mardi 18 mars 2014

CHÔMAGE, MALAISE SOCIAL, FLAMBÉE DES PRIX ET DÉPENDANCE AUX HYDROCARBURES : Ce qui "guette" le futur président

Le chômage touche essentiellement les jeunes
 
Les prétendants au Palais d'El Mouradia ne sont pas encore rentrés dans le vif du sujet pour répondre aux attentes des Algériens.
Les questions économiques n'occupent pas la place qui leur revient dans les discours et les déclarations des candidats (ou de leur staff de campagne) à l'élection présidentielle du 17 avril 2014. Celles liées au chômage, à la création d'emploi, au logement, au pouvoir d'achat... seront pourtant déterminantes dans le choix du prochain locataire d'El Mouradia. Pour l'instant, c'est à peine si elles sont esquissées.
Les électeurs attendent des programmes réalistes et non des promesses, afin de leur apporter un début de solution. Les chiffres sont pourtant bien là. Ils alertent sur la situation actuelle du pays.
La facture des importations oscille selon les chiffres entre 55 milliards de dollars et 58 milliards de dollars et tel que c'est parti, elle franchira allégrement, sauf miracle, la barre des 60 milliards de dollars à la fin de l'année 2014.
Les exportations d'hydrocarbures qui assurent près de 98% des recettes en devises, ont quant à elles fortement décliné au point de remettre en question la gestion de ces ministères budgétivores, de mettre en péril les équilibres budgétaires. Les statistiques des services des Douanes pour l'année écoulée attestent que l'addiction aux exportations d'hydrocarbures, demeure très importante et que l'économie nationale sans être dans le rouge éprouve un besoin urgent à être requinquée.
«Les hydrocarbures... ont constitué l'essentiel (96,72%) des ventes du pays à l'étranger les 11 mois de 2013» avait indiqué, le 21 décembre 2013 le Centre national de l'informatique et des statistiques des Douanes (Cnis). En ce qui concerne l'excédent commercial, la mauvaise série n'a pas été enrayée.
La marge de manoeuvre s'amenuise dangereusement.
«L'Algérie a réalisé durant les 11 premiers mois de l'année en cours un excédent commercial de 10,22 milliards de dollars (mds-usd), contre 20,42 mds durant la même période de 2012...» avait annoncé la même source. Soit une baisse de près de 50%. C'est à se demander si certains débats n'ont pas été créés de toutes pièces pour faire de la diversion. Après avoir fait de la sécurité aux frontières et de la capacité du DRS à défendre le pays contre les agressions étrangères tout un fromage, comme si l'Armée algérienne était une armée de pacotille, alors qu'elle a joué pleinement son rôle durant la décennie noire. Elle a démontré ses capacités à assurer la sécurité du pays contre toute intervention étrangère, à un moment crucial de son histoire. Lorsque le terrorisme avait en effet, ouvert une brèche pour une hypothétique déstabilisation de l'Algérie.
Les forces de sécurité ainsi que toutes les forces vives de la nation, comme un seul homme se sont érigées en rempart contre cette menace... S'il existe une chose que les Algériens défendent le mieux, c'est bien l'intégrité territoriale de leur pays. Un phénomène qui tire probablement son explication d'une indépendance chèrement arrachée et payée, après 132 ans d'une colonisation féroce.
Une petite mise au point qui était nécessaire pour revenir à certains fondamentaux qui déterminent le quotidien des Algériens et renseignent quant à leur avenir. Il est rassurant en effet de savoir que l'économie nationale repose sur des bases solides. De ne plus avoir recours à des importations massives pour satisfaire certains produits de première nécessité (lait, céréales, légumes secs...).
Une conjoncture qui ne peut être entretenue que grâce à un prix du baril de l'or noir élevé. Il devient en effet stressant de lorgner indéfiniment le marché pétrolier pour se rassurer...Autant de préoccupations auxquelles doivent répondre les candidats à la présidentielle du 17 avril.

L'expression