mardi 4 mars 2014

Il déposerait son dossier au Conseil constitutionnel aujourd’hui : Ali Benouari : “Je suis la situation d’heure en heure”

Candidat à la candidature, Ali Benouari, ancien ministre délégué au Trésor dans le gouvernement de Sid-Ahmed Ghozali, compte déposer son dossier de candidature aujourd’hui au Conseil constitutionnel. “J’ai pris rendez-vous au Conseil constitutionnel pour demain (aujourd’hui, ndlr) à 21h”, a informé le candidat. Interrogé s’il a réuni le nombre exigé de parrainages d’élus ou de signatures d’électeurs, M. Benouari a précisé que “son équipe de campagne est en train de revérifier les formulaires”, même si, a-t-il noté, “le nombre réuni est au-delà de celui exigé”. Sur un autre plan, l’ancien ministre au Trésor pourrait reconsidérer sa décision à moins de 24 h de la date butoir.
Ainsi, selon ses dires, la réunion des signatures n’est pas un préalable pour le dépôt, mais d’autres considérations peuvent influencer sa décision. “Je suis la situation d’heure en heure”,
a-t-il dit. Cela expliquerait que le prétendant à la candidature pourrait jeter l’éponge si les développements qui surviennent sur la scène politique ne seront pas favorables à sa participation. Cette “indécision” pourrait s’expliquer par les multiples retraits de candidats enregistrés, par les appels incessants au boycott ou même par les “maigres” garanties de transparence présentées par le pouvoir. Devant ce capharnaüm qui caractérise l’avant-campagne, ces mêmes candidats vont-ils maintenir leur engagement pour une élection que l’on dit jouée d’avance ? Si certains n’ont jamais raté un rendez-vous électoral pour des raisons bien connues, à l’image de Louisa Hanoune, d’autres candidatures trouveront, en cette occasion, une opportunité pour se faire connaître et faire connaître leur programme ? Cependant, cela justifie-t-il, pour autant, leur participation alors qu’ils ne cessent de dénoncer un parti pris flagrant des médias publics, qui n’est autre qu’un premier signe d’une fraude annoncé, pour le Président-candidat ? Ou seraient-ils confiants que la machine de fraude jouera aussi en leur faveur ? Sur un autre registre, Ali Benouari pense que la question des candidats est secondaire. Il explique que ce sont les programmes qui doivent être au centre des débats. “Il faut faire habituer les Algériens à débattre des programmes de chaque candidat”, a-t-il dit, avant d’ajouter que le défi à relever dans cette aventure “est de proposer d’autres paradigmes”, qui seront centrés “sur la qualité et l’importance des programmes”.
Cette échéance est pour M. Benouari “un tremplin” pour se faire connaître auprès du grand public. Elle servira aussi “à créer un courant” autour de ses idées et son programme dans l’objectif immédiat “est de mettre sur pied une formation politique”. Ce parti, a-t-il précisé, “sera rassembleur” et verra le jour “après les élections”.

Liberté