jeudi 27 mars 2014

BOUTEFLIKA ET BENFLIS : Une campagne connectée

Les candidats à la magistrature suprême «usent et abusent» de moult utilisations de la technologie.
Afin de monter sur le ring, tous les moyens sont bons. Le numérique et la technologie sont bel et bien au service des candidats. Une campagne électronique est en cours de téléchargement. Le Palais d'El Mouradia hante l'esprit des cinq candidats à la magistrature suprême du pays, ils rêvent tous d'être président. Le président sortant compte lui aussi briguer un autre mandat.
Pour cela, ils explosent la Toile en se présumant chacun d'entre eux être le meilleur. L'élection présidentielle prochaine et son impact sur la vie nationale suscitent les réactions des internautes qui suivent les nouvelles de leurs candidats, point par point. Les réseaux sociaux dont principalement Facebook et Twitter, «qui contiennent des millions d'abonnés», sont envahis par les Algériens. A cette batterie de mesures, il faut noter que l'arrivée de la 3G a permis aux internautes d'être connectés 24h/24. Cette technologie qui a pointé le nez est désormais devenue en quelque mois seulement, la nouvelle arme d'assaut dans les promesses, les rendez-vous, le programme électoral et même les meetings qui sont désormais on line au quotidien. En consultant les pages officielles des candidats via principalement le réseau social Facebook, on remarque vite que ces derniers ne sont plus déconnectés. «Ils sont de plus en plus présents sur Facebook, afin de récolter le plus grand nombre possible de voix», indique Sofiane Ben, un internaute actif sur Facebook interrogé sur la question. Il ajoute que le monde virtuel leur permet l'exploitation éventuelle de tous les moyens existants. «En mettant en évidence l'apport de la technologie dans l'exécution de pratiques purement politiques cela n'explique qu'une seule chose: les politiciens ont bien compris que le Net est le seul espace le plus dominé par les jeunes. Ils veulent en tirer profit», explique Nassim, informaticien dans une entreprise. Il ajoute par ailleurs que l'anonymat que procure Internet permet aux internautes de s'exprimer librement, sans aucune pression. La page Facebook, du président candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika, semble pour le moment être la page la plus active. Cette page créée depuis l'annonce de sa candidature contient plus de 250.000 fans, seulement en quelques jours. «Sur cette page, les jeunes se permettent de commenter librement, soutenant ou boycottant un réel débat fraternel et respectueux. Il reflète la conscience politique de nos jeunes», précise Mourad un gérant de la page. Il ajoute en outre que depuis le début de la campagne des milliers de fans rejoignent cette page. «Nous avons une équipe de jeune diplômés qui travaillent sur le digital de la campagne de Bouteflika avec une expérience assez importante», ajoute la même source. D'un autre côté, il semble que la page Facebook du candidat indépendant Ali Benflis prend de l'ampleur, jour après jour. Cette page contient plus de 151.000 fans. Une déclaration publiée récemment sur cette page avait rapidement suscité les commentaires de soutien des internautes, notamment que la déclaration est adressée aux jeunes. «Je veux des jeunes dans les centres de décision», cette déclaration a vraiment excité les jeunes. «Les Algériens sont de plus en plus réactifs vis-à-vis de leurs avis politique», commente Hicham, un internaute actif. «Que chacun soutienne son candidat, pour ma part j'apporte un soutien sans merci à M.Benflis à l'élection présidentielle prochaine», commente un internaute, en préférant garder l'anonymat. En outre, les candidats comptent beaucoup aussi, sur leurs albums photos, en publiant toutes les images du meeting à travers les wilayas visitées. Ils usent et abusent de tous les moyens. Par ailleurs, pratiquement tous les candidats ont des pages via les réseaux sociaux pour observer l'opinion publique et être plus présents sur la «scène virtuelle». Il est important de préciser, que l'identité du futur président de l'Algérie préoccupe la grande partie des internautes qui se divisent entre «Bouteflika et Benflis», tout en excluant les autres candidats.

L'expression