mercredi 26 mars 2014

France : Benflis porté par les réseaux sociaux



C’est dans le quartier de Montparnasse (rue d’Odessa) que les sympathisants du candidat Benflis ont installé une de leurs deux permanences parisiennes, la deuxième se trouve dans le quartier populaire de Barbès.
Paris
De notre correspondante


Mohamed Goudjil, qui coordonne la permanence de la rue d’Odessa, nous précise d’emblée que les activités, actions et moyens logistiques au service de la campagne électorale du candidat Benflis proviennent des cotisations et des dons de sympathisants, y compris pour la location du local. La mobilisation et la sensibilisation des électeurs se font par les moyens traditionnels – la proximité et le porte-à-porte, en allant vers les Algériens là où ils se trouvent : marchés, moquées, cités, foyers. «Par respect des règles du pays d’accueil et de son environnement et pour éviter tout débordement, la campagne sera discrète, c’est pourquoi elle sera ciblée.» Mais aussi à travers les réseaux sociaux. La dynamique en faveur de Benflis a commencé avec les réseaux sociaux, observe Mohamed Goudjil. D’où l’importance et l’attention qui leur sont dédiées. C’est ainsi que les comités de soutien disposent aussi de comptes twitter et facebook et d’un site internet (benflis.com).
Les animateurs des comités de soutien ont procédé à une répartition des tâches. C’est ainsi qu’un groupe intervient dans les médias ; un autre est en lien avec les réseaux sociaux ; d’autres sont sur le terrain, au contact direct avec la population, pour la campagne de proximité. Il y aura deux ou trois grands meetings animés par de proches collaborateurs du candidat à Paris, Marseille et Lyon. Pour le suivi des élections qui se dérouleront sur cinq jours (du 12 au 17 avril), le dispositif mis en place par les comités de soutien du candidat Benflis correspond aux circonscriptions consulaires. Des représentants du candidat Benflis seront présents dans tous les bureaux de vote pour le contrôle du scrutin.
Mohamed Goudjil, qui assiste Fatma-Zohra Bouchama, chargée de la communauté nationale à l’étranger, indique que des comités de soutien à Ali Benflis sont présents dans les 41 circonscriptions consulaires algériennes dans le monde. Il signale des comités de soutien même dans les pays où les Algériens sont peu nombreux comme l’Australie, la Malaisie ou le Japon.
A propos de l’appel de Ali Benflis à la communauté algérienne résidant à l’étranger, Mohamed Goudjil précise qu’un groupe d’Algériens (universitaires, chefs d’entreprise, commerçants…) résidant dans la capitale française – qui s’est ensuite constitué en collectif – a adressé le 18 novembre 2013 un appel à Ali Benflis pour qu’il se porte candidat à la présidentielle d’avril 2014, considérant que «son profil, son itinéraire et son expérience font que sa candidature (…) est la plus pertinente car nécessaire, voire salutaire». Et à l’appui de cette appel, une délégation d’une vingtaine de personnes est allée en Algérie le rencontrer. «En tant qu’Algériens résidant à l’étranger, nous souhaitons contribuer pour qu’enfin, un véritable processus de démocratisation de la vie politique s’enclenche en Algérie.»
Aussi, «cette élection est très importante, elle permettra le passage de témoin, on va peut-être sortir de la légitimité révolutionnaire. Benflis ajoute une autre légitimité : la compétence». «On ne va pas baisser les bras, on ne veut pas de ce fait accompli qui veut s’imposer à nous, on a choisi de nous mobiliser contre la fraude.»
Mohamed Goudjil considère que les propositions du candidat Benflis doivent répondre aux préoccupations des Algériens établis à l’étranger, parmi lesquelles les problèmes avec l’administration consulaire, la cherté du voyage pour l’Algérie, le suivi des étudiants, les centres culturels algériens, l’enseignement des langues nationales et de la culture d’origine, l’accès à des emplois au niveau des administrations diplomatiques, consulaires et autres aux Algériens ayant les compétences requises, l’équivalence des diplômes obtenus à l’étranger en Algérie, l’investissement en Algérie des résidents algériens à l’étranger, la prise en charge financière des projets de lieux de culte et de centres culturels, l’assistance des vieux émigrés (les «chibanis»), la prise en charge du rapatriement des dépouilles mortuaires, une banque dédiée aux émigrés, la participation à l’effort national de développement, la représentation de la communauté au niveau institutionnel… Et, pour finir, ce message à l’Etat français : «Nous voulons des relations de peuple à peuple, fondées sur le respect mutuel. C’est un manque d’amitié envers le peuple algérien que de soutenir un quatrième mandat.»
 El Watan