jeudi 27 mars 2014

Abdelaziz Belaïd à Boumerdès : “Le peuple a le droit de savoir où est parti l’argent public”


La salle de spectacle de la maison de jeunes Snani-Saïd de Boumerdès s’est avérée hier très exiguë devant le nombre de partisans du candidat à la présidentielle Abdelaziz Belaïd. Celui-ci a tenu un discours de plus d’une heure durant lequel il est revenu sur la situation du pays et les questions qui agitent l’actualité politique. Le président du front El-Moustaqbel a tenu d’emblée à préciser que “ce n’est pas avec l’insulte, la haine de l’autre et le discours discriminatoire qu’on va bâtir l’Algérie”. L’orateur s’adressant, vraisemblablement, aux partisans du 4e mandat ayant commis des dérapages verbaux ces dernières semaines ainsi que les chefs des partis politiques qui s’échangent des accusations depuis le début de la campagne électorale. “L’Algérie est forte et riche de sa diversité”, a-t-il rappelé avant de souligner que le pays a besoin de tous ses enfants pour construire l’avenir. Parlant du bilan du Président sortant, M. Belaïd estime que les projets réalisés ne justifient en aucun cas l’argent dépensé durant ces quinze dernières années et dont le coût dépasse, selon lui, les 750 milliards de dollars. “Le peuple a le droit de savoir où est parti cet argent”, a-t-il indiqué sous les applaudissements de l’assistance. L’ex-SG de l’UNJA reproche à certains candidats de promettre des choses irréalisables, soulignant que les Algériens sont conscients et savent pertinemment qui est sincère avec eux et qui ne l’est pas. “Est-ce normal de croire à des engagements et des promesses de gens qui sont au pouvoir depuis 15 ans ? La question qu’on leur pose : pourquoi ils n’ont pas réalisé ce qu’ils sont en train de nous faire avaler aujourd’hui ?”, a-t-il enchaîné, avant de souligner que son programme vise à donner la place aux jeunes et développer l’agriculture. “Moi, je ne promets pas des merveilles. Mais je vous garantis que si je suis élu, dans cinq ans, l’Algérie sera la première puissance économique de l’Afrique et dans le monde arabe”, s’est-il engagé. Avant de terminer son discours, M. Belaïd a évoqué longuement les problèmes de la jeunesse et les fléaux qui rongent la société à cause, selon lui, de la mauvaise gouvernance, de la corruption et du népotisme. Pour lui, les tenants du pouvoir en place doivent céder la place aux jeunes, soulignant qu’on ne peut bâtir du neuf avec du vieux.

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