la possibilité de créer une alliance. Ceci dit, celle-ci se fera sous condition, a précisé le directeur de campagne de Moussa Touati.
«Le FNA ne veut plus revivre la même expérience de celle de 2004, lorsqu'on a créé une alliance avec le candidat Benflis. Cette fois-ci elle se fera avec des conditions», a précisé M. Boudjaras. «Le parti qui respectera les principes fondamentaux de notre parti aura notre soutien», a-t-il ajouté. Pour ce qui est d'une alternative possible pour changer le système, M.Boudjaras s'est dit avec le changement, pourvu que celui-ci soit pacifique. «On veut un changement mais pas celui qui vient par la violence. Le peuple a assez souffert dans les années 1990. On ne souhaite à aucun cas lui infliger le même sort que celui qui se déroule en Syrie ou en Egypte», a-t-il conclu.

L'expression