mardi 18 mars 2014

LOUISA HANOUNE AU CONSEIL NATIONAL DU PT : "Nous irons à l'élection comme des soldats"

 
La secrétaire générale du PT a enclenché sa machine de campagne en livrant ses premiers arguments.
Le Parti des travailleurs entre de plain-pied dans la campagne électorale. Pour ce faire il avance ses premiers arguments avec lesquels il compte mener cette bataille qui s'annonce féroce.
La secrétaire générale du parti, Mme Louisa Hanoune, a axé son discours sur deux points cruciaux: la stabilité du pays et les questions économiques. «La majorité attend un changement et c'est nous la réelle alternative, car nous allons procurer ce changement à travers le renouvellement institutionnel et politique» a déclaré Mme Hanoune, hier, lors de la clôture du conseil national du Parti des travailleurs, à Zéralda, (Alger) en ajoutant que «le PT est un concurrent féroce, si ce n'est le plus féroce». Elle a souligné que «si la candidate du PT remportera l'élection, elle ne va pas partager le pouvoir avec un homme de droite à la solde de l'impérialisme».
Concernant sa campagne électorale, la SG du PT a affirmé devant plus d'une centaine de ses militants «nous voulons persuader les électeurs avec notre programme et ce que nous avons réalisé jusque-la. Nous sommes prêts à entamer la bataille. Faire bouger les gens dans leurs têtes. Car nous faisons confiance au peuple et à ses facultés de choisir. Nous allons mener une bataille déterminante pour notre avenir. Nous serons tels des soldats» et de relever que «certains font passer des messages subliminaux à travers les médias». S'adressant à ceux qui veulent faire croire que l'élection est un duel entre le président de la République Abdelaziz Bouteflika et Ali Benflis, Mme Hanoune a assuré que «nous briserons cette bipolarité par notre détermination». Elle a affirmé, par la suite, qu'«aujourd'hui plus qu'hier, il s'agit d'élection de guerre». Concernant le retour de Ouyahia et Belkhadem au sein du gouvernement, la SG du PT s'est limitée à dire que «le président a le droit et le pouvoir de le faire». Abordant l'un de ses thèmes habituels, à savoir la menace impérialiste, la SG du PT a tenu à faire savoir que «les forces étrangères veulent nous imposer un scénario à la Ouattara-Gbagbo. Mais en 2014, l'Algérie ne sera ni l'Ukraine ni la Libye, et on ne la laissera pas devenir la Côte d'Ivoire». Concernant la commission de supervision du scrutin du 17 avril prochain, la SG du parti a indiqué avoir contacté le Premier ministre par intérim, le ministre de la Justice et celui de l'Intérieur, pour proposer de constituer une commission composée de représentants des six candidats retenus.
Sur le volet économique, Mme Hanoune a tenu à rassurer en déclarant: «Nous, nous nous engageons à régulariser les salaires en fonction de la cherté de la vie. Nous nous engageons à ce que les jeunes n'aient plus peur des contrats à durée déterminée et nous ferons en sorte de créer des milliers d'emplois.»
S'exprimant sur les dernières déclarations du Quai d'Orsay qui a souhaité que l'Algérie «respecte la liberté de la presse et la liberté d'expression», Mme Hanoune n'a pas mâché ses mots en rétorquant «la France est un Etat de droit? mon oeil!» ajoutant «on considère qu'on n'a pas de leçons à recevoir du Quai d'Orsay. N'est-ce pas la France qui colonise toujours la Guadeloupe?».
Pour ce qui est de la reprise des affrontements à Ghardaïa, la SG du PT a expliqué que la situation «est très grave. Les gens sont victimes d'un complot dangereux». Selon elle, le pays est «rentré dans une zone de hautes turbulences».
Par ailleurs, fidèle à ses positions, Mme Hanoune n'a pas fait de concession au ministre du Commerce, Mustapha Benbada qu'elle a mis en garde contre toute tentative de faire le jeu des institutions financières mondiales et les multinationales. Mme Hanoune demande purement et simplement l'annulation du processus d'adhésion de l'Algérie à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). «Nous ne lui permettrons pas de conditionner notre développement économique par la satisfaction des multinationales, et nous ne lui permettrons pas de nous mettre devant le fait accompli» a-t-elle martelé

L'expression